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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 22:13



DEBKAfile Reportage exclusif  6 février 2011, 2:39 PM (GMT+02:00)

 

Par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 


 

Tags:  Egypt    Mubarak    Obama 

 

L’envoyé spécial américain, Frank Wisner

 

 

De nombreux observateurs occidentaux et du Moyen-Orient se sont montrés étonnés d’entendre Frank Wisner, l’envoyé spécial du Président américain Barack Obama, insister sur le fait qu’après tout, le Président égyptien Hosni Moubarak, devait rester au pouvoir pour assurer la transition, après que douze jours de protestations soutenues par Washington aient échoué à le renverser.

 

Il s’exprimait par vidéo, le 5 février, lors de la conférence sur la sécurité à Munich, durant laquelle la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a adopté la posture exactement inverse. Les sources de Debkafile à Washington rapportent qu’au fur et à mesure que les divisions entre les camps anti et pro-Moubarak s’approfondissent, de la même façon, à Washington, s’élève la critique à propos des tactiques suivies par le Président américain, concernant les troubles en Egypte.

 

Alors qu’Obama et Clinton accentuaient gravement la pression pour que le Président égyptien quitte le pouvoir et que la transition du pouvoir commence sans lui, Wisner, ancien ambassadeur en Egypte, soutenait que : « Obama a donné 60 ans de sa vie au service de son pays, c’est un moment idéal pour lui de montrer le chemin à suivre ».

 

Insistant encore : “nous avons besoin d’obtenir un consensus national sur ce que sont les pré-conditions concernant la prochaine étape qui nous attend. Le Président doit rester à son poste pour conduire ces changements ». L’envoyé spécial d’Obama allait encore plus loin : « Le rôle de Mr Moubarak reste crucial pour les temps qui viennent ».

 

Le porte-parole du Département d’Etat, PJ Crowley répliquait alors : “Nous avons le plus grand respect pour Frank Wisner… mais son point de vue lui est propre et n’est pas au diapason de celui du Gouvernement américain”.

 

Wisner avait été dépêché par le Président Obama au Caire, lundi dernier, le 31 janvier, à un moment paroxysmique de la vague de protestation contre Moubarak, pour pousser le Président égyptien empêtré à s’empresser de démissionner. Ce que Moubarak a décliné de se résoudre à faire jusqu’à ce jour, consentant seulement à quitter le pouvoir à la fin de son mandat actuel, dont le terme est en septembre.

 

A Munich, la chancelière allemande Angela Merkel a apporté un commentaire désabusé concernant les paroles de Wisner. « Une chose est claire. Aucune transition ne se déroule aujourd’hui en Egypte », a t-elle dit, en laissant entendre que la politique d’Obama de changement probant de régime au Caire ne fonctionnait pas.

 

Certains des participants à la conférence ont eu, en fait, l’impression que, plus durement Washington poussait le Président égyptien à partir, et plus il s’accrochait aux commandes. Ses dernières paroles ont été que son départ, actuellement, plongerait le pays dans le chaos.

 

Le Vice-Président Omar Suleiman, peu de temps après qu’il ait été adoubé à ce poste par Moubarak, s’est présenté devant la télévision d’Etat, le jeudi 3 février, en appuyant une forte critique des “éléments étrangers” qui, disait-il, “lorsqu’ils ne parviennent pas à nous faire obéir à leurs ordres, “dressent le people contre nous”. « L’Egypte ne permettra pas que même des puissances amies interfèrent dans nos affaires intérieures », il exprimait une vision partagée par la majorité de son peuple.

 

Plusieurs sources à Washington partagent la conviction que la situation d’impasse en Egypte et les potentialités pour qu’elle se transforme en guerre civile, ou qu’elle glisse vers une guerre de harcèlement longue et sanglante entre les opposants et les supporters du Régime Moubarak, est en partie la faute de ce système de pressions que la Maison Blanche applique pour parvenir à une résolution rapide.

 

La Président de la Commission du Renseignement au Sénat, Dianne Feinstein (Démocrate-Californie) est apparue en accord avec ces conclusions, lors d’une interview. Ce samedi, elle a blâmé les agences de renseignement américain pour leur échec à apporter aux décideurs politiques « une analyse du renseignement en temps réel ». Selon le point de vue de la Sénatrice, « Le Président, la Secrétaire d’Etat et le Congrès prennent des décisions politiques au sujet de l’Egypte » lors desquelles elles manquent des outils appropriés en matière de renseignement ».

 

Quelques sources à Washington suggèrent que les paroles de Wisner ont mis le doigt sur la confusion qui règne à la Maison Blanche dans sa politique envers l’Egypte, au vu de l’impression évidente qu’elle a perdu ses marques, provoquant la montée des critiques à Washington.

 

Moubarak, qui reste bien en selle, a commencé à instituer ce que Wisner a appelé : “les fragiles lueurs” du changement en Egypte. Samedi 5 février, juste après que les Frères Musulmans aient changé d’avis et rejoint le processus de dialogue pour le changement, auquel le régime avait invité les partis de l’opposition, un accord était trouvé pour former un panel travaillant à la réforme institutionnelle avec la participation de l’opposition. 

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commentaires

H
<br /> Il est intéressant d'en savoir plus sur Frank Wisner Sr, le père de l'envoyé des USA en Egypte.<br /> <br /> Je recommande deux livres récents :<br /> <br /> "America's Nazi Secret" de John Loftus<br /> <br /> "A Mosque in Munich (...)" de Ian Johnson.<br /> <br /> Ces deux auteurs ont chacun un site internet personnel.<br /> <br /> Le premier livre donne beaucoup d'informations sur l'OPC et sur Frank WIsner Sr.<br /> <br /> Le second mentionne Frank Wisner Sr et décrit l'introduction de l'islamisme en Occident.<br /> <br /> Des extraits de livres (en anglais ou en français) sont sur :<br /> <br /> http://www.scribd.com/BEGHINSELEN<br /> <br /> <br />
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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