Depuis l'adhésion d'Israël au Protocole d'Istanbul de 2007, le trafic ou la commercialisation d'organes est un crime sévèrement puni en Israël comme dans la plupart des pays civilisés. Il s'agit de trafic humain, au même titre que l'esclavage ou la prostitution sur fond de misère sociale, la toxicomanie, etc. Les lois de mai 2008 votées par la Knesset ont renforcé le dispositif qui permet au receveur comme au donneur de vivre cette épreuve dans les meilleures conditions de sécurité, fiabilité, équité et d'éthique. La distribution de cartes de donneurs a augmenté de 87%. Les dons ont fait un bond en avant de + de 60% entre 2008 et 2009, selon Israeltransplant. Malheureusement, il existe toujours des esprits malveillants pour y voir une source de profit, partout où la souffrance peut se conjuguer à la misère. Ce type de pratiques, qui représentaient encore 10% des transplantations rénales à travers le Monde, en 2005, selon l'OMS, sont un réel défi pour les systèmes de santé des pays modernes et ceux en émergence, comme dans certaines zones d'influence de l'ex-URSS, Ukraine, Moldavie ou Asie Centrale. En Inde, par exemple, surnommée "l'entrepôt de reins", 2000 opérations clandestines auraient lieu par an. Ne parlons pas de la Chine, où des exécutions ont encore lieu sur "commande" d'un riche déficient. Il s'agit donc d'un fléau mondial et focaliser sur le savoir-faire vicié de tel ou tel médecin véreux et de ses acolytes ne serait que purement incantatoire...
Douze personnes, dont plusieurs Israéliens, ont été arrêtés en Ukraine, vendredi. Ils sont accusés de trafic d'organes.
PHOTO: WWW.LINKSAMBULANCE.CO.UK , JPOST
Selon le chef local du Département de lutte contre le trafic d'organes, la cellule démantelée opérait en Ukraine, ainsi que dans d'autres pays d'ex-Union soviétique, depuis les trois dernières années.
Les trafiquants revendaient essentiellement des foies, à des Israéliens entre autres, pour la somme de 10 000 dollars. Les opérations de transplantation qui suivaient s'effectuaient en grande partie à Kiev, ainsi qu'en Azerbaïdjan et en Equateur.
Un Israélien, soupçonné d'être à la tête de la cellule a été interpellé le mois dernier.
Escroquerie organisée
En avril, six personnes avaient déjà été arrêtées en Israël pour avoir piégé des individus en les convainquant de faire don de certains organes en échange de fausses promesses d'argent. Les trafiquants auraient également organisé des opérations de transplantation, dont les conditions ont conduit à des complications médicales chez les receveurs.
Les accusés auraient publié des annonces dans des journaux locaux, promettant 100 000 dollars pour les dons de reins. Dans certains cas, les personnes dupées n'auraient perçu que 10 000 dollars. D'autres n'auraient même rien obtenu du tout.
En 2008, le trafic d'organes ainsi que la réalisation de profits pour des opérations de transplantation ont été déclarés illégaux par la Knesset. Conformément à la loi, les opérations peuvent uniquement être effectuées par le Centre national des transplantations et du don d'organes.
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