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Quatre ans après la guerre qui l'a opposée au Hezbollah, l'armée israélienne affirme que la milice chiite amasse armes et combattants dans les villages du Sud-Liban, se mêlant à la population et construisant un réseau secret de bunkers, d'entrepôts et de postes de commandement en préparation d'une nouvelle guerre.
Aucune des deux parties n'a donné de signe de l'imminence d'un conflit. Si Tsahal détaille aussi ouvertement ses informations sur les préparatifs supposés du Hezbollah, c'est dans deux buts: d'abord montrer l'étendue de ses renseignements; ensuite et surtout, dans le cas où une nouvelle guerre éclatait et faisait de nombreuses victimes civiles, en reporter d'avance la responsabilité sur le Hezbollah.
Depuis 2006, le Parti de Dieu a changé de stratégie. Ses hommes et ses armes ont quitté les zones boisées pour les villages, affirme l'Etat hébreu, qui l'accuse de vouloir utiliser les civils comme boucliers humains.
Depuis le mont Adir, qui surplombe la frontière avec le Pays du Cèdre, une femme officier du Commandement du Nord israélien montre le village libanais d'Aïta el-Chaâb. Elle affirme que le Hezbollah a installé plusieurs postes dans des bâtiments civils dans le centre du village. Selon elle, des dizaines de miliciens peuvent passer d'un site à l'autre grâce à des tunnels.
Le bourg abrite aussi un réseau de caches où sont entreposées des armes importées d'Iran via la Syrie, rapporte encore la femme officier, dont Tsahal refuse que son nom soit publié pour raisons de sécurité. Les armes sont cachées dans des garages, des sous-sols ou enterrées dans des jardins, affirme-t-elle.
Toujours selon elle, 5.000 hommes du Hezbollah opèrent actuellement dans la zone tampon située entre la frontière et le fleuve Litani. Selon l'accord de cessez-le-feu de 2006, aucune activité paramilitaire n'est censée avoir lieu dans cette bande, large de 5 à 30km selon les endroits.