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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 10:00
La guerre psychologique bat son plein, alimentée par les vieilles méthodes du FSB, relayée par une presse satyrique qui ne fait plus rire persan :
 
 
 
Jérusalem et Washington prévoient une attaque contre Téhéran
30 septembre 2007
- InfoLive.tv

 

L’hebdomadaire français Le Canard enchaîné affirme, dans son édition de mercredi, qu’il existerait un plan d’attaque israélo-américain contre l’Iran. Le journal satyrique indique que ce sont les services secrets russes qui auraient découvert ce plan. Le président russe, Vladimir Poutine, aurait antérieurement informé les autorités iraniennes.


Dans un premier temps, l’aviation israélienne effectuerait des raids contre les sites nucléaires iraniens. Les avions-radars américains guideraient et protègeraient ces raids. Par la suite, l’aviation américaine prendrait le relais, selon les résultats obtenus, soutient le journal.

L’hebdomadaire assure que les attaques auraient lieu entre la fin du mois du Ramadan, soit vers la mi-octobre, et le début de l’année 2008.

Rappelons que le Conseil de sécurité de l’ONU a donné à la République islamique jusqu’à décembre 2007 pour qu’elle permette à l’Agence internationale de l’énergie atomique d’effectuer de nouveaux contrôles de ses sites nucléaires.

L’article du Canard enchaîné indique également que les services secrets français ont observé une importante livraison d’armes de Moscou à Téhéran.

Il s’agirait de batteries de missiles antinavires, de missiles antiaériens et d’hélicoptères.

Toujours selon des sources des services secrets français cités par le journal, les avions-radars américains AWACS et des avions israéliens ont effectué plusieurs sorties à proximité des cibles iraniennes.

L’opération israélienne en Syrie du 6 septembre dernier pourrait être vue, selon le Canard enchaîné, comme une répétition générale avant une éventuelle attaque contre l’Iran.

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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 09:24
Iran - France Info : Les dessous de la crise nucléaire iranienne
26.09.2007

A la veille du discours très attendu d’Ahmadinejad à l’ONU, Kaveh Mohseni, le fondateur du site Iran-Resist était l’invité de France Info pour évoquer la crise nucléaire iranienne et la volonté du régime des mollahs d’amplifier la crise.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

France Info | Kaveh Mohseni | Iran Nucleaire | MP3 - 2.4 Mo
France Info | Kaveh Mohseni | Iran Nucleaire | MP3

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur le sujet :
-  Iran : Etat des lieux de la crise nucléaire iranienne
-  (17 Septembre 2007)

Le discours très attendu d’Ahmadinejad à l’ONU :
-  Iran-ONU : Ahmadinejad cherche à diviser
-  (126 Septembre 2007)

| Mots Clefs | Nucléaire : Crise & Escalade |

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Textes & Entretiens : Kaveh Mohseni |

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 17:26


voir sur : http://www.infolive.tv/fr/


Olivier Rafowicz, le directeur d'Infolive.tv vous appelle à vous mobiliser suite aux discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l'Université Columbia à New York. Pour envoyer vos réactions, vos articles ou vos caricatures à Infolive.tv voici notre courriel : contact@infolive.tv

http://www.infolive.tv/fr/infolive.tv-12762-israelnews-ahmadinejad-il-est-temps-dagir
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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 15:48
"Je brûle la toge que vous m'avez donnée"

http://wiadomosci.onet.pl/1613296,12,1,1,item.html

Traduit de l'italien en anglais par Sylvia Wysicka, de l'agence de presse PAP
Traduction française de Sentinelle 5768 ©


L'ancien président italien écrit aux racistes " vieux jeu ". Rome, Italie, 27 septembre 2007

Pour protester contre l'invitation du président de l'Iran Mahmoud Ahmadinejad à l'Université Columbia de New York, l'ancien président italien Francesco Cossiga a renvoyé son titre de Docteur " Honoris Causa " décerné par l'Université. Le sénateur Cossiga écrit qu'il était indigné par la mise en scène par le chancelier de l'Université Columbia d'une conférence du chef iranien, qu'il a appelé " un néonazi menaçant et un terroriste islamiste ".

L'ancien président italien a rappelé dans une lettre sèche au recteur de l'Université Columbia que Ahmadinejad avait exprimé sa soif de destruction d'Israël…

Sans respect pour les six millions de Juifs assassinés pour lesquels vous n'en n'avez montré aucun - vous, racistes vieux jeu, et aujourd'hui aussi défenseurs des terroristes islamistes, moi le catholique, je vous retourne le titre Honoris Causa décerné, et je brûle la toge que vous m'avez donnée ", a déclaré Cossiga.
Sa lettre s'est terminée par ces mots : " Sans respect. Francesco Cossiga ".

Bien joué mon ami, dans ce combat. Bien joué.


Adressé par Pamela Geller jeudi 27 septembre 2007.


COSSIGA: PICCONATE E DINAMITE
Giovedì, 27 Settembre 2007
http://www.congedatifolgore.com/news/index.html

Restituita la toga e la laurea alla columbia university americana
27 settembro 2007


ROMA, - L'ex-capo dello Stato senatore a vita Francesco Cossiga ha restituito la laurea honoris causa della Columbia University, in polemica con la decisione del presidente dell'università americana di invitare il presidente iraniano Ahmadinejad.

"Indignato per aver voi fatto parlare nella Columbia University il bieco neo-nazista e terrorista islamico Mahmoud Ahmadinejad, presidente dell'Iran, che auspica la distruzione di Israele, per rispetto ai sei milioni di ebrei sterminati che voi -argomenta Cossiga - razzisti di vecchia data  e oggi anche filo terroristi islamici, dimostrate di non avere, e per amicizia, io cattolico, per il popolo ebreo e per lo Stato d'Israele, restituisco la laurea da voi conferitami e brucio la toga da voi donatami. Senza alcun rispetto".



Former president writes to " old-fashioned racialists" Rome, Italy - September 27 2007


I
n protest against the invitation of the president of Iran Mahmud Ahmadinezhad at New York University of Columbia,  former president Italian Francesco Cossiga returned the title of the doctor Honoris Causa from this University.   Senator Cossiga wrote that he was indignant at the staging by the chancellor of UC of a lecture by the Iranian leader, whom he called "a threatening neonazi and an Islamic terrorist".

The former Italian president reminded in a sharp letter to the rector of the University of Columbia that Ahmadinejad had expressed  thirst for the destruction of Israel. .

"Out of respect  for the six millions of murdered Jews for whom you - old-fashioned racists, and today also apologists for  Islamic terrorists, have shown you have none,  I - a Catholic , return  the title of Honoris Cause bestowed on and I burn the toga which you gave me"
- declared Cossiga.

His own letter ended with the words: "with no respect. Francesco Cossiga".


Well done my friend in the fight.Well done.
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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 09:37
Or, pour qui a passé ne serait-ce qu’une semaine en Israël, ce "pire" fait partie des possibles
 
Ce n'est pas écrit si souvent dans la presse française. Un texte de Jean-Marcel Bouguereau, rédacteur en chef au Nouvel Observateur et éditorialiste à la République des Pyrénées, pour laquelle a été rédigé cet article.
 
 
 
LA FRANCE FACE AU NUCLEAIRE IRANIEN
Parler vrai et mots interdits
 
NOUVELOBS.COM | 26.09.2007 | 18:30
 
AVEZ-VOUS remarqué qu’il y a de plus en plus de mots interdits ? "Guerre", prononcé par Kouchner ; "Rigueur" par Christine Lagarde, avant le rétropédalage de Guaino. "Faillite", par François Fillon, avant son propre rétropédalage. Les partisans de Sarkozy n’ont pourtant cessé de vanter son "parler vrai".

Or, le président français s'est démarqué, dans un entretien accordé dimanche au New York Times de son ministre qui avait estimé que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à une éventuelle "guerre" avec l'Iran, même si Bernard Kouchner n’a jamais prôné le bombardement de l’Iran qui, à ses yeux, relèverait du "pire". Ce qui n’a pas empêché ses adversaires de le caricaturer en fauteur de guerre, passé de "Médecins du monde à "Militaires sans frontières", selon le bon ( ?) mot d’Emmanuel Todd.

Or, pour qui a passé ne serait-ce qu’une semaine en Israël, ce "pire" fait partie des possibles, même si bien peu, trop peu, en dehors de ce pays, s’en rendent compte, comme si cela ne concernait que le Proche-Orient. Mais dans cette course à la bombe touchant de proche en proche les pétromonarchies, l'Egypte, le Pakistan qui se sent menacé et jusqu’à la Turquie, il y a des relents d’avant-guerre. Une avant-guerre qui devrait nous concerner, ces risques de prolifération et de déstabilisation du Proche-Orient ne pouvant nous laisser indifférents : à lui seul l’antisémitisme d’état iranien, prôné par Ahmadinejad, l’homme qui nie le génocide et qui a promis de rayer Israël de la carte, devrait suffire à susciter l’angoisse.

Le programme nucléaire de l’Iran, sources de controverses à répétition, pourraient alimenter abondamment les discours de l’Assemblée générale des Nations Unies, alors que la venue même d'Ahmadinejad déchaîne les passions depuis plusieurs jours aux Etats-Unis. En dehors de la Birmanie sur laquelle la pression se renforce, le programme nucléaire de l’Iran sera au centre des débats. Le numéro trois du département d'Etat américain, Nicholas Burns a affirmé lundi que les six pays qui tentent de juguler les ambitions nucléaires de l'Iran, qu'ils soupçonnent de vouloir se doter de l'arme atomique, vont travailler d'arrache-pied pour imposer de nouvelles sanctions. Mais le Président iranien n’a-t-il pas affirmé que "le temps de la bombe atomique est passé" et, autre preuve de ses mensonges cyniques, qu’en Iran "il n’y a pas d’homosexuels" ?
 
 LMB

(le mercredi 26 septembre 2007)
 
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/commentaires/20070926.OBS6618/parler_vrai_et_mots_interdits.html
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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 13:44

Les origines de l’élite réformatrice en Iran

par Mahan Abedin

Mahan Abedin is an analyst of Iranian politics, educated at the London School of Economics and Political Science.

La confrontation entre le mouvement de la Réforme et le Régime conservateur qui a dominé la politique iranienne durant les six dernières années est perçu par nombre d’observateurs comme ayant atteint le Rubicon (une ligne de partage des eaux). Le refus des mollahs de la ligne dure qui contrôle les hautes sphères dirigeantes du gouvernement de permettre de nouvelles réformes, conjugué à la réticence du Président Mohammed Khatami d’affronter en face le système mollachique, a conduit certains à prédire l’avènement d’une « troisième voie » en politique iranienne – le public laissé pour compte, notamment la jeunesse – et le possible effondrement du Régime[1].

L’un des principaux écueils de ce type d’analyse, c’est qu’il ignore la nature essentiellement élitiste du mouvement de la réforme et qu’il surestime les racines (forces intrinsèques) des pressions favorables aux réformes. Cette soi-disant « troisième voie » reste trop amorphe et divisée pour servir même de force d’appoint à la coalition réformiste la plus large.

Le Mouvement de la Réforme en Iran correspond moins à la montée en puissance du désenchantement populaire qu’une reconfiguration de factions politiques au sein de la République islamique. Alors que les observateurs les mieux informés sont bien avertis du fait que les dirigeants réformistes les plus importants en Iran sont de purs produits du système islamique, on omet généralement que la plupart émarge de ses branches les plus sensibles et secrètes – la communauté de la sécurité et du renseignement. Cette élite réformiste a forgé sa stratégie globale à l’écart du royaume de la perspicacité du public et n’est pas directement influencé par le désenchantement des masses.

Les Origines du Mouvement de la Réforme

L’émergence du mouvement de la Réforme en Iran trouve son origine dans la gestion calamiteuse de la République islamique à l’époque de la guerre avec l’Irak et la destitution de son fondateur, l’Ayattolah Ruhollah Khomeini, en 1989. L’ascension d’Hashemi Rasfandjani à la Présidence et les efforts subséquents de sa faction et de l’islamisme radical, conduite par le Guide Suprême nouvellement nommé, l’Ayattollah Ali Khamenei, pour marginaliser la gauche islamique provoquèrent des remous et des dissensions au sein même des sanctuaires (dans le Saint des Saints) de la République islamique. Ces schismes atteignirent un pic lors des élections pour la 4è Assemblée (Majliss) d’avril 1992, lorsque le Conseil des Gardiens –de la Révolution- (qui examinent à la loupe chaque candidat à n’importe quel poste et peuvent invalider le scrutin) empêchèrent la majoité des candidats de la gauche islamique – incluant des personnages aussi importants que Behzad Nabavi et Ali Akbar Mohtashami-Pour – de participer au nom du prétexte oiseux qu’ils manquaient de légitimité « révolutionnaire ». [2]

On peut situer la genèse de l’élite réformiste dans les efforts fournis par un ancien officier de haut-rang appartenant au contre-espionnage, Said Hajjarian, afin d’instituer un discours politique et intellectuel distinct du courant culturel dominant au sein de la République islamique. A première vue, Hajjarian apparaît comme un réformateur tout-à-fait improbable. Né dans une famille pauvre et élevé dans les bidonvilles désolés du Sud de Téhéran, Hajjarian fut recruté très tôt, au cours de sa vie de militant de la cause islamique et il participa à la Révolution islamique de 1979. Il fut rapidement coopté au sein des inflexibles services de renseignement post- révolutionnaires naissants. A l’époque de la fondation du Ministère des renseignements et de la sécurité nationale (VEVAK), au début de 1984, Hajjarian avait déjà fait preuve qu’il était bien un officier du contre-espionnage particulièrement efficace.

Hajjarian quitte la VEVAK en 1989 et rapidement devint omniprésent au sein d’un Club de réflexion réputé. Le Centre pour les Etudes Stratégiques (CSS), très officiellement lié à la fois au départemnt de la recherche du Ministère des Affaires étrangères et à un sous-comité du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale, servit d’incubateur à la stratégie réformiste d’Hajjarian et attira d’autres anciens officiers de l’appareil sécuritaire et du renseignement qui souhaitaient jouer un rôle prédominant dans le mouvement de la Réforme, qui comprenait Akbar Ganji, un ancien officier du renseignement du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC)[3]. Hamid-Reza Jalaipour, un ancient officier IRGC de haut-rang[4] ; Mohsen Armin, un ancien commandant des IRGC basé au Liban[5] ; Mohsen Sazegaran, ancien supérieur du commandement des forces terrestres IRGC ; et Ali Mohammed Mahdavi, un ex-officier des renseignements du IRGC[6]

Le CSS comprenait également des personnages issus de la Révolution ayant des relations indirectes avec l’élite de la Sécurité et du Renseignement. Abbas Abdi était l’un des leaders de la prise de l’Ambassade américaine à Téhéran en 1979. Au milieu des années 1980, il servit en tant que délégué auprès du procureur révolutionnaire de Téhéran, Mohammed Moussavi-Khoeiniha (qui souhaitait aussi être perçu comme un « réformateur »). Un autre membre de tout premier plan du groupe d’étude qui participa à la prise de l’Ambassade américaine, Ibrahim Asghar-Zadeh tint un bon nombre de positions sensibles durant les années 80, parmi elles une place de choix au département politique et idéologique des IRGC, et fut également élu au Parlement.

Le mouvement de la Réforme embryonnaire au CSS était dominé par plusieurs institutions-clés fermement enracinées dans les traditions de la gauche islamique, comprenant le Majma'e Rohaneeyoone Mobarez (le Forum du Clergé militant) [7] Sazemane Mojahedine Enghelabe Eslami (l’Organisation des Moudjahideen de la Révolution islamique-OMIR),[8] et le Daftare Tahkeeme Vahdat (Bureau pour la Promotion de l’Unité--BPU), un corps représentatif du monde étudiant).

La stratégie formée par l’élite réformiste émergeante était à la fois à plusieurs facettes et progressive (allant crescendo). A son niveau le plus élémentaire, on fit une distinction entre l’engagement dans le débat intellectuel et l’élaboration d’une stratégie dans l’arène politique. L’élite réformiste embryonnaire envisageait de peser sur le cours de la réforme de la culture politique et religieuse de la République islamique au travers d’une réévaluation du corpus de valeurs révolutionnaires et religieuses, qu’ils avaient eux-mêmes contribué à consolider durant la première décennie de la Révolution islamique. Ceci devait se voir renforcer par une offensive politique concertée et simultanée sur les Institutions de la République islamique.

La gauche islamique croyait que la Révolution de 1979 avait échoué à révéler l’essentiel de ses promesses. Au lieu de générer un futur plus prospère et plus égalitaire, elle n’avait produit que le déclin économique et l’iniquité. Comme un courageux parlementaire l’affirma lors d’un débat particulièrement houleux (sulfureux) en 1990, la Révolution a plutôt consisté à remplacer un système monarchique féodal par un système clérical tout aussi féodal. De façon ironique, elle n’a pas conduit à une société plus pieuse, mais au contraire, à une sécularisation de masse. C’est surtout ce dernier échec, frappant comme il se devait en plein cœur de la Révolution, qui devait devenir un des thèmes essentiels des réformistes.

Le climat de censure intellectuelle et culturelle régnant durant la première moitié des années 90 n’était pas particulièrement propice pour permettre aux réformateurs d’affirmer publiquement leur présence. Malgré cela, ils continuèrent à travailler en coulisse, et le CSS demeura le centre de coordination principal pour les stratèges de la Réforme et le seul Cercle de réflexion majeur encore aux mains de la gauche islamique de plus en plus isolée. Un autre moyen de communication important pour le discours réformiste fut une publication réalisée en 1989, appelée Kian. Bien que farouchement fidèle au cœur de doctrine de la Révolution islamique, il constituait la première tentative de sortie d’un journal réformiste en République islamique.

Tout comme le CSS, Kian devint un centre de coordination intellectuelle pour d’ex-radicaux, d’ex- supérieurs des Gardiens de la Révolution et du personnel issu de la VEVAK. Son porte-parole le plus influent était Mashallah Shamsolvaezin, un idéologue radical qui avait passé les années 1980 à alimenter les comités éditoriaux des publications révolutionnaires. Mohammed Soltanifar (le future manager de l’édition de Iran News Daily), qui fut le cerveau de la force paramilitaire Basij émanant du Coprs des GR pour la province du Grand Téhéran, faisait égalment partie des contributeurs majeurs de Kian. Un membre de son équipe éditoriale, Ali Rabi’i, fut l’un des tous premiers fondateurs du Corps des GR, ensuite promu à la VEVAK, avant de servir en tant qu’officier supérieur au sein de son département du renseignement extérieur jusqu’en 1994[9]. Les connexions éditoriales et journalistiques qui furent forgées par le biais du Kian s’avérèrent cruciales pour la prolifération de la presse réformiste après les élections de 1997.

Bien que le Centre constituait un instrument puissant d’influence sur les politiques sociales et culturelles de la République islamique, ce n’était pas un moyen suffisant à travers lequel former de larges coalitions. Au milieu des années 90, beaucoup de members de l’élite de l’appareil sécuritaire et du renseignement quittèrent le Centre et s’auto- proclamèrent éditeurs et journalistes dans l’équipe des principaux quotidiens de Téhéran.

Au moment même où la Présidence d’Hashemi Rasfanjani n’avait jamais paru aussi proche, en 1997, l’élite sécuritaire et du renseignement avait établi les fondations essentielles nécessaires à son mouvement politique. Hajjarian et ses associés les plus proches au sein du CSS disposaient d’une stratégie politique pour miner l’ascension du camp radical et conservateur islamique. De fait, les radicaux islamiques et l’ancien personnel du Corps des GR avaient acquis les compétences et le carnet d’adresse nécessaires pour faire la démonstration d’un impact massif sur la scène médiatique de la République islamique.

L’offensive Réformiste

L’élection-surprise de Mohammed Khatami à la Présidence en Mai 1997 fut le tournant de l’histoire de la République islamique, et ouvrit la porte à un contexte et un climat le plus propice à l’éclosion du discours réformiste. Après avoir été forcé man-militari à quitter le Ministère de la Culture et de la Guidance islamique en 1992, Khatami avait dû se retirer derrière l’obscurité de la Bibliothèque Nationale. On ne dispose pas de preuves selon lesquelles il collabora avec le CSS durant cette période. Cependant, ajoutons au fait qu’il est fermement enraciné dans le camp de la gauche islamique, que Khatami est connu pour avoir entretenu d’étroites relations sur le long terme avec bon nombre de personnalités qui surplombaient le CSS à cette époque. Et cela inclut Hajjarian. D’ailleurs, les rumeurs ont persisté aux marges du Mouvement de la Réforme que ce serait en fait Hajjarian qui avait « recruté » Khatami pour présider aux destinées du Mouvement de la Réforme. On n’a aucune preuve tangible qui vienne en renfort de cette allégation. Cependant, il demeure evident que Khatami possédait le profil et les prédispositions qui le rattachaient directement à l’élite de la sécurité et du renseignement. Le nouveau Président partageait le même bagage politique et la fidélité idéologique que les anciens dirigeants de la Sécurité, et sa légitimité religieuse et révolutionnaire le rendait acceptable au système clérical. Ses prédispositions à la discrétion et à la patience était idéales pour ce qui serait certainement un long combat.

Après l’élection de Khatami, l’élite sécuritaire et du renseignement entama une campagne médiatique implacable pour saper l’assise de l’idéologie de la ligne dure et redoubla d’efforts pour réformer les institutions du Régime. L’apparition du quotidien Jame'e  en février 1998, édité par Shamsolvaezin, sonna le commencement de la charge de la presse réformiste. Durant les trois années suivantes, des dizaines de quotidiens, hebdomadaires et mensuels réformistes poussèrent comme des champignons en Iran. Cette période fut marquée par les tentatives répétées de l’appareil judiciaire radical de supprimer ces sources de réforme. D’ailleurs un modèle apparut par lequel le cartel des principaux journaux réformistes interdits par le Régime pourrait rouvrir rapidement ces parutions sous de nouveaux titres, provoquant aussitôt les gémissements des commentateurs favorables à la ligne dure qui les appelèrent les « journaux en série » -NDT : par analogie aux « tueurs en série » [10]

Excepté les centaines de journalistes et de commentateurs politiques qui sont apparus dans les toutes premières années de la Présidence de Khatami,  pas plus d’une poignée d’entre eux ont réellement eu un impact important. La plupart appartenait à l’élite de la communauté de la sécurité et du renseignement. La société prolifique de production littéraire et journalistique d’Akbar Ganji construisit une nouvelle forme de langage politique et de discours en République islamique. Il inventa le terme "degar-baash" (les “abonnés à des styles de vie différents ») pour signifier l’émancipation et la légitimité de la diversité culturelle, alors que son néologisme "tavaab-saazi" (les fabricants de repentance) servait à discréditer les pratiques illégales de l’appareil judiciaire et sécuritaire.

Ganji sut aussi se prouver à lui-même qu’il était un brillant journaliste d’investigation. Il couvrit sans répit l’affaire des « tueurs en série” à la fin de 1998. Ses conclusions furent condamnées. Alors qu’il pressait la VEVAK d’endosser la responsabilité des meurtres, qu’on disait avoir été perpétrés par des éléments « ripoux » (« incontrôlés »), Ganji entreprit d’identifier et inévitablement, de diffuser qui étaient ces cercles corrompus (« incontrôlés »). En particulier, il identifia un certain nombre de mollahs de première main qui avaient agi en tant qu’incitateurs spirituels de ces membres du personnel de la VEVAK et avaient prononcé des fatwas contre les militants dissidents et des écrivains.[11].

Pour couronner le tout, Ganji se permit d’exposer la personne de Rafsanjani dans une bordée d’articles avant les élections parlementaires de février 2000, auxquelles l’ex-président participait avec l’objectif inavoué de renforcer son emprise sur les prises de parole (dans cette instance). Les exposés portant sur la corruption financière de la famille Rafsandjani et son rôle dans la prolongation de la guerre qui dura huit ans, autant que son rôle indirect dans l’affaire des meurtres en série, sabotèrent ses projets électoraux et contribua directement à sa défaite humiliante. [12] En outre, il était devenu de plus en plus évident pour les bastions du conservatisme du régime que les révélations de Ganji concernant l’affaire des meurtres en série et d’autres sujets sensibles n’auraient pu avoir lieu sans la complicité (l’aide) de ses anciens amis au sein du renseignement de GR. Pour certains, dans les services judiciaires et sécuritaires controlés par les Conservateurs, Ganji incarnait les dangers représentés par les élites réformistes bien infiltrées, subvertissant la République islamique de l’intérieur. On tenta de l’emprisonner pour interrompre le flux tendu d’informations sensibles émanant d’éléments sympathisants au sein de la communauté du renseignement à l’intention de leurs anciens compagnons de route. [13]

Hajjarian passa les premières années de la Présidence Khatami à faire la promotion de sujets politiques et journalistiques préoccupants. Aux côtés de Abbas Abdi, Mohsen Mir-Damadi et Mohammed Reza Khatami (le frère du Président Khatami) Hajjarian créa le Front de participation à un Iran islamique (FPII), qui, par conséquent, devit le principal bastion des militants pro-réforme. Hajjarian assigna au FPII d’opérer sa mutation en parti politique conventionnel. D’autres réformistes prééminents partageaient cet espoir. Les activités journalistiques de l’ancien maître-espion s’illustrant par ses éditoriaux parus dans le quotidien Asr-e-Ma, furent désignés pour mettre en œuvre le contexte et le climat favorable aux opportunités politiques du FPII et du plus large mouvement de la Réforme.

Hajjarian se dévoua corps et âme à l’attaque de quelques-uns des problèmes politiques et philosophiques les plus importants et les plus insolubles de la révolution. Ses tentatives visant à diminuer les pouvoirs de l’institution du Velayat-e-Faghih, le symbole suprême de l’hégémonie cléricale au sein de la République islamique, furent retenus pour instaurer les bases « démocratiques » de la Révolution, au détriment de ses composantes métaphysiques.

La réticence d’Hajjarian à tirer les conclusions qui s’imposaient de son approche innovante dans l’analyse des inepties théoriques du régime islamique étaient symptomatiques de l’incapacité de l’élite de la sécurité et du renseignement à rompre irrémédiablement avec les prémisses du corpus idéologique de la Révolution islamique. D’ailleurs, pendant que les forces conservatrices du régime redoublaient leurs attaques contre les vestiges du mouvement de la Réforme, l’élite fit preuve d’une tolérance surprenante et peu commune aux injustices qui leur étaient infligées. Alors qu’on attaquait les personnalités les plus importantes de la Réforme les unes après les autres, l’élite exerça une remarquable retenue pour mieux « déstabiliser » la République islamique. La propre réaction d’Hajjarian à l’attentat contre sa vie qui l’a laissé partiellement paralysé est particulièrement instructif. Il se garda bien d’exprimer publiquement son amertume et déclara qu’il avait « pardonné » à ses asassins présumés[14]. D’autres personages centraux de la Réforme, tells que le Ministre de l’Intérieur Abdollah Nouri et l’ex- procureur général Moussavi Khoiniha, firent étalage d’attitudes semblables alors qu’ils tombaient sous le coup de sentences sévères. Ils mirent tous en avant la défense spirituelle de leurs idées et tous firent montre d’une fidélité indéfectible aux principes de la Révolution islamique.

Le musèlement du Mouvement de la Réforme, qui entra dans une nouvelle phase intensive en Août 2000, avec l’intervention de l’Ayatollah Khamenei pour mettre un terme à un débat parlementaire sur la liberté de la presse, a, semble t-il, déjoué les perspectives de changements fondamentaux au sein de la République islamique. Quoique ce serait une erreur de sous- estimer les réalisations durant les six années précédentes. A travers ses attaques dans la nouvelle presse et ses tentatives incessantes de miner les institutions qui ne passent pas par les urnes et les composantes métaphysiques du Régime, l’élite soutint la Présidence Khatami. Ce fut d’ailleurs l’incapacité même du Président Khatami à saisir les opportunités fournies par l’élite qui ont le plus contribué à l’état actuel déplorable du mouvement de la Réforme. Khatami fit preuve de patience illimitée et afficha  sa propension à l’excès de compromission. Malgré tout, l’élite a montré qu’il existe au sein de la République islamique, un large spectre de dissension et elle a fourni aux franges les plus radicales et cultivées de la population, les outils théoriques et pratiques pour contester le régime de la manière la plus rationnelle qui soit. Dans un pays qui a hérité d’un lourd passé  d’autocratie, marqué par un gouffre apparemment infranchissable entre le peuple et ses élites politiques et qui a connu un développement difforme des institutions civiques, ceci peut constituer une forme d’accomplissement de la plus haute importance.

Cependant, l’élite réformiste a aussi renforcé la République islamique en sabordant l’opposition « déloyale » et plus particulièrement, armée [15]. C’est Hajjarian qui a inventé le fameux slogan khatamiste : “notre objectif est de n’épargner aucune critique aux ennemis du système et de faire traduire ces critiques par ceux qui le soutiennent ». Ce serait une erreur de considérer les manifestations de faible intensité, revendiquant plus de réformes radicales comme des signes d’opposition « déloyale » ou de « troisième voie ». La plupart des manifestations radicales sont organisées par les groupes étudiants affiliés à deux organisations principales, l’OFU et la Société Islamique des Etudiants et Diplômés (SIED). , les deux étant liées à l’élite de la sécurité et du renseignement.

En l’absence de plateformes de réformes alternatives, il est peu vraisemblable que le public iranien coupe irrémédiablement les ponts avec cette élite. Ceci ne signifie sûrement pas que la perspective d’un changement rapide et brutal en Iran s’est à jamais évanouie, mais la probabilité de son occurrence dans l’avenir est faible.

Un certain nombre de stratèges du camp conservateur reconnaissent le service rendu à la République Islamique par l’élite réformiste en approfondissant le désenchantement du public à l’écart des solutions radicales et vers un militantisme réformateur qui opère dans les cadres  admis par la Constitution de la République islamique. En conséquence, les craintes quant aux éventuelles répercussions de la part de l’aile radicale souvent imprévisible se transforment en une attaque délibérée contre le mouvement réformiste dans son ensemble sont très exagérées.

Le Mouvement de la Réforme connaît aujourd’hui une passe difficile. Il doit opérer dans un environnement marqué par des attaques toujours plus acides de la part des conservateurs et une désaffection croissante du jeu politique de la part du public. D’ailleurs, l’offensive conservatrice est en partie encouragée par la désillusion croissante de la population à l’égard des réformistes et leur échec à réaliser ne serait-ce que quelques-unes de leurs promesses essentielles. Les récentes élections municipales, durant lesquelles les réformateurs ont essuyé une défaite cuisante, est un bon indicateur de l’aliénation ressentie par l’électorat pro-réformateur (la large majorité de ceux qui n’ont pas voté durant ces élections). Des actions innovantes sont nécessaires pour réconcilier le public avec le système politique. Le FPII, par exemple, se prépare à nommer un candidat non-clérical pour les élections présidentielles de 2005. Plutôt que de chercher à satisfaire à tout prix le Conseil des Gardiens (de la révolution), on espère ainsi promouvoir un candidat qui détonnerait avec l’apathie et l’inertie du Mouvement réformateur.

Notes

 [1] Voir Jahangir Amouzegar, “L’écroulement de la Révolution iranienne,” Foreign Affairs Vol. 82, No. 1, Janvier/février 2003.

 [2] Behzad Nabavi, qui a débuté sa carrière politique au Parti Communiste Tudeh et s’est plus tard converti à l’Islam, s’est trouvé être un des idéologues en chef et un semeur de troubles de la République islamique depuis le commencement.  Il a aussi joué un rôle crucial dans les négociations pour la libération des otages de l’Ambassade américaine en 1980-81. Mohtashami-Pour a été Ministre de l’Intérieur Durant 4 ans et a été largement perçu comme ayant joué un rôle crucial dans la formation du mouvement libanais Hezbollah en qualité d’Ambassadeur d’Iran en Syrie, au début des années 80.


  [3] Ganji a constamment nié toute affiliation aux organismes du renseignement du Corps des Gardiens de la Révolution. Dans un article publié dans le quotidien réformiste Aftab-e-Emrooz, le 16 février 2000, Ganji déclarait qu’il travaillait au Bureau dirigeant idéologique et politique du CGRI, mais on sait que ce département est intimement lié avec le Renseignement du CGRI. Les mêmes affirmations de Ganji apparurent également dans les quotidiens réformistes Fath et Sobhe Emrooz dans les jours qui suivirent (cet article).


  [4] Hamid-Reza Jalaipour rejoignit le CGRI immédiatement après sa formation officielle en mai 1979. Plus tard dans la même année, il fut envoyé (infiltré, parachuté) au Kurdistan pour assister la répression d’une insurrection séparatiste kurde. Il a ensuite été nommé gouverneur de Naqadeh, durant 18 mois. Après quoi, il fut nommé gouverneur de Mahabad durant 4 ans, puis ensuite servit comme représentant politique du gouverneur provincial durant 4 autres années. Tout au long de cette période, il était bel et bien organiquement affilié au CGRI. Le Kurdistan iranien, du fait de son atmosphère politique et sécuritaire exceptionnelle, était l’unique province du pays où le personnel du CGRI était engagé à la fois dans des affaires administratives et politiques.


  [5] Mohsen Armin était attaché au Commandement Général (Etat-major) du CGRI au Liban de 1983 à 1989. Après l’élection de Mohammed Khatami en 1997, il devint le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Asr-e-Ma.


  [6] Mahdavi continua à former le quotidien réformateur Gozaresh-e-Ruz après les elections de 1997. Ce journal fut fermé en avril 2000 comme faisant partie d’un plus vaste coup d’arrêt à la presse réformatrice de l’époque.


  [7] Le Forum du Clergé militant représente les mollahs affiliés aux factions formant  l’aile gauche de la République islamique. Ali Akbar Mohtashami-Pour (un ancien Ministre de l’Intérieur largement reconnu comme l’un des fondateurs du Hezbollah libanais) est un membre dirigeant de l’organisation. Le FCM comprend une aile droite qui lui fait  contrepoids sous la forme de la Jame'eye Rohaneeyate Mobarez (Société du Clergé –de la mollachie- militant). La SCM est l’organisme clérical le plus traditionnellement orienté du Bazar. Beaucoup de mollahs importants de la République islamique sont soit membres de la SCM soit lui sont affiliés.

 [8] Le OMIR a été formé en mars 1979 par un rassemblement de petit groupes islamiques. Les pères fondateurs  du OMIR continuèrent à forger le CGRI en mai 1979 et de nombreux membres du OMIR rejoignirent par conséquent (naturellement) le CGRI. Il a, depuis toujours, maintenu des liens étroits avec les Gardiens de la Révolution. Ces liens sont essentiellement personnels plutôt qu’organisationnels.  Bezhad Nabavi assura la direction de l’OMIR en 1980. Parmi les troupes de l’aile gauche de la République islamique, l’OMIR s’est trouvé être le tenant le plus virulent de la promotion de l’aspect « Républicain » du Régime au détriment de sa composante « islamique ». Hashem Aghajari, qui a récemment été condamné à la peine de mort, est un dirigeant déterminant du OMIR 

 [9] La carrière de Rabi’I dans le renseignement a fait l’objet de spéculations  et colportages très répandus et de désinformation. On a eu droit à des déclarations qu’il dirigeait le directoire du renseignement du CGRI durant les années 1981-1987. Rabi’i devint le rédacteur du quotidien Kar-o-Karegar après les élections de 1987. Peu de temps après, Khatami le nomma secrétaire exécutif du Conseil suprême de la sécurité nationale. Actuellement, il se trouve être le conseiller particulier du Khatami sur les questions de sécurité et de renseignement.


  [10] Le destin du quotidien Jame'e s’avère particulièrement instructif. Après sa fermeture en juin 1998, il réapparut rapidement sous le titre du Tus. Après que cette nouvelle licence fut révoquée, le journal réapparut sous le nom de Neshat. Après la fermeture de celui-ci, Neshat s’empara  de la licence en sommeil d’Akhbar et reprit sa publication en tant que Akhbar-e-Eghtesad. L’autre partie du personnel de Neshat fut employée par Asr-e-Azadegan, qui, après sa fermeture, fut remplacé par l’hebdomadaire Goonagoon. Jusqu’à sa fermeture forcée, cet hebdomadaire employa les equips du Tus, Neshat et Asr-e-Azadegan. Plus tard, l’équipe et les éditorialistes de l’ancien Jame’e fondèrent le Aftab-e-Emrooz, qui fut lui-même fermé en avril 2000.

 [11] La VEVAK a concédé que le cerveau du son directoire de la Sécurité intérieure, Saeed Emami, éduqué à l’américaine, avait planifié les assassinats. Ganji  était d’avis que les ordres pour ces meurtres devaient bien trouver leur source de positions encore plus élevées dans la hiérarchie. Il cita l’implication directe dans la série de meurtres de l’ancien Ministre des Renseignements Ali Fallahian. Il identifia également des mollahs tels que Ruhollah Hosseinian, Mohseni Ege’ey et Mesbah-e-Yazdi, qui avaient des liens avec les réseaux de renseignements qui ont planifié et exécuté les assassinats. Le plus controversé de tout, Ganji affirma que les assassinats extra-judiciaires en République islamique commencèrent sous la Présidence d’Hashemi Rafsanjani. Ganji déclare que des dizaines de militants et écrivains dissidents furent assassinés par les éléments « ripoux » (réputés « incontrôlés ») de la VEVAK durant la période allant de 1990 à 1998.


  [12] Un article resté célèbre de Ganji, intitulé « Aleejenab Sorkhpoosh » (Eminence Rouge) qui fut publié dans Sobhe Emrooz le 19 janvier 2000 eut un effet particulièrement dévastateur. Dans cet article, Ganji évalua de façon très critique le rôle de Rafsanjani dans une série de questions sensibles qui comprenait la guerre de 8 ans avec l’Irak, l’affaire des meurtres en série et les très nombreux abus commis par les services de renseignements.

  [13] Ganji  fut traduit en justice sous les chefs d’inculpation de tentative de subversion de la République islamique pour sa participation à une conférence controversée à Berlin en avril 2000. Il fut condamné à 10 ans de prison qui devaient être commués en  5 ans d’exil intérieur.


  [14] Les assaillants étaient un groupe de jeunes hommes ayant des connexions perdues (troubles) avec le Basij (l’aile paramilitaire du CGRI). Il n’y a pas de preuves que l’assassinat faisait partie d’une conspiration plus vaste. D’ailleurs, il apparaît qu’il s’agissait d’un projet maladroit élaboré par un groupe de jeunes loups billant surtout par leur excès de zèle.

  [15] Le nom complet de l’OSU est Daftare Tahkeeme Vahdate Hozeh va Daneshgah (le Bureau de renforcement de l’Unité entre l’Université et le Séminaire). Il fut créé en 1979 en tant qu’organisme susceptible de générer le dialogue entre les universités et les séminaires religieux. L’organisation devint hyper- active dans les années 1980 après la réouverture des universités qui concluait une période de deux années de fermeture et fut un instrument puissant entre les mains des fomenteurs de la « Révolution culturelle ».  Vers la fin des années 80, il était mûr pour devenir un corps représentatif des étudiants et il affirma encore son indépendance à l’égard des institutions culturelles et de haut niveau d’éducation de la République islamique. Ses dirigeants les plus importants ont été Hesh matollah Tabarzdi et Ali Afshari. Tabarzdi  fit scission avec  l’OFU en 1990 et fonda l’ISGC. Durant ses premières années, l’ISSG gravitait autour de la droite islamique. Cependant, il retourna au  bercail, au sein de l’OFU au milieu des années 1990.
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14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 08:58

La représentante en chef de la Commission des Droits de l’homme s’assoit au tout premier rang pour écouter Ahmedinedjad à Téhéran, Anne Bayefsky

 


Tehran, Iran, Sep. 03, 2007 - UN High Commissioner for Human Rights Louise Arbour attends what was billed as a human rights conference in Tehran.

Tehran, Iran, Sep. 03, 2007 - UN High Commissioner for Human Rights Louise Arbour, (orange scarf) listens closely from the front row to Iranian President Mahmoud Ahmadinejad in Tehran.

The Day After the UN High Commissioner
for Human Rights Goes to Tehran


Tehran, Iran, Sep. 05, 2007 – Four more men were hanged in public in the southern province of Fars on Wednesday, bringing the total number of people executed in Iran in one day to at least 21. The mass executions were carried out a day after the United Nations High Commissioner for Human Rights Louise Arbour visited Tehran.

Le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Louise Arbour, s’est rendue en Iran cette semaine pour prendre place au premier rang et écouter attentivement le négateur de l’Holocauste (-NDT : les Juifs préfèrent le terme de Shoah, un holocauste étant un sacrifice expiatoire-) et président iranien Mahmoud Ahmadinedjad. L’occasion s’affichait (était maquillée) comme une réunion sur le thème des Droits de l’Homme du Mouvement des non-alignés (MNA), actuellement présidé par Cuba.


Pendant qu’Arbour se faisait snober par les forces conjointes de tous les bouchers antisémites et anti-démocratiques de la planète, les Iraniens étaient préparés en vue de nouvelles pendaisons publiques (imminentes). L’IRNA (L’Agence de Presse de la République Islamique) a rapporté qu’Arbour avait « exprimé son plaisir (joie) de se trouver (invitée) à l’assemblée du MNA et –qu’elle avait- qualifié les relations avec le cabinet de la délégation de l’Iran à l’ONU, situé à Genève de « très bonnes ». De façon totalement inhabituelle, le Bureau du Haut Commissaire pour les droits de l’Homme à l’ONU a, jusqu’à présent, omis (négligé) de diffuser de tels propos officiels sur son propre site internet.


[ CONTINUED ... ]


A peine un jour après qu’Arbour ait quitté l’Iran, le Gouvernement pouvait se sentir suffisamment fort de son nouveau label d’approbation émanant de l’ONU pour pouvoir tranquillement exécuter 21 prisonniers. Les gens sont exécutés en Iran pour des accusations aussi vagues que d’être déclaré « ennemi de Dieu » (pour hostilité à Dieu) ou « trop corrompu pour continuer de vivre sur cette terre ».


L’Iran n’avait nul besoin de craindre une quelconque réaction de la part de l’ONU, juste après (dans l’après-coup de) l’évènement précédent. Arbour est tenue, par les sources émanant de la presse iranienne, pour avoir déclaré aux participants : «  La nouvelle approche consiste à considérer que les problèmes relatifs aux droits de l’Homme doivent être abordés de manière compréhensive et non-sélective et (que) le Conseil aux droits de l’Homme de l’ONU est prêt à présenter (fournir) une assistance technique et de conseil à l’Iran ». « Non-sélective » est une façon codifiée à l’ONU pour signifier le refus de nommer clairement les Etats qui violent sciemment les droits de l’Homme, s’abstenant ainsi de prendre quelque mesure que ce soit pour les arrêter. « Assistance technique » est l’autre codification en vogue à l’ONU pour venir en aide aux Etats et leur éviter toute critique en arguant (prétendant) que le problème résulte d’un vice de procédure (purement conjoncturel). Il était déjà évident depuis un certain temps que le nouveau Conseil aux droits de l’Homme de l’ONU est rompu à éliminer toute critique contre un pays particulier (cette clause ne s’applique évidemment pas à Israël). Cette fois, apparemment, Arbour en personne confirme(persiste et signe).

A quoi Arbour pouvait-elle bien prêter une oreille aussi attentive dans les couloirs de cette conférence de Téhéran ? Ahmedinedjad y alla bien de son couplet favori à propos de l’illégitimité de l’existence d’Israël, fulminant contre « l’occupation par le Régime Sioniste » depuis le jour de sa création « il y a 60 ans ». Puis il en vint à blâmer les Etats-Unis pour une litanie de maux (que cet Etat répandrait sur terre -dont il se rend coupable-). Se référant aux Etats-Unis, les agences de presse iraniennes rapportent par le menu ce ue son discours comprenait : « Ils savent pertinemment désormais que la Révolution islamique a la volonté de préparer le terrain pour la réalisation du « grand événement » promis (annoncé) (la réapparition de l’Imam de l’Age nouveau –de la fin des temps-) ; … Nous sommes contre la règle (imposée) par les Individualités injustes… L’Iran révolutionnaire vise à instaurer un gouvernement global fondée sur une culture islamique authentique, ainsi qu’à obtenir (gagner) une position plus élevée partout dans le monde. »

 


L’intérêt tout-à-fait abstrait qu’Arbour voue au respect des droits de l’homme en Iran aurait dû être piqué au vif par l’analyse conceptuelle d’Ahmedinedjad concernant la protection internationale des droits de l’homme. Elle défiait l’idée très universelle de normes concernant les droits de l’homme qui soient extensibles à tous les êtres humains pour lui substituer celle d’une diversité culturelle à géométrie variable. 


L’importation (l'introduction) réelle de la “diversité culturelle », selon le point de vue iranien et du MNA, s'est développée durant la conférence par le truchement (lors du discours) du Ministre iranien des Affaires étrangères, Manuchehr Mottaki. Il faisait objection à la critique appliquée aux droits de l’Homme comme étant « un instrument servant à faire pression sur les pays indépendants ». Il appela les participants à « modifier » la Déclaration universelle des droits de l’Homme du seul fait que le « monde islamique » n’était pas représenté lorsqu’elle fut établie.


Afin de mener à bien la proposition du MNA intitulée « Droits de l’Homme et Diversité Culturelle », l’ensemble des participants adopta à l’unanimité une déclaration finale qui réfutait la notion de droits protecteurs – «  réaffirmant (que) les membres de l’ONU… devront s’abstenir de toute tentative cherchant à provoquer une mise en danger de l’union nationale et de l’intégrité territoriale d’un Etat ».


Tout ceci rend (amène à trouver) extrêmement surprenant que le Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme ait seulement pensé qu’elle pouvait se poser où que ce soit (qu'elle puisse avoir sa place) en Iran, se trouvant isolée au premier rang, lors de cette offensive en règle contre la raison d’être même de la fonction (instance) qu’elle représente.


Les Iraniens avaient de quoi être ravis par la visite d’Arbour – pavoisant à l’idée que l’ONU ait « pris part à la conférence au plus haut niveau ». Ils ont clairement interprété sa présence comme un soutien à leur vision selon laquelle les droits de l’Homme sont parfaitement relatifs, ou, comme le délégué du Ministère des Affaires étrangères l’a signifié, la présence des participants « a démontré la résolution internationale à promouvoir les droits de l’Homme dans le cadre de la diversité culturelle existant au sein de la communauté internationale. »


Les derniers exemples illustrant la diversité culturelle en Iran incluent la lapidation à mort d’un homme pour adultère présumé, au mois de juillet ou la pendaison de victimes récentes d’exécutions de masse, dont les crânes ont été exposés dans des squares publics.


La visite d’Arbour intervient à un moment où la suppression des libertés en Iran se montre particulièrement violente et où le nombre d’opposants au Régime emprisonnés et pendus en public n’a cessé de croître de façon dramatique. Elle prend également place en dépit du refus de la part de l’Iran de coopérer avec nombre des propres enquêteurs de l’ONU chargés des droits de l’Homme, qui ont vainement cherché à entrer dans le pays depuis de nombreuses années.

L’annonce de cette visite a été peu éventée. Selon le Conseil National de la Résistance iranienne, dès qu’elle est arrivée en Iran, les membres de familles de prisonniers politiques et celles des condamnés à mort ont tenté de la contacter, certains se précipitant à Téhéran pour obtenir une chance quelconque de voir la représentante des droits de l’Homme à l’ONU et ont fait part de leurs appels (supplications) personnels. Mais à peine après une heure passée à attendre à l’extérieur du bâtiment de l’ONU dans l’espoir de la rencontrer, ils ont été attaqués (dispersés) par les Forces de Sécurité de l’Etat (FSE). Le Conseil de la Résistance l’a pressée de condamner les exécutions et tant d’autres formes de torture ayant cours en Iran, alors que d’autres ONG lui recommandait chaudement d’élever les plus vives protestations face à de nouvelles violations des droits de l’Homme. Arbour a, bien entendu, rencontré le Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi et, d’après Radio Free Europe, d’autres militantes des droits des femmes. Mais aucune déclaration publique n'est jamais parvenue de son cabinet, ni aucune indication que sa participation à l’assemblée du MNA était autre chose qu’une présence de pure forme (se situait au-delà des généralités).

Le Conseil de la Résistance a alerté du fait que « Les prisonniers politiques et leurs familles craignaient que si leur plainte n’était pas communiquée par la représentante de l’ONU aux droits de l’Homme, durant sa visite à Téhéran, les Mollahs criminels le prendront pour un blanc-seing les autorisant à poursuivre leurs exactions barbares et leurs exécutions… [Ils] tireront avantage du séjour d’Arbour… pour accroître la torture et les exécutions en Iran ». Par les exécutions de masse qui n'ont pas manqué de suivre immédiatement son départ, (on peut dire que) leurs pires craintes ont pu se réaliser.

 

Le très mauvais service rendu par le voyage du Haut Commissaire Arbour à Téhéran est gigantesque (dans ses conséquences). Un très mauvais service rendu aux familles de ceux qui ont déjà été exécutés depuis, de ceux qui ont été torturés et aux condamnés à mort dont l’exécution viendra bientôt. Un très mauvais service rendu aux véritables avocats de la cause des droits de l’Homme qui tentent de conserver leur crédibilité face à la répétition des violations. Et un très mauvais service à l’encontre des principes, qui ont été foulés au pied en présence de la plus haute personnalité chargée de veiller sur eux.



Cet article a d’abord été publié sur le :  
National Review Online.

 

 

 

 

 
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7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 10:02
Les Banques Françaises ont mis l’Iran à l’index
05.09.2007

Les banques françaises estiment que le risque politique se dégrade trop pour s’impliquer dans toute opération commerciale en direction de l’Iran.

Selon des informations confidentielles qui nous ont été transmises, Natixis refuse la confirmation de tout crédit documentaire sur l’Iran. En clair, cela signifie que cette banque refuse de se porter garante pour tout paiement effectué par une banque située en Iran, et qu’elle refuse également sa garantie du paiement de toute transaction commerciale à destination de l’Iran.

La BNP a également signalé son refus pour toute opération du même type il y a quelques semaines. Les activités bancaires iraniennes souffrent beaucoup du boycott des banques Européennes, Japonaises et Américaines.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Paris pourrait officialiser le boycott des banques françaises :
-  Iran : Sanctions et boule de cristal !
-  (2 septembre 2007)

Pour en savoir + sur la situation économique actuelle :
-  Iran : L’inflation iranienne expliquée concrètement !
-  (18 juillet 2007)

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : France |


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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 09:12

Pentagon Has 3-Day Blitz Plan for Iran

Sunday, September 2, 2007 6:28 PM

The United States has a "shock and awe" plan designed to annihilate Iran's military, in the event of an attack.

According to the Sunday Times of London, the plan calls for massive airstrikes against 1,200 targets in Iran, over three days.


Alexis Debat, director of terrorism and national security at the Nixon Center, told the Times that U.S. military planners were not preparing for “pinprick strikes” against Iran’s nuclear facilities.


“They’re about taking out the entire Iranian military. ... Whether you go for pinprick strikes or all-out military action, the reaction from the Iranians will be the same.”

President Bush has accused Iran of putting the Middle East “under the shadow of a nuclear holocaust" because of its nuclear program. He has warned that the U.S. and its allies would confront Iran “before it is too late." One Washington source told the Time that the “temperature was rising” inside the administration.


Bush is committed for now to the diplomatic route but thinks Iran is moving towards acquiring a nuclear weapon. According to one well placed source, Washington believes it would be prudent to use rapid, overwhelming force, should military action become necessary.

Israel, which has warned it will not allow Iran to acquire nuclear weapons, has made its own preparations for airstrikes and is said to be ready to attack if the Americans back down.
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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 09:09
Subverting Iran: Washington’s covert war inside Iran


Gregory Elich for Global Research

Much attention has been given to the Bush Administration’s preparations for possible war against Iran as well as its drive to impose sanctions.

Meanwhile, a less noticed policy has been unfolding, one that may intimeprove to have grave consequences for the region. There is a covert warunderway in Iran, still in its infancy, but with disturbing signs of impending escalation.

In the shadowy world of guerrilla operations, thefullextent of involvement by the Bush Administration has yet to berevealed, butenough is known to paint a disturbing picture.

The provision of aid to anti-government forces offers certainadvantages tothe Bush Administration. No effort needs to be expended in winning supportfor the policy. Operations can be conducted away from the public eyeduringa time of growing domestic opposition to the war in Iraq, and international opinion is simply irrelevant where the facts are not well known.

In terms of expenditures, covert operations are a cost-effective means for destabilizing a nation, relative to waging war.

There is nothing new in the technique, and it has proven an effectivemeansfor toppling foreign governments in the past, as was the case withsocialistAfghanistan and Nicaragua. In Yugoslavia, U.S. and British military training and arms shipments helped to build up the secessionist Kosovo Liberation Army from a small force of 300 soldiers into a sizable guerrilla army that made the province of Kosovo ungovernable.

The very chaos that the Westdidso much to create was then used as the pretext for bombing Yugoslavia.

According to a former CIA official, funding for armed separatist groups operating in Iran is paid from the CIA’s classified budget. The aim, claims Fred Burton, an ex-State Department counter-terrorism agent, is “to supply and train” these groups “to destabilize the Iranian regime.”

The largest and most well known of the anti-government organizations isMujahedin-e Khalq (MEK), operating out of Iraq. For years MEQ had launched cross-border attacks and terrorist acts against Iran with the support of Saddam Hussein.

Officially designated a terrorist organization by the U.S.State Department in 1997, and disarmed of heavy weaponry by the U.S.military six years later, Washington has since come to view MEK in adifferent light. Three years ago, U.S. intelligence officials suggested looking the other way as the MEK rearmed and to use the organization todestabilize Iran, a recommendation that clearly has been accepted.

Accusing MEK of past involvement in repressive measures by formerpresidentSaddam Hussein, the current Iraqi government wants to close down Camp Ashraf, located well outside of Baghdad, where many of the MEK fighters are stationed.

But the camp operates under the protection of the U.S.military,and American soldiers chauffeur MEK leaders. The Iraqi government isunlikely to get its way, as the MEK claims to be the primary U.S.source forintelligence on Iran.

U.S. officials “made MEK members swear an oath to democracy and resign from the MEK,” reveals an intelligence source, “and then our guys incorporated them into their unit and trained them.” Reliance on the MEK began under Defense Secretary Donald Rumsfeld with the direction of Vice President Dick Cheney, and soon MEK soldiers were being used in special operations missions in Iran.

“They are doing whatever they want, no oversight at all,” said one intelligence official of the MEK’s American handlers.

The Party for a Free Life in Kurdistan (PJAK), is another organization that conducts cross-border raids into Iran. Israel provides the group with“equipment and training,” claims a consultant to the U.S. DefenseDepartment, while the U.S. gave it “a list of targets inside Iran of interest to the U.S.”

Aid to guerrilla groups, the consultant reports, is “part of an effort to explore alternative means of applying pressure onIran.”

It has been noted that PJAK has recently shown an impressivegainin capability during its operations, both in terms of size andarmament, afact that can surely be attributed to Western support.

Jundallah (God’s Brigade) is an extremist Sunni organization operatinginSistan-Balochistan province that has been launching armed attacks, planting explosives, setting off car bombs, and kidnapping.

Based in Pakistan,it is unclear if this group is connected with the Pakistani organization of the same name, which has ties with Al-Qaeda.

Jundallah denies that it has any links to either Al-Qaeda or to the U.S. But Iranian officials claim that a recently arrested Jundallah guerrilla has confessed that he was trained by U.S. and British intelligence officers.

There is no way to verify that such a confession has actually taken place, nor its reliability as it may have come as a result of coercion, but the claim would not be inconsistent with U.S. policy elsewhere in Iran.

It is probable that in the coming months the Bush Administration will expand support for anti-government forces in order to more effectively destabilize Iran and gather intelligence. Already U.S. Special Forces are operating in Iran collecting data, planting nuclear sensors, and electronically marking targets.

Separatist forces have cooperated in those efforts. “This looks to be turning into a pretty large-scale covert operation,” comments a former CIA official. U.S. and Israeli officials are establishing front companies to help finance that covert war.

To fully capitalize on ethnic discontent along Iran’s periphery, the U.S. Marine Corps has commissioned a study from defense contractor Hicks and Associates on Iran and Iraq’s ethnic groups and their grievances.

That these separatist organizations clearly engage in terrorism hasn’t deterred the Bush Administration from backing them. The potential for baneful consequences is considerable. CIA support for the anti-Soviet and anti-socialist Mujahedin in Afghanistan spawned a worldwide movement of Islamic extremism.

Western support for ethnic secessionists shattered Yugoslavia and the invasion of Iraq fired the flames of ethnic discordand made a shared life impossible. It remains to be seen if the Bush Administration can succeed in achieving its goal of effecting regime changein Iran.

That process could have devastating consequences for thepeople ofIran. Those officials in the Bush Administration who advocated and implemented covert operations “think in Iran you can just go in and hit the facilities and destabilize the government,” explains a former CIA official.“They believe they can get rid of a few crazy mullahs and bring in the young guys who like Gap jeans, [and] all the world’s problems are solved. Ithinkit’s delusional.”

Gregory Elich is the author of Strange Liberators: Militarism, Mayhem,andthe Pursuit of Profit. Gregory Elich is a frequent Global Research contributor.
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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