Plusieurs Etats de l’Union européenne estiment qu’il faut exercer des pressions plus fortes sur l’Iran. Ils pensent en effet que les mesures adoptées par le Conseil de sécurité de l’Onu sont insuffisantes.
Décidément, les sanctions contre l’Iran votées tout récemment par le Conseil de Sécurité de l’Onu ne satisfont pas tout le monde. On sait que le Congrès américain, déçu par la mollesse de son gouvernement, a réclamé des mesures plus sévères. Et à présent, c’est au tour de l’Union européenne d’entamer des démarches pour que des pressions plus fortes soient exercées sur le régime des Ayatollahs, qui poursuit toujours aussi impunément son programme nucléaire.
La France, la Grande Bretagne et l’Allemagne auraient donc amorcé cette semaine un processus diplomatique devant aboutir, avant le 26 juillet, à l’adoption de nouvelles sanctions, décidées par l’UE, contre Téhéran. Dans ce cadre, il est prévu notamment d’interdire les investissements ou les ventes d’équipements à des compagnies iraniennes travaillant dans l’industrie pétrolière ou du gaz. Il est en outre question de limiter sérieusement les arrivages de bateaux iraniens dans les ports européens.
Les problèmes avec l’Iran seront à l’ordre du jour, ce lundi, lors d’une rencontre au Luxembourg des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Mais ces derniers discuteront également de l’arraisonnement par la Marine israélienne, il y a deux semaines, de la fameuse Flottille pour Gaza.
Au cours des débats, des délégués présenteront l’ébauche d’une proposition visant à sanctionner davantage encore l’Iran, après le vote de l’Onu. Mais leur succès n’est pas assuré, loin de là: en effet, pour être appliquée, cette nouvelle résolution doit être approuvée à la majorité absolue des 27 Etats membres.
Si l’on en croit des diplomates européens, plusieurs pays s’opposeraient à de nouvelles mesures contre le régime iranien. Les plus déterminés seraient les autorités suédoises. Le ministre suédois des Affaires étrangères aurait clairement laissé entendre, lors de séjours à Paris, Berlin et Londres, qu’ils n’approuvaient pas ces nouvelles sanctions. Il œuvrerait même, selon certaines sources, contre toute tentative visant à augmenter la pression sur Téhéran.
[Lundi 14/06/2010 14:10]