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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 08:52
Ce texte, qui relate les fondements de l'histoire perse, retrace également, le désarroi devant lequel se trouve le monde face au tumulte actuel et la guerre intestine des différents sens possibles que cette histoire en globalité puisse prendre à un tel tournant. Comment asseoir une légitimité et une stabilité? Si on remonte dans le temps, les revendications actuelles à l'autonomie des Kurdes, descendants des Rois Mèdes sont légitimes, jusqu'à ce que les deux royaumes se fondent l'un par l'autre, par alliance qui devient vite annexion.

D'autre part, Reza Shah Pahlavi apparaît ici comme un cosaque maintenant l'indépendance de l'Iran contre le partage russo-britannique des richesses et des territoires. Mais ses descendants auront fort à faire avec un courant populaire-religieux qui a été en partie structuré par les Anglais pour le neutraliser et contrôler les réserves pétrolières, au profit de British Petroleum. Mohammed Reza occidentalise d'abord l'Iran, mais se sert aussi de l'arme du pétrole et de l'OPEP pour défier la prétention des Occidentaux à régir les marchés. Organisant des grands travaux (barrages), permettant à certaines classes moyennes et aux femmes, l'accès à l'éducation (universités), il se heurte à la prédominance des Mollahs dans les campagnes. Il va aller progressivement en s'absolutisant, alors que sa répression devient implacable contre les opposants. Jusque dans les années de fin de règne, il reste persuadé que les Communistes, (parti Toudeh) manipulés par les Soviétiques, représentent la plus grave menace hégémonique. Sa propre police intérieure, la SAVAK, règle ses comptes entre soi. Teymour Bahktiar est ainsi assassiné par ses colistiers... De fait, ni lui ni l'Occident ne voient réellement venir le danger pan chi'ite représenté par les Mollahs, Khomeiny étant perçu comme un phénomène folklorique, un leg moyen-âgeux dans un monde en mutation. Il est aveuglé par une vision du progrès inexorable qui doit l'amener à rivaliser avec des Occidentaux se prenant vite pour ses "maîtres" et commanditaires, face à l'empire soviétique. Restaurant la grandeur de l'ancien empire perse, glorifiant le passé de Syrius, il se croit instinctivement aimé de son peuple, sans se rendre compte que l'absolutisme écrase et révolte, que toute alternative devient alors crédible, offre une "porte de sortie", un mode d'expression avec lequel il sera, un jour ou l'autre, obligé de composer.

La révolution islamique a débuté comme aujourd'hui, par la commémoration des "martyrs" du Shah, au rythme fixé par le calendrier religieux chi'ite. Les Mosquées ont offert le porte-voix et les centres-refuge inviolables par les sbires du pouvoir et la terrible SAVAK. Un certain "vendredi noir", le 8 septembre 1978, devant l'ampleur de la contestation, le Shah fait donner les hélicoptères et les chars contre la foule. On soupçonne également l'OLP, présente aux côtés des Mollahs, d'avoir aggravé le nombre de tués depuis les toîts de Téhéran.Il n'empêche que Mohammed Shah est allé un pont trop loin, achevant de laminer ce qui lui restait de soutien en Occident et en Iran. La révolution est devenue inéluctable. Les Mollahs liquideront et la SAVAK et leurs camarades de combats à gauche, dans une épuration qui fera, au bas mot, 100 000 morts.

Aujourd'hui, c'est ce risque de basculement auquel est confronté le pouvoir suprême d'Ali Khamenei, qui s'appuie sur Ahmadinedjad et les Bassidjis, au nombre de 350 000, mais qui peut rapidement être grossi de 4, 5 millions de réservistes, capables de quadriller tout le pays. Ce qui fait dire aux services occidentaux et israéliens notamment, que les "fenêtres d'opportunité" pour les manifestants, sont minces, sauf à ce qu'une partie de l'armée et des Pasdaran glisse du côté de l'opposition au pouvoir central. En termes politiques, le Velayat e-Faqih est, néanmoins discrédité et ne peut régner que par le même absolutisme que son prédécesseur, l'élimination, la séquestration, les emprisonnements, la torture, la censure et le recours à l'intimidation terroriste à l'égard du monde extérieur. Le Fils du Shah, Reza Pahlavi, opposé jusqu'à présent à toute intervention militaire contre les installations nucléaires, à cause des risques de dommages collatéraux, admet du bout des lèvres, désormais, qu'un tel pouvoir totalitaire au bord du chaos, peut être prêt à tout pour se maintenir jusqu'à la veille de sa disparition et opter pour des "solutions" de dernière ligne parfaitement suicidaires, comme une guerre nucléaire dans la région...

http://aschkel.over-blog.com/article-32987424.html

Breve histoire de la Perse : quelques dates






Il a existé très tôt en Iran plusieurs civilisations, en Elam ou au Laristan, contemporaines de celles de Mésopotamie ou de la Vallée de l'Indus.

Mais l'histoire de ce pays ne commence à être bien connue qu'à partir du moment où se constitue le royaume Mède (vers le milieu du 
VIIIe siècle av.  J.-C), et surtout celui où les Perses de Cyrus, au VIe s. av. J.-C., fondent sur tout le plateau iranien un vaste empire.

Avant cette époque, les annales de la Perse racontent une série d'événements qui donnent à la nation persane une antiquité exagérée; on y place la dynastie fabuleuse des Pichdadiens ou Kaiomariens, à laquelle succéda celle des Kaianiens ou 
Achéménides, d'où sortit Cyrus.

Ce qu'il y a de certain, c'est que, pendant les bouleversements des empires d'Assyrie et de Médie, les Perses, restreints alors à la Perside (le Fars actuel), se maintinrent indépendants. Le mariage de Mandane, fille d'
Astyage, roi des Mèdes, avec Cambyse roi des Perses, qui fut le père de Cyrus, prépara la réunion de la Perside et de la Médie, qui eut lieu après la mort de Cyaxare II(636); les victoires de Cyrus et ses conquêtes en Lydie, en Asie-Mineure, en Assyrie, créèrent le vaste empire des Perses. 

De 530 à 330 av. J.-C., cet empire grandit encore, s'augmente de l'Égypte, achève la conquête de l'Asie-Mineure, puis il entre en lutte avec la Grèce.
Dans le 
Ve s. av. J.-C., les Guerres médiques commencent à l'ébranler; s'affaissant sous le poids de sa puissance même, l'empire médo-persan s'épuise à comprimer des révoltes, et finit par tomber sous les coups d'Alexandre.

Après le règne éphémère de ce dernier (
330-323), l'empire est démembré pour être partagé entre ses lieutenants; il devient en grande partie la possession des Séleucides. Mais presque aussitôt les rois parthes le leur disputent : profitant des guerres que se faisaient Antiochus Théos et Ptolémée PhiladelpheArsace s'empara de la Parthie et y fonda l'empire des Arsacides256 av. J.-C. Finalement, après la ruine totale des Séleucides, dont les débris grossirent l'empire romain (64 av. J.-C.), l'ancien empire des Achéménides se trouva divisé en provinces romaines (à l'Ouest de l'Euphrate), royaume des Parthes ou des Arsacides (à l'Est), Arménie (vassale de Rome, et provinces au Nord des monts Paropamises (indépendantes ou soumises à des hordes sauvages souvent hostiles aux Romains).

En 226 après J.-C. commence la dynastie des Sassanides, qui renverse celle desArsacides, réunit les possessions de l'ancien empire des Perses dans la Haute-Asie, et forme un second empire perse. Les Sassanides portent des coups terribles aux Romains, mais ils sont eux-mêmes renversés par les Arabes (652). Pendant la période du califat (652-1258), l'empire arabe englobe toute la Perse et le nom même de Perse disparaît pratiquement. Mais à partir du VIIIs., cet empire perd successivement de ses provinces, non seulement à l'Ouest, mais aussi à l'Est. Les Tahérides, les Soffarides, les Samanides, les Bouides, les Ghaznévides créent sur divers points  du territoire de la Perse, aux dépens des califes, des États indépendants; les Gourides, les Seldjoukides (1037), puis Gengis-Khan (1235), assujettissent les califes à leur tutelle, jusqu'à ce qu'enfin Houlagou, héritier de Gengis-Khan, les renverse tout à fait et mette fin au califat (1258). 

La Perse ou Iran est alors soumise à des khans mongols ou turco-mongols issus les uns de Houlagou, les autres de Tamerlan; pendant le même temps, lesIlkhaniens (1336-1390) les Turkmènes du Mouton Noir (1407-1468), et enfin les Turkmènes du Mouton-Blanc (1468-1499) règnent sur divers points de l'Iran; mais nulle de ces maisons ne fonde une puissance vraiment durable. Vers 1500 apparaissent les Séfévides d'abord faibles. Ils sont forcés de céder, aux Turcs tout le pays à l'Est du Kerkah; mais, en 1587Abbas le Grand, l'un d'eux, rétablit la monarchie : il bat les Turcs, leur reprend Tabriz, s'empare de la Géorgie et enlève Ormuz aux Portugais.

A partir du XVIIe siècle, une série d'invasions et d'usurpations, parmi lesquelles celle des Afghans en 1722 et du fameux Nadir, 1736-47, viennent déchirer le pays, qui finit par être démembré (1779). En 1794, Agha-Mohammed shah, prince Qadjar, met un terme à l'anarchie, et bientôt son fils Feth-Ali-shah reconstruit dans la partie occidentale de l'ancienne Perse l'empire d'Iran (1797); mais les guerres de ce prince avec la Russie ont encore fait perdre à la Perse une partie de son territoire : par le traité de Tourkmantchaï (1828), elle fut forcée de céder aux Russes les khanats d'Erivan et de Nakhitchevan. Néanmoins la dynastie des Qadjars, qui devait accepter en 1907 le partage de l'Iran entre la Russie et l'Angleterre, réussit à se maintenir sur le trône. Elle s'y maintient jusqu'en 1925, quand, un chef cosaque, Rhezâ Khan, déjà détenteur du pouvoir réel depuis 1921, s'empare officiellement du pouvoir et règne sous le nom de Rezâ Shah Pahlavi.

Rezâ Shah installe un pouvoir autoritaire et brutal, mais ménage à la fois les religieux et les Britanniques impliqués dans l'exploitation des ressources pétrolières, du moins jusqu'en 1941, quand, après s'être tourné vers l'Allemagne nazie, il est déposé à la suite de l'invasion du pays par des troupes soviéto-britanniques. Son fils, Mohammed Rezâh Pahlavi lui succède. Tout aussi répressif et sanguinaire que son père, mais plus habile, il parvient à se concilier le soutient des Occidentaux. En 1951, la nationalisation du secteur pétrolier par son premier ministre Mossadegh ouvre une période de crises, qui se dénouera par deux coups d'État organisés par la CIA en 1953. A partir de cette époque, l'influence du Royaume-Uni cède la place à celle des États-Unis, qui voient dans le régime du Shah un rempart contre l'Union Soviétique pendant la Guerre froide. Dans les années 1960, celui-ci engage une politique d'occidentalisation de l'Iran qui se heurtera vite, dans les campagnes, à une réaction des religieux conservateurs, parmi lesquels Ruhollah Khomeyni, d'abord emprisonné, puis expulsé d'Iran en 1964

Le régime de Mohammed Rézâ finit par s'effondrer en 1978. Khomeyni revient de son exil et transforme, avec le clergé chiite, l'Iran en République islamique (1979). En1980 le pays est attaqué par l'Irak de Saddam Hussein et se trouve engagé dans une guerre qui ne s'achève qu'en 1988, un million de morts plus tard. Khomeyni, le Guide de la Révolution, meurt l'année suivante laissant un pays enlisé durablement dans l'immobilisme. L'élection à la présidence d'une réformateur, Mohammed Khatami, en1997, n'a pas répondu aux attentes d'une population qui, en désespoir de cause, a élu comme président en 2005 un ultra-conservateur, Mahmoud Ahmadinejad.

A suivre...

Source : http://www.cosmovisions.com/ChronoIran.htm

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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