Libye - première frappes françaises
19h La frappe française aurait détruit quatre blindés du régime, au sud-ouest de Benghazi, selon la chaîne Al-Jazira.
18h35 Une première frappe française a déjà eu lieu, vers 17h45, annonce le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burckhard. Elle a visé un véhicule militaire du régime "clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi", a indiqué l'état-major français.
18h10 La France mobilise ses ressources. Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle va appareiller dimanche de Toulon vers la Libye, annonce le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burckhard. Une vingtaine d'avions sont engagés dans l'opération.
Par ailleurs, l'Italie offre "pour le moment" ses bases militaires en vue de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, mais n'exclut pas une participation plus importante dans un second temps. Et les Etats-Unis apporteront en soutien des "capacités uniques", c'est à dire des moyens militaires dont ne disposent pas leurs alliés, annonce la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
17h40 "Mo", bloggueur de Benghazi, est mort. Principale source d'information depuis le fief de l'insurrection avec la web tv Libya Alhurra, Mohammed Nabbous a succombé à ses blessures qui auraient été causées par un sniper. Ce samedi matin, il envoyait cette vidéo de son téléphone portable, alors que Benghazi faisait l'objet de la contre-offensive libyenne.
17h30 Notre coalition est prête à agir" en Libye, estime le président des Etats-Unis Barack Obama, ajoutant que "les Libyens doivent être protégés", à Brasilia.
17h10 Le Premier ministre britannique David Cameron a estimé que le temps était venu de "passer à l'action" en Libye, dans un bref entretien à la BBC et à SkyNews, réalisé à sa sortie d'un sommet à Paris. "C'est Kadhafi qui l'a voulu. Il a menti à la communauté internationale, il a promis un cessez-le-feu, il a rompu le cessez-le-feu. Il continue de brutaliser son propre peuple. Il est donc temps de passer à l'action. C'est urgent". "Nous devons mettre en oeuvre la volonté des Nations unies et nous ne pouvons pas permettre que le massacre des civils se poursuive", a estimé le chef du gouvernement.
16h45 Le Qatar et plusieurs pays européens, dont la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège, ont confirmé samedi, lors d'un sommet extraordinaire à Paris, leur volonté de participer aux opérations militaires en Libye.
16h05 Des avions de chasse français, britanniques et canadiens pourraient mener les premières frappes, dès ce samedi, selon le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte.
15h50 Nicolas Sarkozy prend la parole. "Les participants sont convenus de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires, y compris militaires, pour faire respecter les décisions du Conseil de sécurité de l'ONU. Le colonel Kadhafi a méprisé les avertissements" de la communauté internationale.
"En accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toutes les agressions des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi." Il confirme que des avions français survolent déjà Benghazi et que d'autres avions français pourraient renforcer le dispositif, notamment "contre les blindés qui menaceraient des civils désarmés".
"En Libye, une population civile pacifique se trouve en danger de mort. Nous avons le devoir de répondre à son appel angoissé." Mais il a insisté sur le fait que "l'avenir de la Libye appartient aux Libyens, nous ne voulons pas décider à leur place. Si nous intervenons, c'est au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes. Nous agissons sous mandat de l'ONU, pour protéger la population civile de la folie meurtrière d'un régime qui a perdu toute légitimité en assassinant son propre peuple".
Et de conclure: "Il est encore temps pour le colonel Kadhafi d'éviter le pire. La porte de la diplomatie se rouvrira si les agressions cessent."
15h45 "Kadhafi a perdu toute légitimité. Il ne peut rester au pouvoir en Libye. Quoiqu'il arrive, il doit partir", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une interview au quotidien espagnol El Mundo publié samedi.
15h30 Les responsables internationaux quittent l'Elysée, un à un. Avant que Nicolas Sarkozy commence une allocution, on apprend que des Rafale français se trouvent dans l'espace aérien libyen, en reconnaissance.
14h Le sommet de Paris est en cours. Les responsables évoquent la formation en cours d'une coalition militaire pour une ouverture du feu qui pourrait intervenir dès la fin de cette réunion alors qu'aucune cessation des hostilités n'est intervenue et que le régime tente ce samedi de reprendre Benghazi.
12h55 Qui est présent au sommet de Paris? Les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Emirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie sont les représentants des pays arabes attendus, selon la liste des participants lue par un diplomate. Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, sera également présent, en sa qualité de président en exercice de la Ligue arabe. Le secrétaire général de cette organisation, Amr Moussa, est également annoncé à cette réunion.
Côté européen, outre la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, seront également présents les chefs de gouvernement de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de Pologne, du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, de Grèce et de Norvège. L'Union européenne sera représentée par la chef de la diplomatie, Catherine Ashton, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, assistera aussi au sommet.
Les Etats-Unis sont représentés par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Le président Barack Obama se trouve au Brésil, au premier jour d'une tournée en Amérique latine lors de laquelle le président des Etats-Unis va chercher à renforcer les liens économiques avec cette région dynamique.
12h45 L'avion abattu à Benghazi était un appareil des insurgés, affirme l'opposition.
12h Juste avant la réunion internationale prévue à Paris, vers 12h30, Nicolas Sarkozy doit s'entretenir avec le Premier ministre britannique David Cameron et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Le sommet réunissant l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Union africaine et d'autres responsables suivra, vers 13h.
11h25 Benghazi après les bombardements... Al Jazira diffuse cette vidéo postée sur Twitter par un journaliste de Foreign Policy.
11h15 Kadhafi écrit à Obama, Sarkozy, Cameron et Ban Ki-moon. Son porte-parole lit les messages... Vous "regretterez" toute ingérence en Libye, "c'est notre pays, pas le vôtre", dit-il au président français, au Premier ministre britannique et au secrétaire général de l'ONU. A président américain, il répète: "Les Libyens sont prêts à mourir pour moi".
11h10 Sur Al Jazira, le chef du Conseil national libyen Moustafa Abdeldjeïl invite la communauté internationale à agir sans attendre, peu avant le début d'une réunion internationale à Paris. "Il y aura aujourd'hui une catastrophe à Benghazi si la communauté internationale ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", qui autorisent le recours à la force.
11h Des centaines de personnes fuient Benghazi, où les troupes de Kadhafi seraient entrées. Ils se replient vers le nord-est, zone contrôlée par les insurgés mais qui se réduit comme peau de chagrin sous les assauts de l'armée libyenne.
10h30 Une intervention étrangère en Libye provoquerait une réaction régionale et pousserait les voisins du pays à se joindre aux forces du colonel Mouammar Kadhafi, affirme le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim, dans une interview à la radio BBC4. "Si une attaque de l'étranger avait lieu ou une intervention étrangère, ce ne sont pas seulement les Libyens qui se battraient mais vous verrez des Algériens, des Tunisiens, des Egyptiens... Tous, ils prendraient part aux combats sur le sol libyen", ajoute-t-il, assurant que les troupes du régime respectent le cessez-le-feu décrété, malgré les informations sur des bombardements à Benghazi.
10h00 Des bombardements intensifs secouent le sud-ouest de Benghazi. Une série de quatre explosions rapprochées ont été entendues depuis le centre de la ville. Plusieurs colonnes de fumée noire s'élèvent au-dessus de la zone, qui pourrait être une zone d'habitations. Des incendies se déclarent dans les parties bombardées.
La Libye affirme que "les gangs d'Al-Qaïda attaquent des unités des forces armées stationnées à l'ouest de Benghazi", a rapporté l'agence officielle Jana. "Ces bandes terroristes ont utilisé des hélicoptères et un avion de chasse pour bombarder le regroupement des forces armées, en violation flagrante de la zone d'exclusion aérienne imposée par le Conseil de sécurité", ajoute Jana, citant des sources du ministère de la Défense.
Le régime libyen, sous la menace de frappes aériennes après une résolution de l'ONU, a annoncé vendredi un cessez-le-feu, accusant les insurgés de le violer, alors que Washington affirmait que Tripoli ne respectait pas la trêve.
8h30 Un avion militaire a été abattu samedi matin au-dessus de Benghazi, bastion de la rébellion dans l'est de la Libye. L'avion militaire survolait la ville depuis quelques minutes. Il est tout d'un coup apparu dans le ciel, l'arrière droit de l'appareil en feu. Il est ensuite tombé en vrille sur le sud de Benghazi où il s'est écrasé à la verticale provoquant une explosion suivie d'une fumée très noire.
Selon des journalistes de l'AFP, il s'agissait d'un Mig-23. Selon le think thank IISS (International institute for strategic studies), l'armée du colonel Mouammar Kadhafi dispose de plusieurs Mig-23, un avion à géométrie variable d'attaque au sol. Il n'était pas immédiatement possible de déterminer comment l'avion a été abattu, mais sa chute a été accueillie par des tirs de joie dans Benghazi.