29 Novembre 2007
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
La résolution de l’ONU du 29 novembre 1947 reconnaissant un Etat juif a été un moment important de l’histoire de notre nation, et un moment important de l’histoire de toutes les nations.
Depuis lors, nous avons fait la paix avec l’Egypte et la Jordanie, mais l’obstacle à l’élargissement du cercle de la paix demeure ce qu’il a toujours été : le refus des ennemis d’Israël de reconnaître l’Etat juif quelles que soient ses frontières.
Nos ennemis ne veulent pas un Etat arabe à côté d’Israël. Ils veulent un Etat arabe à la place d’Israël.
A plusieurs reprises, on leur a offert un Etat arabe à côté d’Israël : d’abord, avec le plan de partition de 1947 ; puis indirectement, avec les accords d’Oslo ; plus tard, sans équivoque, à Camp David en 2000 ; et enfin, lors des innombrables déclarations depuis aussi bien par les dirigeants israéliens et internationaux qui ont appelé à deux Etats pour deux peuples..
Et comment nos ennemis ont-ils répondu à ces offres ? A plusieurs reprises, ils les ont violemment rejetées. En 1947 ils ont lancé des attaques terroristes, puis une guerre totale pour annihiler l’Etat juif. Pendant le processus des accords d’Oslo, ils ont terrorisé Israël avec des attentats suicide à la bombe ; après Camp David, ils ont orchestré la seconde intifada pendant laquelle plus de 1.000 Israéliens ont été assassinés ; depuis lors, ils ont tiré des milliers de roquettes Katiousha sur la Galilée et des milliers de roquettes Qassam sur le Neguev occidental de façon à , disent-ils, « libérer la Palestine occupée » - en d’autres termes, Haïfa « occupée, Saint-Jean d’Acre « occupé », Sderot « occupée, et Ashkelon « occupée ».
Ce faisant, le Hezbollah et le Hamas se conforment simplement aux déclarations de Jamal Husseini, cousin du mufti et membre du Haut Comité Arabe, qui déclara quatre jours avant le vote de l’ONU sur la partition : « La Palestine sera submergée de feu et de sang si les Juifs en reçoivent ne fût-ce qu’une parcelle ».
De façon regrettable, même les Palestiniens les plus modérés refusent de contribuer à faire la paix avec Israël en tant qu’Etat juif. Ils soutiennent deux Etats pour un peuple : un Etat palestinien nettoyé des Juifs, et un Etat binational qu’ils espèrent submerger de Palestiniens suivant ce qu’ils appellent le « droit au retour ».
Jusqu’à ce qu’ils reconnaissent et internalisent vraiment le droit du Peuple juif à son propre Etat et jusqu’à ce que leurs dirigeants s’élèvent au courage du Président Anouar el Sadate d’Egypte et du Roi Hussein de Jordanie, il est douteux que nous disposions d’un vrai partenaire pour une paix véritable.
Dans ce contexte, nous pouvons comprendre ce qui advint - et ce qui ne se survint pas – avec l’adoption de la résolution sur la partition de l’ONU de 1947.
La résolution ne régla pas définitivement les contours d’un règlement définitif entre nous et nos voisins. Après tout, nos voisins rejetaient l’établissement d’un Etat juif et cherchaient à le détruire. Le jour suivant le vote, le mufti lui-même déclara : « ce que l’ONU a écrit à l’encre noire, nous l’écrirons avec du sang rouge ».
Les dirigeants arabes ne peuvent pas venir aujourd’hui, 60 ans après, et exiger de remonter l’horloge du temps comme si rien n’était arrivé. Ils ne peuvent pas exiger que nous acceptions un accord qu’ils ont eux-mêmes déchiré en lambeaux parce que, ayant échoué à détruire Israël, ils en concluent désormais que ses dispositions en appelleraient à la perte d’Israël.
Ben Gourion comprenait parfaitement cela quand il déclara lors de l’un des premiers conseils du gouvernement d’Israël : « Les décisions du 29 novembre sont mortes. Les frontières de la partition sont mortes. Jérusalem en tant que « cité internationale » est un simple fantasme. Il répéta ces idées dans son discours à la Knesset le 12 décembre 1949, quand il déclara que la décision de l’ONU était nulle et dénuée de sens.
Ainsi, ni les frontières de la partition, ni l’internationalisation de Jérusalem ne sont les paramètres durables du vote de l’ONU.
Mais le vote de partition de l‘ONU est flétri dans notre mémoire parce que, immédiatement après le vote, la Grande Bretagne commença à quitter le pays, ouvrant la voie à la bataille fatidique qui mit presque fin à notre existence.
Le vote de partition de l’ONU n’établissait pas l’Etat d’Israël. Il reconnaissait simplement le droit historique du Peuple juif au retour dans son foyer, et la restauration de son existence souveraine.
Mais sans l’aspiration millénaire du Peuple juif à la Terre d’Israël, sans la présence continue des Juifs sur place à travers les siècles, et les soixante-dix ans d’implantation intensive sur le territoire qui précédèrent le vote de l’ONU, ce droit historique n’aurait jamais été réalisé.
La croyance persistante en nos droits historiques, l’effort d’implantation qui réalisa ces droits, et la lutte militaire qui les défendait – voilà ce qui établissait l’Etat juif.
Le vote de l’ONU ne faisait que donner à cela une reconnaissance internationale. Pourtant le vote de l’ONU était une décision historique importante, et il est vrai que nous commémorons ce vote aujourd’hui avec les ambassadeurs éminents des pays qui le soutinrent.
La clé de l’existence d’Israël s’est toujours enracinée dans le renforcement du sionisme, et notre capacité à nous défendre nous-mêmes. – et cela demeure la clé de notre existence, et la solution pour forger une vraie paix avec tous nos voisins arabes. Ce n’est que lorsque certains d’entre eux reconnurent la permanence d’Israël et son indestructibilité qu’ils se sont réconciliés avec eux-mêmes pour faire la paix avec nous.
C’est pourquoi j’ai été choqué d’entendre le Premier Ministre déclarer à la presse : « S’il n’y a pas deux Etats, c’en est fini d’Israël ».
Nous avons construit notre pays pendant 31 ans avant l’accord de paix avec l’Egypte, nous avons continué de le construire pendant encore 16 ans avant l’accord de paix avec la Jordanie, et j’espère que nous n’attendrons pas longtemps avant de pouvoir réaliser un accord de paix avec les Palestiniens et avec d’autres dans le monde arabe.
Mais nous ne conditionnons pas notre existence à leur accord. Cela a été la politique de tous les gouvernements israéliens jusqu’à présent, et doit être la politique de tous les gouvernements israéliens dans l’avenir. Je le répète : Notre destinée sera déterminée par nous, et nous seuls !
Au Moyen-Orient, la paix et la sécurité vont de pair. En fait, la sécurité, qui provient de la force d’Israël, précède la paix et les accords de paix. Celui qui ne le comprend pas restera sans sécurité et sans paix.
Seul un Israël fort, confiant en la justice de sa cause et guidé par une puissante direction, sera capable d’obtenir la paix durable avec nos voisins à laquelle nous aspirons tous.