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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 18:56
A l'occasion d'un simple exercice de défense passive de quelques jours, qui a commencé ce dimanche en Israël, c'est toute la région qui est à cran. Ces manoeuvres, destinées à préparer le pays à toute éventualité, simulent une attaque généralisée de plusieurs ennemis (par ordre d'intervention : Hezbollah, Syrie, Hamas, Iran), la majorité d'entre eux lovés aux frontières d'Israël ou disposant de voies de passage pour y accéder. Mais ce scénario semble rédigé à la façon d'une stratégie-fiction devant se situer aux alentours de 2009 (puisque s'y ajoutent des missiles iraniens qui, s'ils étaient tirés de leur pays d'origine, ne pourraient actuellement atteindre le territoire israélien. A cette heure, les Mollahs ne nous ont pas encore donné leur date de sortie d'usine, mais y travaillent d'arrache-ongles des mains et des pieds).

Ces bruits de guerre de Troie, qui visent à recenser si la population fait preuve de sang-froid et de discipline dans une éventuelle descente aux abris, si les secours sont prêts, synchronisés, si les pompiers répondent aux appels et injonctions, fait frémir les rédactions jusqu'à Paris. Le journal "Le Monde" est aux premières loges, fixant ses jumelles sur un village chrétien dont il raconte les hantises, les souvenirs de la guerre précédente : seulement voilà, la bourgade dont Pénélope Mouna Naïm, à la botte de Damas, raconte la vie quotidienne, Qolyaa, n'existe pas, n'a jamais existé et n'a jamais été bombardée!

http://www.menapress.com/

Le Monde : un message de propagande islamiste par paragraphe (info # 010704/8)
Par Michaël Béhé à Beyrouth
lemonde © Metula News Agency














Qolayaa, c’est où ?




Je croyais avoir vu le pire mais je me trompais. L’article de Mouna Naïm, publié par Le Monde d’hier Le Liban sud s’inquiète des manœuvres militaires israéliennes dépasse tout ce que l’on peut faire d’ignoble dans la profession que j’exerce. Chaque paragraphe y figure une tentative de substitution de mensonges propagandistes à la vérité.

 

Un exercice de défense passive que Le Monde transforme en "manœuvres militaires"

A commencer par le titre, déjà : en fait de "manœuvres militaires" inquiétantes, les voisins (Israël. Ndlr.) ont entrepris un exercice de défense passive. Un drill dont la fonction est de vérifier l’état de protection de leurs civils, qui inclut, à en croire Haaretz, (information confirmée par écrit à 18 :05 locales par le porte-parole de Tsahal. Ndlr. [1] et [2]) l’organisation de la survie sous des bombardements de roquettes, d’armes de destructions massives, et contre les éventuelles émanations toxiques qui s’échapperaient de complexes pétrochimiques atteints par leurs ennemis.




Bashar al-Assad, bien avant le sommet de Damas,-
( I
l a fait un rêve. Et alors ? (info # 010504/8)
Par Ilan Tsadik
assad © Metula News Agency -)
aurait massé plusieurs milliers de réservistes près de la frontière libanaise, persuadé qui si jamais Israël attaque, ses tanks le feraient en traversant la plaine de la Bekaa (par le Liban, donc) sur l'axe Beyrouth-Damas. Comme s'il ne lui agréait pas de franchir le Golan. Cette information a été confirmée, infirmée, réaffirmée puis démentie... ce qui semble sûr, c'est qu'il y a bien du mouvement, à faire fuir les troupeaux d'antilopes, du côté syrien. Assurément, le but psychologique est de faire pression sur le Liban, qui n'y voit que du feu, et, en toute éventualité, de continuer à mener ses guerres médiatico-politiques par procuration, plutôt que de risquer de s'engager directement, en face à face, à partir du seul territoire qu'il aurait à défendre ou à reprendre, à savoir le Plateau du Golan. Il préfère donc prêter le flanc ou présenter ses arrières que de se battre, le couard, tout en laissant croire qu'il a déjà deviné d'où viendrait l'agression qui n'aurait pas lieu, mais sait-on jamais?

Ses affidés du Hezb. et de ladite opposition libanaise à l'indépendance de ce même pays sont les premiers à avoir été mis sur les nerfs, prompt à s'éclairer des visions suicidaires, frisant parfois le ridicule, de leur guru syrien :

15:08
 L'ancien ministre libanais des Affaires étrangères, Fawzi Sallouh, a qualifié dimanche d'« infraction à la loi internationale » l'exercice de la défense passive israélienne prévu ce mardi. Il a indiqué que l'armée libanaise, le Hezbollah, ainsi que le peuple libanais étaient tous prêts pour parer « à toute agression de la part d'Israël ».  (Guysen.International.News)

Un à un de déclarer que cet exercice du "home front" israélien constitue une "agression" contre les lois universelles (de la gravité ou de la pesanteur, à n'en pas douter!)

Mais, pour ne pas être en reste, même Siniora, Ministre tout aussi fictif que les agressions qu'il perçoit, a demandé à l'Armée libanaise de se mettre en état d'alerte, au cas où la fiction serait, tout bonnement, une ruse de la réalité... Et le Hezbollah, concurrencé par l'armée officielle du Liban, aussitôt de se saisir de son sabre de bois. On remarquera la perspicacité de ses leaders, confirmant une lapalissade qui viendrait à un enfant de 5 ans  :

un exercice de défense passive est donc bien une étape préparatoire en cas de conflit... Clausewitz va se retourner dans sa tombe...

Sinon que la rhétorique guerrière consiste à en diluer et transférer le sens, de la "défense passive" à l'action offensive...

On observe le même phénomène paranoïde sur des sites d'info prétendûment liés à certains milieux d'opposition iranienne, comme Iran-Press-News, qui fait jouer la même inversion intentionnelle pour réactualiser un vieux texte de Michel Chossudovsky*, altermondialiste canadien, datant de l'an dernier qui nous annonçait déjà que c'était celle-là, c'était la bonne... -voir plus bas- :

-également sur les liens entre les "anti-guerre" Canadiens, les Islamistes et le Hezbollah : voir :
The Cairo Clique: Anti-Zionism and the Canadian Left, By Terry Glavin* :
http://www.ict.org.il/apage/27486.php -

18:26
 Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem a affirmé dimanche que le grand exercice de la défense passive est une étape dans les préparatifs israéliens en vue d'une guerre. « Le Hezbollah décèle dans cet exercice le caractère agressif d'Israël qui nécessite de notre part d'être sur le qui-vive », a-t-il déclaré.  (Guysen.International.News).

Laissons, pour l'instant de côté ce qui se passe dans la tête des voisins limitrophes d'Israël et faisons défiler le panorama bien plus loin à l'Est, aux frontières de la Mollachie : il y a peu, le pouvoir central irakien, d'obédience pourtant shiite, venait de se rebeller contre une influence de moins en moins discrète, de la part de son puissant voisin iranien. Depuis, de trêve en opérations spéciales, la tension monte et il est certain que tout cela mènera, très bientôt le Général D. Petraeus et l'ambassadeur Ryan Crocker à Badgad à témoigner devant le Congrès, de l'importance de l'engagement terroriste iranien en Irak :


17:07 Irak : des combats meurtriers ont opposé dimanche miliciens chiites du leader radical Moqtada Sadr et les forces américaines à Bagdad. Bilan : 20 morts. (Guysen.International.News)

Al-Sadr militia prep for U.S., Iraqi fighting

By Sharon Behn
April 5, 2008



Iraqi Shi'ite men weep during the funeral of an Iraqi man killed in a purported raid by U.S. forces.

Militiamen loyal to anti-American cleric Muqtada al-Sadr are positioning explosives to defend the major routes into Baghdad's Sadr City neighborhood in anticipation of a major battle with U.S. and Iraqi government forces, residents said yesterday....

Si on y ajoute l'arrivée prochaine d'un nouveau porte-avions US dans les eaux du Golfe arabo-persique, l'Abraham Lincoln, selon Dekafiles, on comprend mieux les origines de ce soudain vent de folie sur le Moyen-Orient, à la lumière des deux sources suivantes, qui ne sont ni américaines ni israéliennes, mais bien :

1) d'une part, articulées directement par les services secrets russes
2) et par un prophète altermondialiste canadien, le fameux Michel Chossudovsky, qui nous garantit depuis au moins deux ans, à chaque retour du printemps, qu'on est arrivé au point de non-retour et que le "plan Tirannt", - dans les cartons depuis Bill Clinton -, va, cette fois, être acté :

si l'on en croit Iran-Press-News, se serait bien lui qui aurait complété les craintes des Russes, tout dernièrement, en insistant sur le caractère "agressif" de ces manoeuvres citoyennes israéliennes. Son "plan d'attaque" dans le détail, ci-dessous,

comme si les militaires n'avaient pas pour habitude de contourner les prédictions trop bien partagées pour suivre une voie imprévisible par l'ennemi. On notera, en tout cas, un ensemble de données factuelles qui ont varié depuis l'an passé, comme le récent départ de l'Amiral Fallon, qu'il pouvait encore voir en grand maître de guerre, chargé de superviser les opérations depuis son vaisseau-amiral. Mais, également, qu'à l'époque, il interprétait tout mouvement de manoeuvre italien, allemand, iranien ou autre, comme la preuve indélébile que le coup d'envoi était déjà donné au Pentagone ou/et à Jérusalem. Voici donc de quoi sont peuplées les nuits de cauchemar des Iraniens, Syriens, du Hezbollah et de tous ceux qui les suivent en chantant, dans leurs fantasmes d'Apocalypse... :


http://lessakele.over-blog.fr/article-18280171.html :

http://en.rian.ru/world/20070330/62861432.html


U.S. ready to strike Iran in early April - intelligence source -1
18:02 | 30/ 03/ 2007



Nom de code TIRANNT : les plans de guerre US contre l’Iran
Un pays nommé « Karona »


Mondialisation.ca, Le 23 fevrier 2007
- 2007-02-21



Dubaï, Émirats arabes unis, 21 février 2007 – Baptisé du nom de code

TIRANNT, "Theater Iran Near Term" (« Échéance proche théâtre Iran »),

par ses planificateurs militaires US, ce plan a déjà identifié des milliers de

cibles en Iran dans le cadre d’un Blitzkrieg (guerre-éclair) du type « Shock

and Awe » (« choc et effroi ») qui en est à sa phase finale de préparation.

Selon le journal koweïtien Arab Times, une attaque contre l’Iran selon le

plan TIRANNT pourrait survenir n’importe quand entre fin février et

fin avril. Mais cette appréciation de prend pas en compte la confusion dans laquelle se

trouvent les forces au sol US en Iraq ni le retrait prématuré de plusieurs milliers de

militaires britanniques du théâtre de guerre iraquien, dont une grande partie étaient

stationnés dans le sud de l’Iraq,

à proximité immédiate avec l’Iran. Révélé en avril dernier par William Arkin, un ancien analyste

de renseignement US, dans le Washington Post, TIRANNT a été établi en mai 2003, suite

à l’invasion de l’Iraq.

"Début 2003, alors même que les forces US étaient sur le pied de guerre contre l’Iraq, l’armée

de terre avait déjà commencé à mener une analyse pour une guerre de grande envergure

contre l’Iran.

L’analyse, appelée TIRANNT, pour "theater Iran near term" (« Échéance proche théâtre Iran »
), était couplée avec un scénario de simulation d’une invasion par le corps des Marines et

d’une réplique de l’Iran avec des missiles. Les planificateurs US et britanniques

conduisaient simultanément un jeu de stratégie sur la Mer Caspienne. Et Bush donna l’ordre

au Commandement stratégique US d’élaborer un plan d’attaque global contre des

armes iraniennes de destruction massive. Tout cela va déboucher en dernière analyse sur

un nouveau plan de guerre pour des « opérations importantes de combat » contre l’Iran,

dont des sources militaires confirment désormais qu’il existe sous forme de projet

[Ce plan d’urgence baptisé CONPLAN 8022 serait activé en cas d’un second 11 septembre, à supposer que l’Iran en soit l’instigateur].... Dans le cadre de TIRANNT, les planificateurs

de l’Armée de terre et du Commandement central US on envisagé à la fois des scénarios à

très court et à moyen terme d’une guerre contre l’Iran, incluant tous les aspects d’une

opération importante de combat, depuis la mobilisation et le déploiement de forces

jusqu’aux opérations de stabilisation après la guerre, suite à un changement de régime. » (William Arkin, Washington Post, 16 avril 2006).



La décision de cibler l’Iran ne doit pas nous surprendre. Déjà sous l’administration Clinton,

le Commandement central US (USCENTCOM) avait formulé en 1995 des « plans de théâtre

de guerre » pour envahir d’abord l’Iraq puis l’Iran.

"Les intérêts généraux et les objectifs de sécurité nationale exprimés dans la Stratégie

nationale de sécurité (NSS) et dans la Stratégie militaire nationale (NMS) du

Président constituent les fondements de la stratégie opérationnelle du Commandement

central US. La NSS ordonne la mise en œuvre d’une stratégie de double

« containment » (=limitation de l’expansion de l’ennemi, terme forgé pour

qualifier l’encerclement de l’Union soviétique pendant la Guerre froide, NdT) des

deux États-voyous que sont l’Iraq et l’Iran, dans la mesure où ces deux États représentent

une menace pour les intérêts US, pour d’autres États dans la région et pour leurs

propres citoyens. Le double containment est destiné à maintenir l’équilibre des forces dans

la région sans dépendre ni de l’Iraq ni de l’Iran. La stratégie opérationnelle de l’USCENTCOM

est basée sur nos intérêts et focalisée sur les menaces. L’objectif de l’engagement US, tel

qu’il est défini dans la NSS , est de protéger les intérêts vitaux des USA dans la région :

un accès ininterrompu et sûr pour les USA et leurs alliés au pétrole du Golfe. « (USCENTCO souligné par nous)

En accord avec le séquençage des opérations établi par le CENTCOM en1995, les plans

pour cibler l’Iran ont été activés dans le cadre de TIRANNT immédiatement après l’invasion

de l’Iraq. Confirmée par Arkin, la composante opérationnelle de l’agenda militaire

concernant l’Iran a été lancée en mai 2003 « quand les concepteurs de modèles et

les spécialistes du renseignement ont assemblé les données nécessaires pour une analyse

de scénario à grande échelle en vue d’une guerre contre l’Iran. » (Arkin, op cit). En

octobre 2003, divers scénarios pour une guerre contre l’Iran ont été envisagés.


La zone de compétence (Area of Responsability) du CENTCOM.

"L’Armée de terre, la Marine , l’Aviation et les Marines ont tous préparés des plans de bataille

et ont passé quatre ans à construire des bases et à s’entraîner pour l’"Operation

Iranian Freedom" (« Opération liberté iranienne »). L’Amiral Fallon, nouveau chef

du Commandement central US, a hérité de plans informatisés portant le nom TIRANNT

(Theatre Iran Near Term)." (New Statesman, 19 février 2007)

Simultanément, les diverses composantes parallèles de TIRANNT ont été mises en

place, notamment le "Concept d’opérations" des Marines.

"Les Marines, entre-temps, ont été non seulement engagés dans les plans de guerre

du CENTCOM, mais se sont concentrés sur leur propre spécialité, l’ « entrée forcée ».

En avril 2003, le Corps des Marines a publié son "Concept d’opérations" pour une

manœuvre contre un pays fictif, qui explore la possibilité de déplacer des forces de navires

vers la terre ferme, contre un ennemi donné, sans établir auparavant une tête de pont sur

la côte. Bien que l’ennemi du Corps des Marines soit décrit seulement comme un

pays révolutionnaire profondément religieux nommé Karona, il s’agit indubitablement de

l’Iran – avec ses Gardiens de la révolution, ses armes de destruction massive et ses

ressources pétrolières.

Divers scénarios impliquant les missiles iraniens ont aussi été examinés dans une autre

étude, démarrée en 2004 et connue sous le nom de BMD-I (défense de missiles balistiques

– Iran). Dans cette étude, le Centre d’analyse de l’armée de terre a modélisé les

performances des systèmes d’armement US et iraniens pour déterminer le nombre de

missiles iraniens dont on pourrait s’attendre à ce qu’ils percent les défenses de la

coalition (occidentale).

La planification au jour le jour du traitement de l’équipement en missiles de l’Iran échoit

au Commandement stratégique US à Omaha. En juin 2004, Rumsfeld a alerté le

commandement pour qu’il se prépare à appliquer le CONPLAN 8022, un plan global d’attaque

qui inclut l’Iran. Le CONPLAN 8022 prévoit que les bombardiers et les missiles soient prêts

à entrer en action dans les douze heures suivant un ordre présidentiel. La nouvelle

force d’intervention, m’ont dit mes sources, est surtout préoccupée par le fait que, dans le

cas où elle serait appelée à procéder à des frappes globales rapides contre certaines cibles

en Iran en cas d’urgence, il faudrait faire savoir au Président que la seule option possible

est nucléaire. » (William Arkin, Washington Post, 16 avril 2006).



L’Amiral William J. Fallon, qui vient de succéder au Général John Abizaid à la tête

du Commandement central US, est un pilote de guerre expérimenté, qui a bombardé le

Vietnam de 1968 à 1975…

 "Choc et effroi"

La planification militaire US prévoit que l’OTAN et Israël auront des tâches spécifiques dans

le cas d’une attaque contre l’Iran. La marine allemande est déployée formellement sous

mandat de l’ONU dans la Méditerranée orientale. Des bases de l’OTAN en Europe seraient

aussi impliquées.

Comme cela a été documenté par Global Research, des manœuvres militaires de

grande envergure ont été conduites depuis l’été dernier par l’Iran et ses alliés de

l’Organisation de coopération de Shanghai, dont la Russie e la Chine. De leur côté, les USA

ont mené des manoeuvres au large des côtes iraniennes.

Ce qui est maintenant envisagé par Washington, c’est un recours à une force militaire

écrasante en représailles pour une non-obéissance iranienne alléguée. C’est là évidemment

le prétexte, la justification pour déclencher une guerre. Le Pentagone a également envisagé

des représailles contre l’Iran dans le cas d’une novelle attaque du type 11 septembre :

"Un troisième plan a été établi pour arrêter et répondre militairement à une autre

attaque terroriste majeure contre les USA. Il inclut des longues annexes qui offrent toute

une série d’options de représailles militaires rapides contre des groupes terroristes, des

individus ou des commanditaires étatiques, selon ceux que l’on croit être derrière les

attaques. Une nouvelle attaque (du type 11 septembre) pourrait fournir à la fois

une justification et une opportunité – qui manque aujourd’hui – pour s’en

prendre à certaines cibles connues, à en croire des responsables actuels ou passés de

la Défense qui sont familiers de ce plan. Ce plan détaille « quels terroristes ou

mauvais garçons nous frapperions sans prendre de gants. Mais pour le moment, nous

avons encore les gants », a dit un responsable, qui a demandé à garder l’anonymat vu

le caractère sensible du sujet (Washington Post, 23 avril 2006)

Ce document militaire présume qu’une seconde attaque du type 11 septembre – « qui

n’existe pas pour le moment » - pourrait utilement fournir à la fois « la justification

et l’opportunité » pour déclencher une guerre contre « certaines cibles connues [l’Iran et

la Syrie ] ».


L'USS Nimitz et l'USS Dwight Eisenhower (surnommé "Ike")

Cibles civiles

Des informations parues dans la presse du Moyen-Orient confirment que les frappes

aériennes prévues ne seraient nullement limitées aux installations nucléaires iraniennes. Le QG

du commandement central en Floride Florida (CENTCOM) a déjà sélectionné une liste

complète de cibles militaires et civiles. Des sites industriels, des infrastructures civiles –

routes, systèmes d’adduction d’eau, ponts, centrales électriques, tours de

télécommunications, bâtiments gouvernementaux – sont désignés pour ce Blitzkrieg. « Un

simple raid pourrait voir frappées 10 000 cibles par des avions décollant des USA et de

Diego Garcia » (Gulf News, 21 février 2007).

En attendant, les USA ont travaillé à obtenir des soutiens pour leurs plans suite à la tenue

d’une conférence régionale sur la sécurité dans les Émirats arabes unis.

Guerre nucléaire

Les planificateurs militaires sont censés être favorables à l’usage d’armes conventionnelles.

Le recours à des armes nucléaires tactiques, qui font désormais partie de l’arsenal

opérationnel au Moyen-Orient, n’est pas envisagé, du moins dans la première étape du

Blitzkrieg parrainé par les USA. Il n’en reste pas moins que le fait que l’on fasse savoir que

les armes nucléaires sont une option possible dans le théâtre de la guerre

conventionnelle indique que leur usage fait partie intégrante de la planification militaire.

Si l’Iran répondait aux attaques US par des frappes ciblées sur des installations US en Iraq

et dans les pays du Golfe, les USA pourraient répliquer par des attaques nucléaires « préventives » contre l’Iran. Le scénario le plus vraisemblable est que l’Iran, suivant la logique

de sa propre planification militaire, riposterait aux attaques US et déploierait des forces au

sol à l’intérieur de l’Iraq  occupé.

En novembre 2004, le Commandement stratégique US a conduit une importante

manoeuvre d’application d’un « plan de frappe globale » baptisé « Éclairage global ».

Cette opération comprenait une simulation d ‘attaque contre un « ennemi fictif » (l’Iran)

avec des armes conventionnelles et nucléaires. Suite à cette manœuvre, le

Commandement stratégique a déclaré être en état de préparation avancé.

Dans ce contexte, CONPLAN est l plan opérationnel découlant du Plan de frappe globale. Il

est décrit comme » un plan à proprement parler que la Marine et l’Aviation traduiront en

un ensemble de frappes pour leurs sous-marins et bombardiers »

« CONPLAN 8022 est le plan général chapeautant l’ensemble des scénarios stratégiques

prévus incluant des armes nucléaires et parmi lesquels un choix sera fait. »

Il est particulièrement concentré sur ces nouveaux types de menaces – Iran, Corée du nord

-, les proliférateurs ainsi que les terroristes », a-t-il dit. « Rien ne dit qu’ils ne peuvent

recourir au CONPLAN 8022 pour des scénarios limités contre des cibles russes et

chinoises » (Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information Project, cité dans le Fil

d’informations économiques japonais, op cit)

Le recours à des armés nucléaires tactiques est envisagé dans le CONPLAN 8022 à côté de

celui à des armes conventionnelles, et fait aprtie de la doctrine de la guerre préventive

de l’administration Bush. En mai 2004, la Directive présidentielle de sécurité nationale

n°35 intitulée Nuclear Weapons Deployment Authorization a été émise. Bien que son

contenu reste confidentiel, on peut supposer qu’elle se rapporte au déploiement

d’armes nucléaires tactiques sur le théâtre de guerre moyen-oriental conformément au

CONPLAN 8022.

(Pour plus de détails sur l’option nucléaire US, voir Michel Chossudovsky,

Nuclear war against Iran, January 2006, The Danger of a Middle East Nuclear War,

February 2006, Is the Bush Planning a Nuclear Holocaust ? , February 2006) 

Israël est prêt

Les préparatifs de guerre en Israël ont été en cours depuis la fin 2004. L’aviation

israélienne attaquerait http:/l'installation nucléaire iranienne Bushehr en utilisant des

bombes anti-bunker de fabrication Us et israélienne. Les attaques devraient avoir lieu en

trois vagues séparées « avec une protection contre les brouillages de radar et

de communications fournie par des AWACS et autres avions US volant dans la région »

(Voir W Madsen, A Bush Pre-election Strike on Iran?, Global Research, 23 octobre 2004 ).

BLU 113

Les bombes anti-bunker peuvent aussi être utilisées avec des charges nucléaires tactiques.

La B61-11 est la version » nucléaire » de la BLU 113 « conventionnelle ». Elle peut être

larguée d’une manière très similaire à celle des bombes anti-bunker conventionnelles.

(Voir Michel Chossudovsky, http://www.globalresearch.ca/articles/CHO112C.html  et

aussi http://www.thebulletin.org/article_nn.php?art_ofn=jf03norris  ).


Une B61-11 à la base aérienne de Whiteman, Missouri

Selon un article récent du Sunday Times (7 janvier 2007) de Londres, "Deux escadrons

aériens israéliens sont en train de s’entraîner pour faire sauter une installation iranienne

en utilisant des « destructeurs de bunkers » nucléaires à faible teneur, selon plusieurs

sources militaires israéliennes. »

Si l’Iran devait répondre à des attaques usaméricano-israéliennes en frappant des

cibles militaires Us en Iraq et dans les pays du Golfe, la guerre pourrait enflammer

toute la région, auquel cas les USA pourraient réagir sous forme d’attaques

nucléaires « préventives » sur l’Iran, en utilisant des ogives nucléaires tactiques anti-bunker.

Déploiement naval

Trois groupes navals d’attaque, comprenant le Stennis, l’ Eisenhower et le Nimitz, ont

été déployés dans le Golfe arabo-persique, selon Gulf News. "Le groupe d’attaque Stennis

porte désormais la présence navale US dans le Golfe à un haut niveau. Le Stennis

et le porte-avions Dwight D. Eisenhower, qui sont déjà dans la région, vont être bientôt

rejoints par le porte-avions Nimitz. (Gulf News, 21 février 2007). Selon des sources

militaires britanniques, la Marine US peut mettre six porte-avions en ordre de bataille dans

un délai d’un mois.

Les manœuvres « Bouclier Vigilant 07 »

De septembre à décembre 2006, les USA ont mené un nouveau scénario de guerre froide

dirigé contre l’Iran et leurs ennemis de l’époque de la guerre froide : baptisées « Bouclier

Vigilant 07 » , ses manoeurves n’étaient pas limitées au seul théâtre moyen-oriental

mais incluaient aussi la Russie , la Chine et la Corée du Nord.

Les détails de ces manœuvres sont contenus dans un briefing du Commandement Nord

US (NORTHCOM) daté d’août 2006 (révélé par William Arkin dans son article du Washington

Post, The Vigilant Field 07 Exercice Scenario, 6

octobre 2006. http://blog.washingtonpost.com/earlywarning/2006/10/the_vigilant_shield_07_exercis.html

Les ennemis désignés sont Irmingham [l’Iran], Nemazee [ la Corée du Nord], Ruebek

[ la Russie ] et Churya [ la Chine ].

Redéploiement de troupes US

Comme confirmé par des sources militaires, des milliers de soldats US ont été redéployés

des bases militaires US en Allemagne et en Italie vers des destinations inconnues. On

peut supposer qu’ils ont été dispatchés sur le théâtre de guerre moyen-oriental

dans l’éventualité où les frappes aériennes entraîneraient une guerre au sol avec l’Iran.

Le Pentagone, contredisant ses propres déclarations, a réfuté comme « ridicules »

les informations de la presse faisant état des préparatifs pour une attaque tout azimut

contre l’Iran « à court terme ».

Entre-temps, l’Iran a déclenché des manoeuvres militaires de trois jours baptisées

Eghtedar (Grandeur). Ces manœuvres, dans lesquelles sont engagées des forces

navales, aériennes et terrestres, sont plus importants que celles de l’été dernier. Elles

doivent se dérouler dans 16 des 30 provinces d’Iran. Leur objectif déclaré est de

tester la préparation défensive de l’Iran en cas d’attaque US.

La complaisance de l’opinion publique occidentale – y compris du mouvement antiguerre US –

est inquiétante. Aucune préoccupation n’a été exprimée au niveau politique sur les

possibles conséquences de telles attaques, qui pourraient évoluer vers un scénario de

troisième guerre mondiale, avec la Russie et la Chine se rangeant aux côtés de l’Iran. En

dehors du Moyen-Orient, la guerre contre l’Iran et les dangers d’escalade ne sont pas

considérés comme dignes de faire la Une. Tout cela contribue à rendre la guerre

réellement possible, ce qui pourrait déboucher sur l’impensable : un holocauste nucléaire sur

une grande partie du Moyen-Orient. Il faut remarquer qu’un cauchemar nucléaire

pourrait survenir même si des armes nucléaires ne sont pas utilisées. Le bombardement

des installations nucléaires iraniennes avec des armes conventionnelles déclencherait

une catastrophe de type Tchernobyl avec des retombées radioactives de grande envergure.



Hiroshima, 1945

 Michel Chossudovsky est l'auteur du best-seller international

The Globalization of Poverty (titre français: "La mondialisation

de la pauvreté», éd. Écosociété) qui a été publié en 11 langues. Il est

professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du

Center for Research on Globalization Global Research. Il collabore

également à l'Encyclopaedia Britannica. Son dernier ouvrage est

intitulé ``America`s War on terrorism``,  Global Research, 2005. 

Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre

 

Article original en anglais

Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs

pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage

non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et

d’en mentionner sources et auteurs.


Michel Chossudovsky est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Michel Chossudovsky publiés par Mondialisation.ca

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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

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