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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 18:16

 

 

GazaIsraeliBomb15.11.12 (Copier)

 

Frappe israélienne dans la Bande de Gaza.

 

 

 

 

Brève : Le Dôme de Fer intercepte un missile venu de Gaza au-dessus de Tel Aviv.

israeli tanks gaza15.11.12 (Copier)

 

On a, à nouveau, entendu les sirènes d’alerte anti-missiles à travers toute la région du Grand Tel Aviv, samedi 17 novembre, avant que l’interception, par le Dôme de Fer, ne provoque l’explosion de l’une des deux roquettes en provenance de Gaza, qui se dirigeait vers la plus vaste conurbation d’Israël, pour le troisième jour d’affilée. La seconde roquette s’est écrasée sur un terrain vague sans faire ni dégât ni victime.

 

 

Le Hamas a revendiqué avoir lancé un missile Fajr-5 de longue portée, de fabrication iranienne contre Tel Aviv. La batterie anti-missile Dôme de Fer, la cinquième du genre, a été déployée pour la première fois, dans le Grand Tel Aviv, ce matin-même, comme bouclier de défense de la zone du Grand Tel-Aviv et de Jérusalem. Jérusalem est entré dans le rayon d’action des missiles du Hamas, pour la première fois, vendredi soir.

 

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Obama-Netanyhu5.3.12 (Copier)


 

Tôt samedi matin, 17 novembre, au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou, le Président Obama a réitéré son soutien à Israël, en insistant sur son droit de se défendre. Il a aussi parlé au Président égyptien Mohamed Morsi et l’a exhorté à persuader le Hamas d’accepter les conditions posées par Israël en vue d’un cessez-le-feu.

 

Aussi, peut-on se demander ce qui a bien pu se passer qui ait, à ce point, transformé les relations tendues, auxquelles on s’était habitué, entre le Président Obama et le Premier ministre Netanyahou, en coopération harmonieuse ? – Ce modus vivendi défie ainsi les pires prédictions, de la part d’hommes politiques israéliens autant que des médias : ceux-ci s'étaient persuadés que le second mandat d’Obama annonçait bien plus encore de discordes et de chocs frontaux entre eux deux...

 

 

Les analystes de Debkafile attribuent ce changement de ton à une seule bonne raison : Le guide suprême de l’Iran, l’omnipotent Ayatollah Ali Khamenei a fait marche arrière, après avoir donné son consentement à des discussions en face-à-face, avec les Etats-Unis, concernant son programme nucléaire, alors que cet accord de principe avait fait l’objet des louanges de la presse américaine, le 20 octobre, en pleine course pour les élections présidentielles.

 

 

Vendredi 16 novembre, Henry Kissinger, le gourou de la politique étrangère d’une longue succession de présidents américains, a exposé en toute clarté l'actuel dilemme d’Obama dans le Washington Post : « La décision la plus urgente, à laquelle le Président est confronté, consiste à savoir de quelle façon stopper l’Iran et l’empêcher de poursuivre son programme nucléaire militaire. Le temps subsistant pour trouver une solution diplomatique s’amenuise directement, à mesure que croît la capacité d’enrichissement de l’Iran et qu’il se rapproche dangereusement du seuil de production d’une arme nucléaire », écrivait Kissinger, ajoutant : « Nous ne pouvons pas nous permettre un nouveau désastre stratégique ».

 

Tout en cherchant à dégager un bilan du premier mandat d’Obama, Kissinger le mettait vertement en garde sur le fait que l’Iran est sur le point de devenir une puissance nucléaire et qu’on ne devait pas permettre que cela se produise. Le 19 octobre, les sources du renseignement de Debkafile révélaient en exclusivité que l’Iran avait achevé l’installation à Fordo, de la dernière série de ses centrifugeuses avancées d’enrichissement d’uranium d’une pureté de 20%. Cela mettrait techniquement son programme à une encablure de l’atteinte d’un niveau suffisant pour développer des armes nucléaires. Nous avons aussi dévoilé que le nombre de centrifugeuses à Natanz avait doublé jusqu’à 6000 pièces, lui permettant ainsi d’étendre substantiellement sa production d’uranium enrichi de niveau intermédiaire.

 

L’Iran a déjà mis en place l’infrastructure technologique pour augmenter rapidement ses stocks d’uranium enrichi à 20% jusqu’au niveau de 90%, nécessaire à la fabrication d’une bombe.

 

Les experts américains estiment, à présent, que ce bond qualitatif mettrait l’Iran à guère plus de deux ou trois semaines de l’instant t, dès que l’ordre d’aller de l’avant émanerait de Khamenei.

 

Le dernier rapport de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique, diffusé vendredi 16 novembre, a confirmé l’état avancé de la poursuite de l’arme nucléaire par l’Iran. Il déclarait sèchement qu’il était « incapable …de conclure que tout le matériel nucléaire présent en Iran n'était destiné qu'à des activités pacifiques ».

 

La parution de ces découvertes de l’observatoire nucléaire, au troisième jour de l’opération israélienne à Gaza contre l’escalade des tirs de missiles de la guerre palestinienne tirant sur la moitié sud du pays, n’a rien de fortuite. Elle appuie également les mises en garde de Kissinger, à propos de l’imminence d’un « désastre stratégique » pour l’Amérique, si on laisse l’Iran atteindre la capacité nucléaire. Et il n’est nul besoin de rappeler à quiconque qu’un tel désastre est encore plus imminent pour Israël.

 

Le corollaire implicite de la proposition de Kissinger, à savoir qu’une forme quelconque d’action militaire préventive est devenue inévitable, mène tout droit aux raisons sous-jacentes du soutien d’Obama à l'égard de l’offensive d’Israël dans la Bande de Gaza.

 

 

Le Président américain a, de toute évidence, conclu que la seule manière de traiter avec l’intransigeance de Khamenei consistait à lui imposer des actions militaires calibrées, qui dépouillent graduellement l’Iran de ses atouts stratégiques et qu’il s’agit du moyen le plus rapide et le plus efficace pour l’amener à réfléchir plus sérieusement à revenir s’asseoir face aux Etats-Unis, dans le cadre de négociations nucléaires.

 

 

Une autre mesure indirecte de cet acabit, le soulèvement syrien contre l’allié de l’Iran, Bachar al Assad, est, pour ainsi dire, tombée à plat : Assad est encore au pouvoir et en capacité de se battre, après environ deux ans d’une guerre civile aussi amère que sanglante (39 000 morts). Le pacte entre l’Iran, la Syrie et le Hezbollah demeure plus solide que jamais et Khamenei peut, d’autant plus, se permettre de s'éloigner de toute perspective de dialogue avec Obama.

 

C’est alors qu’une nouvelle opportunité s’est présentée d’elle-même, grâce à l’énorme erreur, faite il y a trois mois, par le Hamas radical dirigeant la Bande de Gaza.

 

 

Une délégation du Hamas, conduite par Mahmoud a-Zahar et Marwan Issa [remplaçant d'Ahmed Jabari à la tête de la branche militaire] s’est rendue en visite à Téhéran et Beyrouth, pour signer deux pactes de défense militaire mutuelle avec l’Iran et le Hezbollah. Debkafile l'a révélé en exclusivité, à cette époque. Après que le patronage d’Assad se soit dilué dans le conflit syrien, le Hamas a recherché activement à consolider sa protection, du côté de Téhéran.

 

Khamenei a sauté sur l’occasion pour refermer sa main de fer sur les extrémistes palestiniens, les accueillant à bras ouvert, comme un nouveau point marqué contre l’Amérique.

 

Après avoir reçu l’assurance du soutien d’une ligue de défense régionale impressionnante, le Hamas a entrepris une brusque escalade de sa guerre contre Israël, menée tambours battants, sous les ordres de feu Ahmed Jabari, commandant de la branche militaire du Hamas (qui est mort dans une frappe aérienne israélienne dès le premier jour de sa contre-offensive), dans le but de franchir toutes les lignes précédentes qui limitaient, jusqu’alors, le degré de violence atteinte. Depuis la mi-octobre, les hommes armés et les artilleurs du Hamas ont commencé à monter des attaques transfrontalières contre des cibles militaires israéliennes – toutes n’ont pas été couronnées de succès.

 

Le 8 novembre, ils ont fait sauter, à l’aide d’un système de déclenchement à distance, un tunnel profond de quatre mètres, bourré d’explosifs, sous la frontière d’Israël. Le porte-parole de Tsahal a fait état d’une explosion suffisamment puissante pour pulvériser les véhicules militaires lourds stationnés dans ce secteur. Ce n’est que par pur hasard que ces véhicules étaient vides et que, de cette façon, aucun soldat n’a été blessé.

 

 

L’attaque suivante, deux jours plus tard, a commis plus de dégâts : le 10 novembre, un missile anti-tank guidé, tiré depuis Sejaya, a frappé une jeep blindée de la Brigade Givati, franchissant le passage de Karni, blessant quatre soldats et officiers, l’un dans un état critique et deux gravement.

 

 

Cet attentat a provoqué un lourd bombardement de roquettes, de la part des Palestiniens, contre les villes et villages israéliens, dans le Sud. Les gens vivant-là ont commencé à perdre patience, ne supportant plus l’impuissance de l’armée, dirigée par un autre gouvernement -depuis "Plomb Durci"-, alors qu’ils sont confrontés à plus d’une décennie de phases alternantes de guerre palestinienne, menée par des volées de missiles.

 

 

Entre ces deux épisodes, le Premier ministre a envoyé son conseiller à la sécurité nationale, Ya’acov Amidror, à Washington, en le chargeant d’exposer, devant Tom Donilon, le proche conseiller du Président Obama et Directeur de la sécurité nationale, le tableau complet de l’accord clandestin, passé par le Hamas avec l’Iran et le Hezbollah, en vue de la poursuite combinée de leurs objectifs communs.

 

Là-dessus, Obama a donné son feu vert à Israël, pour une offensive de grande ampleur dans la Bande de Gaza, qui se déroulerait en étroite coordination avec la Maison Blanche.

 

 

Après trois jours, au cours desquels des centaines de sorties aériennes d’Israël n’ont pas réussi à stopper l’offensive des missiles palestiniens, ni à réduire l’étendue de son rayon d'action, jusqu’à Tel Aviv et Jérusalem, jeudi et vendredi 15 et 16 novembre, le gouvernement Netanyahou a annoncé que l’opération prendrait une ampleur plus vaste et que 75.000 réservistes seraient rappelés, pour mener une action terrestre dans la Bande de Gaza.

 

Cependant, la nature et l’échelle exacte de cette phase suivante n’est pas uniquement liée à la seule décision des neuf Ministres du cabinet intérieur israélien. Elle sera, finalement, déterminée par ce qui s’est réellement passé, entre Obama et Netanyahou, au cours de leur conversation de vendredi dernier, et d’autres discussions bilatérales à suivre, dont celle qui s’est déroulée, un peu plus tard, entre le Ministre de la défense Ehud Barak et le Secrétaire à la Défense, Léon Panetta.

 

Obama a décidé d’utiliser à fond l’opération anti-terroriste d’Israël contre l’allié palestinien de Téhéran dans la Bande de Gaza, comme avertissement militaire visant à faire pression sur le Guide Suprême iranien, pour qu’il accepte des pourparlers, sans avoir à subir une action militaire américaine directe. Netanyahou utilise cette occasion pour débarrasser Israël d’un péril terroriste pérenne, tout en espérant également que cela puisse, à la longue, pousser le Président américain à franchir un pas de plus, sur la voie d’une confrontation militaire avec l’Iran, avant qu’il ne soit trop tard.

 

 

Les intérêts américains et israéliens, jusqu’à ce point, convergent, concernant Gaza. Jusqu’à présent, la situation est trop volatile pour se permettre des prédictions fiables, à propos de la durée et des résultats qui découleront de ce partenariat.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

DEBKAfile Analyse Exclusive  17 Novembre 2012, 10:52 AM (GMT+02:00)

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

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Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

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Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

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Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

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