Libnanews - 25 mai -  Au cours d'une manifestation organisée le jour de la libération du sud Liban en mai 2000 au stade de Mreijeh dans la banlieue sud de Beyrouth, le numéro deux du mouvement chiite Hezbollah, Cheick Naïm Kassem, a hier rendu responsable le gouvernement de la détérioration de la situation sécuritaire et politique du Liban.

« Alors que nous avons constamment mis en garde contre toute intervention étrangère dans les affaires domestiques libanaises parce que cela conduirait à des désastres comme ce que nous avons eu ces derniers jours, la majorité au pouvoir fait tout son possible pour élargir l'action de ces interférences étrangères. »

Il indique que son mouvement a toujours exprimé sa volonté de coopérer avec tous les autres groupes politiques pour éviter toute complication, et déclare que la majorité actuelle a rejeté les offres faites par l'opposition « pour préférer celles de forces étrangères ».

« Le Liban a des espions et des organisations de renseignements plus que n'importe quel autre pays au monde et tous travaillent à inciter des tensions entre Libanais depuis que notre gouvernement a abandonné sa responsabilité. »

Il appelle le Premier ministre Fouad Saniora et son gouvernement à démissionner pour permettre qu'une solution soit finalement trouvée au sujet de toutes les l'affaires en cours, et déclare que la majorité actuelle refuse l'organisation d'élections législatives anticipées, parce que celle-ci permettait à déterminer la véritable majorité du pays. Ainsi, « si les élections démontrent qui constitue le véritable majorité, l'opposition acceptera le gouvernement » a-t-il indiqué.