Date: jeudi 28 janvier 2010 |
http://www.israelmagazine.co.il/isra%C3%A9liens-palestiniens-meilleurs-ennemis-monde-n-1531.html Vous la connaissez celle du rabbin qui s’était fait copain avec Cheikh Yacine ? Et celle du Musulman de Nazareth qui dépense tout son argent pour faire connaître aux siens la Shoah des Juifs ? Et celle du Cheikh de Hébron qui protège une synagogue ? Alors peut-être celle des notables de Gaza qui accueillaient les 'colons' israéliens avec des fleurs ? Non ? Pas même celle de l’imam qui brandit le Coran pour défendre le sionisme ? Ou celle de ces millions d’Iraniens branchés chaque soir sur la radio nationale israélienne ? |
|
Ce ne sont pourtant pas des histoires drôles mais des faits bien réels. La face cachée des relations israélo-palestinienne. Une chronique discrète où ne coulent ni sang ni larmes mais fraternité, respect de l’autre, volonté de dialogue. Sans nier la haine et les fondamentaux d’une guerre presque centenaire, ces tranches de vie viennent rappeler que les enfants d’Abraham ne sont pas condamnés à la détestation éternelle, séparés définitivement par un imposant mur de béton. Irrémédiablement destinés à divorcer, pour reprendre l’expression d’Amos Oz. Les rapports judéo-musulmans en Israël, et ailleurs dans le monde, sont pétris d’ambivalence et de complexité. A force de ramener le conflit à une simple lutte territoriale, on y a apporté des fausses solutions, qui ont provoqué encore plus de tensions et d’incompréhension. Mis chaos par l’échec d’Oslo, le « camp de la paix » n’a rien d’autre à proposer qu’une séparation ethnique qui nous promet des lendemains sanglants. Pourtant, si l’on veut bien mettre de côté certains poncifs et fausses certitudes, il est possible de sortir de cette guerre qui menace l’équilibre mondial. Pour cela, il faut définitivement remiser les présupposés politiquement corrects usés jusqu’à la corde. Il faut admettre que ce conflit n’est ni un remake de la guerre Algérie, ni un avatar de l’apartheid sud-africain. Il faut aussi que les Israéliens comprennent que l’Etat juif n’est pas un refuge pour les victimes de l’antisémitisme mais une nation singulière, porteuse de l’espérance du monde. On s’aperçoit alors que, loin d’être à l’origine de tous les malheurs de la terre, ce petit bout d’Orient est un formidable laboratoire politique. Ici s’élaborent des modèles de coexistence dont pourrait s’inspirer l’Occident. Ici se nouent des amitiés improbables, des dépendances inattendues.
Retrouvez la suite de l'article de Denis Michel dans Israel Magazine 90 au 00-972-8-8671600 ou à murielg68@gmail.com