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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 08:46
Iran : Comment les mollahs préparent Durban 2 ?
04.09.2007

Le régime des mollahs a été choisi par l’ONU pour participer au comité chargé de préparer la Conférence Mondiale 2009 de l’ONU contre le Racisme. Le comité d’organisation, qui se réunira pour la première fois à Genève le 27 août, il sera composé d’un cercle intérieur de 20 États membres de l’ONU et sera dirigé par la Libye.

En attendant cet évènement, les mollahs préparent le terrain en organisant ce lundi à Téhéran une conférence sur « les droits de l’homme et la diversité culturelle » en présence de plus de 100 délégations de 118 Etats Membres du Mouvement des Non Alignés et de l’Organisation de la Conférence Islamique.

Quand en octobre 2005, l’Unesco avait adopté le texte sur la diversité culturelle, nous y avions vu une atteinte à l’universalité de la déclaration des droits de l’homme. La France avait voté pour et la gauche avait salué cet évènement.

A présent les mollahs évoquent ce texte et entendent l’utiliser pour justifier la création d’un droit de l’homme spécifiquement réservé aux musulmans. Dans le langage politiquement correct, il est officiellement question d’« élargir la perspective actuelle des droits de l’homme à la diversité culturelle afin de contrer l’impérialisme culturel préconisé par les états occidentaux ».

Ce sont là des « thèmes de gauche » et les mollahs organisent la résistance en vue de la Conférence Mondiale de 2009. Le combat contre le racisme se transformera en combat pour la diversité mais aussi contre l’universalisme.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur le sujet :
-  La diversité culturelle : un sérieux revers pour l’universalité des droits de l’homme
-  (24 octobre 2005)

| Mots Clefs | Institutions : Dialogue des Civilisations |


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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 08:32
Septembre 3, 2007 No.1696
Le président de la chambre des députés du parlement jordanien : l'intervention iranienne en Irak s'inscrit dans le conflit historique entre Arabes et Perses

En présence de journalistes koweïtiens, le président de la chambre des députés du parlement jordanien Abd Al-Hadi Al-Majali a affirmé que l'intervention iranienne en Irak n'avait rien à voir avec la religion ou le conflit chiites-sunnites, mais qu'il était motivé par des considérations nationalistes et s'inscrivait dans le conflit historique opposant Arabes et Perses.

Cette déclaration reflète une rupture avec la position classique de la Jordanie sur l'intervention de l'Iran en Irak. Le roi Abdallah avait en effet mis en garde contre le danger du "croissant chiite", (1) estimant que le problème porterait en premier lieu sur l'Irak, "où un terrible conflit inter-islamique éclaterait entre shiites et sunnites." (2)

Cette nouvelle approche jordanienne correspond à la position saoudienne. Bien que l'Arabie saoudite considère la confrontation entre l'Iran et l'Irak comme un affrontement confessionnel entre shiites et sunnites, elle a pris soin de ne pas afficher cette position en public, formulant ses critiques à l'encontre de l'Iran en termes nationalistes plutôt que religieux. Ainsi, plus tôt cette année, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Faisal a demandé à l'Iran de "ne pas s'ingérer dans les affaires arabes" (3)

Lire en anglais les propos d'Al-Majalis publiés dans le quotidien koweïtien Al-Rai: http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP169607.

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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 17:13

1. La République Islamique de la terreur


Personnellement, je me demande pourquoi on s'inquiète de la cruauté de ce régime, en général, et de celle de son Président, en particulier. l’Iran n'a-t-il pas été choisi par les Nations unies pour occuper une position dirigeante dans le comité qui préparera la Conférence Mondiale 2009 de l’ONU contre le Racisme (Durban II) ? Ce régime doit être (secrètement s'entend !) un parangon de vertu et un défenseur héroïque des droits de l'homme pour que, malgré des "apparences" qui lui sont si contraires, l'ONU croie moral d'introduire un loup de ce calibre dans la bergerie des droits de l'homme !... (Menahem Macina).

 

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-13053-145-7-republique-islamique-terreur.html

 

23 août 2007

 

Original anglais : "Islamic Republic of Fear", texte paru dans l’édition imprimée de The Economist.

 

Traduction française : Menahem Macina

 

 

Remise en vigueur de la révolution, suppression des libertés civiles

 

Le responsable de la justice iranienne est un homme confiant. Malgré les tentatives de dénigrement, l’ayatollah Mahmoud Hashemi Shahrudi a récemment déclaré que son pays donnait au monde une belle image de l’application de la loi islamique.

 

Si les nouvelles se limitaient à des grâces, telles la libération, sous caution, de Halef Esfandieri, universitaire irano-américain âgé de 67 ans, après six mois passés en prison sur accusation d’espionnage ; ou l’amnistie accordée à 4 000 prisonniers, à l’occasion du 20ème anniversaire de la mort de l’Imam Hussein, un martyr shiite révéré, la confiance de M. Shahrudi pourrait se justifier. Mais ces événements bienvenus interviennent sur une sombre toile de fond, alors que l’administration du Président Mahmoud Ahmadinejad mène une intense campagne visant à réimposer la ferveur morale et le zèle xénophobe des premières années de la Révolution islamique.

 

L’ensemble du monde peut s’inquiéter des ambitions nucléaires de l’Iran. Mais, pour de nombreux Iraniens, le problème qui commence à l’emporter sur leurs autres soucis - dont la pauvreté, le chômage et le danger de guerre avec l’Amérique - est celui des droits de l’homme.

 

Rien là de surprenant. Les derniers mois ont vu la plus grande répression des libertés civiles depuis les années 80. Des purges de suspects de libéralisme ont décimé les facultés universitaires, et de multiples fermetures de campus ont réduit au silence une presse d'opposition jadis bruyante. Mme Esfandiari était la plus connue des quatre universitaires irano-américains incarcérés au début de cette année pour de prétendus liens avec les services secrets américains. Ses collègues sont toujours en prison. Mais depuis le printemps, une vague d'arrestations a pris pour cible tout un chacun, depuis des défenseurs des droits des femmes, jusqu’à des responsables estudiantins, des syndicalistes et des journalistes critiques, encombrant si massivement les prisons du pays, que la police exproprie d’autres bâtiments pour en faire des lieux de détention provisoires.

 

Les militants politiques ne sont pas seuls à être en danger. Des fonctionnaires se targuent de ce que leur campagne contre le "mauvais hijab" [le voile incorrect], qui a consisté à avertir, signaler, ou placer en détention des femmes considérées comme insuffisamment couvertes. Cette campagne s’est étendue également aux jeunes sportifs à la coupe de cheveux occidentale, aux fans de rock, aux commerçants qui vendent des vêtements indécents, aux couples non mariés. A elle seule, elle a permis d’épingler plus de 500 000 contrevenants depuis avril. Et contrairement aux précédentes mesures en vigueur concernant les règles d’habillement, qui tendaient à se relâcher après quelques semaines, la rigueur de l’action actuelle semble aller croissant. Des écriteaux sont apparus à l’extérieur d’hôpitaux publics, avertissant que seules recevraient de l’aide médicale les femmes revêtues du chador, de la tête au pied, et non d’un simple foulard.

 

Autant que l’ampleur de cette répression, c’est sa sévérité qui suscite la stupeur. Beaucoup d’opérations policières on fait l’objet de plaintes pour brutalités, et, dans de nombreux cas, il y a des preuves documentaires – telles des scènes brutales de coups, qui ont été filmées et dont les vidéos ont été mises en ligne sur des sites Web dissidents. Malgré la surpopulation carcérale, le recours punitif à l’isolement semble être devenu plus courant. Le nombre d’exécutions a presque doublé, l’an dernier, atteignant les 177, ce qui confère à l’Iran la distinction douteuse d’être l’utilisateur le plus massif de la peine capitale, par tête d’habitants. Cette année-ci a vu non seulement un bond supplémentaire dans le nombre de mises à mort judiciaires, mais le retour des pendaisons collectives publiques, qui sont souvent diffusées à la télévision d’Etat.

 

L’Iran donne de lui-même une image grotesque !

 

Un traitement aussi sévère, disent les défenseurs des droits humains, est, pour une part, un produit de l’atmosphère paranoïde, créée par un gouvernement qui a délibérément fait l’amalgame entre toute forme de désobéissance civique et de prétendus complots étrangers. Les récentes remarques du chef de la police du pays rendent ce lien explicite. Quand elles se seront occupées des "propagateurs de décadence morale", a-t-il dit, ses forces tourneront leur attention sur ceux qui "font des théories sur la corruption", tels les critiques qu’il lie à des conspirations étrangères visant à un "renversement en douceur » de la République Islamique.

 


L’opposition intérieure

 

Mais les espions étrangers et les libéraux décadents ne sont pas les seuls détracteurs du régime. Le juge de haut rang, M. Shahduri lui-même, a exprimé sa consternation face aux mesures du gouvernement. En juillet, il a condamné la lapidation à mort d'un homme accusé d'adultère, et, ce mois-ci, il a donné son accord à une amnistie collective dans ce qui a été considéré comme un signe de malaise à l’égard des excès de la police. Il s’est également associé à un large éventail d'anciens fonctionnaires, économistes, cadres du pétrole et hommes d'affaires, en attaquant les mesures économiques sauvages et autocratiques de M. Ahmadinejad, dont celles qui ont consisté à forcer des banques à réduire drastiquement les taux d’intérêt, à engager des dépenses extravagantes dans de coûteux projets d’infrastructure, et à remplacer des technocrates respectés par des copains du président.

 

Beaucoup de personnalités appartenant à l’establishment s’accordent à dire que, plus que la menace américaine, ce sont ces mesures qui mettent le pays en danger. Disons, pour paraphraser ce qu’a affirmé Monsieur Shahrudi dans une récente interview, que si l'Iran souhaite que sa révolution soit un modèle, un bon point de départ serait de mettre de l’ordre dans son économie. Un autre moyen consisterait à mieux traiter son peuple.

 

 

© The Economist Newspaper & the Economist Group.

 

[Texte anglais aimablement signalé par Rachel Samoul, Service d'Information de l’Ambassade d'Israël en Belgique et au Luxembourg. www.ambisrael.be.]

 


Mis en ligne le 31 août 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 08:43

Les Etats-Unis ont exigé mardi du régime iranien qu'il cesse "immédiatement" d'armer les insurgés contre les soldats américains en Irak et ont mis en garde contre le danger d'un "holocauste nucléaire" si l'Iran se dotait de la bombe atomique.

Dans un discours à Reno (Nevada, ouest) destiné à défendre l'engagement américain en Irak, le président George W. Bush a accusé les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne, et leur brigade Qods, de financer et d'entraîner les groupes "extrémistes" en Irak et de les approvisionner en armes, en particulier en engins explosifs perfectionnés, qui font des ravages dans les rangs américains.

"Le régime iranien doit cesser ces agissements et jusqu'à ce qu'il le fasse, je prendrai les mesures nécessaires pour protéger nos soldats", a-t-il dit, rappelant avoir autorisé les soldats américains à utiliser la force nécessaire pour se défendre contre les "agissements criminels de Téhéran".

Ces agissements doivent cesser "immédiatement", a dit la Maison Blanche dans un communiqué accompagnant le discours.

C'est l'une des mises en demeure les plus vigoureuses lancées par les Etats-Unis à l'Iran, leur bête noire dans la région.

"Certains disent que les dirigeants iraniens n'ont pas connaissance de ce que font des membres de leur propre régime. D'autres disent que les dirigeants iraniens cherchent activement à provoquer l'Occident. Dans un cas comme dans l'autre, (les responsables iraniens) ne peuvent se soustraire à leur responsabilité pour contribuer aux attaques contre les forces de la coalition et aux meurtres d'Irakiens innocents", a dit M. Bush.

Dans son discours, il a décrit l'Irak comme la première ligne de front pour la sécurité américaine contre les "extrémismes" sunnite et chiite représentés selon lui par Al-Qaïda et les groupes affiliés d'une part, par le régime iranien et ceux qu'il soutient d'autre part.

M. Bush a mis en garde contre le danger d'un "holocauste nucléaire" au Proche-Orient si l'Iran se dotait de la bombe atomique.

"Les efforts actifs de l'Iran pour acquérir la technologie qui pourrait mener à des armes nucléaires risquent de faire planer la menace d'un holocauste nucléaire au-dessus d'une région déjà connue pour l'instabilité et la violence qui y règnent", a-t-il dit.

Il a décrit l'Iran comme le "premier Etat au monde pour le soutien au terrorisme". Il a dénoncé le soutien de l'Iran au Hezbollah libanais, au Hamas et au Jihad islamique palestinien, ainsi que la livraison d'armes aux talibans en Afghanistan, autre voisin de l'Iran.

Il a aussi fustigé l'arrestation récente par les autorités iraniennes de plusieurs Irano-Américains
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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 08:22

http://www.debka.com/

DEBKAfile
: Sarkozy is first Western leader to speak out loud about US plan to bomb Iran

August 28, 2007, 8:59 AM (GMT+02:00)

Bombing Iran: Catastrophic but real
 

Bombing Iran: Catastrophic but real

 

Addressing 180 French diplomats Monday, Aug. 27, French president Nicolas Sarkozy said a nuclear-armed Iran would be unacceptable and the world must tighten sanctions while offering Tehran incentives to halt weapons development. “This initiative is the only one that can enable us to escape an alternative that I say is catastrophic: the Iranian bomb or the bombing of Iran,” he said.

Sarkozy thus became the first important Western leader to declare with brutal frankness that Iran stands in peril of an attack on its nuclear installations.

DEBKAfile notes that he spoke out shortly after a long holiday in the United States and a day-long visit to the Bush family estate in Maine. His frank language – he called Iran’s nuclear ambition the world’s most dangerous problem – caused astonishment in diplomatic circles much like the jeans he wore on his visit to the US president.

Sarkozy did not indicate whether France would take part in an American or Israeli attack on Iran, but he did stress French backing for Security Council sanctions over Iran’s refusal to back away from uranium enrichment.

DEBKAfile’s diplomatic sources disclose that Sarkozy’s warning to Tehran was the bluntest but not the only one Tehran received of the Bush administration plans to bomb its nuclear facilities. Iran was discreetly warned by the Kremlin in early spring that an American attack was impending and would be coordinated with an Israeli strike against Syria. All three armies, the Iranian (plus Hizballah), Syrian and Israeli, have been deep in hectic war preparations ever since.

This war fever will be further heated by Sarkozy’s words. They certainly contradict Israeli defense minister Ehud Barak’s smooth assurance to the Knesset foreign affairs and defense committee, also on Monday, that he sees first signs of Syrian military suspense ebbing.

The French president’s reading of the situation was closer to that of the former US ambassador Edward P. Djerejian, whose impressions from talks with Syrian leaders last week were disclosed by DEBKAfile. Djerejian underscored the Syrian president Bashar Assad’s unshakeable commitment to Tehran’s foreign and military policies, even if his relations with Washington do improve.

Like Barak, Mohammed ElBaradei, director of the International Atomic Energy Agency, is trying to pour oil on troubled waters. He sent inspectors to Tehran to collect understandings and so fend off the third round of sanctions promised at the UN Security Council next month.

The IAEA and Iran jointly announced Monday they had “agreed a timeline for implementing a plan to clarify Tehran’s nuclear program.”

Iran took this some steps further, claiming “the IAEA accepted that earlier statements made by Iran (on the issue of plutonium) are consistent with the agency’s findings and thus this matter is resolved.” Tehran also announced cooperation with a nuclear watchdog probe of an “alleged secret uranium processing project linked by U.S. intelligence to a nuclear arms program.”

Washington is not buying this show of Iranian compliance and zeal for cooperation with the world community. The US ambassador to the IAEA in Vienna pointed to “real limitations” in the timeline understanding and accused Tehran of “manipulating the IAEA as a way to avoid harsher sanctions.”

ElBaradei had previously called a military attack on Iran “madness.”

The assessments of Sarkozy and ElBaradei therefore veer dangerously between “catastrophe” and “madness.”

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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 11:12

Les Kurdes ont mis la main sur le plan secret de guerre de l’Iran (au Nord de l'Irak)




NEWSDESK, Aug 23 (DozaMe.org) - Des sources proches du PKK ont révélé un plan secret iranien de guerre projetant des opérations militaires d’agression en coordination avec l’armée turque pour annexer le territoire kurde dans le nord de l’Irak et y créer une zone de sécurité. L’objectif fondamental de ce plan est de saboter préventivement toute éventuelle intervention-éclair de troupes terrestres américaines en Iran. Cette information a été divulguée par un responsable militaire iranien dissident.


Le prétexte   iranien utilisé pour justifier cette offensive dans le Sud du Kurdistan sera d’éradiquer et de détruire les forces du PKK le long de la frontière avec l’est du Kurdistan iranien.

Depuis l’an dernier, l’Iran a testé (sondé) l’intégrité territoriale de l’Irak et la (fermeté du) KRG par des incursions dans le Sud du Kurdistan. Les zones s’étendant le long du nord de l’Irak contrôlé par les Kurdes et bordant l’Iran ont été bombardées par l’artillerie iranienne et des commandos ont mené des opérations de 24 h sur plusieurs kilomètres à l’intérieur de ce qui constitue officiellement le territoire irakien. Le silence irakien et américain les y a encouragés et ils sont en train de continuer à repousser les limites -de la hardiesse de leurs actions-, » a expliqué une source du PKK au site DozaMe.org.


Le silence irakien et américain a embarrassé le KRG qui a pourtant envoyé à l’Iran plusieurs avertissements diplomatiques mettant en garde (ce pays) contre toute aventure militaire dans le sud du Kurdistan [au Nord de l’Irak].


LE PLAN

  • Les opérations débuteront par une offensive contre les unités (para-) militaires du PKK, mais le véritable objectif sera de conquérir des zones frontalières pour faire reculer tout front américain éventuel loin de la frontière officielle (reconnue) de l’Iran.

 

  • La Turquie apportera son soutien aérien aux troupes iraniennes au sol, notamment grâce à des attaques d’hélicoptères de combat. Les hélicoptères turcs voleront en direction d’Urmive et y atterriront. Un petit nombre de troupes spéciales turques constituées d’agents non-gouvernementaux et de NCO ( ?) opéreront en soutien tactique, pour conseiller (renseigner et orienter) les troupes iraniennes d’invasion. Les officiers turcs maintiendront leur Quartier Général opérationnel sur le territoire iranien afin de coordonner les troupes turques enrôlées dans l’armée iranienne. Les troupes turques porteront des uniformes iraniens ou ceux de groupes paramilitaires kurdes pro-iraniens.

 

  • Tout soutien aux troupes iraniennes de la part du PUK kurde sera récompensé par l’Iran. L’Iran remettra ainsi la maîtrise des zones contrôlées par le PKK, telles que Asos, Martyr Harun, Martyr Avhan et Qandil au PUK. On ne sait pas encore si le PUK a accepté ou décliné l’offre.

 

 

  • Simultanément à l’incursion iranienne, la Turquie mènera des opérations militaires à grande échelle contre les forces du PKK dans les provinces frontalières d’Hakkari, Van et Sirnak.

 



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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 09:17
Iran : Les meilleurs missiles au monde
24.08.2007

La télévision d’Etat iranienne a annoncé que la de république islamique d’Iran possédait une bombe « intelligente » de 900kg dénommée Ghassed (messager), ajoutant que l’Iran avait « les meilleurs missiles du monde ». Ce n’est pas la première fois que les mollahs parlent de cet engin de 900kg : il y a exactement un an à quelques jours près, ils avaient parlé de ce « messager ». Il y a également un an, ils affirmaient la dévoiler rapidement et par la suite, ils avaient oublié de nous montrer cette merveille.

Il s’agit en fait d’une version inconnue de la Kab-500kr, une bombe planeuse d’origine soviétique à guidage TV et armée d’une ogive de perforation d’armure ou de bunker. Cette bombe serait censée être une réponse des soi-disant industries militaires des mollahs à sa grande soeur américaine, la Moab ou Mother Of All Bombs (qui est plus puissante que la bombe larguée sur Hiroshima).

Dans l’annonce datant du 8 septembre 2006, il était question de larguer cette bombe « intelligente » de 900kg depuis un nouveau chasseur-bombardier de conception nationale, Saegheh ou l’Eclair... Cet éclair se voulait une réponse aux F-15I israéliens surnommés Ra’am (ou tonnerre), chasseur-bombardiers pressentis pour larguer des bombes anti-bunkers sur les installations nucléaires et souterraines des mollahs !

En réalité, les mollahs promettent depuis longtemps une nouvelle version de Saegheh qui est lui-même un F-5 de l’armée impériale iranienne d’avant la révolution. Pendant des années, les mollahs ne reconnaissaient pas que Saegheh était un F-5 modifié pour ressembler à un F-18 et c’est la première fois qu’ils reconnaissent que leurs bombardiers sont des F-5, sans doute parce que personne ne prend au sérieux Saegheh, cet avion hybride. Pour des raisons de fiabilité au combat, il a fallu reconnaître l’origine américaine des avions militaires iraniens. Encore récemment, les mollahs avaient annoncé un nouveau chasseur bombardier de fabrication locale nommé Azarakhsh. Mais il semble qu’ils aient renoncé à exploiter cette piste fantaisiste.

Le régime des mollahs annonce régulièrement l’ajout de nouveaux armements à son arsenal, il s’agit dans 100% des cas d’intox sans aucun fondement scientifique. Nous avons consacré un grand nombre d’articles aux cas les plus significatifs.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Propagande militaire des mollahs | 1
-  Iran - missiles balistiques : Entre fantasme et réalité !
-  (10 juin 2007)

Propagande militaire des mollahs | 2
-  Iran : Le secret étourdissant du double missile iranien !
-  (13 mars 2007)

Propagande militaire des mollahs | 3
-  Iran : Le missile spatial et ses sous-entendus iraniens
-  (26 février 2007)

Propagande militaire des mollahs | 4
-  Iran : des précisions sur les derniers tests de missiles SSN4
-  (10 février 2007)

Propagande militaire des mollahs | 5
-  La super torpille des mollahs, c’est encore du Bluff !
-  (03 avril 2006)

Propagande militaire des mollahs | 6
-  Décodages : L’Iran ne possède pas de missiles furtifs
-  (03 avril 2006)

La puissance militaire des mollahs | 1
-  La liste non-exhaustive des contrats militaires en cours entre la Russie et l’Iran
-  (04.12.2005)

La puissance militaire des mollahs | 2
-  Vente d’armes à l’Iran : la Russie cherche un bouc émissaire
-  (02 juin 2006)

| Mots Clefs | Institutions : Puissance militaire des mollahs |

| Mots Clefs | Institutions : Réussite Technologique de la Révolution |


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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 07:51
Les Etats-Unis se retournent contre les gardiens de la révolution

14.08.2007

The Washington Post, 15 août - Par Robin Wright - Les Etats-Unis ont décidé de « désigner spécialement de terroriste mondial » le corps des gardiens de la révolution iranien, la branche militaire d'élite du pays forte de 125.000 hommes, selon les autorités américaines, une mesure qui permet à Washington de viser les opérations commerciales et financières du groupe.

L'administration Bush a choisi de se retourner contre le corps des gardiens de la révolution à cause, comme le disent les autorités américaines, de son engagement croissant en Irak et en Afghanistan, et de son soutien aux extrémistes partout au Moyen-Orient, ajoutent les sources. Cette décision fait suite à la pression du Congrès sur l'administration pour durcir sa position contre Téhéran, et à la frustration des Américains devant l'inefficacité des résolutions de l'ONU contre le programme nucléaire de l'Iran, affirment les autorités.

La dénomination des gardiens de la Révolution se fera en vertu du décret présidentiel 13224, que le président Bush a signé deux semaines après les attaques du 11 septembre 2001 pour entraver le financement du terrorisme. Elle autorise les Etats-Unis à identifier des individus, des affaires, des associations caritatives et des groupes extrémistes engagés dans des activités terroristes. Les gardiens de la révolution seraient la première branche militaire nationale à être inscrite dans la liste, ont affirmé les autorités américaines – une mesure fort peu commune parce qu'il s’agit d’une entité au sein d’un gouvernement, et non une organisation terroriste non gouvernementale typique.

Le décret permet aux Etats-Unis de bloquer les actifs des terroristes et d'interrompre des opérations commerciales étrangères qui "fournissent soutien, services ou aide à des terroristes, ou s'associent à eux d'une manière ou d’une autre."

Cette mesure reflète une escalade des tensions entre Washington et Téhéran sur des questions incluant l'Irak et les ambitions nucléaires de l'Iran. L'Iran est dans la liste du Département d'Etat des parrains du terrorisme d'Etat depuis 1984, mais au mois de mai les deux pays ont entamé leur premier dialogue formel en tête-à-tête au bout de 28 ans dans une réunion de diplomates à Bagdad.

Le but principal de la nouvelle dénomination est de prendre des mesures contre le vaste réseau d'affaires des gardiens de la révolution, ainsi que contre les sociétés étrangères faisant des affaires en relation avec cette unité militaire et son personnel. L'administration à l'intention de répertorier beaucoup d'opérations financières des gardiens de la révolution.

"Tous ceux qui traitent avec eux devront immédiatement réévaluer leurs actions", a déclaré un responsable américain familier du plan qui parlait sous condition d'anonymat parce que la décision n'a pas été annoncée. "Cela augmente les risques de ceux qui ont jusqu'à présent ignoré la liste croissante des sanctions contre les Iraniens. Cela fait comprendre à chacun ce que sont vraiment le CGR et les affaires qui lui sont liées. Cela supprime les excuses pour faire des affaires avec ces gens."

Pendant des semaines, l'administration Bush a débattu pour savoir s'il fallait viser le corps des gardiens de la révolution dans sa totalité, ou seulement son aile, la Force Qods, que les responsables américains lient au flux croissant d'explosifs, de bombes de bord de route, de roquettes et d'autres armes arrivant aux milices chi'ites en Irak et aux Talibans en Afghanistan. La Force Qods soutient aussi des alliés chi'ites comme le Hezbollah au Liban et des mouvements sunnites comme le Hamas et le Jihad islamique palestiniens.

Bien que les discussions se poursuivent au sein de l'administration, la décision initiale est de viser le corps des gardiens de la révolution dans sa totalité, selon les autorités américaines. L'administration n'a pas encore décidé quand elle annoncera la nouvelle mesure, mais les autorités ont dit préférer le faire avant l'Assemblée Générale de l'ONU qui se réunit le mois prochain, où les Etats-Unis ont l'intention d'augmenter la pression internationale sur l'Iran.

Formé en 1979 et chargé à l'origine de protéger la seule théocratie moderne au monde, les gardiens de la révolution ont dirigé les batailles en Irak durant la guerre sanglante Iran-Irak de1980 à 1988. Les gardiens de la révolution, connu aussi sous le nom de pasdaran, sont devenus depuis une force politique et économique puissante en Iran. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est monté en grade dans les rangs des gardiens de la révolution, arrivant au pouvoir avec le soutien de son réseau de vétérans. Ses dirigeants sont liés à beaucoup d'affaires de premier plan en Iran.

"Ils sont lourdement impliqués dans toute sorte de choses allant des produits pharmaceutiques aux télécommunications et aux oléoducs – jusqu’au nouvel aéroport Imam Khomeiny et beaucoup de contrebande", selon Ray Takeyh du Conseil des Relations étrangères. "De nombreuses sociétés écrans engagées dans la fourniture de technologie nucléaire appartiennent aux gardiens de la révolution qui les gèrent. Ils se développent en suivant le modèle de l'armée chinoise, qui est impliquée dans beaucoup d'entreprises commerciales. C'est un gigantesque conglomérat d'affaires."

Le corps gardiens de la révolution - avec sa propre marine, son armée de l'air, ses forces terrestres et ses unités spéciales - est un rival des troupes conventionnelles iraniennes. Ses forces navales ont enlevé 15 marins et fusiliers marins britanniques au printemps, déclenchant une crise internationale et ses forces spéciales ont armé le Hezbollah du Liban avec des missiles lancés contre Israël dans la guerre de 2006. Le corps joue aussi un rôle clef dans les industries militaires de l'Iran, y compris dans la tentative de se doter d'armes nucléaires et de missiles sol-sol, selon Anthony H. Cordesman du Centre d'Études Stratégiques et Internationales.

Les Etats-Unis ont pris des mesures punitives contre l'Iran après la prise de l'ambassade américaine en novembre 1979 à Téhéran, dont la rupture des relations diplomatiques et le gel des avoirs iraniens aux Etats-Unis. Plus récemment, des dizaines de banques internationales et d'institutions financières ont réduit ou arrêtés leurs affaires avec l'Iran après une campagne discrète du Trésor et du Département d'Etat pour limiter l'accès de Téhéran au système financier international. L'an passé, deux résolutions de l'ONU ont visé les avoirs et les mouvements de 28 personnes - y compris des membres des gardiens de la révolution - liées au programme nucléaire de l'Iran.

C’est la Chine, le plus grand partenaire commercial de l'Iran, qui a été un obstacle majeur à une pression internationale plus forte contre Téhéran. Après que le gouvernement iranien ait refusé de respecter deux résolutions de l'ONU du Conseil de sécurité sur son programme nucléaire, Pékin a rechigné à soutenir un projet de résolution américain qui aurait sanctionné les gardiens de la révolution, ont affirmé des autorités américaines.

La Chine a opéré un changement lors d’un cycle où la Russie était la moins disposée parmi les membres exerçant un veto au Conseil de sécurité. "La Chine avait pour habitude de se cacher derrière la Russie, mais maintenant c’est la Russie qui se cache derrière la Chine", a dit un responsable américain familier des négociations.

Cette mesure de l'administration survient alors que la loi anti-prolifération de l'Iran, présentée au Sénat par Gordon Smith (rép- Oregon) et à la Chambre par Tom Lantos (Dém -Californie) reçoit un soutien croissant au Congrès. Le projet de loi a déjà l'appui de 323 membres de la Chambre.

Cette décision de l'administration pourrait endommager les efforts diplomatiques, pensent quelques analystes. "Elle compliquerait énormément nos efforts pour résoudre la question nucléaire", dit Joseph Cirincione, un expert en prolifération nucléaire au Center for American Progress. "Cela lierait la fin du programme nucléaire de l'Iran à la fin de son soutien à ses alliés du Hezbollah et du Hamas. La seule manière d'obtenir un accord nucléaire serait de le faire dans le cadre d'un grand accord, qui actuellement est totalement hors de portée."

De telles sanctions ne peuvent être efficaces qu'avec des efforts diplomatiques, a ajouté Cirincione.

"Les sanctions peuvent servir pour pousser, mais elles ont très rarement forcé un pays à capituler ou à s'effondrer", a-t-il dit. "Nous voulons tous acculer l'Iran dans un coin, mais nous voulons lui donner aussi une porte de secours. [La dénomination] en convaincra beaucoup dans l'élite en Iran que cela ne sert à rien de parler avec nous et que la seule chose qui peut nous satisfaire c'est un changement de régime."




This article comes from Iran Focus (Francais)
http://www.iranfocus.com/french


Iran : Trois réactions au sommet des Pasdaran
19.08.2007

L’annonce américaine de l’inscription des Pasdaran sur la liste des entités terroristes suscite diverses réactions iraniennes.

1ère réaction | En Iran, le Général-milicien Yahya Rahim-Safavi, l’actuel commandant des Pasdaran, est allé droit au but en déclarant que l’occident devait « accepter l’influence et la puissance de l’Iran dans la région du Moyen-Orient et observer les droits de l’Iran ».

Cette réaction confirme notre analyse quant aux raisons profondes de la décision américaine à propos des Pasdaran : les Etats-Unis veulent diminuer l’influence régionale de cette milice polymorphe (sa capacité de nuisance) afin de diminuer les prétentions régionales du régime des mollahs qui exigent une reconnaissance américaine de cette influence avérée, aussi bien au Liban qu’en Palestine.

Rahim-Safavi, qui est une brute épaisse, s’est exprimé très directement alors que les autres dirigeants du régime évitent d’aborder le sujet aussi directement car ils préfèrent se dire victimes de la malveillance américaine. Rahim-Safavi est allé encore plus loin en déclarant que les puissances occidentales devaient « comprendre que l’établissement de la sécurité dans la région sans observer les droits de l’Iran n’était désormais plus possible ». C’est sans doute, la réaction qui prévaut à Téhéran dans le cœur des dirigeants, mais ils sont moins primaires que Rahim-Safavi et ne l’expriment pas en ces termes aussi limpides.

2nde réaction | Le Général-milicien Firouz-Abadi, un membre des Pasdaran qui est l’actuel commandant des Bassidjis, est resté dans la limite des slogans chers au régime pour exprimer sa colère. Il a qualifié la décision d’illogique et hâtive, et il a déclaré que cette décision contribuerait à renforcer la popularité des Pasdaran parmi tous les musulmans et même que l’étendard des Pasdaran deviendra comme celui du Hezbollah, le drapeau de tous les peuples de la planète. C’est généralement ce que le régime demande à ses miliciens haut placés : des slogans islamistes et non pas des déclarations sur la politique internationale du régime comme l’a fait Rahim-Safavi dans un moment de colère sincère.

3ème réaction | Dans un registre différent, l’AFP a interrogé Mohsen Sazgara, le fondateur des Pasdaran. Selon l’AFP, Sazgara est le plus célèbre des dissidents iraniens et un chercheur, mais pour nous il est l’un des plus emblématiques faux-opposant iraniens. Depuis qu’il réside aux Etats-Unis ce chercheur n’a rien publié sur le seul sujet qu’il maîtrise, c’est-à-dire les Pasdaran, cette milice qui a participé à tant d’attentats anti-américains ou anti-juifs. Le livre aurait été un succès phénoménal. Mais Sazgara n’a pas délivré ses secrets et il a ainsi évité consciencieusement un sujet qui aurait pu nuire au régime des mollahs et aurait rendu impossible toute reprise du dialogue entre Téhéran et Washington.

Dans son rôle de faux opposant, Sazgara doit uniquement agir dans le sens d’une reprise du dialogue entre les Américains et les mollahs et ce afin de faire normaliser les relations entre les deux Etats. Dans son interview AFP pour convaincre ses interlocuteurs, Sazgara a d’abord amplifié les rumeurs sur les super-capacités de nuisance des Pasdaran pour ensuite recommander le dialogue pour dénouer la situation [1]. Jusqu’à dans sa façon de faire du lobbying, Sazgara reste le modèle absolu d’officier de renseignement des Pasdaran.

C’est bien pour cette raison qu’il a été envoyé aux Etats-Unis à la place d’un Rahim-Safavi. C’est ce qui fait la force de cette milice polymorphe, elle a plusieurs niveaux de direction et une hiérarchie invisible dans laquelle Sazgara se trouve bien plus haut que Rahim-Safavi.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur les Pasdaran et Sazgara :
-  Iran : La longue mésentente entre les Etats-Unis et les Pasdaran
-  (17 août 2007)

| Mots Clefs | Institutions : Pasdaran, Gardiens de la Révolution |


[1] Sazgara, l’homme du dialogue | Tout devrait passer par la négociation. (AFP) |


 

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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 09:44

RIA Novosti

jeudi 16 août 2007 par Spyworld
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Deux citoyens chinois soupçonnés d’espionnage ont été arrêtés en Iran, a indiqué mercredi aux journalistes Alireza Jamshidi, représentant de l’autorité judiciaire de la république islamique.

"Ces personnes sont entrées en Iran depuis l’île de Kich (dans le golfe Persique), en qualité de touristes, et ont été arrêtées alors qu’elles photographiaient une installation militaire près d’Arak (dans la partie centrale du pays)", a-t-il souligné, cité par les médias iraniens.

Il n’a pas précisé le moment exact de leur arrestation.

Une instruction préliminaire est en cours concernant ces deux citoyens chinois, a-t-il précisé.

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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 09:22
Laisser agir l’Iran, c’est accepter l’apartheid, Ramin Parham
  

Libre opinion parue dans Le Figaro du 8 août 2007

 

 

La nouvelle n’a plus rien de nouveau mais, noire et alarmante, elle l’est toujours autant : une violente et nouvelle vague de répression, torture, exécutions en série, lapidation, aveux politiques télévisés, arrestations arbitraires et enlèvements, s’abat sur les quatre coins de l’Iran, berceau de la « révolution islamique permanente». Elle révèle, par sa brutalité même, la dialectique conflictuelle des deux volontés antinomiques de liberté et de soumission en Iran.

  

Un clin d’oeil sinistre à la noirceur de la situation dite “sécuritaire” en Iran, proclamé par les théocrates au pouvoir comme une « démocratie religieuse stable et pérenne » !, montre l’étendue de cette « stabilité » fallacieuse : 

  

Mai 2007, Ahmad Qasabian, Moqdad Khalilpour, Pooya Mahmoudian, Majid Tavakkoli et Majid Sheikhpour, de l’Université Polytechnique Amir Kabir de Téhéran, sont arrêtés suite à la parution d’un journal de campus jugé « insultant au caractère sacré de l’Islam » par les autorités judiciaires. Depuis le 26 juin dernier, 400 à 500 personnes ont été arrêtées dès le lendemain de l’explosion de la colère urbaine dans plusieurs grandes villes, y compris dans la capitale, provoquée par le rationnement de l’essence dans un pays ayant engrangé plus de 400 milliards de dollars de revenue pétrolier ces neuf dernières années. Le 5 juillet, Jafar Kiana, accusé d’adultère, est lapidé dans la province de Qazvin, à l’est de Téhéran, tandis que sa coaccusée, Mokarrameh Ebrahimi, arrêtée il y a onze ans, languit en prison avec ses deux enfants, en attendant d’être lapidée à son tour. 

  

Le 9 juillet, seize militants du mouvement étudiant sont arrêtés durant la huitième commémoration annuelle de la violente répression du soulèvement estudiantin de juillet 1999, parmi lesquels Mohammad Hashemi, Ali Nikou Nesbati, Mehdi Arabshahi, Hanif Yazdani, Ali Vafaqi, Abdollah Momeni et Mojtaba Bayat. Le 11 juillet, ont été arrêtés Behareh Hedayat et Amir Yaghoub-Ali, militants des droits civiques et membres de la Campagne pour l’Égalité, pétition connue sous le nom d’ « un million de signatures » et réclamant la fin de l’apartheid sexuel en Iran.

 

Les 9 avril et 10 juillet, sont arrêtés et transférés à la prison d’Évin, au nord ouest de Téhéran, Mahmud Salehi et Mansour Osanloo, respectivement militant du mouvement ouvrier, et leader d’une organisation syndicale des transports, forte de plus de 17000 membres. Les 18 et 19 juillet, la télévision d’État diffuse les aveux forcés de trois universitaires, dont deux de nationalité américaine, qui languissent toujours à Évin, accusés d’être les maillons locaux d’un complot américain visant à provoquer une « révolution de velours » en Iran. Le 22 juillet dernier, Saeed Mortazavi, le procureur islamique de Téhéran, annonce l’exécution par pendaison de seize « bandits » et en promet dix-sept autres.

 

Depuis plusieurs mois, la police islamique des mœurs poursuit sa campagne dite de « sécurité sociale » contre celles et ceux accusés d’être « les panneaux publicitaires ambulants pour la déviation sexuelle occidentale », ou les avant-gardes de « l’offensive culturelle de l’occident ». Parmi les vagues incessantes d’oppression visant à museler la dissidence ethnique en Iran, une déferlante balaie la province du Kurdistan où Abdolwahed Hiwa Butimar, arrêté le 26 décembre 2006 et son cousin journaliste Adnan Hassanpoor, arrêté le 25 janvier 2007, tous deux accusés de « combat contre Allah », Moharebeh en jurisprudence islamique, attendent la peine de mort, et où d’autres opposants ont récemment entamé une grève de la faim, tandis que la vie de Mansour Tayfouri, journaliste et traducteur, est également en danger.

 

La liste noire des exactions du régime islamique peut ainsi être allongée bien davantage, des atteintes aux Droits de l’Homme à l’aventurisme atomique et au terrorisme, utilisés comme instruments géopolitiques. Rien d’étonnant à tout cela, malheureusement. Ce qui, par contre, est ahurissant, est l’approche candide et parfois complice du monde extérieur. Tandis que le régime islamique gravit les marches, pas à pas, vers le point de non-retour dans son défi à la communauté internationale sur la question nucléaire, continuant pendant ce temps à bâillonner son peuple avec tout le conseil et la technologie que le marché mondial met à sa disposition, il est en effet ahurissant de voir les mêmes apologistes chevronnés des deux rives de l’Atlantique, prêcher pour plus de « dialogue », plus d’échanges commerciaux et moins de sanctions ciblées ! Cependant, la campagne étatique de terreur menée contre le peuple iranien se passe de commentaires : acculés à la perspective de voir les actes, jusqu’ici épars [lire : sporadiques], de désobéissance civile, s’articuler dans un vaste mouvement de Solidarité, à l’iranienne, soutenue par la communauté internationale, les théocrates iraniens sont plus vulnérables que jamais.

 

Dissidents iraniens de l’intérieur comme de l’extérieur, nous rappelons au monde entier que la crise actuelle a ses racines dans une dialectique des volontés irréconciliables: celle du fascisme contre celle de la liberté. C’est pourquoi nous demandons à l’Organisation des Nations Unies, à l’Union Européenne et à toutes les institutions internationales de faire pression pour des actions coordonnées et ciblées à l’encontre de la République Islamique d’Iran, sur le même modèle qui fut naguère appliqué avec succès contre le régime d’apartheid racial d’Afrique du Sud. Signataires de cet appel collectif, nous rappelons au monde libre que, dans une telle dialectique, la défaite n’est tout simplement pas une option envisageable. 

 

 

[Ce texte est soutenu par plusieurs dizaines de dissidents, intellectuels et artistes. Parmi les signataires, S. Ahy, K. Roosta, H. Zarezadeh Ardeshir, K. Sanjari, M. Irani, F. Saberi, V. Azad, Sh. Abqari, S. Abqari, M. Maqsoodnia, D. Golriz, H. Narenji, A. Mahdavi, E. Ahanian, T. Ahrami (Membres du comité de coordination de Solidarité Iran, constitué à Paris le 17 juin 2007); M. Taqipoor (actrice, dramaturge et réalisatrice de théâtre) ; M. Mohammadi et K. Seyhati (respectivement membre dirigeant et militant du mouvement étudiant) ; mais aussi des militants des mouvements des femmes, ouvriers, étudiants, et organisations civiles des avocats, médecins, et journalistes, ainsi que des familles de prisonniers politiques iraniens. Tous les noms des signataires actuellement en Iran ont été omis pour raison de sécurité.]

 

© Ramin Parham *

 

 

* Intellectuel iranien, président du Comité franco-iranien pour la démocratie en Iran.

 

 

COMMUNIQUÉ ISRANET, Volume VI, Numéro 297

10 août 2007
Un service de L’I.C.R.J. L’Institut canadien de recherches sur le Judaïsme
Professeur Frederick Krantz, Directeur
B.P. 175, succursale H
Montréal, Québec H3G 2K7
Courriel : cijr-french@isranet.org

Internet : http://www.isranet.org/

 

Mis en ligne le 11 août 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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