http://www.mediarabe.info/spip.php?article1305
URGENT
jeudi 21 février 2008 - 11h57, par Mediarabe.info
Selon la télévision "Al Arabiya", l’ambassade du Koweït à Beyrouth vient d’être évacuée, après avoir reçu des menaces de "bombardement". Sans doute, ces menaces seraient liées à la polémique qui secoue le Koweït depuis l’assassinat d’Imad Maghnieh à Damas.
En effet, deux députés chiites koweïtiens ont été vivement critiqués pour avoir commémoré le « Martyre » de Maghnieh, alors que ce dernier était considéré comme un terroriste. Les deux députés ont été exclus de leur groupe parlementaire, et devraient perdre leur immunité pour être traduit devant la justice.
C’est sans doute ce qui aurait motivé les menaces proférées ce matin contre l’ambassade du Koweït à Beyrouth. Selon « Al Arabiya », les auteurs de ces menaces ont évoqué un bombardement du bâtiment. Ce qui a nécessité son évacuation.
De même, au Liban, Nabil Berri aurait cherché à "prendre ses distances" avec le Hezbollah. Il aurait depuis disparu et aurait dû se réfugier en Occident :
Plusieurs sites d’information libanais s’interrogent sur la disparition du président du Parlement, Nabih Berri, qui se trouverait actuellement en Europe, en compagnie de son frère (son médecin personnel). Berri est arrivé par surprise à Paris jeudi 14 février, alors que son allié le Hezbollah enterrait Imad Maghnieh. Puis Berri a été annoncé en Allemagne, pour participer à une réunion sur les droits de l’homme, sans que sa participation n’ait été annoncée. Les sites libanais précisent que Berri ne s’est pas fait représenté aux obsèques de Maghnieh et les médias de son Mouvement Amal n’ont toujours pas expliqué les raisons de cette absence. Ce qui laisse la place aux rumeurs. Dans ce cadre, certains estiment que Berri a eu peur d’être assassiné pour empêcher définitivement l’élection d’un président (la prochaine session est prévue le 24 février). Rappelons à cet égard que Berri avait lancé, à l’automne 2006, une initiative de sortie de crise. Mais une bombe avait exposé à proximité de sa résidence, l’obligeant à tout annuler. Aujourd’hui, craignant pour sa sécurité, après avoir observé que la Syrie est prête à tout sacrifier pour ses propres intérêts, a préféré se réfugier en Occident. D’autres rumeurs qui circulent à Beyrouth évoquent une absence qui serait due à une maladie, d’où la présence de son frère et médecin à ses côtés.