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La zone entre le Bengladesh à l’Est et le Maroc à l’Ouest est percluse de pays illégitimes, tous ayant été établis par le Colonialisme britannique, français ou italien. A l’intérieur de chaque pays, dont les frontières ont été définies par l’occupant colonialiste, vivent de nombreux types de groupes humains, qui comprennent des rassemblements ethniques, tribaux, religieux et confessionnels, dont certains entretiennent une grande hostilité les uns envers les autres, depuis de nombreuses générations. Pour la majeure partie [de cette région], un groupe domine tous les autres d’une main de fer, ce qui a pour effet de rendre le gouvernement illégitime. Le fait qu’aussi bien le cadre historique que politique du pays et de son gouvernement manquent de légitimité provoque un désir obsessionnel de créer de la légitimité « à partir du vide », autant pour le pays qu’en ce qui concerne son gouvernement. Le pays tente de générer une conscience nationale de synthèse en inventant une « nationalité » qui unifierait tous ces groupes diversifiés sous un même étendard, avec pour finalité un même pays et un même gouvernement.
L’Iran ne fait pas exception à cette règle. Il comprend plusieurs groupes ethniques principaux : les Perses, les Azéris, les Gilakis, les Mazandarans, les Kurdes, les Baloutches et les Arabes. Les Perses ne représentent guère plus de la moitié de la population, mais puisqu’ils composent le groupe le plus étendu, ils sont celui qui impose sa domination. La grande majorité des Iraniens sont Musulmans, mais il existe aussi des Chrétiens, des Juifs, des Zoroastriens et des Bahaïs en Iran. Concernant les groupes confessionnels, la plupart des Perses sont chi’ites, mais les Kurdes et les Baloutches, qui, tous ensemble, représentent un dixième de la population du pays, sont sunnites. C’est l’un des raisons qui fait que ces deux minorités mènent une guérilla contre le gouvernement central dans le but de faire sécession et d’instaurer un pays séparé pour chacun de ces groupes.
Jusqu’à la fin 1978, le Shah, issu de la Maison des Pahlavi, a dirigé l’Iran d’une main de fer, lourde et brutale. C’était un despote tyrannique, cruel et sans pitié, qui a pris des mesures dictatoriales terribles, pour imposer son agenda nationaliste-iranien à tous les groupes diversifiés, dans le but de le voir remplacer toute allégeance conflictuelle. En 1979, l’Imam Rouhola Khomeiny a conquis le pays dans le sang, le feu et en édifiant des potences. Depuis lors, lui-même, ses successeurs et ses complices barbus et enturbannés ont imposé l’Islam chi’ite au pays, et quiconque à qui cela ne plaît pas, subit le traitement approprié.
La révolution de 1979 est appelée : “La Révolution Islamique”, et son objectif consiste à imposer l’Islam dans tous les secteurs de la vie privée, publique et nationale, par les moyens du “Velayat e-Faqih”, ou “Tutelle des Doctes Islamiques”. L’idée fondamentale de cette approche repose sur l’hypothèse que les théologiens sont “en prise directe” avec Celui qui siège dans les hauteurs, Qui guide leurs pas et les préserve des erreurs et des fautes. De cela, on déduit que si ce sont les autorités religieuses qui dirigent le pays et ses institutions, alors la population est assurée du meilleur et du plus équitable des gouvernements ; un gouvernement qui conduira le pays au succès dans tous les domaines. Cependant, la réalité en Iran est totalement différente : la corruption y est rampante dans toutes les institutions du gouvernement, et ceux qui sont à la tête du gouvernement sont les plus corrompus de tous ; l’économie y est en crise permanente, les relations internationales sont à un stade dangereusement bas et il surgit des risques de guerre de tous côtés. La tentative de présenter le régime iranien comme un exemple de gouvernement islamique parfait a totalement échoué.
La révolution a échoué dans sa mission principale, qui consiste à amener le public à se comporter conformément à l’Islam : l’écrasante majorité de la population – qu’on peut estimer à environ 90% - est totalement laïque, et n’obéit pas aux commandements religieux ; les mosquées sont vides, la moralité est basse, et les entorses à l’Islam sont largement répandues parmi la population, en dépit du fait que le régime contraigne les femmes à porter le Tchador – cette cape qui les couvre de la tête aux pieds. Il n’existe pas de données officielles, mais la répression des droits de l’homme, au nom de la religion aliène beaucoup de gens, qui se tiennent à l’écart de la religion. La Révolution Islamique a échoué, de façon décisive, en tant que modèle conceptuel d’un régime islamique qui ferait aimer Islam à ses sujets.
Le Régime en Iran, qu’il s’agisse de celui du Shah ou de celui des Ayatollahs, a constamment essayé de forger une conscience commune qui unirait tous les secteurs de sa population dans un cadre unique. C’est la raison pour laquelle le Shah a développé l’approche nationaliste, et ce pour quoi les Ayatollahs ont mis l’accent sur l’approche nationalo-religieuse. Le Shah était l’allié des Américains, alors les Ayatollahs ont perçu les Américains comme l’ennemi, le Démon, le « Grand Satan », et vu la culture occidentale comme sans valeur et dégénérée ; quelque chose qui devait être rejeté. Le Shah était un grand ami d’Israël, alors les Ayatollahs ont répandu la haine et l’animosité envers lui, comme étant le “petit Satan”. Le Shah a employé le savoir et l’expérience israéliens pour bâtir son infrastructure, alors le régime islamique a essayé de construire sa légitimité par une hostilité ouverte envers Israël. La révolution islamique a échoué tout autant sur ce point : la grande majorité des Iraniens ne haïssent pas Israël et s’il leur était permis d’émigrer vers les Etats-Unis, ils le feraient sans délai.
Un objectif supplémentaire de la révolution islamique était d’exporter la révolution, ce qui signifiait de créer une vague d’islamisation dans chaque pays disposant d’une vie musulmane, avec pour but de renverser les régimes laïcs et d’établir des régimes islamiques à leur place. Là, il est important de noter que les Iraniens n’ont pas seulement soutenu des mouvements chi’ites, comme le Hezbollah, mais également des mouvements sunnites, comme le Hamas et le Jihad Islamique. Ils ont investi des sommes colossales en armes et en équipements au Liban, pour tirer la communauté chi’ite du rouleau compresseur d’oppression psychologique et sociale sous lequel elle vivait depuis plusieurs générations, et afin de lui donner du pouvoir, de façon à ce que, le jour venu, elle soit capable de s’emparer du Liban. « Exporter la révolution » vers le monde arabe dépendait du fait de forger des liens avec un allié arabe, Hafez-al-Assad, le despote de Syrie. Parce que celui-ci, en tant que membre de la minorité hérétique alaouite, avait besoin de légitimité, les Ayatollahs lui ont apporté les moyens d’imposer une gouvernance religieuse, stipulant que les Alaouites représentent une communauté chi’ite légitime. Mais il n’existe pas même un Sunnite un tant soit peu sérieux qui prenne ce mode de gouvernance religieuse au sérieux. Par-dessus tout, ce n’est rien d’autre qu’un cache-sexe qui peine à dissimuler que le régime alaouite dirigeant la Syrie depuis 1966, ne dispose pas de la moindre légitimité.
Du fait de cette succession d’échecs en cascade de la Révolution islamique, on peut comprendre l’obsession des Ayatollahs à réussir grâce à quelque chose qui prouverait aux Iraniens qu’Allah soutient encore les Ayatollahs, et c’est le projet nucléaire qui remplit ce rôle. Ils s’y accrochent, quel qu’en soit le prix et ils sont prêts à aller jusqu’au bout de ce processus. Ils n’y renonceront pas, en dépit des sanctions sévères, parce que cela représente pour eux leur « police d’assurance », servant à les protéger de ce qu’ils haïssent le plus au monde : l’ingérence des infidèles occidentaux dans leurs affaires internes. C’est important de noter que le projet nucléaire a commencé du temps du Shah, mais qu’il était, alors, apprécié de l’Occident. Sa raison de développer la capacité nucléaire était de renforcer le sentiment national iranien, mais les Ayatollahs ont poursuivi ce projet dans le but de renforcer l’Islam chi’ite iranien.
Ils ne se rendent à aucune pression extérieure et utilisent tout moyen possible pour tromper le monde, le mensonge, la ruse, la dissimulation de leurs véritables intentions. Ils se retirent des négociations et gagnent du temps de façon à progresser vers leur but : transformer la « République Islamique » en une invincible superpuissance. Les Ayatollahs perçoivent dans cette réalisation la victoire de l’Islam sur l’hérésie. Par conséquent, aucune pression extérieure, telles que des sanctions économiques ne les en dissuadera. Ils l’observent d’un point de vue théologique : eux sont les véritables croyants en Allah et c’est pourquoi Il leur donne la capacité technologique de faire ce qu’Il les guide à faire. Quoi qu’il en soit, qui donnerait aux mangeurs de cochons, aux infidèles bouffis par l’alcool, le droit de dicter aux vrais croyants en Allah ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire? Les dirgeants de l’Iran ne reconnaissent pas les Institutions internationales comme légitimes, puisqu’elles ont été instaurées par les « Istakbar », les Occidentaux arrogants et islamophobes, qui perçoivent encore les « Indigènes » avec des yeux de colonisateurs.
Les Perses sont un peuple ancien, dont les réalisations, tout au long des milliers d’années, sont inscrites dans les pages parmi les plus brillantes des livres d’histoire du genre humain. Ils ressentent une grande fierté personnelle face aux réussites scientifiques significatives qu’ils ont accomplies au cours des milliers d’années, avant même que les tribus, les peuples de l’actuelle Europe ne parviennent jusqu’à ce continent, venus des steppes d’Asie. Qu’est-ce que les Etats-Unis, sinon un pays fondé il y a 235 ans, comparé à l’existence des milliers d’années de la Perse? Que pourrait même entendre un Iranien, de la part d’un Américain? Qui a donné aux immigrants en Amérique, à ceux qui ont commis des massacres et décimé les Indiens, le droit de dire à un Iranien, qui vit sur sa propre terre depuis des milliers d’années, de quelle manière honorer les droits de l ‘homme, des femmes et des minorités? Les Américains ont-ils honoré les droits de l’homme et ceux des femmes ou des minorités de ceux qui étaient présents en Amérique bien avant eux? Les Iraniens perçoivent toutes les institutions internationales modernes comme hypocrites et dénuées d’éthique ; par conséquent, ils n’éprouvent aucune nécessité de se conformer à leurs exigences illogiques.
Cependant, dans les rangs du cercle dirigeant iranien, il existe des différences significatives d’opinions concernant la façon dont le gouvernement devrait se comporter s’il veut survivre, en tant que régime islamique : doit-il serrer la vis à la majorité laïque, de façon à empêcher les manifestations de colère, ou peut-être le gouvernement devrait-il introduire des réformes qui atténueraient les pressions sur la population, de telle sorte qu’elle ne désirerait plus manifester, au risque de suivre les pas des foules de Tunisie, d’Egypte, de Libye et du Yémen, qui sont parvenues à renverser leurs dirigeants oppresseurs. Certains, en Occident perçoivent cette différence d’opinion comme un conflit entre la dictature et la démocratie, mais cette notion est totalement erronée : les deux côtés partagent le même but : permettre la poursuite du régime des Ayatollahs, et la controverse entre eux consiste seulement à savoir quel est la meilleure voie pour y parvenir : par une approche conservatrice ou en instituant des réformes.
En même temps, il existe des menaces internes à l’unité de la nation : les minorités Baloutches et les Kurdes sont quotidiennement engages dans une guérilla contre le régime iranien, et perpètrent des attaques qui causent beaucoup de pertes parmi les combattants des « Gardiens de la Révolution », qui les répriment avec une grande cruauté. Et la milice du Moudjahidin-Halk soulève de grandes préoccupations au sein du régime, parce qu’elle peut infiltrer des gens à elle en Iran sans qu’ils soient détectés, puisqu’ils sont résidents de la région et qu’il est facile pour eux de se mêler à la population. Les dirigeants iraniens craignent que les explosions et assassinats qui causent de graves dommages aux projets nucléaire et au programme de missiles ne soient perpétrés par des locaux, les hommes du Moudjahidin-Halk ou appartenant aux minorités baloutches et kurdes, qui sont inspirés, orientés, financés et entraînés par les USA et Israël. Ces évènements déclenchent la crainte que l’infrastructure utilisée pour ces attentats puisse être employée personnellement contre les têtes du régime. Il existe une vaste suspicion et la tension entre les décideurs politiques en Iran est considérable.
Les évènements sanglants en Syrie sont perçus par les Iraniens comme une action de l’Occident contre les bases iraniennes en Syrie. Ils accusent le Qatar de contribuer au complot américain visant à destituer al-Assad, dans le but de pousser la Syrie dans le camp occidental et dans les bras d’Israël. Le Qatar, bien évidemment, qui possède la chaîne de télévision al-Jazeera, est responsable –selon les Iraniens et la famille Assad – des violences en Syrie, en programmant des mensonges et des montages contre le régime syrien, depuis des années. Les Iraniens menacent quiconque – la Turquie, les Etats du Golfe, Israël, l’Europe et les Etats-Unis – que si le régime syrien s’effondre, eux, les Iraniens, deviendront extrêmement sauvages et qu’ils feront des choses auxquelles personne ne s’attend. La semaine dernière, la marine iranienne a lancé un exercice visant à verrouiller le Détroit d’Hormuz, le passage essentiel pour le pétrole, du Golfe en direction de ses consommateurs.
Les sanctions internationales ont effectivement un effet négatif sur les relations entre l’Iran et ses satellites : le soutien financier iranien au Hezbollah a été significativement réduit [NDT : -25%, selon G. Malbrunot-Le Figaro] et le Hezbollah est tellement empêtré dans les difficultés financières qu’il se trouve déjà des voix au sein du Hezbollah qui appellent à une réévaluation de sa relation à l’Iran. L’Iran a, également, arrêté récemment de donner de l’argent au Hamas à Gaza, principalement à cause du fait que le Hamas – malgré le soutien iranien depuis de nombreuses années – est passé, au cours des deux dernières années, de la phase révolutionnaire à la phase de construction d’une nation, et d’une organisation idéaliste –Jihadiste- à une organisation de pratiques gouvernementales. Parce que le Hamas préfère, à présent, pondérer les flammes de la guerre contre Israël, l’Iran a redistribué son soutien vers des organisations qui poursuivent la guerre active contre l’entité sioniste, principalement le Jihad Islamique, en dépit des souhaits des dirigeants du Hamas, qui seraient en mesure d'éliminer le Jihad Islamique, s’ils voulaient vraiment se transformer en « Gardes-Frontières » d’Israël.
La conclusion qui émerge de ce qui précède est claire : la Révolution Islamique en Iran a échoué dans la réalisation de ses objectifs, que ce soit dans les sphères intérieure, régionale ou globale. Sa dernière chance de salut réside dans le projet nucléaire, qui bénéficie encore du soutien de la Chine et de la Russie, dont l’un est un pays d’infidèles et l’autre, de buveurs de vodka. Voilà qui sont ceux qui défendent les « Croyants » contre les plans que d’autres infidèles fomentent contre eux. Peut-il y avoir un conflit idéologique plus grand que celui-ci ?
Mon ami et collègue, le Professeur David Mansheri, qui, jusqu’à il y a peu, présidait, comme Directeur, le Centre d’études iraniennes de l’Université de Tel Aviv, déclare : « Au cours des trente ans qui se sont écoulés depuis que la révolution a éclaté, de nombreux segments ne sont pas satisfaits des résultats. Le milieu dirigeant est encore stable, mais on observe des dissensions en son sein, particulièrement, entre le cercle dirigeant religieux, mené par l’Ayatollah Khamenei, et le gouvernement administratif, conduit par Mahmoud Ahmadinedjad. En dépit du fait que la révolution est islamique, et que ses considérations sont censées être des considérations religieuses, ce sont plutôt des considérations nationalistes qui guident actuellement le pouvoir, parce que ce sont les seuls domaines qui sont susceptibles d'instaurer l’unité au sein du public, qui est largement laïc. Le projet nucléaire est suprêmement essentiel aux yeux des cercles dirigeants iraniens, et ils en ont vu la preuve récemment, au cours des évènements libyens : si Kadhafi n’avait pas renoncé à son projet nucléaire en 2004, comme conséquence de la guerre contre Saddam Hussein, et s’il avait possédé, maintenant, une arme nucléaire, l’OTAN n’aurait pas osé seulement imaginer faire ce qu’elle lui a fait. Par conséquent, ceux qui dirigent l’Iran, y compris toutes ses diverses factions, malgré les contradictions internes, adoptent la même approche unifiée, qui est que le projet nucléaire est essentiel à la survie du régime ».
Quoi qu’il en soit, la pression à l’intérieur du régime est palpable, et les émeutes populistes contre l’Ambassade britannique sont un signe de cette pression. Un pays calme, stable ne se comporte pas de cette façon. Les explosions et assassinats ciblés élèvent la crainte au sein du club dirigeant iranien qu’il est infiltré. L’Amérique est, pour lui, un ennemi extérieur qui est censé unifier tous les Iraniens sous la bannière brandie par les dirigeants. Peut-être que le public n’adhère pas à ces prétentions, mais, à la lumière de la brutalité du régime et de la façon dont les manifestations de la jeunesse ont été dispersées, suite aux élections de 2009, le public n’a pas d’autre choix que de poursuivre sa vie quotidienne, dans l’espoir que le temps viendra où le cauchemar appelé “Révolution Islamique” se dissipera.
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Le Dr. Mordechai Kedar (Mordechai.Kedar@biu.ac.il) est un universitaire israélien travaillant sur le monde arabe et l’Islam à l’Université Bar-Ilan. Il est Directeur du Centre d’études du Moyen-Orient et de l’Islam (en formation), à l’Université, Bar Ilan, en Israël. Il est spécialiste de l’idéologie et des mouvements islamiques, du discours politique dans les pays arabes, des medias arabes et de l’arène intérieure syrienne.
Traduit de l’hébreu par Sally Zahav. Il sera, très prochainement, traduit en italien par Angelo Pezzana.
Liens vers les anciens articles du Dr. Kedar sur ce blog :
And This is the Gate of Heaven
In the Shadow of the Rising Islamic Crescent
Who Stole My Revolution
The Noose Tightens
Source: Cet article a été publié dans le cadre du Centre d’Etudes du Moyen-Orient et de l’ Islam (en formation), à l’Université Bar Ilan, Israël. Egalement publié dans Makor Rishon, un journal hebdomadaire en hébreu.
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Adaptation : Marc Brzustowski