"La date limite pour la réponse iranienne" à la demande des grandes puissances "est et reste la fin de l'année civile 2009" a déclaré le porte parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui a précisé que "le temps s'écoule et est compté" avant la décision de renforcer les sanctions contre le régime de Téhéran.
Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Howard Berman, a pour sa part annoncé que le Congrès américain va voter une loi, d'ici le 31 décembre, qui empêchera toute société livrant de l'essence raffinée à l'Iran, d'avoir des relations commerciales avec les Etats-Unis.
Dans un discours prononcé à Ispahan et retransmis à la télévision iranienne, le président Mahmoud Ahmadinejad a catégoriquement rejeté l'appel de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA) à cesser immédiatement tout programme d'enrichissement d'uranium.
"Sous la pression d'Etats soi-disant 'forts', l'AIEA a voté une décision illégale dirigée contre le peuple iranien" a déclaré Ahmadinejad qui a ensuite ajouté que "le régime sioniste et ses soutiens occidentaux ne pourront strictement rien entreprendre pour faire cesser les développements nucléaires du pays".
Le chef du régime des ayatollahs a également affirmé "qu'avec l'aide de Dieu, la Nation iranienne va fabriquer du combustible enrichi à 20%, et fera fonctionner 10 centrales nucléaires semblables à celle de Natanz".
Lors d'une conférence à la fondation de défense des démocraties mercredi, l'Argentin Nisman a appelé la communauté latino-américaine à se méfier de l'Iran.
Le procureur argentin, Alberto Nisman. PHOTO: AP , JPOST
Le procureur argentin Alberto Nisman a mis en garde, mercredi, l'Amérique Latine : le réseau terroriste iranien se développe dans la région. L'avertissement fait suite à une longue étude sur la nature des liens iraniens avec l'attaque de l'AMIA (Association Mutuelle Israélite Argentine), à Buenos Aires en 1994.
Nisman avait aidé Interpol dans l'arrestation de plusieurs iraniens impliqués dans l'attentat, notamment l'ancien président Hashemi Rafsanjani.
Il a expliqué que l'Iran, particulièrement par le biais du Hezbollah, entretenait une présence grandissante au Venezuela, en Bolivie, en Equateur et au Nicaragua. La République islamique usait de techniques aiguisées en Argentine, avant que le pays ne prenne des mesures pour contrer Téhéran.
De nombreuses opérations d'imposture mettent en scène des chauffeurs de taxi qui surveillent les quartiers sans éveiller de soupçons, de faux étudiants en médecine qui peuvent rester dans le pays plusieurs années sans aucun problème, ou encore d'hommes d'affaires qui fournissent de l'argent aux exécuteurs. Nisman a précisé que, dans le même temps, les Iraniens entretiennent des liens avec les mosquées locales afin de recruter ceux qui se radicaliseront.
Désormais, a-t-il ajouté, l'Argentine est considérée comme un "environnement hostile" à la République islamique. Cependant les groupes de terroristes iraniens trouvent un terrain fertile dans d'autres pays.
"Mais, en réalité, l'élément le plus fort réside dans la complicité gouvernementale", a clairement critiqué Nisman, pointant du doigt le réseau d'ambassades développé par le régime des Ayatollah. "Nous savons que Chavez laisse au Hezbollah la possibilité d'exister." C'est pourquoi il a affirmé régulièrement partager les informations qu'il obtenait avec ses voisins pour freiner leurs actions terroristes.
Nisman exhorte l'Amérique Latine à refuser d'accueillir les leaders iraniens aux forums internationaux - comme les Nations unies. "L'Iran ne pourra pas résister longtemps. Le régime ne peut pas s'opposer au monde entier", a-t-il clamé. Prenant en exemple les fissures internes provoquées par les dernières élections présidentielles, il a finalement ajouté que "cela fait trente ans que la révolution iranienne dure. Elle se terminera bien un jour."
Interviewer :En dehors du cadre de l´AIEA et du Conseil de sécurité, quelques personnes appartenant à des cercles influents mettent en garde sérieusement… Vous avez certainement entendu dire que M. Kouchner prétend que l´Iran joue un jeu dangereux…
Mahmoud Ahmadinejad :Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères ?
Interviewer :Oui.
Mahmoud Ahmadinejad :Je pense que M. Kouchner ne comprend pas ce qu´il dit car il parle beaucoup. Les Français eux-mêmes disent qu´il fait des déclarations déséquilibrées. Il ne sait pas ce qu´il dit. Que signifie "un jeu dangereux" ? Que compte faire M. Kouchner ? Qu´ils s´occupent d´abord de Paris, en ensuite du reste du monde. A mon avis, M. Sarkozy est prisonnier de son ministre des Affaires étrangères. Je pense qu´il (Sarkozy) veut bien faire. C´est ce qu´on nous dit : qu´il est le captif du ministr e des Affaires étrangères car son gouvernement est une coalition et c´est ainsi. Il est captif du ministre des Affaires étrangères. (Kouchner) ne fait pas attention à ce qu´il dit. Il parle, c´est tout. Ca ne coûte rien de parler, mais ensuite…
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A l’occasion du 25 novembre, Journée Internationale contre les violences faites aux femmes, The Voice of Children in Iran a publié quelques statistiques sur les violences conjugales en Iran.
En Iran, on estime à 66 % le nombre de femmes mariées victimes de violences conjugales.
Ces chiffres tirés sont d’une étude publiée au août 2009 qui précise que :
- 5,23% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des violences proches de la mort ou d’avoir craint pour leurs vies à cause de la violence conjugale.
- 8,37% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des violences physiques graves.
- 7,27% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des restrictions en matière d’éducation ou de carrière.
- 2,10% des femmes mariées interrogées dans l’étude ont indiqué avoir subi des violences sexuelles. Cependant, ce chiffre pourrait être plus élevé à cause du tabou lié à cette question.
- 52% des femmes mariées interrogées pour cette étude ont indiqué avoir subi des violences psychologiques.
- 9,63% des femmes mariées interrogées pour cette étude ont indiqué souhaiter la mort de leur mari suite aux violences qu’elles ont subies.
Quelques jours après avoir défié la communauté internationale en annonçant la construction de dix nouveaux sites nucléaires, et au jour même de la « passation de pouvoir » au sein de l’AIEA, le Président iranien, sentant la faiblesse des réactions américaines, vient de faire une nouvelle déclaration « à sensation » sur une chaîne iranienne de télévision: « Le dossier nucléaire iranien est clos. Il n’y aura plus de discussions avec l’Occident sur cette question». Il a rajouté « que les menaces de nouvelles sanctions à l’encontre de son pays ne sont que de la guerre psychologique » et « que personne n’arriverait à isoler ni à faire plier l’Iran ». Il s’est particulièrement adressé à la Russie, qui cette fois-ci, a annoncé qu’elle n’opposerait pas de véto si les autres pays se mettaient d’accord en faveur de nouvelles sanctions : « Les Russes viennent de commettre une grande erreur de jugement ». Un responsable du ministère russe des Affaires Etrangères a déclaré que « la patience russe envers Téhéran touchait à sa fin, notamment à cause de l’annonce des Iraniens de la construction de nouveaux sites, il y dix jours ». Jusqu’à présent Moscou entretenait des rapports « privilégiés » avec Téhéran tout en faisant partie de la coalition occidentale dans ce dossier, et mettait souvent son véto à des nouvelles sanctions. A la veille encore de la déclaration tonitruante d’Ahmadinejad d’il y a dix jours, les Russes affirmaient « qu’il fallait attendre avant d’envisager de nouvelles sanctions ». La déception est souvent source de colère redoublée! L’Agence Internationale à l’Energie Atomique, quant à elle, « attend encore des éclaircissements sur les différentes déclarations du Président iranien » !!! N’a-t-il pas été assez précis ?! Dimanche, le gouvernement iranien a ordonné à la Commission Iranienne à l’Energie Atomique d’entreprendre déjà la construction de cinq sites du même gabarit que celui de Natanz.
Une renaissance du Hezbollah. C’est ce que propose le chef actuel de l’organisation terroriste d’obédience chiite dont l’influence au Liban prend de l’ampleur depuis son entrée officielle au gouvernement. Nasrallah, qui vient d’être réélu à la tête du Hezbollah, a en effet préparé un nouveau « manifeste » dans lequel il a défini clairement les objectifs et les positions de son mouvement et il en a présenté les grandes lignes lors d’une conférence de presse qu’il a tenue lundi après-midi. Pour le quotidien libanais As-Safir, les nouvelles déclarations de Nasrallah devraient entraîner une « résurrection de l’organisation ».
Nasrallah, qui n’apparaît pratiquement plus en public de crainte d’être pris pour cible par Israël, a prononcé son discours devant des caméras et son allocution a été retransmise sur des écrans géants. Dans le document présenté par Nasrallah, les États-Unis sont accusés de « terrorisme mondial » et le chef du Hezbollah leur reproche également leur soutien à Israël. Mais Nasrallah pense aussi que les Américains sont en perte de vitesse et qu’ils risquent de ne plus conserver longtemps leur statut de puissance mondiale.
En ce qui concerne les activités de son organisation terroriste à l’intérieur du territoire libanais, Nasrallah a souligné qu’elle devait conserver sa force pour parer à toute offensive israélienne. Pour le journal An-Nahar, le nouveau manifeste du Hezbollah présente une perspective très claire et annonce des actions de « résistance » bien plus étendues, touchant même le domaine politique et idéologique. Il a ajouté qu’il s’agissait d’une démarche « historique fondamentale ».
La première plateforme du Hezbollah, qui appelait à la formation d’un régime islamique au Liban, a été publiée en 1985. Toutefois, ces dernières années, les représentants de l’organisation terroriste sont restés plus discrets sur leurs revendications et à présent, ils s’efforcent de ne pas menacer le pouvoir actuel dont ils font partie.
La guerre globale contre le terrorisme jihadiste est actuellement médiatisée au travers des guerres en Irak et en Afghanistan et de la problématique de la contre-insurrection. Cependant, l'accès d'un groupe terroriste à des armes de destructions massives est aussi au centre des préoccupations des services de sécurité du monde entier, de par le danger qu'il représente. Ce petit article a pour but de lever une petite ambigüité sémantique.
En effet, il convient de bien distinguer la notion de "bombe nucléaire" de celle de "bombe sale" (ou "radiologique"). La confusion provient du fait que l'on mélange "fission nucléaire" (voire "fusion nucléaire") et "radioactivité". Et pas seulement dans les mainstream media et le grand public, puisque comme l'indique Bruno Tertrais (cf. Le marché noir de la bombe aux éditions Buchet Chastel) même Al-Qaeda et les Talibans s'y mélangeaient les pinceaux en Afghanistan.
Pour résumer, la matière fissile est constituée d'atomes qui, sous l'effet d'un bombardement de neutrons lents, vont subir une fission (on parle d'atome fissible quand la fission est obtenue par bombardement avec des neutrons rapides). Une fission nucléaire dégage une importante quantité d'énergie, qui peut l'être à des fins civiles ou militaires : l'uranium 235, seul isotope naturellement fissile (également fissible), est utilisé dans la plupart des centrales électronucléaires actuelles, mais aussi dans les bombes nucléaires (quoiqu'il soit de plus en plus délaissé pour le plutonium 239, plus puissant).
Il est également radioactif, c'est-à-dire que son noyau atomique est instable, et va se désintégrer en dégageant de l'énergie sous forme de rayons, dits ionisants, très néfastes pour la santé. La matière radioactive artificielle (i.e. due à l'activité humaine) est souvent obtenue à partir de déchets radioactifs (polonium 210, césium 137, plutonium 239) du cycle électronucléaire ou du secteur médical, d'où l'appellation "bombe sale".
A noter qu'une réaction de fission dégage des rayons ionisants.
Bombe nucléaire
Pour qu'un groupe quelconque se dote de l'arme nucléaire, il doit alternativement :
développer par lui-même un programme nucléaire, même rudimentaire, nécessitant de se procurer et/ou d'enrichir la matière fissile (uranium ou plutonium), fabriquer l'arme en elle-même voire un vecteur (bombe ou missile). Quitte à se faire un peu aider, comme d'ailleurs plusieurs puissances nucléaires actuelles
acheter ou se faire offrir l'arme par une puissance nucléaire
voler l'arme nucléaire
Bien évidemment, il y a des combinaisons possibles sur les différents éléments constituant l'arme (matière fissile, arme en elle-même, vecteur) : la matière fissile enrichie peut être volée, le plan d'arme peut être développé "localement" et un missile peut être volé. Cependant l'assemblage entre chacune des pièces est légèrement plus complexe qu'un Lego ou même qu'un meuble Ikea (c'est dire !).
1. Je ne vais pas revenir en détail sur le principe de fonctionnement d'une bombe nucléaire A, H ou N (voir mon article introductif ici), mais il faut bien comprendre qu'un programme complet est hors de portée d'un groupe terroriste, fut-il transnational, et ce pour des raisons technologiques, logistiques et tout simplement pratiques. Contrairement aux cas des armes chimiques ou bactériologiques, deux ou trois savants dans un laboratoire clandestin, fussent-ils très fous et très savants, ne sont pas suffisants pour enrichir l'uranium (ou générer du plutonium) et/ou concevoir une arme nucléaire (i.e. pratiquer de l'ingénierie de très haute précision pour assurer le déclenchement de la réaction de fission en chaîne au bon moment). Cela requiert des installations (selon la matière utilisée, réacteur plutonigène, usine d'enrichissement ou de retraitement) et matériels (centrifugeuses) très importants et divers, des matières premières pas forcément faciles à obtenir et manipuler (notamment le plutonium, si cette filière était retenue), des équipes très nombreuses et très qualifiées, et pas mal de temps... sachant qu'en plus il faut envisager les essais (à froid et en charge, ou s'en passer au risque du flop total), pas vraiment un modèle de discrétion.
Et en un sens ce serait assez contradictoire avec l'approche des terroristes observée ces derniers temps, à savoir des stratagèmes extrêmement low-tech et invisibles, avec une structure très décentralisée et éclatée (petites cellules autonomes, armes rudimentaires). D'ailleurs les camps d'entraînement d'Al-Qaeda dans la campagne afghane furent les premiers à être détruits et démantelés, car très visibles et finalement assez vulnérables.
2. Acheter une arme complète suppose qu'il y ait un vendeur. Aujourd'hui, seuls quelques états en disposent. Et il n'y a aucun indice portant à croire que des groupes non étatiques (pas forcément terroristes mais également mafieux, les plus enclins à revendre tout matériel illégal) en possèdent, même s'il est par ailleurs possible que certaines valises nucléaires soviétiques aient disparu.
Un état, même l'Iran ou la Corée du Nord, se permettrait-il de risquer la vitrification pour un tel objectif ? En offrant la bombe à un groupe incontrôlable (notamment par lui), qui en ferait un usage sans négociation, il perdrait instantanément les bénéfices de la dissuasion. Certes il faut également envisager le cas d'éléments peu scrupuleux, ou ayant des sympathies pour les "causes" terroristes, dans la chaîne nucléaire, qui détournerait une arme ou de l'uranium hautement enrichi. Ceci, pour passer inaperçu, nécessiterait de nombreuses complicités (étant donné la ségrégation des responsabilités et compétences), et donc serait signe d'un état totalement vérolé. Même le Pakistan n'en est pas (pour combien de temps encore ?) à ce niveau.
Quant à la matière fissile, les données compilées par l'AIEA au sein de son Illicit Trafficking Database (forcément imparfaite, mais faute de mieux...) font état de 15 incidents relatifs à de l'uranium hautement enrichi ou du plutonium entre 1993 et 2008. Et à chaque fois sur des quantités bien en-deçà de la masse minimale à la fabrication d'une bombe.
3. Imaginons qu'un groupe terroriste mette la main sur un plan d'arme valable et sache reconstituer les informations potentiellement lacunaires. Il lui manque au moins la matière première. On l'a vu au-dessus, il lui est impossible de monter un programme d'enrichissement de l'uranium ou de fabrication de plutonium. Il lui en faut donc du prêt (presque prêt) à l'emploi. Et justement, des lieux de stockage et des réacteurs, il y en a quand même quelques uns.
Pour le plutonium, il paraît compliqué d'aller directement l'extraire par effraction des réacteurs, sans parler de son extrême dangerosité...
Il est évident que la sécurité des stocks d'uranium enrichi n'est pas optimale partout autour du globe, notamment autour de certains sites de recherche, en général moins surveillés que les militaires, mais même en ex-URSS (qui a été aidée par les USA) elle s'est grandement améliorée depuis les années 1990. Des progrès restent certes à réaliser... d'autant que l'effondrement d'un pays disposant de stocks de matière fissile (et il n'y a pas que les puissances nucléaires actuelles, Pakistan en tête, dont la situation a pu inquiéter et continue de le faire, notamment à moyen et long termes) pourrait faciliter les choses.
Bombe sale
Pour fabriquer une bombe sale, c'est en revanche beaucoup plus simple. Il "suffit" de se procurer de la matière radioactive et d'y attacher un explosif conventionnel. L'objectif recherché est la dispersion des substances radioactives et la contamination de nombreuses personnes.
Il existe de très nombreuses sources de déchets radioactifs un peu partout autour de globe, et il est plus facile d'en voler ou d'en acquérir que de l'uranium hautement enrichi. D'autant que les "disparitions dans la nature", de niveaux de dangerosité divers, sont en fait extrêmement fréquentes.
Bien sûr une telle arme est beaucoup moins destructrice qu'une bombe nucléaire. Et plus elle le sera, plus la matière radioactive qui la constitue sera difficile et dangereuse à manipuler par les terroristes. Pour autant, son utilisation, encore inédite malgré des ambitions affichées, aurait des conséquences potentiellement dévastatrices, en termes humains, économiques, psychologiques mais également de symbole : le centre ville d'une mégapole fermé pendant des semaines pour décontamination aurait de quoi rappeller furieusement l'après 11 septembre.
Ainsi il faut concilier en même temps une radoactivité suffisante pour irradier de façon nocive, une certaine maniabilité par les terroristes, et une capacité de dispersion importante pour toucher une zone assez étendue. Tout ça pour dire que malgré la relative facilité par rappport à une bombe nucléaire, la bombe sale n'est pas non plus à la portée du premier venu.
Le terrorisme radiologique peut également se passer d'explosif : la dispersion de la matière radioactive peut se faire par exemple dans le circuit de distribution d'eau d'une agglomération ou, plus simplement, par "contact", un peu comme l'infortuné Alexandre Litvinenko, mort semble-t-il après un empoisonnement au polonium 210, matière hautement radioactive.
Conclusion
On ne peut évidemment jurer de rien, mais même si elle est extrêmement effrayante, la perspective de voir Al-Qaeda se doter de l'arme nucléaire à moyen terme est très faible. L'hypothèse de la bombe sale, qu'il ne faut pas confondre avec la précédente, serait beaucoup plus dans les moyens du groupe terroriste, et en même temps beaucoup plus proche de son mode d'action classique basé sur les IED, même si elle nécessite une certaine maîtrise technologique.
L’Iran réplique à la motion de censure de l’AIEA en lançant des actions de guerre par procuration contre les USA et la Grande-Bretagne
Titre : Iran hits back for IAEA censure by launching proxy military action against US, UK
Analyse exclusive de DEBKAfile
adaptation : Marc Brzustowski
29 Novembre 2009, 7:08 PM (GMT+02:00)
Milice pro-iranienne turkmène
Réduire la coopération avec l’Agence Internationale à l’Energie Atomique est bien le cadet des difficultés que Téhéran conserve en magasin à l’intention de l’Occident. Les Iraniens sont furieux à propos de la rebuffade émise le 27 novembre par l’Observatoire du nucléaire concernant son projet caché d’enrichissement d’uranium de Fordow et de l’exigence de stopper sa construction.
Son geste de défiance le plus récent a été l’approbation, ce dimanche 29 novembre de dix nouvelles installations d’uranium, avec la construction de cinq d’entre elles commençant immédiatement.
Les sources antiterroristes de Debkafile rapportent que très tôt ce dimanche, Téhéran s’est engagé vers une confrontation militaire avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, lorsque son Parlement a voté la dotation de 20 millions de $ afin de soutenir les « mouvements « progressistes » qui résistent aux activités illégales des Etats-Unis et du Royaume-Uni ». La motion a également ordonné une enquête concernant les « complots présumés américains et britanniques contre la République Islamique ».
Nos sources iraniennes et antiterroristes confient que Téhéran agit dans le sens d’un renforcement de son soutien aux mouvements terroristes en embrigadant des groupes armés d’islamistes insurgés supplémentaires dans les réseaux qu’il soutient déjà, comme moyens de forcer Washington et Londres de relâcher la pression sur ses projets d’enrichissement d’uranium et son programme de fabrication de bombes nucléaires. Téhéran classe comme « progressistes » les groupes combattant l’Occident en Irak, Afghanistan, Pakistan et en Asie Centrale. Par conséquent, l’Occident devra faire face à des groupes armés nouvellement renforcés dans ces zones, comprenant vraisemblablement des alliés des Taliban et d’al Qaeda.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont spécifiquement vises par cette nouvelle mesure, qui est encore différente du soutien iranien au Hezbollah, au Hamas palestinien et du Jihad islamique dans leur confrontation armée contre Israël.
Jusqu’à présent, Washington a agi selon la perspective que l’Iran n’utiliserait l’action militaire qu’uniquement en représailles du fait d’une attaque sur ses installations nucléaires. Le principal argument s’opposant à une frappe israélienne s’est focalisé sur l’exposition des intérêts américains au danger d’une réplique iranienne.
La motion du Parlement iranien devrait, par conséquent, servir de révélateur, dans la mesure où Téhéran n’attend pas les bras croisés d’être attaqué, mais est déjà en mouvement pour court-circuiter les pressions internationales contre ses activités nucléaires en mettant en œuvre des opérations secrètes de subversion contre ses adversaires les plus en vue.
La nouvelle loi autorise les agents clandestins iraniens à acheminer directement des fonds aux groupes armés « progressistes » capables de combattre directement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
La note assigne également des fonds pour « faire face aux complots et aux restrictions injustifiées » fomentées par Washington et Londres contre Téhéran t afin de révéler « les abus contre les droits de l’homme des deux pays ».
Les sources de Debkafile citent des sources iraniennes revendiquant qu’elles aient des preuves que la CIA américaine et le MI 6 britannique soutiennent secrètement les opérations subversives menées contre le régime de téhéran par l’opposition iranienne et les mouvements ethniques séparatistes, comprenant le Jundallah baloutche, le mouvement arabe de libération du Khuzestan et le PJAK kurde iranien.
Les nouvelles législation et subventions, par conséquent, sont un signal de Téhéran à Washington et Londres qu’aussi longtemps qu’ils mèneront des opérations subversives secrètes contre la République islamique, l’Iran répliquera de la même façon sur les théâtres où ils sont engagés.
Nos sources de renseignement rapportent que le bras terroriste des Gardiens de la Révolution, les Brigades al Qods, est bien préparé à cette campagne souterraine, ayant établi, lors de la dernière année, des unités de combats arabes, baloutches, kurdes, turkmènes et azéries de façon à infiltrer ces zones d’opération et de rejoindre les forces des milices locales antioccidentales.
Le nouvel hôpital bolivien, le bien nommé hôpital “République Islamique d’Iran”, financé par la dictature islamique iranienne est-il un acte de générosité désintéressé adressé au peuple bolivien ou un cadeau empoisonné dans un vaste jeu de stratégie géopolitique ? Tandis que les mollahs font montre de leurs largesses en Bolivie, 18% officiellement (40% officieusement) de la population iranienne vit en dessous du seuil de pauvreté.
“On nous oblige à nous engager à être voilée si nous voulons être employées dans cet hôpital“, explique une salariée du nouvel hôpital “République Islamique d’Iran” inauguré le 24 novembre à La Paz par le président bolivien Evo Morales et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Par ordre du directeur, tout le personnel féminin de l’établissement devra se soumettre à cette mesure, rapporte La Prensa de La Paz.
Cette nouvelle a fait grand bruit dans le pays. L’opposition à Evo Morales a traité le chef de l’Etat de “vendu” et le courrier des lecteurs du quotidien déborde de lettres indignées. “Nous respectons les lois iraniennes en Iran, mais les Boliviens appliquent d’autres lois que nous ferons respecter“, a finalement déclaré Ramiro Tapia, le ministre de la Santé.
Financé par le gouvernement iranien, l’établissement commencera à fonctionner en janvier 2010.
Les Gardiens de la révolution renforcent leur mainmise sur l’économie iranienne. Khatam al-Ambia, le bras armé des Pasdarans, vient de remporter un nouveau marché de 2,5 milliards de dollars pour la construction d’une ligne ferroviaire permettant de relier le port de Chabahar, au sud-est du pays, au reste du réseau. Selon le ministre des Transports, Hamid Behbahani, 20 millions de tonnes de frêt pourront être acheminées chaque année grâce à cette nouvelle liaison ferroviaire.
Ce marché permet aux Pasdarans de consolider leur contrôle sur l’économie iranienne. Fin septembre, ils ont déjà acquis 51% de la compagnie nationale de téléphonie mobile, pour la coquette somme de 8 milliards de dollars.
Leur holding, Khatam al-Ambia, détient déjà de nombreuses sociétés dans le domaine de la construction, des transports ou de l’énergie. Ils interviennent même hors des frontières du pays, en Amérique du sud, notamment.
Leur proximité avec le pouvoir leur permet d’arracher des contrats, le plus souvent, sans avoir à répondre à des appels d’offres : une concurrence jugée déloyale par leurs rivaux. Et dans un proche avenir, les Pasdarans sont bien placés pour se voir attribuer des marchés de la privatisation, annoncés par le gouvernement iranien.
Les Gardiens de la révolution constituent l’armée idéologique au service d’un régime, qu’ils doivent protéger contre tout ennemi intérieur ou extérieur. Même s’ils ont laissé les Bassidjs s’acquitter de la répression, qui a suivi l’élection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin dernier à la présidence de la République, nul doute que, depuis, leurs pouvoirs se sont encore accrus en matière de contrôle de la société.
Dans leur majorité, les Gardiens s’opposeraient également à toute concession envers l’Occident dans le domaine nucléaire. Rappelons que ce sont eux qui ont la haute main sur les programmes nucléaires de la République islamique. Et s’il y a un programme secret, ce sont très certainement les Pasdarans, qui en ont le contrôle.
Supervision du nucléaire, mainmise progressive sur l’économie, et contrôle de plus en plus ferme de la rue : face aux dangers qui menacent l’Iran, on voit bien se dessiner la stratégie des Gardiens d’une révolution, qu’il ne s’agit absolument pas de remettre en cause.
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Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité
Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
[Mardi 01/12/2009 22:30]