CONFIDENCES DE ANNE-MARIE IDRAC : "CE N'EST PLUS L'IMAGINATION AU POUVOIR, MAIS L'INNOVATION AU POUVOIR". Autres propos : "Ce serait certainement mieux s’il y avait en Israël d’autres Veolia, d’autres Renault."
http://www.israelvalley.com/news/2009/10/26/24907/
Lire également : interview d'Anne-Marie IDRAC, secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur :
http://www.israelvalley.com/edito/24906-france-israel-special-jerusalem-interview-de-anne-marie-idrac-la-secretaire-d-etat-au-commerce-exterieur
Oct 200926
Par MBA
Rubrique: France - Israël
Publié le 26 octobre 2009
Vers la fin de sa rencontre avec la presse française et la presse franco-israélienne locale, Anne-Marie Idrac s’est laissée aller à une confidence. " Hier soir, a-t-elle dit, au cours d’un dîner à l’invitation de Mr. Fisher, il a été absolument fascinant de voir, autour de la table, comment les questions d’automobiles, d’écologie, de santé étaient abordées. Ce n’était plus l’imagination au pouvoir, mais l’innovation au pouvoir. Avec cette manière qu’à Israël, et que nous lui envions vous ne pouvez savoir à quel point, de développer en particulier le capital-risque et d’aller de l’avant."
Question de Mati Ben Avraham :
Mme la ministre, alors que les relations culturelles sont au beau fixe, ainsi que la coopération dans ce que l’on appelle le domaine sensible, tout se passe comme si les échanges économiques demeuraient en retrait. En avez-vous décelé les raisons?
Anne-Marie Idrac : Je pense qu’il ne faut surtout pas verser dans l’analyse trop pessimiste. Les échanges sont aussi à la taille des marchés dont il s’agit. Les raisons pour lesquelles on n’arrive pas à passer à une dynamique à la hauteur de la dynamique politique, je dirais, comme Mr. l’ambassadeur l’a déjà spécifié en une autre occasion (NDLR: voir l’éditorial du 13 octobre), que l’on a beaucoup de mal à les comprendre.
Après avoir pris évidement des contacts dans le cadre de ce voyage, avant mon départ, j’ai l’intention de travailler de manière beaucoup plus précise, à mon retour, là-dessus.
Par exemple, j’ai fait l’expérience avec d’autres pays que lorsque l’on a une personnalité, un homme d’affaires reconnu et connaissant bien le pays, qui accepte de servir d’animateur d’équipe, de l’équipe de France dans le pays en question, l’efficacité est au rendez-vous.
J’ai mis ce dispositif en place dans des pays aussi divers que le Mexique et le Kazakhstan. Et je me dis que ce serait une bonne idée de se mettre à plusieurs pour identifier la personnalité du monde des affaires français qui pourrait-être le meilleur animateur de ce genre de relations.
Ce soir, l’ambassadeur organise un dîner à la résidence avec des hommes d’affaires implantés et je vais les cuisiner, si je puis m’exprimer ainsi, pour mieux comprendre, comme je l’ai fait en France, les raisons qui peuvent expliquer que l’on reste autour de un milliard trois cents d’échanges.
Ce qui n’est pas mal, mais les deux parties pourraient mieux faire. Comme par exemple, côté, français, où les investissements sont largement centrés sur l’immobilier. Ce serait certainement mieux s’il y avait d’autres Veolia, d’autres Renault.