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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 20:24
Signalé par Danielle Elinor Guez :

Israël, s’il vous plait, disparaissez ! de Jacques Tarnero 

C’est une idée qui fait son chemin. Elle s’exprime désormais sans honte protégée par l’innocence apparente de son questionnement : « et si la création de l’Etat d’Israël en 1948, par l’ONU, avait été une erreur ? » « Si au lieu de réparer un crime, l’ONU avait contribué à en favoriser un autre ? » Depuis soixante ans, avec des succès inégaux, le projet de retirer cet Etat de la carte prend soudain une autre tournure. « S’il vous plait disparaissez pour notre plaisir ! Disparaissez pour apaiser la planète! Disparaissez pour que la terre retrouve son harmonie ! » Tel est le message explicite ou murmuré ou bien encore subliminal  qui se dit se chuchote, s’écrit ou se pense dans différents lieux. Tel est le message qui est adressé à Israël de manière de plus en plus insistante tandis qu’une autre voix  beaucoup plus vociférante annonce qu’elle va bientôt passer à l’acte pour débarrasser la terre de cette désagréable pustule. Ainsi le boulot serait en passe d’être accompli par un clone islamique d’Hitler, grâce à la bombe atomique qu’il s’efforce de fabriquer. Pendant ce temps, en occident on s’apprête à sortir ses mouchoirs dès que la bombe explosera sur Tel Aviv, la ville sioniste par excellence, celle qui n’a pas le droit d’être. Si tout le monde occidental ou presque s’accorde pour estimer qu’Ahmadinedjad ne répond pas aux canons de la bienséance, personne n’ose y regarder de trop près, comme on n’ose pas regarder de trop près cet autre fantasque de Kadhafi avec sa tente, ses amazones, ses dromadaires et ses propos déraisonnables. Le folklore oriental possède cet avantage : il inspire au fond une indulgence méprisante, post coloniale, aux bons esprits progressistes alors qu’il devrait aussi leur inspirer de l’effroi. Ça n’est pas Hitler que l’Occident reconnaît dans le président iranien mais un despote à la sauce orientale qui en ferait trop. « Comment peut on être persan » est une question amusante alors que « comment peut on encore être israélien » est une question sérieuse. Voilà un pays grand comme trois départements français qui exaspère la terre entière pour son mauvais esprit, sa raideur bornée et dès lors tous ceux et celles qui adorent disserter sur la shoah s’enivrent de leurs larmes pour accabler cet Etat qui construit un mur (quelle horreur, un mur !) pour s’emprisonner.

Que les juifs sont émouvants quand ils sont battus ! Comme ils font de beaux livres sur leurs pérégrinations ! Comme ils savent être drôles sous la menace ! Qu’ils sont intelligents, subtils, délicieusement névrosés lorsqu’ils sont en diaspora ! Comme ils savent si bien composer, inventer, philosopher quand leur dispersion est source de pensée et comme cet Etat est grossier, fruste et antipathique. « Comment être juif après Gaza ? » nous dit une experte (juive) de cette posture promotionnelle sans que jamais une question parallèle ne vienne : « comment être humain avec Ahmadinedjad ? » Ne s’est on pas gargarisé de « plus jamais ça »? Si le racisme antisémite est condamnable, le « philosémitisme » n’est il pas « réactionnaire » nous dit un autre expert (juif) en mal de reconnaissance. N’y aurait il pas un usage abusif du « nom juif », une appropriation dévoyée d’un substantif qui n’aurait droit, pour être considéré qu’à une position d’attribut dans une économie intellectuelle de gauche nous dit un nostalgique de Mao, expert en choses de l’amour? Cet éternel « retour sur la question juive », ressassé, malaxé, trituré, prépare autre chose qu’un questionnement de la question juive adressée à la condition humaine. Incapables de penser cette question dans les catégories qui sont les siennes, fussent elles « déconstruites » au fil de l’histoire, les clercs cherchent à effacer la question plutôt que de l’affronter. Le « signe juif » n’est accepté, considéré, qu’à la condition de rester dans les catégories qui furent traditionnellement les siennes et on n’honore les victimes de la shoah que pour mieux en accabler les survivants ayant eu le tort d’émigrer en Israël. La shoahlâtrie se conjugue aisément avec l’israélophobie la plus extrême et il n’est plus nécessaire aujourd’hui de contester la réalité du projet nazi et sa mise en œuvre pour mettre en cause la légitimité d’Israël, si tant est qu’Israël devrait son droit à exister qu’en tant que réparation de la shoah. Il ne reste plus que ce ringard de président iranien à inviter des négationnistes, désormais le dernier chic consister à ajouter ses larmes aux torrents déjà dégoulinants pour affirmer que les nouveaux nazis sont les israéliens et qu’en tant que tels, le « régime sioniste » dont ils sont issus doit être anéanti. Tel est le sens de la mise en équivalence de l’étoile de David avec la croix gammée telle qu’elle est désormais affichée dans toutes les manifestations « anti impérialistes ». Quel bonheur pour l’ONU et son grotesque Conseil des droits de l’homme, de trouver un juge juif pour accuser Israël de crimes contre l’humanité !

La question n’est donc plus la « question juive », mais bien sa mutation en « question sioniste ». Ce qui ferait problème serait cette étrange enclave du bout de la Méditerranée, étrangère à son environnement, refusant de se dissoudre. Depuis quand demande-t-on au présent de corriger l’histoire qui a engendré ce présent ? Demande-t-on au président du Brésil, le sympathique Lula, de rendre l’Amazonie aux Nambikwara ? Demande–t-on à Obama de rendre le Far West aux Sioux et aux Cheyennes ? Demande-t-on aux arabes de rendre le Maghreb aux berbères ? Les polonais réclament ils leur retour à  l’Ouest de l’Oder ? Et les allemands à l’Est ? Des millions de personnes ont été déplacées dans le monde au gré de l’histoire, en Europe, en Inde, au Pakistan. Combien de centaines de milliers de juifs ont ils fui les pays arabes pour trouver refuge en Israël ? Or le peuple d’Israël est le seul au monde dont le droit à une existence nationale est remis en cause parce qu’une mauvaise foi planétaire ne veut pas comprendre qu’être juif signifie simultanément deux choses correspondant à la fois à un destin individuel autant qu’à une communauté de destin partagée. Qu’est ce qui construit un peuple sinon l’idée partagée de lui appartenir ? Et on contesterait aux seuls juifs ce droit né de la réalité de leur histoire, que cette prière vient rappeler, « l’an prochain à Jérusalem ! » Quelle aubaine pour les obsessionnels de l’antiisraélisme que ce soit un autre israélien juif pour expliquer « comment le peuple juif fut inventé » !

Ah ! Bien sûr la politique suivie par l’actuel gouvernement israélien ne plaît ni à la rive gauche ni à la banlieue Est, mais ça n’est pas pour cela qu’elle devrait s’amender mais au nom de l’intérêt supérieur du peuple d’Israël, c’est à dire l’intérêt de ceux pour qui cet Etat fut bâti. Ce sont des raisons démographiques qui font douter de la pertinence de la politique actuelle. L’Etat des juifs pourra t il encore se nommer Israël quand, dans quelques années, ces territoires gardés, la population arabe sera numériquement supérieure à celle des juifs ? En n’ayant aucune illusion sur les bonnes volontés arabes, il y a urgence, pour Israël, à se libérer de ces territoires. L’autisme ne saurait fonder une politique.

Que tous ceux qu’Israël dérange se rassurent : cette intranquilité du nom d’Israël, les protège, malgré eux, car ce qui menace aujourd’hui  Israël, les menace aussi et si nos libertés tiennent encore à peu près debout, c’est bien parce qu’Israël en est le premier rempart. Croyez vous vraiment que sans Israël la terre tournerait mieux ? Non ! Ô vous frères humains ! Demain il sera trop tard pour ne pas l’avoir compris !


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commentaires

G
<br /> Quand on a appris, pour ceux qui ne le savait pas<br /> l'existance de la Shoah, on a plaint les juifs, on a crié aux assassins, on a pleurer sur leurs abominable sort, mais maintenant, mr le president de l'ONU, les peuples qui forment cet ONU, comment<br /> pouvez vous traiter Israel d'assassins, qu'on a fait que ce défendre, essayer d'arreter des tirs journaliers sur des civils depuis 8 ans, qui on fait des centaines de victimes, sans parler des<br /> traumatismes engendrer par ces personnes et surtout le enfants<br /> oser critiquer un pays qui se défend et qui protege ces habitants? Le monde a l'envers.Il faut paindre les assassins qui nous tirent de dessus. Non messieurs, Israel se défendra, jour après jours,<br /> et non plus sans attendre 8 ans pour le faire, et garre aux assassins.Hay Israel Ham Gerard David<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Cet article hurle comme il faut une verite que beaucoup cherchent a eviter...Israel est le pilier du monde libre et c'est pour cela qu'il derange les peuples arabes, les Islamiques enrages...<br /> Am Israel Hay qu'ils le veuillent ou pas!<br /> <br /> <br />
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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