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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 22:11

 

editorialàGad

Le rôle central des jihadistes palestino-jordaniens ou palestiniens du Liban dans le ressourcement en boucle du Jihad global

ECOUTER ICI-copie-1
Avec célérité par Aschkel

 

 

Par Marc Brzustowski

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

 

Au moins 8 Jordano-palestiniens ont été arrêtés ou tués, en Afghanistan, Yémen et Irak, pour leur implication dans le terrorisme, au cours du mois qui vient de s’écouler. Ainsi, Haitam Mohammed al-Khayat, âgé de 26 ans, sortait frais et moulu d’une faculté de médecine, avant de s’engager pour le grand Jihad, le cœur brisé par un échec amoureux. Connu dans les cercles extrémistes sous le nom de Abu Kandahar al-Zarqawi, il était aussi administrateur d’un forum jihadiste en ligne. Il était associé à un autre « médecin humanitaire », qui s’est fait exploser dans une base américaine en Afghanistan, tuant 7 employés de la CIA, le 1er janvier 2010, Abu Mulaï al-Balawi.

 

Celui-ci était un agent-triple, recruté par les services de sa Majesté le Roi Abdallah II, afin de fournir des informations à la CIA sur Ayman al-Zawahiri, le n° 2 d’al Qaeda. Mais, il s’est retourné contre ses commanditaires. Tous deux étaient originaires de Zarqa, lieu de naissance d’Abu Mussab al-Zarqawi, éliminé par un missile en Irak en juin 2006, et dont le premier a repris le nom. Al-Khayat était tenu pour en savoir long sur les échelons les plus hauts de l’organisation. Dans un entretien sur un site web, il incitait les Arabes du Moyen-Orient à se concentrer sur une guerre d’assassinats perpétrés par des snipers et des ingénieurs en explosifs. Sa famille provenait de la Bande de Gaza et maintenait des liens avec d’autres Palestiniens d’Hébron. Il se serait fâché avec son père du fait de ses positions radicales et ce même motif serait à l’origine de ses fiançailles interrompues.

 

A la même période, un Tribunal militaire jordanien diffusait un acte d’accusation contre Issam Mohammed Taher al-Barqawi, le mentor jordano-palestinien d’Abu Mussab al-Zarqawi et trois autres terroristes, arrêtés le 22 septembre dernier.

 

Abu Mussab al-Zarqawi

 

Le 15 décembre, l’ingénieur jordanien Maath Mohammed Kamal Alia était arrêté au Yémen. Le 14 décembre, le Jordano-palestinien Mahmoud Abu Reidah se fait tuer par les forces américaines en Afghanistan, après avoir obtenu l’asile politique en Grande-Bretagne. Le 7 décembre, c’est l’ingénieur informatique Mohammed Rateb Qteishat, qui est tué à Mossoul par les forces irakiennes. Il était déjà condamné par contumace en Jordanie pour la planification de complots terroristes anti-américains à Amman.  Le 19 novembre, 4 Jordaniens d’origine palestinienne, également originaires de Zarqa, sont tués en combattant les troupes américaines en Irak. Ils avaient tous entre 20 et 30 ans et presque tous connu la prison en Jordanie pour attaques terroristes contre des intérêts américains.

 

Des membres du Fatah al-Islam, mouvement inspiré d'al-Qaida, lisent le Coran dans le campde Nahr al-Barid, au Liban, en mars 2007.


C’est encore sans compter sur la branche « libanaise » de la famille, puisque Georges Malbrunot nous apprenait, sur son blog du Figaro, qu’une première vague d’une vingtaine de Jihadistes à haute dangerosité s’étaient infiltrés, grâce à des filières turques, en Grèce, Bulgarie, Allemagne, Belgique et en France, en provenance du camp d’Ein-Héloué, près de Saïda au Liban. Les services français confirment cette nouvelle filière, changeant d’identité et de faciès. D’après des renseignements palestiniens, « ces gens-là sont entre les mains de certaines puissances, ne connaissent pas de problèmes d’argent, attendant dans l’ombre pendant des mois avant de frapper". Tous ces éléments les distinguent d’une simple affiliation à al-Qaeda, comme nébuleuse non-étatique. Mais, leur rôle serait précisément de faire masse avec les filières dormantes du Jihad Global. La réserve de ces agents de liaison se monte à une bonne cinquantaine de terroristes aguerris près à suivre le même chemin.

 

Probablement avant la fin de la première semaine de janvier, le procureur Bellemare du Tribunal International, aura publié ses actes d’accusation à l’encontre des responsables de l’attentat contre Rafik Hariri. A une époque assez rapprochée aura lieu, à Ankara, la deuxième tranche de rencontres entre les 6 puissances du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Iran.

 

Scruté par les observateurs internationaux, le Hezbollah n’est plus cet outil imparable de Téhéran qui semait la terreur à travers le monde, comme en Argentine dans les années 90. Il doit prendre des précautions, faire le dos rond et déléguer les basses œuvres à des réseaux plus obscurs. Le même genre de phénomène s’organise en Afghanistan, où al Qaeda a récemment dépêché le bras droit de Saad Ben Laden, l’égyptien Saïf al Adel. Tous deux, ainsi qu’un second état-major complet de la mouvance jihadiste se trouvait, jusqu’à il y a peu, hôtes de l’Iran, qui leur a "rendu leur liberté" en octobre 2010. Le 23 décembre, un Taliban, agent de liaison des Forces Qods, plus connues, en Afghanistan, sous le nom de Corps Ansar, était capturé à Kandahar.  

 

Si l’on remonte encore dans le temps, le 19 août 2008, soit peu de temps après les coup de force sur Beyrouth -en mai- le fondateur du courant salafiste au Liban, Sheikh Daee al-Islam-al-Shahhal, signait un accord de coopération avec Ibrahim Amin al-Sayyed, pour le Hezbollah. Il s’agissait, alors, essentiellement, de faire face à l’Amérique et de discuter tous les désaccords religieux entre les mouvances. Ces groupes sunnites peuvent ainsi profiter de l’assistance de haut niveau des appareils sécuritaires syriens et iraniens. Ils étaient déjà escortés par ces services dans le Triangle sunnite en Irak depuis 2003. Les groupes terroristes salafistes sont venus au Liban pour s’entraîner en vue de frapper des cibles dans le Golfe arabo-persique.

 

L’exemple emblématique du Hezbollah permet de vérifier que la tactique iranienne est ancienne : employer des réseaux par procuration pour diffuser ses messages à l’Occident ou aux pays arabes plus traditionnalistes. Se perdant fréquemment en conjectures pour maintenir des distinctions qui, sur le plan opérationnel, n’en sont plus depuis longtemps entre les différents « révolutionnaires » du Moyen-Orient, la coalition anti-terroriste préfère demeurer aveugle à ces alliances de fait.

 

imad moughniyeh

Imad Moughniyeh, longtemps le chef de la section terroriste du Hezbollah, était, au milieu des années 70, le favori de Yasser Arafat et l’organisateur des « brigades étudiantes ». Elles deviendront la « Force 17 » du leader du Fatah, dont il fut le garde du corps personnel, avant de devenir celui du Cheikh Fadlallah, guide spirituel de la milice chi’ite.


 

Abdallah Yusuf Azzam

Le Jihad global, parallèlement, est né avec Abdallah Azzam, ancien membre de l’OLP, le mentor de Ben-Laden, en décembre 1979. Il y a de cela 31 ans. Azzam s’est écarté de l’OLP, déjà, à l’époque, à cause de sa corruption interne, non pour des divergences stratégiques. Dès ses débuts, il est protégé par l’ISI, le service de renseignement pakistanais, plus tard, père du Lashkar e-Taïba, frère jumeau pakistanais du Hamas. Mais, Ben Laden et Azzam lui faussent compagnie en créant leurs propres ONG et services du bâtiment, de façon à faire circuler les fonds dont ils ont besoin. Le 24 novembre 1989, meurt Abdallah Azzam dans un attentat à la voiture piégée. Imad Mughniyeh connaîtra le même sort, en plein quartier sécurisé de Damas, le 12 février 2008.

 

Il est vrai qu’on peut, ensuite, penser, que le problème se règlera autour d’une table  et qu’alors, le Jihad mondial s'évanouira dans les sables…

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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