11/11/08
1. L’AFP est atteinte de la paranoïa 'occupationniste' du Hamas et des extrémistes palestiniens
Comme l’illustre cette photo d’écran, du début d’un article mis en ligne le 8 novembre sur le site du Daily Star, l’AFP indique la provenance de sa dépêche, et ce n’est pas « Jérusalem », mais – surprise, surprise ! - « Jérusalem occupée » !
Honest Reporting s’en émeut, à juste titre :
« Il est inacceptable qu’une agence de presse grand public, telle que l’AFP, désigne la ville tout entière comme « occupée », une accusation [qui était jusqu’ici] l’apanage d’extrémistes et d’organisations terroristes comme le Hamas, qui refusent toute présence juive à Jérusalem. »
Et nous, que faisons nous ? Qu’attendons-nous pour protester (en anglais !) en écrivant à l’adresse électronique de contact de l’AFP ? : http://www.afp.com/english/afp/?pid=contact
2. L’AFP sort un lapin immaculé de son chapeau d’illusionniste de presse
Comme en témoigne le cliché ci-contre, qui illustre un article mis en ligne, le 5 novembre, sur le site du Guardian.co.uk, (dont il existe une version française), on veut frapper la sensibilité du lecteur. Quoi de plus émouvant, en effet, que la "découverte", dans les ruines d’une habitation, d’un jouet aussi émouvant et de signification universelle qu’un lapin (ou un ours) en peluche. Effet émotionnel garanti ! On imagine aussitôt que le petit propriétaire du lapin gît sous les décombres ou repose à la morgue.
L’émotion étant, par définition, irrationnelle, rares seront les lecteurs assez lucides pour s’interroger sur l’état miraculeux de conservation du joujou ! Celui-ci, saisi dans sa gracieuse trajectoire aérienne - à lui imprimée par un adulte (désespéré, cela va de soi !), dont la barbe le fait ressembler (mais c’est vraiment un hasard) à un militant du Hamas –, a l’inconvénient d’être rigoureusement intact et d’avoir conservé sa couleur éclatante, sans que soit visible la moindre trace de terre ou de débris indésirable, attestant du drame auquel lui, au moins, a survécu.
Questionné par Honest Reporting, un photographe expérimenté a avoué qu’il suspectait une manipulation électronique en raison des « interrogations que soulèvent l’éclairage, la taille et l’angle de la photo ».
Et d’évoquer les procédés analogues utilisés dans les mises en scène du bombardement de Qana [1], avant de conclure :
« C’est la propagande que veut le Hamas, et le photographe s’en accommode, soit parce qu’il est d’accord, soit parce qu’il sait que ce cliché fera vendre. »
Menahem Macina avec Honest Reporting
[1] Sur cette tragédie, exploitée jusqu'à la falsification par la propagande du Hezbollah, voir "Les manipulations photographiques de la propagande hezbollienne".
© Mis en ligne le 11 novembre 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org