Selon Debkafile : la voiture piégée a explosé tout près et la déflagration s’est propagée dans un bureau des bâtiments du Hezbollah, dans le quartier de Sir al-Abd, près d’une Mosquée chi’ite et d’un lycée technique qui ont aussi été touchés. Il n’y a pas encore de détails supplémentaires sur le nombre exact de pertes et de blessés, mais on pense qu’il est, déjà, et qu’il sera considérable.
Adaptation : Marc Brzustowski.
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DEBKAfile 9 juillet 2013, 12:04 PM (GMT+02:00)
Selon la chaîne TV al-Mayadeen, affiliée au Hezbollah, la bombe qui a détonné pesait au moins 300 kgs de TNT.
Attentat de Bir el-Abed : le député du Hezbollah Ali Ammar accuse Israël
olj.com | 09/07/2013 | 12h11
Le député du Hezbollah, Ali Ammar, a accusé mardi Israël d’être derrière l’attentat qui a secoué la région de Bir el-Abed, un fief du parti chiite dans la banlieue sud de Beyrouth.
"Cet acte lâche porte l’empreinte d’Israël et de ses alliés", a déclaré M. Ammar à la presse. "Personne ne réussira à porter atteinte aux engagements de la résistance", a-t-il dit.
[NDLR : cette déclaration équivaut à un aveu que la cible de l’attaque, les dommages causés et les pertes enregistrées par le Hezbollah, en tant que tel, sont bien plus élevées que tout ce qu’annoncent les médias contrôlés par la milice terroriste. La bête est touchée au coeur]
Peut-être moins insignifiant, l’ancien Premier ministre Saad Hariri a, lui aussi, évoqué Israël. "L’ennemi israélien tente d’engendrer une dissension (au Liban) en menant des opérations terroristes", a-t-il déclaré. M. Hariri a estimé que l’attentat d’aujourd’hui prouve qu’il faut renforcer l’union nationale "afin de garder le Liban à l’écart des conflits régionaux et d’éviter que le Liban ne soit entraîné dans une nouvelle guerre". "Cet acte criminel qui a visé un quartier résidentiel de la banlieue-sud est condamné par tous les Libanais (...)", a-t-il encore dit, appelant à la retenue et au calme face aux dangers dans la région.
Cet attentat intervient à un moment d’extrême tension communautaire. Le conflit en Syrie divise profondément les Libanais entre partisans et opposants du président Bachar el-Assad, exacerbant les tensions confessionnelles.
La plupart des Libanais chiites, emmenés par le Hezbollah, sont favorables au régime syrien, tandis que les sunnites soutiennent plutôt la cause de l’opposition syrienne, elle-même majoritairement composée de sunnites, à l’image du peuple syrien.
Le Ministre israélien de la Défense, Moshe "Booguy" Ya’alon a déclaré, lors d’une visite sur la base de Tzeelim, qu’il y avait eu de nombeuses explosions dans ce secteur, "Nous suivons très attentivement tout ce qui se passe à Beyrouth et Tripoli. C’est une guerre entre Chi’ites et Sunnites, nous le constatons chaque jour et n’avons pas besoin d’intervenir là-dedans".
De même, concernant les "mystérieuses explosions" dans un dépôt au sein d’une base de l’armée syrienne à Latakieh (jforum.fr), il a ajouté, sybilin : "Il y a longtemps que nous ne sommes pas intervenus dans la guerre civile sanglante en Syrie. Nous avons présenté nos "lignes rouges" et nous les maintenons." "Il y a des explosions, ici ou là, au Moyen-Orient. Ils passent leur temps à nous en accuser".
Le Hezbollah visé
Liban : explosion dans la Banlieue sud de Beyrouth. Une seule cible mais plusieurs pistes.
Crise syrienne, divisions internes, Israël, banqueroute…
mardi 9 juillet 2013 - 11h16, par Mediarabe.info - Rome
Une voiture bourrée de 300 kilogrammes de TNT ou son équivalent en C4, un explosif très puissant, a explosé dans le fief du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant plusieurs morts et une vingtaine de blessés. Selon une rumeur qui circule à Beyrouth, un dirigeant du Parti de Dieu aurait été visé.
Selon l’expert Hicham Jaber interrogé par la télévision « Al Arabiya », Bir El-Abed, l’un des principaux fiefs du Hezbollah, était inviolable depuis l’explosion visant l’ayatollah Fadlallah, en 1985. L’expert parle d’au moins 300 kilogrammes de TNT ou 50 kilogrammes de C4, un explosif particulièrement puissant. Cet explosif a été très utilisé par la Syrie dans les attentats au Liban, depuis 2004 (notamment dans l’assassinat de Rafic Hariri). Ce qui laisse penser que cet explosif aurait pu être utilisé par les rebelles syriens contre le Hezbollah.
Officiellement, l’explosion a visé une coopérative islamique gérée par le Hezbollah, située à proximité d’une permanence sécuritaire et d’une mosquée. Le parti de Hassan Nasrallah tente ainsi de dénoncer un attentat contre des civils. Or, selon des sources libanaises, l’attentat aurait davantage visé le siège d’une institution financière du Hezbollah chargée d’accorder et de gérer des prêts et des facilités financières octroyées aux activistes du parti (l’argent provenant d’Iran et des trafics de drogues, de diamants et autres blanchiments). Ce qui rappelle l’épisode de la banqueroute de Salah Ezzeddine (2009) qui a fait faillite, laissant des milliers de partisans dans la détresse.
Ceci n’explique pas les tenants et aboutissants de cette forte explosion. Elle pourrait relever d’un règlement de compte sur fond de conflit financier interne, d’une action des rebelles syriens, ou des services étrangers (Israël). Le député du Hezbollah Ali Ammar vient de déclarer que « cette explosion est une nouvelle agression menée directement par Israël ou indirectement par ses agents » (le Hezbollah accuse pêle-mêle des Libanais, des Jordaniens, des saoudiens, des Qatariens d’être à la solde du Mossad… contre la résistance).
Une dernière hypothèse n’est pas à exclure, selon les experts : le Hezbollah est de plus en plus divisé depuis sa participation à la guerre en Syrie, pour défendre Bachar Al-Assad. Ses pertes humaines à Al-Qussayr, à Homs, à Alep et à Damas suscitent la révolte de plus en plus de familles de combattants, soutenues dans leur contestation par le co-fondateur du Hezbollah et son ancien secrétaire général, Sobhi Toufaïly.
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