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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 22:46

 

La seule alternative d’Israël

Par BARRY RUBIN

Jerusalem Post 09/12/12/2012

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=295242

Adaptation française de Sentinelle 5773 Ó 

En déclarant avant tout unilatéralement l’existence d’une Palestine arabe, le monde a abrogé les accords d’Oslo.


La direction palestinienne, avec la complicité de nombreux gouvernements occidentaux, a désormais déchiré tous les accords qu’elle a passés avec Israël. Lorsque les efforts de deux décennies de négociations – dont des compromis israéliens irrévocables conférant à l’Autorité Palestinienne le contrôle sur un territoire, ses propres forces armées, en démantelant des installations et en autorisant le transfert de milliards de dollars d’aide – ont été détruits, le monde a décidé de concentrer le blâme sur Israël pour avoir approuvé la construction de 3.000 appartements.

En 1993, Israël a signé un accord avec l’OLP pour faire la paix dans le conflit israélo-palestinien. L’accord, connu sous le nom d’Accords d’Oslo, comprenait le passage suivant dans l’article 31 : « Aucune partie n’initiera ou ne prendra des mesures qui changeront le statut de la Rive Occidentale et de la Bande de Gaza jusqu’au résultat des négociations sur un statut permanent ».

En déclarant avant tout unilatéralement l’existence d’une Palestine arabe, le monde a abrogé les accords d’Oslo.

Ce qui est choquant, ce n’est pas seulement que cela soit arrivé, mais que ce fût bon nombre des pays mêmes qui soutenaient jusqu’alors cet accord qui, sans discussion ni hésitation, se sont maintenant mis d’accord pour le détruire.


De fait, une étude de l’histoire de cet accord montre clairement que la partie palestinienne a empêché la réussite de l’accord, à l’évidence en permettant et en conduisant un terrorisme permanent et en rejetant les offres d’Israël d’un Etat palestinien avec sa capitale à l’Est de Jerusalem, aussi bien lors du Sommet de Camp David en 2000 que lors de l’offre suivante transmise par le président Clinton à la fin de cette année là.

Maintenant, ce choix actuel entraîne certaines implications. Je suis parfaitement conscient que pratiquement personne dans une position de pouvoir dans le monde occidental ne se soucie de ces implications, mais il est nécessaire de les rappeler, avec d’autres, ce qu’elles ont simplement fait. Et au moins le public occidental doit savoir comment tout cela est vu dans la perspective israélienne, information souvent déniée totalement ou déformée par les mass media :

  • Ils ont récompensé la partie qui a refusé de faire la paix.

  • Ils ont récompensé la partie qui a rejeté l’offre d’un Etat et poursuivi la violence , applaudissant au meurtre de civils israéliens.

  • Ils ont retiré le cadre sur la base duquel Israël a fait de nombreuses concessions risquées, dont l’autorisation d’entrée à des centaines de milliers de Palestiniens sur la Rive Occidentale et la Bande de Gaza ; l’établissement d’un gouvernement ; l’obtention de milliards de dollars ; la création d’organisations militaires utilisées pour attaquer Israël ; l’établissement d’écoles et autres institutions qui enseignent et appellent à la destruction d’Israël ; et une longue liste d’autres choses.

Pour conséquences de toutes ces concessions, des terroristes ont pu frapper en Israël. Aujourd’hui, le Hamas et ses alliés peuvent tirer des milliers de roquettes vers Israël. Israël a payé pour l’accord de 1993 ; l’Autorité Palestinienne n’a fait que prendre ce qu’elle voulait.

Ils sont nombreux, ceux qui comme Abbas Zaki, membre du Comité central du Fatah, ont déclaré que les Accords d’Oslo ont désormais cessé d’exister. Qu’est-ce qui gouverne maintenant les relations israélo-palestiniennes (Palestine ?) Rien.

Il n’y a par exemple aucune proposition de quelque déclaration de reconnaissance de l’existence d’Israël du côté palestinien – à tout le moins accepté. De fait, une « solution à un Etat » est quotidiennement défendue par les dirigeants palestiniens.


Pourtant le scandale mondial est réservé à l’annonce par Israël de la construction de 3.000 appartements sur une terre revendiquée par Israël sur la Rive Occidentale, tous bâtis dans des implantations dont l’existence, jusqu’à ce qu’un accord bilatéral soit obtenu, ait été accepté par l’OLP et l’Autorité Palestinienne. A ce propos, des décisions des bureaux israéliens de répartition qui autorisent la construction dans l’avenir provoquent de façon répétée une hystérie mondiale sur les bulldozers mobilisés la semaine prochaine. Peut-être que si l’Autorité Palestinienne faisait la paix, ces immeubles n’auraient jamais été construits.


Que l’annonce de cette construction ait été ou non une bonne idée, le fait est que ce n’est pas, et de loin, le plus grand scandale dans ce qui vient de se produire. La décision est un signal pour dire que la partie palestinienne, ou de fait le monde, contrairement à la pratique internationale - ne veut pas reconnaître ce qui était en effet un traité – et au lieu de cela a choisi de favoriser la partie qui a violé le traité – plus contraire encore à la pratique internationale : Israël ne restera pas lié par ceux qui ont dénoncé l’interprétation de ce document.


De nouveau, ce qui importe ici n’est pas de se plaindre de l’inéquité de la vie internationale, de l’hypocrisie de ses participants, et des doubles standards appliqués contre Israël.


Ce qui est important est de faire le nécessaire pour préserver la sécurité nationale d’Israël et d’ignorer dans toute la mesure du possible ce qui la déstabilise.


Que nous a enseigné l’expérience ? Simplement ceci : la priorité de la direction palestinienne n’est pas d’obtenir leur propre Etat – ils ont manqué beaucoup d’opportunités pour ce faire – mais de parvenir à une victoire totale. Prendre un Etat n’est acceptable que si cela sert à la promotion de cet objectif. Même si la modération apporte des récompenses matérielles, ils préfèrent l’action militante. Mais après tout, la souffrance – même auto infligée – leur vaut d’énormes gains politiques.

Que nous a enseigné le comportement du monde ? Simplement ceci : Rien de ce que nous ferons ne suffira. Si Israël devait accepter inconditionnellement un Etat palestinien le long des frontières de 1967 avec Jerusalem Est pour capitale, l’Autorité Palestinienne exigerait alors que tous les Palestiniens qui le souhaitent et avaient un ancêtre vivant là avant 1948 soient admis en Israël avec la plénitude du droit de vote et de tous les autres droits.

Ensuite que ferait l’ONU ? Que nous a enseigné la diplomatie ? Que l’autre partie ne respectera pas ses engagements et ceux garantissant ces engagements ne tiendront pas parole pour ce faire. Non seulement cela, mais quand ils trahiront leur parole, ils se plaindront qu’Israël ne prend pas assez de risques et ne fait pas assez de concessions, et se défend trop vigoureusement.

Bien, voilà le cours de choses, et d’une certaine manière, elles ont été ainsi depuis des décennies ; du point de vue juif, depuis des siècles. Alors quoi de neuf encore ? Bien sûr, toutes les affirmations convenables seront faites et les options diplomatiques poursuivies par Israël. Cela ne fera aucune différence avec la rhétorique, mais la question est d’en limiter les effets matériels.

Cela n’est pas du tout une évaluation pessimiste. Fondamentalement, ce processus s’est maintenant poursuivi depuis environ 40 ans. Il va se poursuivre, en partie parce que l’Occident a été et continuera de se satisfaire de mesures anti-Israël purement symboliques de façon à en tirer quelques bénéfices en relations publiques sans le moindre coût.


Coïncidence : plusieurs enquêtes viennent d’être publiées relatives aux réalisations d’Israël face à des obstacles tels qu’une petite taille, l’absence de ressources, l’hostilité internationale, et la guerre menée contre lui par les voisins.

Dans son numéro du 21 novembre 2012, l’Unité de Renseignement Economique (« The Economist Intelligence Unit »), groupe de recherche respecté appartenant à la revue « The Economist » (qui a été extrêmement anti-Israël ces dernières années) a publié une étude – « La loterie de la vie : où faut-il naître en 2013 ? » sur les meilleurs lieux où naître pour un bébé en 2013 et ensuite où passer sa vie. Israël était situé au 20ème rang, juste derrière les Etats-Unis (incidemment les USA ont reculé au N°20 après avoir été N°1 dans les années 1980 !) et devant l’Italie (21), la France (26) et la Grande Bretagne (27).

Dans le rapport sur le bonheur dans le monde, Israël était au 14ème rang et en matière de santé », en 6ème position, devant les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande Bretagne et le France. Bien vivre, comme dit l’adage, est la meilleure revanche.

Dans le même temps, les voisins d’Israël ne sont pas critiqués par l’ONU – beaucoup d’entre eux sont élus au Conseil de droits de l’homme malgré leurs antécédents – mais ils font naufrage dans la violence, le désastre, et de nouvelles dictatures.

Alors quel est le destin préférable ? Gagner les guerres que l’on vous impose, développer des standards de vie élevés, bénéficier d’une vraie vie démocratique, ou se tordre de douleur sous la torture des dictateurs, des terroristes et des idéologies totalitaires ? Le destin d’Israël inclut d’être diffamé, ses actions et sa société sont si souvent déformées par ceux qui sont responsables d’apporter une information exacte à leurs propres sociétés. Et cela signifie aussi être attaqué violemment par ses voisins, bien qu’il puisse minimiser l’efficacité de cette violence. Comme nos ancêtres, nous devons « faire avec » cette situation bizarre, ce mauvais traitement dont d’autres ne comprennent même pas qu’il existe encore.


Mais nous ne pouvons pas laisser cette excuse absurde à la réalité nous rendre fous.


Il y a seulement trois voies, qui doivent être associées, pour survivre : croire aux choses vraies, faire des choses constructives, et rire à l’absurdité de la situation.


Car un tel ensemble d’alternatives existe – le monde fictif ou hypocrite et mal informé du dénigrement systématique d’Israël ou le monde réel – qu’il est ridicule, renforcé par le comportement du monde et particulièrement par l’Occident. Mais c’est ce qui existe en ce début de 21ème siècle. En vérité, comme le diction israélien le formule et comme l’histoire des Accords d’Oslo le prouve de façon si éclatante, « Ein Breira » - il n’y a pas le choix. Heureusement, l’alternative disponible dans la vraie vie est bonne.


L’auteur est le directeur du Global Research in International Affairs (GLORIA) Center, du Centre interdisciplinaire d’Herzliya, et rédacteur en chef du journal « The Middle East Review of International Affairs » (MERIA).


www.gloria-center.org  

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P
The situation is extremely grave. Israel is isolated. It appears to be useless to look for fairness, logic, dialogue, any form of justice or truth on the part of other countries. Clearly, most of<br /> the world wants to be rid of Israel and is doing everything in their power to realize this end. It is horrifying.<br /> Now, more than ever, it is time to pray for Israel, and to work hard to support her.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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