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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 22:25
L'Iran travaille à miniaturiser sa bombe
Mahmoud Ahmadinejad, lors d'un discours au centre d'enrichissement de Natanz.
Mahmoud Ahmadinejad, lors d'un discours au centre d'enrichissement de Natanz.Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

L'AIEA somme Téhéran de s'expliquer sur des détonateurs à vocation militaire.

Un coin du voile se lève progressivement sur un document secret de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dressant le bilan des activités nucléaires clandestines supposées de l'Iran. Fruit de près de sept ans d'investigations, ce texte jamais encore publié, «annexe secrète» d'un rapport dévoilé le 28 août, constitue un véritable dossier à charge contre le régime islamique, bien que jamais jusqu'à présent les Nations unies n'aient affirmé avoir découvert «l'arme du crime», celle qui tendrait à prouver que les ambitions nucléaires de Téhéran dépassent largement du cadre civil avoué.

Production de «Yellowcake»

D'après le quotidien britannique The Guardian, citant une source anonyme ayant eu accès au rapport, un pan de celui-ci serait consacré aux expériences dites de «miniaturisation» d'une arme nucléaire, réalisées dans le cadre d'un mystérieux «programme 111». Les Iraniens auraient ainsi procédé à des tests de détonateurs à très haute intensité, pièces ultrasophistiquées et indispensables pour mener à bien une explosion atomique. Cette technique, connue sous le nom de Two point implosion («amorçage en deux points»), consiste à provoquer simultanément deux détonations aux extrémités d'une ogive de forme ovoïde, composée de deux demi-sphères abritant la matière fissile dont le rapprochement par compression déclencherait la réaction en chaîne. L'Iran a admis de telles expériences, les justifiant par une raison civile. Tous les experts interrogés s'estiment curieux de connaître cette raison, une telle application ne pouvant qu'avoir des finalités militaires.

L'AIEA aurait soumis au régime iranien une liste de «questions en suspens», sans obtenir de réponses satisfaisantes. Depuis qu'elle rassemble de troublants indices sur la face cachée du programme nucléaire iranien, l'agence de Vienne désespère de pouvoir interroger un savant en particulier, véritable clé de voûte de toutes les activités clandestines de Téhéran en la matière : Mohsen Fakrizadeh. Il aurait, d'après les services secrets occidentaux, durant de longues années dirigé le «programme 111». À lui seul, il pourrait éclairer la lanterne des inspecteurs de Vienne sur l'étendue réelle du programme nucléaire iranien. Hélas pour l'AIEA, il reste hors de son atteinte.

Ce détail important de «l'annexe secrète» n'est pas nouveau, l'AIEA ayant à plusieurs reprises ces dernières années indiqué avoir été informée de l'existence du «programme 111», mais il ajoute une pierre à l'édifice des services secrets européens, convaincus que l'Iran poursuit ses efforts de «militarisation» de son programme nucléaire. Fin 2007, un rapport controversé de leurs homologues américains concluait pourtant que de tels efforts s'étaient probablement interrompus en 2003.

Autre source de préoccupation pour les experts de l'AIEA, les activités minières de Téhéran semblent redoubler : d'après des photos satellites prises en avril et octobre 2009, la mine d'uranium de Gchine et le centre de Bandar Abbas, qui produit du yellowcake (la pâte jaune d'uranium à partir de laquelle sont opérés la conversion puis l'enrichissement du combustible) tourneraient désormais à plein régime.

Cette évolution inquiète l'agence atomique, car rien n'oblige juridiquement l'Iran, qui n'a pas reconnu le protocole additionnel au traité de non-prolifération, à autoriser l'accès des inspecteurs nucléaires à Gchine et Bandar Abbas.

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commentaires

G
<br /> Je ne sais s'il s'agit vraiment de "miniaturiser", l'Iran travaille avant tout sur le seul élément manquant à son programme nucléaire offensif, la mise en fission de la sphère d'uranium<br /> enrichi.<br /> Sans cela, il s'agit "simplement" de bombes sales, avec de bombes A.<br /> <br /> <br />
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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