http://www.lucien-sa-oulahbib.info/article-spaillies-d-adieu-a-l-annee-2009r-41241253.html
En tout cas les p'tits gars du Sud ont bien compris qu'il y a du milliard à croquer et se proclament doublement victimes : de l'Occident et de son climat.
MEMRI Middle East Media Research Institute
Dépêche spéciale n° 2684
Un progressiste syrien : "Pas un rayon d´espoir dans le monde arabe"
Dans un article paru dans le quotidien koweïtien Al-Rai, le progressiste s yrien Zein Al-Shami déplore l´état du monde arabe, affirmant qu´au lieu de faire attention aux sérieux problèmes qui mériteraient d´être réglés, celui-ci se préoccupe de trivialités qui ne font que confirmer les préjugés occidentaux sur les pays arabes.
Consulter la nouvelle section de MEMRI consacrée à la démocratisation dans le monde arabe et musulman, qui inclut des rapports d´analyse, des dépêches spéciales et des extraits-vidéos : http://www.memri.org/subject/en/804.htm
Accéder au portail des réformistes arabes et musulmans, qui présente les plus grands esprits réformistes du monde arabe : http://www.memri.org/content/en/leading_arab_and_muslim_reformists.
Ci-dessous des extraits de l´article de Zein Al-Shami :
"Nous aurions tous souhaité au fond ne pas être des citoyens arabes"
"Si l´on prête attention aux derniers rapports en provenance du monde arabe … pour les comparer aux rapports d´autres pays et sociétés, nous ressentons tant de frustration et de honte que nous aurions tous souhaité au fond ne pas être des citoyens arabes. Ce triste [état de fait] reflète la détérioration générale de nos pays.
Au Liban, nous avons passé des mois à attendre la naissance d´un gouvernement d´union nationale. Avec tout ce que l´on dit de son peuple civilisé et de sa richesse culturelle, et avec tout l´intérêt que suscite le Liban auprès des [pays] arabes, dans la région et au niveau international, on se demande comment le Liban a pu s´en sortir aussi longtemps sans gouvernement."
"Il est fort triste que le Libanais considère la Syrie, l´Iran, la France, l´Amérique et l´Arabie saoudite comme habilités à dicter la distribution des portefeuilles ministériels"
"Il est très décevant que la formation d´un gouvernement ait pu être sabotée par des tergiversations sur l´identité des futurs ministres et sur les courants ou partis auxquels seraient confiés les portefeuilles des différents ministères. Le citoyen libanais souffre beaucoup que l´avenir politique [de son pays] dépende d´accords entre des éléments [étrangers] ainsi que des pays influents de la région. Et il est fort triste que le Libanais considère la Syrie, l´Iran, la France, l´Amérique et l´Arabie saoudite comme sources de conseils et d´autorité et comme habilités à dicter la distribution des portefeuilles ministériels, estimant que ces pays possèdent la clé de son présent et de son avenir plus que les concitoyens libanais de son quartier ou du village voisin.
Laissons tomber le sujet du Liban, vu que sa politique interne provoquerait une attaque même chez un scientifique [du calibre] d´Einstein…"
"Malgré les problèmes qui affectent le Soudan, c´est du procès de la journaliste Lubna Al-Hussein que le monde se préoccupe"
"En se tournant par exemple vers le Soudan, nous découvrons des choses étonnantes. Malgré les problèmes qui affectent ce grand pays, du Darfour [et des problèmes] du sud à la sècheresse qui sévit régulièrement, le monde se soucie malheureusement du procès de la journaliste Lubna Al-Hussein. (2) Son procès a occulté [tous les problèmes du Soudan] et a amené [le monde] à se focaliser sur le pantalon qu´elle portait…
Il faut dire que lors de ce procès, qui a occupé l´opinion publique mondiale pendant quelque temps, le tribunal soudanais a remporté une victoire détonante en confirmant tous les préjugés dont on affuble Arabes et musulmans, par exemple le fait qu´ils oppriment les femmes, croyant que leur honneur réside dans le corps de la femme et dépend de la taille, du style et de la forme de vêtements qu´elle porte … Cette situation nous fait en effet honte, au vu des progrès considérables accomplis par les femmes dans d´autres parties du monde, dans les domaines de la science, de la pol itique et de l´art. Plusieurs autres pays et peuples rient quand ils voient… comment les Arabes oublient tous leurs problèmes politiques et économiques, leur misère et leur retard pour se focaliser sur l´habillement d´une femme et son impact sur leur honneur.
Non loin du Soudan, en Somalie, un mouvement du nom de Shabab Al-Somal [en référence à Al-Shabab Al-Moudjahidine] a récemment vu le jour : il contrôle une grande partie du centre et du sud [du pays], où il impose des lois strictes interdisant films, pièces de théâtre, danse, matchs de foot et tous les types de musique, y compris les sonneries de téléphones portables. Et ce n´est pas tout. Dernièrement, ces extrémistes ont fait quelque chose de particulier : ils ont attrapé une Somalienne et lui ont administré des coups de fouet en public parce qu´elle portait un soutien-gorge. Ils ont annoncé haut et fort que porter un soutien-gorge contrevenait [aux préceptes de] la religion car ce serait un acte malhonnête et frauduleux.
Ils ont malheureusement oublié, une fois de plus, tous les problèmes de la Somalie : la division, la sécheresse et les guerres internes. Ils ont oublié toutes les remarquables succès de l´islam pour se focaliser sur les femmes, le secteur le plus faible des sociétés arriérées, ce qui ne fait que prouver une fois de plus à quel point les Arabes sont éloignés de ce qui se passe dans [le reste du] monde."
"Le Hamas se soucie de forcer les femmes à porter le hijab"
"La situation est la même au Hamastan [à Gaza, contrôlée par le Hamas], où le mouvement [du Hamas] contraint tous les résidents de Gaza à adopter ses lois et opinions, comme s´il avait déjà atteint son grand objectif national : la réconciliation avec son rival, le Fatah, et comme s´il avait déjà libéré toutes les terres palestiniennes de l´occupation israélienne et résolu les problèmes de chômage, de misère et de famine qui submergent la population de Gaza.
Il est étrange qu´un mouvement politique – dont les projets et les objectifs politiques visent en théorie à libérer les Palestiniens et leur terre – se soucie de forcer les femmes à porter le hijab à l´école, au tribunal et sur la plage. En effet, le Hamas a dernièrement entrepris de promulguer des lois relatives aux femmes qui ne diffèrent pas beaucoup de celles de Shabab Al-Somal – notamment une loi qui interdit à une fille ou une femme de s´asseoir sur une motocyclette derrière un homme, même si c´est son frère, son père ou son mari, parce que, selon le Hamas, cela entre en contradiction avec la tradition [musulmane]."
"Au Koweït, des voix appellent les parlementaires femmes à porter le voile"
"Au Koweït, nous entendons parfois des voix qui appellent les parlementaires femmes à porter le voile. Il est [toutefois] encourageant de constater qu´au Koweït, il existe une opposition à ce style d´appels – dans le cadre d´un militantisme politique et social qui se place sous la bannière de la lutte entre présent et futur, tradition et modernisme.
Même en Syrie, pays laïque, les autorités ont dernièrement inclus au programme du CP un manuel de religion [musulmane], et ce bien que les salles de classe incluent des élèves de différentes confessions, communautés ou courants religieux. [Ces élèves étudient ce manuel] à un âge où ils ne sont pas en mesure de distinguer entre un musulman, un chrétien, un chiite et un druze. Au lieu de mettre au point un programme religieux adapté à [toutes les cultures religieuses], le ministre de la Culture syrien enseigne aux enfants l´ex istence d´un communautarisme discriminatoire, lequel était inconnu des anciennes générations."
"Il n´y a pas un seul rayon d´espoir."
En Irak, en Libye, en Egypte et dans d´autres Etats arabes, la situation est pire encore. Il n´y a pas un seul rayon d´espoir.
(1) Al-Raï (Koweït), le 22 octobre 2009
(2) Journaliste soudanaise qui a été poursuivie en juillet 2009 pour avoir porté un pantalon, et dont l´histoire a défrayé la chronique
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Entendre sur RTL le grand professeur d'histoire, professeur à "Science
po" Alain-Gérard Slama comparer la présence occidentale en Afghanistan
à celle de la France en Algérie donne un avant goût de son acuité
dans l'analyse tant les situations ne sont, strictement et en aucun cas
les mêmes; notre savant énonce aussi que c'est un bourbier, un échec,
ou exactement le même discours qu'il tenait sur l'Irak, c'est peu dire.
Et Gilles Kepel, grand professeur de géopolitique, professeur à " Science
po " (Caroline Fourest, experte on le sait dans d'innombrables domaines
est aussi enseignante à " Science po "…) lui emboîte le pas sur Europe 1,
en ironisant sur un Obama que l'on croyait différent de Bush, or, tous
deux , Slama et Kepel, ne disent pas un mot sur le fait que c'est
désormais le général Pétraeus, qui en appliquant la stratégie d'un
français, David Galula, a réussi à stabiliser l'Irak, en deux ans, et
qui a maintenant en charge toute la région depuis août. Soit
seulement depuis trois mois et quelques, ce qui est mince pour déclarer
une faillite, un échec, un bourbier, isn't ?
Nos deux éminents professeurs et incomparables savants par de
telles formules montrent à l'évidence qu'ils se préoccupent
d'étudier objectivement la situation et ce avec une finesse
époustouflante. Courons vite s'inscrire à leurs cours, nous avons que
trop attendu ! N'oublions pas par exemple que Gilles Kepel avait
expliqué naguère que les cerveaux des stratèges d'Al Keida étaient
en possession de " trois neurones" et que leur connaissance du Coran et
de la Sunna était désespérément insignifiante. On a pu observer en
effet leur non intelligence le 11 septembre 01, ainsi qu'en Irak
et aujourd'hui au Pakistan, en Somalie, en Algérie, et ailleurs.
Bravo ! Slama et Kepel on peut le dire sont les plus grands
penseurs français de tous les temps, il est temps que Le
Monde et Libération leur tressent des lauriers.
Entrevue avec Pilar Rahola
extrait de : "la gauche lunatique"
discours face à l'AIPAC, Washington,
juin 2006
http://www.pilarrahola.com/3_0/CONFERENCIAS/default.cfm?ID=1420
Adaptation de l'hébreu par Aschkel
Pourquoi ne voyons-nous aucune protestation à Paris, Londres ou Barcelone, contre les dictatures islamiques ?
Pourquoi n'y a t'il pas de manifestations contre l'esclavage des millions de femmes qui vivent sans aucune protection juridique ?
Pourquoi n’y a-t-il aucun manifestant contre l'utilisation des enfants comme bombes humaines ou boucliers humains ?
Pourquoi personne ne s'émeut des victimes innocentes des attentats terroristes en Israël ?
Pourquoi personne ne manifeste pour les droits de se défendre de l'Etat d'Israël ?
Pourquoi mêle t- on la défense des Palestiniens et la justification de la terreur palestinienne ?
Enième question, pourquoi la gauche européenne et la gauche mondiale, ont-elles l'obsession de lutter contre ces deux démocraties, les Etats-Unis et Israël, et non contre les pires dictatures de la planète ?
Deux démocraties qui ont souffert des pires attentats meurtriers dus au terrorisme international.
La Gauche ne s'en inquiète guère.
Je lis dans des forums européens des Palestiniens qui écrivent avec passion :
"Nous sommes pour la liberté de tous les peuples !"
Ce n'est pas vrai !
Je ne les ai jamais vus s'inquiéter de la liberté des citoyens syriens, iraniens, yéménites, soudanais ou autres.....
Je ne les ai jamais vu s'inquiéter des libertés des Palestiniens vivant sous le régime extrémiste islamiste du Hamas.
Je les ai seulement vu s'inquiéter de la façon d’utiliser le concept de la liberté des Palestiniens contre la liberté des Israéliens.
Enfin, le journalisme international ne fait pas moins de dégâts.
En ce qui concerne la couverture du conflit "Israélo-palestinien", ils ne font pas réellement de compte rendu, d'analyse, mais seulement leur propre publicité.
Lorsqu'ils font des commentaires sur Israël, la majorité des journalistes ignorent sciemment tous les codes éthiques du journalisme, et donc l'ensemble des actions défensives d'Israël est transformé en « génocide ».
Ils écrivent et disent tellement d'idioties, qu'il deviendrait impossible d'incriminer Israël pour des choses pires encore.
En parallèle, ce même journalisme ne rend jamais compte et ne parle pas de l'intervention de l'Iran ou de la Syrie dans la violence contre Israël, ou du lavage de cerveau des enfants par les extrémistes.
Lorsque l'on parle des victimes, si elles sont palestiniennes, c'est une tragédie, et si elles sont israéliennes, ils n'en parlent pas ou les méprisent
En conclusion, je ne suis pas juive et ai pour tradition idéologique celle de la gauche et je suis journaliste.
Pourquoi ne suis-je pas anti-israélienne comme la majorité de mes collègues ?
Parce qu'en étant non juive, j'ai une responsabilité historique, lutter contre la haine des juifs et, actuellement, contre la haine de leur pays Israël.
La guerre contre l'antisémitisme n’est pas seulement l’affaire des seuls juifs, il est aussi du devoir des non-juifs.
En tant que journaliste, je me suis engagée à œuvrer pour la vérité, et ce, sans préjugés, mensonges ou manipulations, et sur Israël, la vérité n'est pas dite !
Comme femme de gauche, j'aime le progrès, et je me suis engagée à défendre la liberté, la culture, la coexistence, l'éducation des enfants, et les principes des 10 commandements qui sont des concepts universels.
Concept que l'Islam fondamentaliste détruit systématiquement.
C'est donc en tant que journaliste non-juive, et de gauche que j'ai cette triple obligation morale.
Si Israël était vaincu, seraient aussi vaincus le modernisme, la culture et la liberté.
La guerre d'Israël, même si le monde ne veut pas le savoir, c'est la guerre que mène monde pour sa propre liberté.
DES MOTS POUR AGIR - CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES - SOUVENIRS, MONOLOGUES, PAMPHLETS, PRIERES - PARUTION LE 13.11.09 AUX EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE
SOUS LA DIRECTION DE EVE ENSLER ET MOLLIE DOYLE
PREFACES DE RAMA YADE ET NICOLE AMELINE
POSTFACES DE JANE FONDA ET ANTOINETTE FOUQUE
POSTFACE D’ANTOINETTE FOUQUE
POUR UN NOUVEAU CONTRAT HUMAIN
Pas un jour depuis quarante ans sans le souci de résister, de comprendre et d'avancer avec des millions d'autres femmes. Les progrès de ces quatre dernières décennies ont sans doute été plus décisifs que durant deux mille ans d'histoire, mais le constat négatif reste affligeant et excède largement les victoires. Partout sur la planète, encore et davantage, les femmes sont victimes d'une violence unilatérale, celle de la domination mâle dans tous ses états : privés, publics, économiques, sociaux, culturels, religieux, politiques, symboliques, réels, imaginaires... Comme si au fur et à mesure que s'affirmait leur libération, une contre-libération machiste les encadrait, les déportait, les emprisonnait, les écrasait. Chaque jour, le courage et la force des femmes défient un destin qui ne leur est pas imposé par Panatomie mais prescrit par les traditions, et construit par les civilisations et l'histoire.
La libération des femmes, la plus longue des révolutions, doit s'attendre à la plus longue et la plus sanglante des contre-révolutions. Nous devons nous armer de patience vigilante et engager notre courage dans des risques lucides. La contre-offensive - le backlash - s'est conjuguée à une crise économique, politique et symbolique mondiale dès le premier geste de réparation envers les femmes (conférence de l'ONU consacrée aux femmes, à Mexico, en 1975). Le retour des religions a précédé la montée des intégrismes. Dès le milieu des années soixante-dix, la protestation virile, la paranoïa monothéiste, plongeaient les racines de Pantiféminisme dans la misogynie.
Amartya Sen a reçu en 1998 le prix Nobel d'économie pour l'ensemble de ses travaux dont beaucoup sont consacrés à la condition des femmes. Il est traduit en France depuis plus de quinze ans et il n'a pas fait école. Son ouvrage est loin d'être un « best-seller » et le gynocide qu'il dévoile n'a pas éveillé une seule de nos grandes consciences inîello-niédiatiques. J'ai cité à maintes reprises, en particulier au Parlement Européen son enquête-scandale, sans susciter le moindre écho. Une femme disparaît ? Non, cent millions de femmes manquent à l'appel en permanence. Cent millions de déficit au capital humain. Désastre humain. De la violence réelle à la violence symbolique, du viol au voile, des meurtres conjugaux à la charia, le massacre continue et s'amplifie. Chaque jour, « si c'est une femme », les journaux banalisent le danger de mort.
Dans le nouveau monde, à Ciudad Juarez, le long de la frontière entre le Mexique et le Texas, plus de cinq cent femmes ont été assassinées depuis 1993, après avoir été mutilées, torturées, violées, et ce, en toute impunité.
Dans notre vieille Europe, en Octobre 2002 dans la banlieue parisienne, la jeune Sohane a été brûlée vive dans un local à poubelles par un amoureux éconduit. Aucun des responsables politiques qui ont protesté le même jour contre un crime raciste et un attentat homophobe n'a manifesté d'indignation pour cet assassinat sexiste ni exprimé de compassion pour la jeune martyre. On sait que cette torture mortelle s'est largement répandue en Europe. Le 1er Juillet 2003, une jeune actrice très populaire est battue à mort par son compagnon, un musicien « politically correct », sympathisant des aiter-mondialistes. Après une forte excitation médiatique, la presse noble recense sobrement les événements de l'année 2003 : « Marie Trintignant meurt après une violente dispute ». En France, l'insécurité routière tue moins depuis quelque temps, mais, chaque mois, la violence unilatérale tue cinq femmes qui finissent dans les brèves des « faits divers », autrement dit avec les «chiens écrasés ». Et, en Espagne, le terrorisme domestique tue plus que l'ETA.
Les femmes, pauvres parmi les pauvres, sont de plus en plus pauvres. À mon arrivée au Parlement Européen en 1994, j'ai trouvé un premier rapport intitulé La pauvreté se féminise en Europe. D'autres ont suivi.
Alors que les femmes produisent les deux tiers des richesses mondiales, elles n'en détiennent que 1%, ne reçoivent que 10 % des revenus disponibles, et sont 75 % des plus pauvres. En se libéralisant, nos démocraties imposent aux femmes, souvent en charge de familles mono-parentales, travail informel, emploi précaire et chômage. En se désocialisant, la France menace les gynécologues, supprime les maternités, se sous-équipe en maisons de retraite. L'immense majorité des victimes de la canicule de l'été 2003 ont été des femmes.
L'Occident et l'Orient mettent le feu à la planète et aux femmes, et le monde brûle. Dedans, dehors, dans la famille, dans la rue, à l'école, sur les routes, dans les quartiers, les cités, dans les campagnes, dans les sociétés de droit comme ailleurs, riches ou pauvres, traditionnelles ou modernistes, à tous les niveaux d'analyse possible, les femmes ont à faire face à une guerre particulière, comme si leur corps doté d'une fonction indispensable pour l'espèce, la fonction génésique, était l'objet d'une haine immémoriale.
Pourquoi de telles régressions démocratiques ? C'est moins l'engagement des femmes qui est en cause que la non pertinence des analyses, tant politiques que psychanalytiques. Ai-je assez insisté sur les défauts structurels qui, à travers les différents modèles de solution au problème, perpétuent la condition catastrophique des femmes dans l'histoire : le modèle traditionnel du tota mulier in utero ; le modèle républicain uni(sex)versaliste qui court après un féminisme indifférentialiste du tota mulier sine utero ; le premier, l'exploitation voulue, le deuxième, l'exploitation déniée. Le modèle démocratique, lui, recyclage et compromis des deux précédents, prétend harmoniser vie familiale et vie professionnelle ; le taux de fécondité, déporté du corps des femmes dont il dépend vers la famille ou la science démographique, dénie et exploite ce que j'ai appelé de longue date la production de vivant, qui s'ajoute en bien des cas au travail domestique et à l'activité professionnelle en une triple production.
Je pense qu'au fondement de cette haine envers les femmes, qui ravage l'espèce humaine, il y a l'envie primordiale, archaïque, universelle et radicalement déniée, de leur capacité procréatrice, une envie d'utérus qui taraude infiniment plus l'inconscient mâle que l'envie de pénis la conscience féministe. Il faut en penser les effets politiques que sont, dans tous les champs, les violences réelles et symboliques infligées aux femmes.
L'ennemi principal de la libération des femmes n'a pas été suffisamment désigné : c'est le monisme mâle, le phallocentrisme, l'égocentrisme, le Un comme seul représentant de toute l'espèce humaine. Des monothéismes à l'égalité républicaine, il n'y a que de l'Un : un seul Dieu, mâle, une seule libido, phallique, une seule économie, capitaliste-libérale, une seule citoyenneté, neutre, un seul sujet» universel, un seul sexe, un seul individu, monadique, hors connexion. Mais voilà, si Dieu a besoin des hommes, les hommes ont besoin de « la race des femmes » pour leur faire des enfants, d'où la colonisation du continent noir, la mise en esclavage - la femme comme instrument vivant -, l'appropriation de l'utérus, principal moyen de production, l'exploitation de la production utérine.
La procréation, maîtrisable et pensable, ne peut plus être un esclavage. Elle n'a plus à être oubliée, refoulée, forclose, mise en position de menace inconsciente du moi paranoïaque. Il faut en foire, au contraire, le motif du travail sur la différence. Libérer à la source la libido creandi des femmes lance un défi permanent à la guerre et à la pulsion de mort. Elle donne lieu, au XXIe siècle, à une révolution pour le genre humain et ouvre à la génialité des deux sexes.
Survivors, super vivantes plutôt que survivantes, bien au-delà de leur condition de victimes, là où elles portent un triple fardeau, les femmes trouvent l'énergie, pour peu qu'on les y encourage, de se transformer en actrices principales du changement, en force de proposition, en coeur battant d'une triple dynamique de démographie, de développement et de démocratie, pour accomplir une triple révolution, du symbolique, de l'économique, du politique. En Afrique, 95 % des O.N.G sont prises en charge par des femmes, mais le sida ravage leurs enfants. Au Niger, elles font reculer le désert, reconquièrent et irriguent, par un travail acharné, la terre devenue stérile pour nourrir la population et faire revivre les marchés dans les villages.
Ni soumises ni esclaves, sans dieu ni maître, laïques, des femmes déjà s'éloignent de la genèse du Livre, dont les Écritures les ont forcloses, pour apprendre à lire en se rappelant, en remerciant, en pensant le lieu d'où elles viennent sans y revenir mais en allant de l'avant ; des femmes ont commencé à vivre leur nouvelle condition historique, à inscrire la genèse d'une modernité tardive. Bouleversements. Viennent les temps des fécondités croisées. Charnelles et spirituelles. Pour un nouveau contrat humain. Ensemble. Tempus est creandi. Pour chacun des deux sexes, l'un par l'autre enrichi, sans dette ni marchandage.
L'ancien monde et l'histoire moderne s'en vont. Au commencement... Cette fois encore. Pensée première et force de proposition. Courage de concevoir, de porter, de mettre au monde ce qui vient. Ni riveraines ni sans rivage, ni sédentaires ni nomades. Mémoire gracieuse. Promesse durable. Pulsion de vie enfin, alliance, résistance, délivrance ; sexe jouant, corps travaillant, chair pensant, des femmes, dès maintenant, libres, en mouvements.
Ainsi font ceux que Renaud Camus appelle les Amis du Désastre : ils s'emploient à rendre la réalité inintelligible, en niant des évidences ou en leur donnant un autre sens. Ils hissent le voyou au rang de rebelle, le casseur à celui de sans-culotte. L'étudiant tabassé en avril dans un bus de nuit parisien aux cris de "sale Français" avait critiqué ceux qui avaient dévoilé l'agression. Ce "syndrome du Noctilien", qui excuse le fautif pour accabler le témoin, s'étend à mesure que les tensions s'avivent. Il suffit que Marine Le Pen dénonce "la France des émeutiers" pour que ceux-ci bénéficient des circonstances atténuantes.
Dans ce monde cul par-dessus tête, voici Diam's. Après avoir chanté son rejet haineux de la "France profonde", elle est accueillie ces jours-ci par des médias enthousiastes pour un disque qui fait l'éloge du voile à l'école et qui s'en prend à Nicolas Sarkozy. C'est à peine, en comparaison, si le discours du chef de l'État sur "la fierté française", à La Chapelle-en- Vercors, a été entendu quand il déclare notamment : "Pas un libre-penseur, par un franc-maçon, pas un athée qui ne se sente au fond de lui l'héritier de la chrétienté qui a laissé tant de traces profondes dans la sensibilité française et dans la pensée."
Tous les gardiens du politiquement correct (ça fait du monde) sont à la manœuvre pour cautionner les endoctrinements que le débat sur l'identité nationale ébranle. Le Prix Goncourt, Marie NDiaye, aidé il est vrai par le député (UMP) Éric Raoult lui enjoignant inutilement un "droit de réserve", recueille les acquiescements de la caste quand l'écrivain justifie son exil en Allemagne par un besoin de fuir la France "monstrueuse" de Sarkozy, Hortefeux, Besson. Les Français se laisseront-ils encore berner longtemps par ceux qui les endorment ?
Malsain
Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, dit vouloir désormais punir de six mois de prison la distribution d'argent dans la rue à des fins publicitaires. Une telle initiative commerciale, unanimement critiquée, a été, en effet, à l'origine des "troubles" de samedi à Paris, qui ont vu des passants et des journalistes se faire agresser (y compris à coups de marteau comme en témoigne Paris Match) par des "minorités visibles". Mais n'est-il pas tout autant irresponsable, s'il s'agit d'éviter les provocations, de maintenir des matchs qui deviennent des prétextes à des répétitions générales d'affirmations identitaires parfois hostiles (voir mon blog) ?
Ceux qui doutent de la gravité des fractures trouvent-ils normal que des Français exultent pour l'Algérie, sacrée porte-drapeau de la cause arabe et du monde musulman pour la prochaine Coupe du monde ? Samedi, des supporteurs marseillais ont fait une razzia sur le Vieux-Port de Marseille après la défaite de l'Algérie au Caire. La victoire au match retour n'a pas empêché, avant-hier, des violences dans de nombreuses villes. Comme le souligne Alain Finkielkraut (jeudi, Europe 1) la France est considérée par certains "au mieux comme une compagnie d'assurances, au pire comme un objet d'exécration".
Contre Ramadan
Dans ce concours d'aveuglement, la féministe Caroline Fourest mène, d'une manière parfois contre-productive, un combat néanmoins utile pour dévoiler le vrai visage du prédicateur islamiste Tariq Ramadan, qui veut se faire passer pour un modéré. Lundi soir chez Frédéric Taddei (France 3), elle a su rappeler et maintenir le lien qui unit l'habile "réformateur" au courant totalitaire des Frères musulmans : une organisation créée par son grand-père et dont le Hamas palestinien se dit "l'une des ailes", dans sa charte qui, elle, appelle tout bonnement à "tuer les juifs". (Gaza, le grand mensonge, Claude Moniquet, Éditions Boîte à Pandore). Homme d'ambiguïtés, Ramadan utilise l'idéologie multiculturelle, que se gardent d'adopter les pays musulmans, pour inciter ses "frères" et "sœurs" d'Europe à "défendre l'éthique universelle de l'islam". Il est un des freins à la réelle et entière intégration de nombreux musulmans. C'est d'ailleurs cette réalité, qui contredit le discours gnangnan sur le métissage, qui se révèle à l'occasion de matchs qui substituent une solidarité ethnico-religieuse à un enjeu sportif. Mercredi soir, après la victoire 1-0 à Khartoum, un séparatisme culturel s'est affiché dans les rues de France, soulignant le problème que crée l'immigration pour l'identité nationale.
Leçon de vivre-ensemble
Dans la série "Ainsi font les donneurs de leçons" : s'arrêter un instant sur cet usage que font les socialistes du vivre-ensemble et des mots qui vont avec (fraternité, arc-en-ciel, respect de l'autre, etc.). Dimanche, Vincent Peillon a confié que, si Ségolène Royal avait été un homme, il en serait venu aux mains tant il n'avait pas apprécié la venue impromptue de Madame Sans-Gêne à son "rassemblement" de Dijon. Le PS, pilier des Amis du Désastre.
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/11/bloc-notes-tout-va-bien-disent.html?xtor=RSS-19
CONTROVERSES
Sommaire du numéro 12 - Novembre 2009
Prix au numéro : 25€ 288 pages
EDITORIAL
CONTROVERSE SUR CONTROVERSES
DOSSIER Le contrat social en péril
ESSAIS
DÉCRYPTAGE
LECTURES
|
A tous nos chers lecteurs.
Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?
Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.
En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.
L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.
Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.
La majorité d'entre elle sont trilitères.
Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.
Celle qui nous est demandée chaque jour.
La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.
De cette racine découlent plusieurs mots
Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser
Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges
Sé'hli > intelligent, mental, spirituel
Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre
Si'hloute > appréhension et compréhension
Haskala > Instruction, culture, éducation
Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser
Heschkel > moralité
Si'htanout > rationalisme
Si'hloul > Amélioration, perfectionnement
Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.
Aschkel pour Lessakel.