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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:04
Iran : la fin n'est pas proche
Par JONATHAN SPYER
13.01.10
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http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1263147881779&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull


Dans le Régime des Mollahs, le calme ne semble pas à l'ordre du jour. Une nouvelle vague contestataire devrait se lever le 11 février prochain, à l'occasion du 31e anniversaire de la révolution islamique. Avant cela, les 7e et 40e jours suivant la mort, cette semaine, de plusieurs manifestants sont tout autant susceptibles de fournir des images dramatiques.


Une manifestante iranienne brandit un poster de l’ayatollah Ali Khameini, au cours d’un rassemblement pro-gouvernemental à Téhéran mercredi 30 décembre.
Photo: AP , JPost


Mais il ne faut pas s'emballer. Les expertises surchauffées de la dernière semaine, oracles d'une mort imminente du régime, annonciateurs du début de la fin pour les ayatollahs et autres "point de rupture", sont trompeuses et devraient être révisées.

Deux mouvements parallèles existent en Iran, chacun désireux de changer la République islamique dans son intégralité.
Le premier s'est largement fait remarquer cette semaine, au cours des protestations et manifestations qui ont ébranlé Téhéran et d'autres villes du pays. Il se nomme le "Mouvement vert". Mais derrière la profonde insatisfaction qui le meut, on ne lui trouve pas d'idéologie revendiquée. Dans ses rangs : des partisans de la branche réformiste, dont, pour les plus connus, les anciens candidats aux présidentielles Mir-Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi, ainsi que l'ancien président Mohammed Khatami. Mais aussi des individus et groupes dont l'agenda est bien plus déterminé et radical : ils veulent tout simplement la mort du régime.
Pour autant, aucun leadership révolutionnaire crédible et organisé ne peut être identifié, pour le moment, au sein de cette imposante masse contestataire.

Le second "mouvement" existe au sein du régime lui-même. La tendance dont le représentant le plus visible n'est autre que... le président iranien lui-même. La coalition d'associations politiques fondamentalistes qui ont conduit à la victoire de Mahmoud Ahmadinejad et au pouvoir des Gardiens de la Révolution, a, au cours des cinq dernières années, progressivement pris le contrôle des institutions de la république islamique.
A la différence de ses opposants verts, ce groupe possède une liste très claire et consolidée d'idées et objectifs. En ligne de mire : une "seconde révolution islamique" qui ravivera le feu originel de 1979. Ses partisans veulent remplacer la loi cléricale par un Etat simplifié, brutal et sécurisé par la police, sous l'étendard de l'Islam. Un Etat qui sera dévoué à la construction d'une hégémonie régionale, via l'option nucléaire et le soutien aux mouvements radicaux et terroristes.

Un bilan en demi-teinte pour les fondamentalistes

Toutefois, cette année a été mitigée pour les fondamentalistes iraniens. D'un côté, la "victoire" électorale d'Ahmadinejad et le soutien ultérieur du leader suprême Ali Khamenei a été leur plus grand triomphe. Le président réélu s'est renforcé en formant un cabinet constitué de conservateurs et Gardiens de la Révolution. C'est ce cabinet qui administre actuellement l'Iran. Les victoires ont aussi eu lieu un peu plus loin. Leur allié régional le plus proche - le Hezbollah - a été consacré force gouvernante au Liban. Et le Hamas, le client palestinien de l'Iran, maintient toujours sa main de fer sur la bande de Gaza.
D'un autre côté, c'est aussi en 2009 que les limitations de cette idéologie sont devenues apparentes.

Certes, les émeutes qui traversent actuellement le pays ne constituent pas un danger immédiat pour le régime. Mais elles indiquent qu'un grand nombre d'Iraniens refusent de voir son pays devenir l'instrument permanent d'une révolution et d'une "résistance" islamiques, voulues par les fondamentalistes. Ces agitations remettent donc incontestablement en cause leur légitimité et leur habilité à promouvoir le régime comme modèle de gouvernance pour le monde arabe voire musulman.
La défaite des conservateurs iraniens est en particulier palpable dans leur domaine de prédilection : à savoir, la pratique de la violence politique.
Leur modèle de résistance a ainsi échoué dans une bataille rangée contre Tsahal, au début de l'année dernière. Les destructions près de Gaza ont fait souffrir les 100 hommes de l'"unité iranienne" du Hamas. Le mouvement islamique, lui, n'est parvenu qu'à tuer six soldats israéliens, sur toute la durée de Plomb durci. Un échec. Et c'est ainsi que l'ont analysé tous les observateurs régionaux.

Ajouté à cela, il semblerait que les Iraniens commencent à comprendre que l'utilisation du terrorisme en tant qu'instrument politique est une voie à double sens. Pour preuve : le bombardement près de la frontière avec le Balouchistan, en octobre dernier, qui a provoqué la mort de 29 Gardiens de la Révolution. Ou, le mois dernier, la mystérieuse explosion qui a ôté la vie, à Damas, à des pèlerins iraniens.

Patience et longueur de temps font plus que force et que rage

Il s'agit-là de sérieux revers. Bien sûr, tant que les Islamistes pourront s'assurer la loyauté des Gardes révolutionnaires, de la milice Basiji et du patronage de Khameini, leur mainmise sur le pouvoir ne sera pas en danger. Et, en cas de contestation, on aurait tendance à davantage pronostiquer un prolongement des conflits civils que le départ précipité de ces fondamentalistes.

Car, à l'inverse de l'élite communiste de 1989 des pays d'Europe de l'Est, celle-ci n'est ni fatiguée, ni décomposée. Ces Iraniens et leurs alliés se voient en réalité comme la vague du futur. Et, selon eux, leur ascendance vers les cimes du pouvoir ne fait que commencer.
La partie ne sera, cependant, pas des plus aisées. Les perspectives font état de longues rixes en Iran. La population, quant à elle, ne sera pas le deus ex machina. Son entrée sur scène ne détruira pas miraculeusement le régime islamiste ni ne résoudra le problème agonisant du nucléaire iranien.

Mais à force de persévérance, la manœuvre pourrait s'avérer payante. Le probable échec des fondamentalistes acerbes est une certitude proche. Parce qu'ils ont de grandes chances d'échouer dans la construction des réelles bases - politiques, sociales, économiques, militaires - qui supporteront leur ambition démesurée.

Mais, même à ce moment, le destin dépendra aussi des ennemis au régime, occidentaux et régionaux, et de leur volonté à se confronter au régime des ayatollahs.


De fait, contrairement à quelques-unes des opinions les plus excitées de la semaine dernière, il ne faut pas croire que tout est joué. La fin est loin d'être à portée de main.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 10:46

Iran : Résistance sur les billets de banque

Des billets de banque griffonnés avec de slogans d’opposition au régime islamique ont fait surface et circulent de plus en plus en au point d’inquiêter le gouvernement qui a décrété qu’ils sont désormais interdits à partir de cette semaine.
Les billets sont crayonnés et anotés de mots tels que “dictateur” et “bourreau”.

 L’ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique qui se trouve sur chaque billet de banque, y est souvent caractérisé en nazi, ou en vampire alors que d’autres billets portent des messages qui saluent simplement le mouvement de .

 

Samedi dernier, le 9 janvier, la police iranienne a attaqué un groupe de Mères Endeuillées qui se réunissaient comme chaque semaine dans le parc Laleh à Téhéran. 33 d’entre elles ont été arrêtées. Le porte-parole de l’ONG Campagne Internationale pour les droits de l’homme en a dit à Radio Farda, que neuf des détenus, pour la plupart des femmes âgées, ont dû être emmenées aux urgences.

Les Mères Endeuillées est le nom d’un groupe de femmes dont les enfants ont été tués, emprisonnés ou ont disparus durant les manistations post-électorales. 

Sources : Times on line ,  Rferl

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 09:01

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Dépêche spéciale n° 2743

 

Le directeur de l´organisation iranienne de l´énergie atomique : "Nous avons le droit d´enrichir de l´uranium à 100%"

 

Le 9 janvier 2010, la télévision iranienne a diffusé une interview d´Ali Akbar Salehi, directeur de l´organisation iranienne de l´énergie atomique, où il affirme que l´Iran a le droit d´enrichir de l´uranium à 100%, mais préfère acquérir de l´étranger le fuel dont il a besoin.

 

Il convient de noter que l´uranium enrichi à 90% ou plus n´est utilisé qu´à des fins militaires, à la fabrication d´armes nucléaires. Selon les régulations de l´Agence internationale de l´énergie atomique, l´uranium peut être enrichi à des fins pacifiques à 5% maximum, avec l´autorisation préalable de l´agence. En outre, toujours  avec l´autorisation de l´agence, l´uranium enrichi à 19.75% peut être utilisé pour faire fonctionner des réacteurs de recherche à des fins médicales, comme celui de Téhéran (ce type d´uranium peut être acheté de pays en mesure d´enrichir de l´uranium).

 

Ci-dessous des extraits de l´interview de Salehi :[1]

 

Réagissant à l´éventualité d´un l´échange de 1200 kilos d´uranium, déjà enrichi à 3.5%, contre 120 kilos d´uranium enrichis à 20%, Salehi a déclaré : "Bien que nous ayons informé à l´avance l´AIEA que nos centrifugeuses ne sont pas aptes à enrichir de l´uranium à plus de 5%, nous avons le droit d´enrichir de l´uranium jusqu´à 100% et conserverons toujours ce droit. L´enrichissement à 20% fait également partie de nos droits, mais nous préférons obtenir du fuel nucléaire de l´étranger."

 

Salehi a ajouté que "les pays [occidentaux qui ont négocié avec nous] au sujet du fuel nucléaire nous ont demandé de ne pas diffuser leur proposition non officielle d´échange de fuel [nucléaire] pour le réacteur de recherche à Téhéran. La diffusion de cette proposition nous aurait conféré un avantage politique important." Il a en outre souligné que l´Iran exigeait des "garanties tangibles concernant la bonne réception d´uranium enrichi à 20% dans le cadre d´un accord [d´échange] simultané effectué sur le sol iranien."

 

Pendant l´interview, Salehi a réitéré à plusieurs reprises que bien que l´Iran soit en mesure de subvenir à ses propres besoins, il préférait acquérir l´uranium enrichi, afin que l´Iran et le reste du monde puissent évaluer la sincérité des propositions occidentales.

 

(1) ISNA, IRIB (Iran), 10 janvier 2010

 

  

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 18:12



Iran nucléaire : la Course Contre le Temps 

Par

 

Thérèse ZRIHEN-DVIR

 

 

Le déploiement du porte-avion USS D. Eisenhower au Moyen-Orient durant la première semaine de Janvier 2010, n'est, en fait qu'un indice supplémentaire des préparatifs en cours pour une offensive coordonnée contre l'Iran.

 

Les pourparlers entretenus, aujourd'hui, entre le groupe « 5 + 1 » et l'Iran étant infructueux, tout comme le sont d'ailleurs, toutes les menaces de sanctions proposées, qui ne font qu'exacerber le chef d'état iranien, l'ultime alternative dans ce jeu d'échecs se dessine comme étant la solution militaire.

 

Or, l'Occident, bien empêtré en Afghanistan et en Irak, qui regarde d'un œil sceptique l'avance inexorable des miliciens d'Al-Qaeda et des groupuscules terroristes et islamiques radicaux, tempère et hésite à mettre le feu à la mèche déjà reliée à ce baril de poudre.

 

Ces mesures militaires américaines coïncident, de façon surprenante, avec la déclaration du ministre de la défense israélienne, sur l'efficacité du dôme d'acier, conçu contre les fusées de toutes portées, les Katiouchas, les Qassams dans leurs formes diverses, entre autre.  

 

En fait, le chef d'état américain, nous fait entrevoir un jeu politique lacinant et intrigant en même temps, à travers ses paris risqués sur différents scénarios, celui notamment, que lui procurerait un coup d'état opportun en Iran. Or, cet événement embryonnaire se prolonge, soit à cause des composants fondamentaux de la population iranienne, en général, soit à cause de la main de fer qui s’abat sur les opposants au régime iranien actuel.

 

Même si le régime actuel de l'Iran est renversé, rien ne peut nous assurer que celui qui le remplacera sera meilleur et ne poursuivra pas les desseins nucléaires de son prédécesseur. On peut raisonnablement supposer qu'au moins une fraction, si ce n’est une large majorité de la population iranienne, pour des motifs de fierté nationale, cherche à devenir une puissance atomique. Toutes les hypothèses considérées rendent l'attente du président Obama aléatoire, si ce n’est aussi vaine que nuisible à la préparation d’une décision concertée.

 

La politique persévérante de l'Occident, qui prévoyait des résultats plus favorables à sa diplomatie magnanime et indulgente, s’est érodée. Elle a, en outre, été interprétée par les pays islamiques comme faiblesse, voire couardise et incapacité de se mesurer avec des mouvements en voie d'expansion qui manipulent la terreur en toute occasion.

 

Nul n'ignore l'effet préjudiciable de l'Islam radical sur ses adeptes, qui se trouvent être, parallèlement, citoyens des pays libres et démocratiques. Les exemples pénibles d'insurrection de la part d'éléments musulmans dans l'armée des Etats-Unis, ou de préparation d’attentats visant ses bases, et dans celles d'autres pays de l'Occident, ont, récemment, connu leur point d’orgue par l'assassinat de leurs compagnons d'armes ou de bureau, au Texas ou en Afghanistan. La majorité des attentats terroristes perpétués aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, en Espagne ont été, en grande partie, perpétrés par des musulmans de citoyenneté américaine ou européenne.

 

L'Occident et les Etats-Unis sont confrontés à un dilemme sérieux et omniprésent, celui de voir leurs citoyens se soulever contre leurs régimes,si une guerre venait à éclater contre un pays islamique, l'Iran par exemple.

 

Mais le temps passe, et la balance entre le pour et le contre s'incline dangereusement devant le danger réel que représente un Iran Nucléaire. Ce fil ténu de la maîtrise des évènements, que le président Obama ne cesse de manipuler et de tourner en tous sens, risque de lui craquer sous les doigts, entraînant dans son sillage le monde libre dans sa globalité et laissant, à nouveau, Israël en première ligne.

 

Thérèse Zrihen-Dvir.

http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 10:32
L'Iran, le doigt sur la détente

L'Iran procède toujours à des essais nucléaires militaires au nez et à la barbe de l'AIEA


http://www.slate.fr/story/15517/



Deux paragraphes de l'article du New York Times daté du 3 janvier consacré aux discussions de plus en plus vives au sein du gouvernement américain au sujet de l'Iran méritent particulièrement que l'on s'y arrête :

«Les plus proches conseillers du président Obama disent ne plus accorder aucun crédit aux conclusions très controversées du rapport de la Direction du renseignement publié un an avant le départ de George W. Bush selon lequel les scientifiques iraniens auraient complètement cessé de travailler à la mise au point d'ogives nucléaires depuis fin 2003.

Après avoir examiné de nouveaux documents ayant filtrés hors d'iran et interrogé des transfuges iraniens, ils sont désormais convaincus que ces travaux se poursuivent sur une plus petite échelle».

Une «petite échelle»

Laissons de côté le fait inquiétant que certains conseillers de Barack Obama aient pu croire un seul instant aux arguments spécieux de ce rapport pour nous interroger sur ce que signifie une «plus petite» échelle. Manifestement destiné à nous rassurer, le terme pourrait finalement correspondre à la réalité. Les nouveaux documents auxquels l'article fait allusion sont ceux qui ont été publiés mi-décembre par le Times de Londres et dont l'authenticité n'a été mise en doute par aucun des nombreux experts qui les ont soigneusement analysés. Ils concernent en effet quelque chose à «petite échelle», un «initiateur de neutrons» pour être tout à fait précis qui est au centre de la stratégie de la dictature iranienne.

Il s'agit du terme technique qui désigne le mécanisme, minuscule, de déclenchement de l'explosion nucléaire qui a besoin d'hydrure d'uranium (UH3) - dont c'est le seul usage - pour fonctionner. Comme l'a déclaré le président de l'Institute for Science and International Security à Washington, David Albright : «L'Iran a beau prétendre travailler à des applications civiles, celles-ci n'existent pas. Il s'agit là d'une indication très solide de recherche à des fins militaires».

C'est une litote. La théocratie iranienne a en effet été contrainte il y a moins de trois mois d'avouer qu'elle avait construit une usine secrète d'enrichissement d'uranium à proximité de la ville sainte de Qom. Nous n'avons aucun moyen de savoir s'il s'agit du seul site de cette nature et l'expérience montre que nous avons toutes les raisons d'en douter. Souvenons-nous de l'autre site d'enrichissement gardé longtemps secret de Natanz ou de la centrale à eau lourde d'Arak. N'oublions pas non plus que ces renseignements ne proviennent pas de transfuges éventuellement intéressés ou de services de renseignements rivaux: même les porte-parole les plus timorés de l'Agence internationale de l'Energie Atomique (AIEA) sont suffisamment certains de leur authenticité pour critiquer publiquement l'Iran pour son évidente duplicité. Cela fait en effet belle lurette que la signature par la dictature bicéphale Ahmadinejad-Khamenei du traité de non-prolifération atomique et d'une kyrielle d'accords avec les Nations Unies et l'Union européenne s'est révélée être aussi fiable et crédible que leurs prétendues élections libres.

Des essais nucléaires toujours plus secrets

Le régime des Gardiens de la Révolution, qui réprime une nouvelle fois dans le sang des civils iraniens désarmés, apparaît de plus en plus comme le détenteur d'un arsenal nucléaire secret. L'ennemi est nu.
Je vous invite à lire vous-même les documents iraniens. Le Times les a fait examiner par un grand nombre d'experts avant de les publier et il est certain de leur provenance. Voici ce qui dit la correspondante du journal en Iran Catherine Philip dans l'excellent résumé qu'elle en fait :

« L'HU3, lorsqu'il est utilisé comme initiateur de neutrons, provoque un jet de neutrons qui déclenche l'explosion du cœur de la bombe, qu'elle soit à uranium ou à plutonium enrichis. Ce jet est déclenché par des explosifs brisants qui compressent le noyau d'UH3 solide qui déclenche la fusion. »

Le problème, c'est que les détonations provoquées par les essais ne peuvent pas passer pour des détonations d'armes à explosifs brisants conventionnelles, c'est-à-dire que les contrôles permettent de détecter les traces d'HU3. Tout l'intérêt de ces documents récemment sortis d'Iran réside précisément dans la manière dont celui-ci imagine un nouveau stratagème.
Selon les scientifiques iraniens, il serait possible de procéder à des essais à une encore plus petite échelle en utilisant de l'hydrure de titane qui permet un jet de neutrons suffisant sans laisser de traces. Ce qui équivaut, comme l'explique l'un des experts cités dans le rapport «à craquer une allumette sans la brûler».
La probabilité qu'il ne s'agisse pas d'un projet militaire et démagogique destiné à renforcer la dictature et ses capacités de nuisance dans la région est quasiment nulle. L'Occident a proposé un nombre incalculable de fois à l'Iran de l'aider à développer ses capacités de production d'énergie nucléaire civiles et à réduire sa consommation de pétrole et de gaz. S'il acceptait la transparence la plus élémentaire, l'Iran pourrait également acheter de l'uranium à un prix beaucoup plus bas sur le marché comme le font d'autres pays.

Mais les mollahs préfèrent construire des sites en secret et mener des opérations de désinformation qui ne seraient que pathétiques si elles n'étaient pas aussi manifestement dangereuses (ils ne prennent pas la peine de cacher leurs véritables intentions à leurs clients et à leurs commis) et encourir l'isolement diplomatique et des sanctions. J'ai été abasourdi de découvrir l'an dernier la toute nouvelle affiche du parti de Dieu arborant un champignon atomique lors d'un meeting du Hezbollah à Beyrouth auquel assistaient officiellement les représentants de l'ambassade d'Iran, assis à la tribune.

C'est fascinant de devoir assister ainsi impuissant à la montée d'une menace qui se rapproche de son point de non-retour, moins il est vrai que de suivre les pérégrinations des kamikazes qui achètent tranquillement leurs billets d'avion sans retour à destination de nos villes. Ce qui est encore plus fascinant, ce sont les milliards de dollars généreusement versés à des services de renseignements qui n'arrivent pas à analyser correctement les données criminelles les plus élémentaires, qui trouvent des excuses à nos ennemis tout en nous traitant comme des criminels lorsque nous essayons de voyager, qui nous laissent sans protection sous des cieux ouverts à tous vents et qui emploient une administration pléthorique dont personne ne peut, et n'a jamais semble-t-il été renvoyé.

Christopher Hitchens

LIRE EGALEMENT SUR L'IRAN: De quoi l'Iran a-t-il peur?, Les risques d'une attaque israélienne contre l'Iran, Iran au coeur des manifs: nourriture gratuite et lacrymos et Surprise: l'Iran ment!

Image de Une: Mahmoud Ahmadinejad lors d'une conférence à New York, septembre 2007. Shannon Stapleton/Reuters

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 09:39

ASSOCIATED PRESS

 


 

 

Nuclear physicist Masoud Ali Mohammadi

Nuclear physicist Masoud Ali Mohammadi

 

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1263147871003&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 

Un media officiel de l’Etat iranien rapporte qu’un professeur de physique nucléaire de l’Université de Téhéran [NDLR : un important foyer de la recherche sur l'armement nucléaire] a été tué par une motocyclette piégée parquée à l’extérieur de son domicile dans la capitale iranienne.


 

The entrance to the...

L’entrée de l’Université de Téhéran.
Photo: Courtesy

SLIDESHOW: Israel & Region  |  World


D’après une dépêche de la télévision d’Etat, Massoud Mohammadi était juste en train de quitter son domicile pour se rendre à son travail quand l’explosion a eu lieu.


L’impact de l’explosion a fait volé en éclats les fenêtres de sa maison située dans le quartier de Qeytariyeh, au nord de Téhéran et a laissé la chaussée extérieure couverte de sang. L’agence de presse semi-officielle ISNA a cité une confirmation  de cet assassinat ciblé par le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi.

 

Aucun rapport ne dit si Mohammadi était lié au programme nucléaire iranien, que l’Occident suspecte d’être voué au développement des capacités de produire des armes nucléaires.


L’Iran nie avoir une quelconque intention de produire des armes et insiste sur le caractère pacifique de ses avancées nucléaires, telle que la production d’énergie.


La dépêche télévisée décrit Mohammadi comme un “loyal soutien” de la Révolution de 1979 qui a renversé le Shah et porté au pouvoir le Clergé chi’ite.

 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 09:59


http://jssnews.com/2010/01/08/


Voici le résumé d’an rapport complet sur l’école iranienne et les manuels scolaires des écoliers. L’attitude envers “l’autre”et envers la paix dans les manuels scolaires et les guides de l’enseignant iraniens”.  Produit par CMIP en coopération avec AJC. Le résumé suivant à été compilé, traduit et rédigé par le Dr. Arnon Groiss et Navid Toobian.

Ecole-2

Le système scolaire iranien prépare les élèves à la guerre, précisément à la troisième Guerre Mondiale. Telle est la principale conclusion d’une étude du CMIP [The Center for Monitoring the Impact of Peace] portant sur 115 manuels scolaires et guides de l’enseignant iraniens de toutes les classes. Bien que la plupart de ces ouvrages aient été publiés sous la présidence du prétendu modéré Mohammed H’atami, ils sont tous fidèles à l’enseignement du fondateur de la révolution iranienne, l’Ayatollah Khomeini.
Conformément aux convictions de Khomeini, les Musulmans et toutes les nations opprimées devraient mener une guerre globale à la vie et à la mort contre les oppresseurs infidèles, c’est-à-dire le monde occidental et notamment l’Amérique. Une citation de Khomeini donnée dans l’un des manuels scolaires traduit de façon saisissante cet objectif: “Oh Musulmans de tous les pays du monde! Puisque sous la domination des étrangers une mort graduelle vous a été infligée, il faut que vous surmontiez la peur de la mort et fassiez usage de l’existence des jeunesses enthousiastes qui cherchent le martyre et sont prêts à fracasser les frontières de l’incroyance. Ne pensez pas à préserver le statu quo. Pensez plutôt à sortir de la captivité, à la libération de l’esclavage et à attaquer les ennemis de l’Islam. La vie et la gloire résident dans le combat, et le premier pas pour combattre est [l'existence de] la volonté. Après cela, il y a la décision que vous vous interdisez de [vous soumettre] à la suprématie du polythéisme et de l’incroyance du monde, tout spécialement l’Amérique.
J’annonce catégoriquement au monde entier que si le <Monde des Dévoreurs (les Etats-Unis et l’Union soviétique) souhaite s’opposer à notre religion, nous nous opposerons à tout leur monde et nous ne cesserons pas avant de les avoir tous annihilés. Soit nous devenons tous libres, ou nous accèderons tous à la plus grande liberté, celle du martyre… Soit nous nous serrerons la main de joie à la victoire de l’Islam dans le monde, ou nous irons tous vers la vie éternelle et le martyre. Dans les deux cas, le succès et la victoire sont nôtres.
Nous sommes les opprimés permanents de l’histoire, les déshérités et les vanu-pieds. Nous n’avons rien d’autre que Dieu. Même si nous sommes taillés en mille morceaux nous ne cesserons de combattre les oppresseurs.”Point de vue islamique, Niveau 11, 2004, p. 29.
Selon la vision de Khomeini, l’Iran est destiné à diriger au nom de l’Islam le combat global contre les oppresseurs. Ce rôle fait partie intégrante de la Révolution islamique, et la victoire sur les oppresseurs sera aussi celle de l’Islam dans le monde. En conséquence l’enseignement scolaire iranien doit viser à préparer les élèves à participer à cette guerre, comme le souligne l’introduction de l’un de ces manuels scolaires:
” Le but [de ce manuel] est qu’à partir des enfants d’aujourd’hui nous construisions de futurs hommes et femmes qui soient dignes, engagés, bienveillants, aimables, visant haut, éduqués et aimant Dieu, de sorte que leur coeur sera gorgé de foi, qu’ils répandront dans le monde la révolution islamique et l’Islam religion qui confère la vie, construiront le grand pays de l’Islam, courrons aider les opprimés, combattront les Arrogants [épithète se rapportant en général aux Etats-Unis] et conféreront le mouvement aux peuples opprimés et déshérités du monde…” Instruction religieuse, Niveau 5, 2004, dans l’introduction, sans pagination.

Les 36.000 écoliers sacrifiés pendant l’épisode irakien de cette guerre globale sont un exemple des conséquences d’une telle éducation. “Durant les huit années de la sainte défense [la guerre avec l'Irak] plus de 500.000 écoliers furent envoyés sur le front. 36.000 martyrs, des milliers de disparus, des invalides et des libérés [prisonniers de guerre] de cette partie [de la société qui] s’est sacrifiée et furent offerts à la révolution islamique” Préparation à la défense, Niveau 10, 2004, p. 11

Attitude envers l’Ouest et l’Amérique
L’étude conduite par le CMIP sur les manuels scolaires iraniens a porté sur deux sujets essentiels, l’attitude envers “l’autre” et celle envers la paix. Il y un grand nombre “d’autres” dans les manuels scolaires iraniens, des ethnies, religions, peuples ou nations à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Iran, que le contexte soit historique ou contemporain. Il y a toutefois deux “autres” qui retiennent particulièrement l’attention: d’une part l’Ouest et les Etats-Unis et de l’autre l’entité tournant autour des Juifs, du sionisme et de l’Etat d’Israël.
L’Amérique est le “Grand Satan”, le “Monde des Dévoreurs”, les “Arrogants” en somme une cible privilégiée de l’incitation à la haine: “les élèves doivent avoir le coeur débordant de haine envers l’Arrogance” Préparation à la défense, Guide de l’enseignant I, Collèges, 2002, p. 3. De part le monde, l’Amérique est l’archi oppresseur et un partenaire des autres puissances oppressives comme la Grande Bretagne et l’ancienne Union soviétique. L’Amérique est habituellement présentée en termes très défavorables, comme l’illustre la citation suivante: “…l’Amérique est connue comme étant un pays impérialiste, qui se lance dans des interventions militaires partout où elle considère que ses intérêts sont en danger. Elle n’hésite pas à massacrer des gens, à enterrer vivant les soldats de l’adversaire et à utiliser des armes de destruction massive (comme elle le fit en Irak). Elle a utilisé des bombes atomiques (le bombardement du Japon). Elle recourt à l’arme des droits de l’homme pour supprimer ceux qui recherchent la justice (comme elle le fait dans ses
attaques contre l’Iran islamique). Elle crée les plus grandes dictatures et les régimes orientés vers la sécurité les plus violents et ceux qui recourent le plus à la torture, et elle les défend. Elle ne se sent guère mal à l’aise lorsque les droits de l’homme sont violés (en Iran à l’époque du Shah après 1953). Son système de sécurité actionne les plus grands réseaux de contrebande, mais elle exploite le prétexte de contrebande de stupéfiants pour arrêter ceux qui s’opposent à sa politique dans d’autres pays (le cas du Panama).” Sociologie [Lettres], Niveau 11, 2004, p. 20.

Pour bien enfoncer le clou, on demande alors aux élèves: “Tel étant le cas, quelle serait, et devrait, être votre réaction envers l’Amérique?” Ibidem. L’Occident, y compris la Russie tsariste et l’ancienne Union soviétique sont responsables de beaucoup de maux: du colonialisme, de l’exploitation et de l’appauvrissement du Tiers Monde, de l’empiétement sur le monde islamique, Iran compris, au cours de l’histoire, et actuellement de d’attaque culturelle contre les Musulmans et les autres, d’hégémonie mondiale, d’atteinte à l’environnement, etc.

L’attitude envers Israël et les Juifs
Le matériel concernant les Juifs, le sionisme et Israël est moins important que celui qui concerne l’Ouest, et qui couvre 40% de l’ensemble des citations du présent rapport. Il est tout de même du même ordre de grandeur que toutes les “autres” ethnies réunies en Iran comme en dehors de l’Iran, dans le passé comme de nos jours.

En d’autres termes, Israël retient beaucoup plus l’attention des éducateurs iraniens que l’Irak de Saddam Hussein! La plupart du temps les références aux Juifs se réduisent à la description très négative des rapports que certains de leurs ancêtres eurent en Arabie avec le prophète Mohammad en Arabie: “”la recherche de prétextes, l’hostilité et la trahison des Juifs furent mises à nu…” Histoire de l’Iran et du Monde, Niveau 10, 2004, p.109. Le sionisme est décrit comme une idée qui “est fondée sur l’instauration d’une grande patrie des Juifs, et sur la domination du monde par ce groupe ethnique” Etudes sociales [Lettres], Niveau 12, 2004, p. 41. Ce qui n’est pas très éloigné des textes les plus antisémites, tels que les Protocoles de Sion.
Israël n’est reconnu d’aucune manière et son nom ne figure sur aucune carte des manuels scolaires iraniens; Israël est décrit comme un danger pour le monde islamique tout entier et comme un instrument aux mains de l’ ennemi, l’Amérique.

” Un autre problème [auquel les pays musulmans font face] est le régime qui occupe Jérusalem, qui a été créé dans cette zone comme une base de l’Amérique et d’autres puissances agressives visant à se saisir des terres musulmanes” Géographie [Lettres], Niveau 11, 2004, p. 25.
En plus de cela, Israël est diabolisé cmme usurpateur, occupant des lieux saints musulmans, oppresseur des Palestiniens et assassin d’enfants palestiniens: “… c’est alors que l’officier israélien frappa avec la crosse de son fusil la tête de Muhammad [trois ans] dont le sang chaud aspergea les mains de Khaled [son frère âgé de six ans].” Lisons le Persan, Niveau 3, 2004, p. 113. Israël a toujours été présenté par l’Ayatollah Khomeiny comme un ennemi direct de l’Iran. Un de ses discours prononcé en 1963 après le massacre des élèves du collège religieux de Feyziyeh à Qom par les forces de sécurité du Shah et reproduit dans l’un des manuels scolaires en est une bonne illustration:
”Israël ne veut pas le Coran dans cet Etat [Iran]. Israël ne veut pas d’ecclésiastiques musulmans dans cet Etat. Israël ne veut pas de loi islamique dans cet Etat. Israël ne veut pas d’érudits dans cet Etat. Par ses agents noirs, Israël pilonna le collège [religieux] Feyziyyeh. Il nous a pilonné. Il vous a pilonné, vous la nation. Il veut mettre la main sur votre économie. Il veut éliminer votre agriculture et votre commerce. Il veut prendre possession de votre richesse. Israël veut ces choses qui lui font obstacle, qui barrent son chemin, et que ses agents doivent écarter.” Histoire, Niveau 8, 2004, p. 76.

L’attitude envers la guerre

La rivalité avec l’Ouest n’est pas nécessairement religieuse ou culturelle. Les manuels scolaires iraniens ne témoignent pas d’une attitude hostile envers les autres religions,mis à part certains textes présentant le Bahaïsme comme une secte créée par le colonialisme occidental dans le but de détruire l’unité de l’Islam. Ce conflit est pour l’essentiel un affrontement politique avec l’Ouest, dont la base idéologique est l’interprétation radicale de l’Islam faite par Khomeiny en adaptant les concepts traditionnels de Djihad et de Martyre à sa vision de guerre contre les “Arrogants”.

Quant au Djihad, il lui a conféré une signification sociale, à savoir la défense des déshérités contre les oppresseurs. “

Djihad d’initiative
L’Islam n’ordonne jamais [de mener le] Djihad et de se battre pour conquérir des pays, prendre des terres, exploiter les gens et imposer fois et cultures. Mais, si les gens sont ignorants, vivent dans la pauvreté et le besoin, et que les oppresseurs et les Arrogants pillent le produit de leur travail – dans une telle situation l’armée de l’Islam connaît son devoir, qui est d’aider les déshérités et de les sauver des griffes des Arrogants…
Si les Arrogants obstruent la voie de la prédication et de la raison et empêchent la prédication et les conseils, l’ordre de Djihad est donné à la discrétion du Prophète, ou de l’Imam, ou du leader musulman, de sorte que l’armée de l’Islam fera tomber les Arrogants dans un saint Djihad, et pavera la voie à une libre prédication, au réveil du peuple et à sa rédemption.
Le Djihad d’initiative est donc aussi une sorte de défense, défense des droits des gens déshérités, défense de l’honneur du peuple, et défense des droits des opprimés.” Culture islamique et instruction religieuse, Niveau 8, 2004, pp. 69-70.
Quant au martyre, un nouvel idéal est mis à jour: le martyre collectif. La guerre est inévitable et fait partie de la Révolution islamique elle-même. “Ceci dit, pour poursuivre la Révolution islamique, notre devoir de continuer de toute [notre] puissance notre révolte contre les Arrogants et les oppresseurs …” Culture islamique et instruction religieuse, Niveau 7, 2004, p. 29. Mais la victoire n’est pas garantie!
On peut même trouver une tonalité suicidaire dans la vision que Khomeiny a de la guerre globale. “… Aujourd’hui je vous dis, Oh frères fidèles, que si nous sommes balayés de la surface de la terre par les mains criminelles de l’Amérique et de l’Union soviétique, et que nous rencontrons notre Dieu honorablement avec notre sang rouge, cela sera mieux que de vivre une vie confortable sous le drapeau de l’Armée rouge de
l’est et le [drapeau] noir de l’Ouest.” Testament politique de Khomeiny in Point de vue islamique, Niveau 11, 2004, p. 26; Cf. également la première citation donnée ci dessus.
Pour ce qui est d’Israël et des Juifs qui y vivent, la guerre comporte une dimension purificatrice de ramassage d’ordures. Dans un manuel scolaire pour le niveau 3 (Don du Ciel- Cahier d’exercice,2004, pp. 13-15) , une histoire illustrée destinée aux enfants de niveau 3 (neuf ans) relate comment les habitants d’une cité propre et bien soignée pourchassent une créature répugnante qui répand des ordures sur son chemin. Sur l’une des illustrations, le symbole de l’étoile de David figure parmi les détritus. Dans deux autres illustrations, l’étoile de David est dessinée sur le bras droit de la dite créature.

En guise de conclusion
Les manuels iraniens constituent donc un exemple de programme scolaire incitant à la haine et révèlent un système éducatif qui prépare les enfants des écoles à la guerre et au sacrifice contre l’Ouest en général et les Etats-Unis en particulier. La poursuite de cet endoctrinement qui paraît presque certaine sous la présidence de Mahmud Ahmadi-Nezhad, devrait alarmer tous les gouvernement et les individus qui prisent les
principes de paix et de coopération internationale. Un tel endoctrinement ne peut conduire qu’à un désastre de grande ampleur.

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 22:53

Iran 1 – Nous 0


http://blog.slate.fr/declassifies/2010/01/08/iran-internet-ne-sauvera-pas-democratie-iranienne/


Twitter ne sauvera pas le monde, c’est Slate qui vous l’a dit. Depuis sept mois que dure la crise iranienne, la presse occidentale a pourtant pris le temps de se perdre en conjectures. Dans ce concert, j’ai joué plus qu’à mon tour la partition du laborantin, je le confesse. Maintenant, il est peut-être temps de retourner le canevas pour démêler certains nœuds. Posons la question franchement: Internet peut-il sauver l’Iran ? Pas sûr…

«La vie civile n’est pas créée par l’action d’individus, mais par celle des groupes, écrivait récemment Clay Shirky, l’un des ayatollahs des médias sociaux, sur le site de la revue britannique Prospect. Pour cette raison, la démocratisation des téléphones portables et d’Internet va profondément la bouleverser, en changeant les interactions entre les membres de la sphère publique». En guise de conclusion, il estimait que l’exemple iranien serait «un test-clé». Les réseaux ont agrégé le mécontentement, l’ont exposé aux yeux du monde. Peuvent-ils devenir la composante mutante d’une nouvelle société civile au pays des mollahs?

Par mails interposés, j’en discutais il y a quelques semaines avec Evgeny Morozov, éminent blogueur pour Foreign Policy. Dans ce champ d’études flambant neuf, il est l’un des rares à avoir endossé le costume du méchant sceptique (voir la vidéo ci-dessous, en anglais). Spécialiste des pays autoritaires (il est d’origine biélorusse…), il estime – et je ne crois pas trahir sa pensée en l’exprimant en ces termes – que le pouvoir du web est proportionnel au degré démocratique de chaque pays. Si on s’en tient à ce constat simple, c’est une mauvaise nouvelle pour l’Iran.

Pour Evgeny Morozov, les régimes autoritaires ont de bonnes raisons d’aimer le web…

La matraque est une carotte

La première théocratie mondiale compte 30 millions d’internautes. C’est plus que l’Espagne ou le Canada. Près d’un habitant sur deux y dispose d’une connexion. C’est autant que l’Italie. Sont-ils tous des opposants au régime pour autant ? N’en déplaise aux plus optimistes, la Toile ne fait pas encore le distinguo entre les beaux et les moches, les gentils et les vilains, les partisans de Moussavi et ceux d’Ahmadinejad, un étudiant et un basij. C’est triste, mais la matraque peut prendre l’apparence d’une carotte.

Début juin, dix jours avant le scrutin présidentiel si contesté, Babak Rahimi, professeur de farsi et d’études islamiques à l’Université de San Diego, avait publié «La politique de Facebook en Iran», une étude approfondie des implications du réseau social dans la vie civile. Fermée deux fois par le régime à quelques semaines des élections, la plateforme communautaire avait finalement été rouverte, à la surprise générale, et sans plus de précisions. «En relançant Facebook, le régime créé un sentiment d’ouverture et d’équité à l’approche des élections, écrivait alors Babak Rahimi. Mais les services de renseignement sont également capables de mieux contrôler l’activité des dissidents, qui pourraient se sentir plus libres d’exprimer leur opinion».

Maintenant, couplez cette présomption à la théorie de la cascade de l’information. Bien connue des sociologues, cette hypothèse fait notamment référence aux «manifestations du lundi». A l’automne 1989, des rassemblements spontanés contre la politique de la RDA commencent à Leipzig. Au fil des semaines, par capillarité et mimétisme, le mouvement essaime à travers toute l’Allemagne de l’Est, drainant à chaque fois plus de contestataires, passant de quelques centaines à plusieurs milliers. Quelques semaines plus tard, le mur de Berlin tombe. Dans le cas de l’Iran, ce sont les classes aisées iraniennes, les plus connectées, et surtout la diaspora, qui jouent les carillonneurs numériques. Mais, cette fois-ci, pour qui sonne le glas?

Avec Internet, le pouvoir viral se double d’une porosité qui rend la voix iranienne particulièrement fragile. Début décembre, le Wall Street Journal nous apprenait ainsi que la communauté persane de l’étranger était directement prise pour cible par les autorités zélées du régime. Menaces par mail, faux comptes Facebook, intimidation, confiscation d’ordinateurs à l’aéroport de Téhéran, les théocrates ne reculent devant aucun obstacle pour juguler la dissidence. Et si, dans ce jeu du chat de la souris, c’était la censure iranienne qui possédait un coup d’avance ?

Leipzig 1989 - Téhéran 2009?

Leipzig 1989 – Téhéran 2009?

 

Vous pouvez m’épeler votre nom, s’il vous plaît?

Alors que j’évoquais mon envie de me rendre sur place, un ami franco-iranien m’a assuré cette semaine que je n’obtiendrai pas de visa touristique. «Ils vont éplucher ton activité web, trouver des traces de tes articles ou de tes tweets, et t’interdire de pénétrer sur leur sol», soutient-il. Si l’ambassade a balayé mes questions d’un revers de main (sans y répondre, mais en me demandant quand même d’épeler mon nom…), les actes sont là. Parce qu’un blogueur iranien aujourd’hui emprisonné avait participé à une de leurs conférences, deux chercheurs au Berkman Center de Harvard ont été déclarés persona non grata par les autorités, pouvait-on lire fin décembre dans le Boston Globe.

 

 

A y regarder de plus près, chaque spasme qui vient secouer Internet déclenche désormais une réaction du gouvernement iranien. Une certaine idée de la riposte graduée ? Alors que le mouvement se radicalisait à nouveau ces dernières semaines, les autorités viennent d’adopter une série de mesures destinées à entraver le web iranien de nouvelles chaînes.

Fin décembre, Psiphon, une entreprise spécialisée dans la création de réseaux privés virtuels, nous apprenait sur Twitter que le régime était en train de siphonner les connexions sécurisées. Jab. Le 3 janvier, Davoud Ahmadinejad (le frère de), secrétaire du Comité de défense passive, annonçait la mise en place de cyber-patrouilles, tout en exhortant les esprits les plus cartésiens du pays à servir leur pays en mettant leurs compétences informatiques à profit. Uppercut. Tout récemment, enfin, la justice iranienne publiait une nouvelle liste des “délits Internet” passibles de prison, un an après avoir voté une première loi. Sont désormais visés les sites «contraires aux valeurs religieuses […] à la paix sociale» ou «hostiles aux responsables et aux organes gouvernementaux». Signe du temps, les logiciels permettant de contourner les filtres officiels sont également dans le collimateur. KO ?

Olivier Tesquet

(Photo : CC @SIR : Poseyal & @zumpe)

8/01/2010, 5:11 PM GMT
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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 21:40
Iran : démission du consul iranien en Norvège en guise de protestation contre la répression
mercredi 6 janvier 2010 - 10h48
Logo MédiArabe.Info

 

 

La télévision « Al Arabiya » souligne à l’instant, dans une brève dépêche, que le consul iranien en Norvège (et non pas en Suède comme annoncé plus tôt) a démissionné de ses fonctions en guise de protestation contre la répression organisée par le régime de Téhéran contre ses opposants. On ignore s’il s’agit d’un début de dissidence, d’un geste isolé ou d’un mouvement de grogne qui touchera de plus en plus de diplomates soumis aux pressions des pays hôtes et sensibles aux arguments de l’opposition. En tout état de cause, malgré les menaces d’exécuter les opposants, le régime donne de plus en plus de signes d’affaiblissement et ne parvient plus à terroriser les Iraniens.

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 20:42
L'Iran enterre son programme nucléaire dans des tunnels

http://www.slate.fr/story/15289/liran-enterre-son-programme-nuclaire-dans-des-tunnels

Ahmadinejad est une taupe


Mercredi 6 Janvier 2010


Avant d'être président de la république islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad était ingénieur en génie civil et fondateur de l'association des tunnels iraniens. Il faut croire que son ancienne profession a inspiré le président dans ses nouvelles fonctions: les installations souterraines jouent aujourd'hui un rôle de premier plan dans l'épineux problème du nucléaire iranien.

En septembre dernier, l'existence d'un site d'enrichissement d'uranium installé au creux d'une montagne près de la cité de Qom avait été révélée. Les observateurs internationaux savent qu'il n'est que la partie émergée de l'iceberg: une grande partie du complexe militaro-industriel du nucléaire iranien est cachée dans un réseau de souterrains et de bunkers dans tout le pays. Le Conseil National de Résistance Iranien, un groupe d'opposition, a ainsi récemment estimé à 19 le nombre de sites souterrains où l'Iran dissimule des bases militaires.

Cette caractéristique a deux avantages pour l'Iran: le roc de ses montagnes est une protection très efficace contre une éventuelle attaque armée, et lui permet d'entretenir le flou sur l'ampleur réelle de son programme nucléaire. Cette réalité a conduit Robert Gates, le secrétaire américain à la Défense, à douter fortement de l'efficacité d'une frappe militaire, précisant que cela ne ferait que pousser les Iraniens à enterrer davantage leurs installations. Mais les Etats-Unis et Israel ne renonceront pas pour autant à pouvoir frapper s'ils le veulent un jour, et développent des armes capables d'atteindre les installations souterraines. Les Etats-Unis sont beaucoup plus avancés sur ce point grâce au chantier du "Massive Ordnance Penetrator", une arme de 20 pieds de long dont la construction a été lancée en 2004. Israel, en retard sur ce point, voit en revanche son pouvoir d'intervention s'amoindrir.

De son côté l'Iran creuse toujours plus ses montagnes, comme le montrent les images satellites où l'on voit le creusement de deux halls immenses qui pourraient contenir la moitié du Pentagone ou encore le marché florissant que représente l'Iran pour les sociétés fabricantes d'engins spécialisés.

Cette stratégie de "défense passive" complique encore les efforts diplomatiques autour du doossier iranien, alors que le régime a encore montré des signes durcissement récemment en interdisant le contact avec une liste de 60 organisations étrangères, dont la BBC.

[Lire l'article complet sur New York Times]

Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr

Image de Une: Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad   Raheb Homavandi / Reuters

 

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Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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