Il est peu discutable, à travers les négociations sur la stabilité de l'Iraq qui vont s'ouvrir cette semaine à Charm- El -Cheik, que les différentes forces en présence cherchent des arrangements qui conviennent à leurs régimes et intérêts respectifs, sans réellement se préoccuper de l'avenir ni de la sécurité des peuples qu'ils sont censés représenter.
On (Iran-resist.com, notamment) évoque fréquemment l'affrontement entre les blocs, Américains et Russes, pour le contrôle des ressources énergétiques, avec l'Iran au centre, pays disputé dans un jeu d'équilibre fragile mais subtil, dans lequel les Mollahs (notamment les proches de Rasfandjani) jouent en permanence leur survie, à l'égard des uns comme des autres.
Il est fort possible que les Américains cherchent, dans leurs futurs accords, à s'appuyer sur un régime mollachique affaibli et que ces derniers cherchent, au contraire, à ne rien céder de leur influence régionale par l'obtention de "garanties sécuritaires" qui leur maintiendraient une marge de manoeuvre appréciable à l'égard des Russes : ceux-ci ont également besoin de la Syrie et du Hezbollah ; et donc que les Mollahs maintiennent leur pression sur ces deux protagonistes. Sans les Mollahs, la Syrie peut imaginer retourner dans le giron sunnite, allié traditionnel au moins apparent des Anglo-Américains, mais traditionnellement tout aussi hostile à Israël, par exemple (quoique moins actifs et nuisibles que le "camp du refus" autour de la Syrie).
En tout cas, dans le cadre de cet affaiblissement des Mollahs, on pourrait également aborder la question de savoir quel rôle exact tient le pouvoir irakien actuel, avec à sa tête Nouri Al-Maliki. Il apparaît, à la fois, comme le partenaire (ou prestataire) des Américains concernant le nécessaire plan de sécurisation de l'Iraq, où l'administration Bush joue également sinon sa "survie", du moins la réussite relative de l'option interventionniste qu'elle défend, avec l'envoi récent de 21 500 hommes, voire plus aux dernières prévisions. On peut bien mettre Républicains et Démocrates dans le "même camp" concernant les intérêts énergétiques à long terme, il n'est pas tout-à-fait indifférent que ce soient les uns ou les autres qui gouvernent demain les Etats-Unis et les manières de faire sont également sensiblement différentes : l'option interventionniste pour les uns, l'option plus protectionniste pour les autres, quant au rôle assigné de "gendarme du monde". Au centre de ces enjeux électoraux, les Démocrates veulent imposer un calendrier de retrait, et l'administration Bush s'y oppose pour garantir que le travail doit être terminé avant tout plan de repli...
Dans ce contexte, des articles dans le Washington post et le Times mettent en cause directement les intérêts sectaires de l'actuel gouvernement iraquien et affirment que Maliki "protège" les Milices du Mahdi shi'ites (plus directement liés à l'Iran Mollachique), alors que les forces US combattent ces mêmes milices sur le terrain à Baghdad.
On peut très bien admettre qu'arrivant en Iraq, les Américains aient désigné comme leur cible principale les Baathistes sunnites, soutiens claniques de Saddam, et se soient appuyés sur les Kurdes et les Shi'ites qui avaient un contentieux à régler avec l'ancien pouvoir (persécutés, voire exterminés, dans certaines régions). De fait, les Shi'ites prennent le pouvoir et la "dé-baathification" consiste en un isolement des Sunnites de Tikrit et d'ailleurs durant les premières années (assimilés et hôtes des "Insurgés" de toute provenance). Ceci accentue, dans un premier temps, le conflit inter-confessionnel qui rend compte d'une "partition" de l'Iraq, dont on ne voit pas ensuite comment il pourrait garder son intégrité nationale. Les Kurdes en sont les premiers bénéficiaires, qui réclament leur indépendance à l'Iraq tout autant qu'à la Turquie, à la Syrie et à l'Iran... Ils ne se considèrent ni Turcs, ni Arabes ni Perses et veulent eux-mêmes régler leurs propres affaires. D'autant que leurs sol est riche en pétrole (Kirkuk, Mossul)... De fait, un futur Etat irakien aura besoin de cette Région pour assurer sa puissance énergétique et son intégrité territoriale et économique.
Or, à partir du moment où les Etats-Unis mettent plus directement en cause, d'abord la Syrie pour son manque à empêcher les supplétifs étrangers d'Al Qaeda de franchir ses frontières, ensuite l'Iran pour se livrer aux mêmes manipulations concernant les shi'ites comme les sunnites, les enjeux internes propres à l'Irak se modifient également.
D'abord soutien du nouveau pouvoir de Maliki, les hommes de Moqtada Sadr se retirent de 6 ministères. Ensuite leur leader produit des discours inflammatoires contre la présence américaine, notamment après l'arrestation des Pasdaran-"diplomates" d'Irbil (il ne s'agit sans doute pas d'une coïncidence). Cette milice, qui laissait faire le plan de sécurisation et comptait sûrement en profiter, se rebiffe et déclare un guerre larvée aux forces américaines et irakiennes qui reprennent du champ, notamment dans la province d'Anbar investie par Al Qaeda, appuyées par une coordination des tribus sunnites autour de Falluja et de différentes zones, hier aux mains d'autres "occupants étrangers" (les "Insurgés" non-Irakiens).
D'autre part, Maliki "purge" son armée et sa police lorsque des officiers (réputés "nationalistes" par les Américains) se montrent trop offensifs à l'égard de cette milice. L'armée américaine, en tout cas, entend s'en plaindre et laisse voir que Maliki lui-même est moins au service de la Nation que de son clan d'appartenance. Qu'il ne joue pas le jeu de la reconstruction nationale. Cela peut être une façon habile de lui faire porter le chapeau de la "partition du pays" qui serait voulue par d'autres. Mais c'est aussi un appel en faveur d'une participation plus étoffée des Sunnites débarrassés de leur fidélité à Saddam Hussein et d'une diversification des sources de pouvoir territoriaux et institutionnels.
Ce qui tend à dire que l'Iran aurait, d'ores et déjà, obtenu certains avantages en matière de "sécurité" et d'influence, en Iraq même, dès l'arrivée des Coalisés, tout comme du reste, au Liban hier, lorsque le Hezbollah apparaissait intouchable (alors qu'il est fréquemment mis en cause dans les raisons de l'instabilité du Liban, suite à la guerre de l'été dernier ainsi que dans le déclenchement de celle-ci). La confusion générale servait leur entrisme précoce dans les affaires internes irakiennes.
Les soutiens ou supplétifs des Mollahs semblent, depuis cette période, politiquement "fragilisés" par cette suite d'événements : neutralisation nationale (forces du 14 mars) et internationale au Liban (présence erratique de la FINUL), mise en cause plus directe par les Américains de leur influence sur la déstabilisation de l'Iraq, désertion d'Ashgari, arrestations des 5 Pasdaran d'Irbil, accusations quasi-quotidiennes de saisies d'armes dans les deux camps et chez les Talibans, arrestation par la CIA d'un des lieutenants de Ben Laden et peut-être rôle-charnière entre la mouvance terroriste et le régime mollachique, al-Hadi al-Iraqi (responsable d'un attenat à Tel Aviv et de celui du 7 juillet à Londres, également très impliqué au Pakistan), vraisemblablement à la frontière irako-iranienne, opérations coup de poing multiples dans plusieurs régions, principalement contre Al Qaeda, qu'on sait disposer du soutien des Mollahs, neutralisation d'un réseau de 72 terroristes liés à cette mouvance durant le week-end, etc...
Les Américains, de fait, ne sont pas les seuls à avoir souhaité cette partition, mais elle a jusqu'à présent plutôt profité aux "voisins" : Iran, Syrie, à un degré moindre Arabie Saoudite qui semble s'être réveillée sur le sujet beaucoup plus tard, sans doute intéressée par une dé-saddamisation effectuée par d'autres (tout comme la Syrie, voyant avec plaisir l'ancien "empire" fratricide d'Iraq être dépecé par d'autres, tout en participant directement à l'instauration du Chaos), se servant des Etats-Unis comme de "mercenaires". Tout comme d'Israël au Liban et en contre-poids de l'influence syrienne. S'appuyant également sur cet allié difficilement contrôlable, l'Arabie Saoudite, les Américains semblent rechercher des contre-pouvoirs au sein des tribus sunnites contre Al Qaeda et contre l'infiltration du pouvoir de facto par les milices shi'ites directement inféodés aux Mollahs. Ce qui ne manque pas de provoquer la colère des leaders de ces milices, remontant jusqu'à Al Maliki au besoin pour les protéger des Anglo-Américano-iraquiens coalisés.
L'Etat-Major américain en Iraq fait pression sur Al-Maliki pour qu'il rende des comptes quant aux options qu'il prend, en lui rappelant qu'il est "sous contrat". L'éviction du gouvernement des 6 ministres du Mahdi lui fournissait l'occasion clé-en-main de mettre en place soit des "technocrates" plus indépendants des factions partisanes et confessionnelles, soit de renforcer la présence et la participation des Sunnites au projet de gouvernement plus "unitaire" ou "fédératif", en attente d'accords-cadres sur le partage des revenus et des richesses du sous-sol.
Dire que seuls les Américains souhaitent ou sont responsables du chaos, de la déstabilisation et de la partition de la Région, car c'est pour eux comme un baromètre régulateur des cours énérgétiques, me paraît aller un peu vite en besogne. Le terrorisme est clairement l'instrument des Mollahs, du pouvoir allaouite en Syrie qui s'en servent pour masquer leur impuissance à promouvoir des contre-modèles de société aussi efficients que ceux qu'ils dénoncent (les Occidentaux). Avec l'ex-URSS perdant de son influence, et tâchant de la regagner par la stratégie du chaos, hostile à une sur-représentation des intérêts américains dans la région. Les déstabilisateurs de l'Iraq sont bien ces Etats qui n'interviennent qu'indirectement pour gérer l'inflation des "flux d'attentats et d'incendies de puits pétroliers" de façon à faire pression sur les opinions publiques et accélerer l'illégitimation de l'intervention, précipiter le retour au bercail des "Boys". De préférence en leur laissant un sentiment de déconfiture et de défaite.
D'un autre côté, les Américains ont besoin, pour un temps, "d'hommes de paille" comme Al Maliki afin de gagner du terrain dans la crédibilisation des institutions irakiennes. Mais ils ne sont pas prêts à partager l'influence sur de tels hommes et les clans dont ils sont les représentants, avec les Mollahs qui agiraient trop massivement en sous-main...
Si, dans un premier temps, le découpage de l'Iraq en aires d'influence, au nord, à l'est et au sud, était indéniable (remplacement d'une faction sunnite impliquée dans le pouvoir saddamite par une ou des autres : shi'ite et kurde -qui y ont gagné une forme d'autonomie consistante), la permanence d'un allié fiable et fort dans la Région, développant une vie et une société civile qui échappent en partie aux contrôles des clans ethnico-religieux (liberté relative de la presse, préoccupations et modes de vie "modernistes", enseignement, éducation, liberté relative des femmes au moins de certaines couches sociales...) peut leur être aussi indispensable pour leur propre sécurité que la neutralité relative d'un Etat islamique, serait-il "modéré".
A propos d'Etat islamique "modéré", le modèle en question concernerait, à l'origine la Turquie, dont on a voulu croire qu'elle pouvait représenter une "modernisation de l'Islam de l'intérieur", grâce aux contre-pouvoirs de l'armée et de la société civile. Or, aujourd'hui, force est de constater que ces deux instances (dont l'une, l'armée est fortement inscrite dans l'Otan comme une institution-charnière entre l'Orient et l'Occident) réclament que les islamistes, quels qu'ils soient se trouvent muselés et écartés progressivement des affaires courantes. Le Pan-arabisme s'étant effondré avec Saddam Hussein, son dernier bastion (à part les Allaouites), parmi les représentants de l'Islamisme prétendant à la gestion des affaires courantes de ces sociétés, il ne reste que les pétro-monarchies du Golfe qui ont bien du mal à mettre de l'eau démocratique dans leur "vin" coranique et la Mollachie. Laquelle est en train de perdre un autre de ses alliés implicites, le "cheval de Troie" de la modération islamiste à la Turque...
Cette expérience "d'islamisme modéré", antérieure à l'arrivée des Américains dans la Région semble avoir bien plus servie d'avant-garde pour une pénétration en douceur de l'ancien pays d'Atatürk par les intentions mollachiques que les intérêts des Américains dans la Région. Sauf si elle avait pour but d'effrayer les Européens et de reculer l'échéance d'une adhésion dans le "marché commun" à 28 et pourquoi pas 30 ou plus?. A l'issue de poussées pro-occidentales au Liban, voire, ce qui est encore peu perceptible actuellement, en Iraq, les Turcs se prononcent pour une désislamisation de leurs institutions, de leur éducation et par leur opposition forcenée à la Charia'...
Sans être angélique sur la nature de ce pouvoir militaire au service de la laïcité (au prix de la torture ou d'autres exactions), il garantit néanmoins certaines ouvertures à la modernisation du Levant qui peut inspirer d'autres populations et guérir les planificateurs américains du "rêve éveillé de l'islamisme modéré", inoffensif, stabilisateur et pacificateur..
De fait, un Iraq réunifié et pacifié, ne serait-il pas pour les Etats-Unis un solide contre-pouvoir aux influences syro-irano-sino-russes dans la Région, impliquant un peu plus les "Arabes réputés modérés" et les Turcs laïcisés dans ce jeu d'équilibre? Le renfort d'une Turquie désilamisée à proximité n'apparaîtrait-elle pas comme une dissuasion importante à l'extension du rayon d'influence mollachique?
Daily Column
US Papers Monday: PM Purges "Nationalists"?
As US Clashes with Mahdi Army, It Alleges Maliki Protects Them
By GREG HOADLEY Posted 1 hr. 18 min. Ago
Lundi : journaux américains : Le Premier Ministre Al-Maliki est-il en train de purger les "Nationalistes"? Alors que l'armée US affronte l'Armée du Mahdi, elle soutient que Maliki la protège.
Par Greg Hoadley

Alors même que des nouvelles proviennent de combats dans Baghdad entre les Américains et l'Armée du Mahdi, les officiels US ont délivré au Washington Post des informations suggérant que l'Administration Maliki s'est engagée dans une véritable "purge" d'officiers de haut-rang de la sécurité irakienne qui, selon elle, seraient "aller trop loin" dans la confrontation avec les milices shi'ites, telles que "l'armée du Mahdi" (de Moqtada Sadr).
Une des questions que ne pose pas cet article dans sa couverture des événements serait : pourquoi les officiels américains ont précisément choisi ce moment pour partager l'annonce de ces "purges" avec le Washington post"? C'est devenu un secret de polichinelle d'affirmer que les forces de sécurité irakiennes sont infiltrées par les activités des milices sectaires, et que les partis de gouvernement, incluant celui du Premier Ministre lui-même, sont chacun liés à leurs propres factions paramilitaires. En fait, les forces américaines auraient dû être averties de cela au moment même où ce gouvernement était formé et prenait ses fonctions.
Une hypothèse sur laquelle on peut spéculer : est-ce que cette révélation et ce si fracassant "scoop" du Post a pu être "programmé" précisément au moment où aussi bien l'Administration Bush que les Démocrates, chacun pour ses raisons propres, ont besoin de faire porter le blâme sur le Gouvernement Maliki, pour la situation sécuritaire déficiente sur la majeure partie du pays?
"Les Forces US ont vécu ds combats intenses hier (dimanche) avec des membres de la milice du Mahdi dans le secteur de Kadhimiya à Baghdad" a affirmé le Ministère de l'Intérieur. Kirk Semple, pour le Times (
Kirk Semple reports for the Times ), a rapporté que les Américains et les milices ont échangé des tirs nourris et que deux Humvees américains ont pris feu, sans commnter les causes exactes de ces combats.
L'organisation de M. Sadr a déclaré que les forces américaines ont encerclé les bureaux du parti de Sadr dans Kadhimiya et ouvert le feu, tuant des "civils". Les forces américaines n'ont pas commenté cet accrochage, mais établi un rapport qui devrait bientôt paraître. Il n'est pas clair aux yeux des observateurs de savoir si ce récent combat est un signal fort démontrant que la milice du Mahdi a pocédé à un complet renversement de sa précédente politique consistant à faire profil bas durant les interventions de sécurisation, ainsi que de nombreuses milices Shi'ites l'ont observé et recommandé juqu'à présent.
Le gouvernement Maliki a posément et tranquillement mis en oeuvre l'éviction des officiers de l'Armée irakienne et de la police, arguant que quelques-uns d'entre eux se montraient "trop aggressifs" dans cette confrontation avec les milices shi'ites, selon des documents militaires Us dévoilés au W.P Joshua Partlow écrit dans un éditorial (
Joshua Partlow writes in a front-pager ) que, bien que le gouvernement irakien apparaît avoir cité des raisons "légitimes" pour expliquer de telles mises à pied, arrestations ou renvois de 16 officiers, les officiels américains maintiennent que le Gouvernement Maliki est bel et bien en train de purger les offiers de troupe qui se sont montrés trop "déterminés" dans leur affrontement de l'Armée du Mahdi. Le bureau de Maliki a démenti ces allégations, réaffirmant que le governement était en train de mettre en oeuvre le plan de sécurité dans l'intérêt de la Nation.
Le Ministère de l'Intérieur a repris un démenti similaire. Les préoccupations des officiels américains du Commandement en chef, qui conseille le Premier Ministre irakien sur les affaires sécuritaires, concernent au sein de ce cabinet, une responsable du nom de Bassima Luay Hasun al-Jaidri, précisent les officiels de l'arméé américaine, qui abuserait de son influence pour intimider, harceler et travailler au démantèlement des commandements "nationalistes et loyaux", selon eux.
L'Iran a déclaré hier qu'elle enverrait un responsable e haut-rang à la conférence régionale sur l'Iraq, cette semaine en Egypte à Sharm El-Sheik, selon un article de Kirk Semple dans le Times (
Kirk Semple reports for the Times.). Durant une déclaration publique ce week-end, la Secrétaire C. Rice a renouvelé l'expression des principaux griefs américains contre le régime mollachique, expliquan que pour cette raison, elle ne mènerait aucune discussion directe avec ce régime, mais qu'elle ne comptait pas que les deux pays évoquentle sujet duprogramme nucléaire iranien, durant cette rencontre de niveau ministériel entre les pays voisins de l'Iraq. Selon l'Associated Press, un porte-parole iranien a déclaré que "l'Iran souhaiterait aborder plusieurs des questions et ambiguïtés que lui pose l'agenda" de cette conférence. Le responsable de la sécurité nationale iranienne, Ali Larijani se trouvait à Baghdad dimanche, afin d'évoquer le déroulement de cette conférence avec le Gouvernment iraquien. Le porte-parole iranien a également déclaré que la décision d'assister à cette conférence n'avait aucun lien avec les négociations concernant les 5 iraniens détenus par les forces américaines depuis leur raid sur Irbil en janvier...
As news arrives of clashes in Baghdad between the US and the Mahdi Army, US officials relayed information to the
Washington Post suggesting that the Maliki adminstration is involved in "purging" senior security officials who went "too far" in challenging Shi'a militias, such as the Mahdi Army. One question the paper does not ask in its coverage: Why do US officials choose to share the "purges" scoop with the
Washington Post at this time? It has been an open secret that the Iraqi security forces are wormholed with sectarian militia activity, and that Iraq's governing political parties, including PM Maliki's, are each linked to their own paramilitiaries. In fact, US forces would have been aware of this as the government was formed.
One speculative possibility: Is the revelation, and so the
Post's big scoop, timed to dovetail with events in Washington, as both the Bush administration and the Democrats, each for their own reasons, move to shift the blame to the Maliki government for the faltering security situation in much of the country?
US forces clashed with members of the Mahdi Army in Baghdad’s Kadhimiya district yesterday, the Iraqi Interior Ministry said.
Kirk Semple reports for the Times that the ministry said that US and militia forces had exchanged heavy fire and that two US Humvees were burned, without commenting on the cause of the fighting.. The Sadr organization said that US forces had surrounded the Sadr offices in Kadhimiya and opened fire, killing civilians. US forces have not commented on the fighting but said a statement was forthcoming. It is unclear to observers whether this recent fighting is a signal that the Mahdi Army is reversing its previous policy of laying low during the security crackdown, as many Iraqi Shi'a have called for it to do. Around Baghdad, a bomb in Zaafraniya killed two and wounded seven; a drive-by shooting killed an Iraqi soldier in Salaam district; gunmen killed three garbage collectors in Adhamiya, and 11 bodies were recovered from the streets. A UK soldier was killed in Basra; two civilians and two police, all Yezidis, were killed in Mosul over the weekend. A famous Iraqi broadcaster, Amal Kadhum al-Mudaris, was seriously injured in a shooting near her home in Baghdad’s Khudraa’ neighborhood.
The Maliki government has been quietly purging officers from the Iraqi Army and national police, some of whom were “too aggressive” in confronting Shi'a militias, according to US military documents shown to the
Washington Post. Joshua Partlow writes in a front-pager that although the Iraqi government appears to have cited “legitimate”reasons for the dismissal, detention, or forcing out of 16 officers, US officials maintain that the Maliki government is purging the officer corps of officer who have been aggressive in combating the Mahdi Army. Maliki’s office denied the allegations, saying that the government is implementing the security plan in the national interest. The Interior Ministry gave a similar denial. US officials’ concern centers on the Office of the Commander in Chief, which advises the Iraqi prime minister on security affairs, and within that office on one official in the office, Bassima Luay Hasun al-Jaidri, who, US officials say, uses her influence to intimidate, harass, and work for the dismissal of “nationalistic and fair” Iraqi commanders, according to US military officials.
Iran said yesterday that it would send a high-level official to the regional conference on Iraq this week in Egypt’s Sharm al-Shaykh,
Kirk Semple reports for the Times. In a weekend talk show, Sec. Rice Rice reiterated US complaints against Iran, saying that she did not rule out direct discussions with Iran but did not expect the two countries to broach the topic of Iran’s nuclear program at the ministerial-level meeting of Iraq’s neighbors and “interested parties.” An Iranian spokesperson said that Iran harbored “some questions and ambiguities about the agenda,” according to the AP. The top Iranian national security official, Ali Larijani, was in Baghdad on Sunday, in order to discuss the conference with the Iraqi government. “The spokesperson also said that the decision to attend was not linked to any deal related to the five Iranians seized by the US in Irbil in January and held by the United States.