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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 20:16

 

 

RICHARD ROSSIN
http://laregledujeu.org/2010/11/10/3290/de-lunesco-et-ses-majorites/

tombeau_rachel

Le tombeau de Rachel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Histoire appartient, parait-il, aux vainqueurs. Ce qui se passe est probablement gravissime et c’est d’ailleurs cette conscience qui a fait que le négationnisme est juridiquement condamnable. Pourtant, il est même des chefs d’État qui le pratiquent sans le moindre état d’âme. Ah ! Les États et les âmes. D’autres se contentent de protester mollement.

Des dénis d’Histoire il y en eut de nombreux. Je me souviens avoir mis en garde des cénacles chrétiens qui s’amusaient beaucoup à entendre Arafat (du nom de la montagne de la révélation de Mohamed, pseudonyme choisi à dessein) prétendre qu’il n’y avait jamais eu de Temple juif sous le dôme d’Omar. En effet, s’il n’y avait pas eu de Temple, il n’y avait pas eu là de marchands et donc pas de Jésus les chassant. Cela provoquait une certaine perplexité mais pas de nature à les faire réfléchir plus loin, l’Église leur parait tellement forte et absolument éternelle mais peut être rêvaient-ils simplement de voir disparaitre finalement le peuple qui les a précédés, dont est issu leur prophète et qui a survécu à leurs persécutions comme à leurs yeux fermés. Sans même remarquer que cela annoncerait leur propre disparition.

Le déni persiste devant la mort : les chrétiens sont pourchassés partout dans le monde musulman, vraiment partout, et au proche Orient il n’y a qu’en Israël que leur nombre augmente ; pourtant les congrégations sont nombreuses parmi les chrétiens d’Orient et souvent même d’Occident qui condamnent ce pays pour persécutions à l’exception de tout autre pays. Ce n’est pas la peur qui les fait parler mais les préjugés. A moins qu’il s’agisse d’une alliance autour du complexe du père ? Mais qu’importent ces recherches étiologiques : il faut d’abord traiter urgemment la fièvre épidémique, c’est un symptôme mortifère.

On m’a susurré à l’oreille que Charles Martel à Poitiers 732 aurait disparu des manuels scolaires, je n’ai pas vérifié mais je ne serai pas étonné puisqu’aujourd’hui l’UNESCO (qui a pourtant échappé au censeur égyptien Farouk Hosni) en est à rebaptiser les monuments du patrimoine culturel juif.

Bien sûr, il est possible d’avoir une vision angélique du monde arabe qui revendique le tombeau des Patriarches et celui de Rachel. En effet, Abraham, sous la pression de son épouse Sarah, est celui qui a chassé dans le désert Ismaël, leur ancêtre mythique et Rachel était l’épouse de Jacob qui s’appelait déjà Israël. Ce serait grandeur d’âme, nous avons déjà parlé.

Le monde occidental, à la fin du cauchemar de la deuxième guerre mondiale que son absence de vigilance et sa lâcheté avaient laissée exploser, développa une belle idée sur les cendres de la même idée que le premier conflit mondial avait fait naître. Je veux parler de l’Organisation des Nations Unies (ONU) successeur de la SDN. Et cette organisation en a créé une autre centrée sur la culture : l’UNESCO, celle qui sauva notamment le site d’Abou Simbel que les égyptiens, indifférents à leur patrimoine, allaient noyer dans le lac Nasser.

Nous assistons à un revirement complet de l’intérêt pour le patrimoine au point de revendiquer celui des autres, avec des arguments douteux pour s’y rattacher et une volonté farouche de ne jamais partager. Je comprends maintenant leur étonnement en 1967, lorsqu’Israël ne rebâtit pas le Temple sur son ancien site sur lequel s’élève aujourd’hui le dôme d’Omar et la mosquée El Aqsa… Eux l’auraient fait. Tout est mosquée. La déligitimisation passe par la culture.

Quant à l’ONU, elle est vraiment héritière de la Société des Nations (SDN) d’avant 1939, à vouloir à tout prix la paix on n’obtient que la guerre. L’assentiment à tout asservit et il faudra bien à terme une libération. L’Histoire ne se répète peut-être pas mais elle devrait bien servir d’exemple.

En matière de culture qui est l’objet de l’UNESCO, il est utile de rappeler encore en ce qui concerne le tombeau de Rachel qu’il avait été en 1615 attribué en exclusivité aux Juifs par le pacha de Jérusalem puis le site avait été acheté par le dirigeant juif anglais Moses Montefiore en 1841 aux autorités turques et qu’enfin c’est en 1996 que pour la première fois apparait le terme de « mosquée de Bilal bin Rabah » sans le moindre effet religieux évidemment. Aucun culte ne s’y est jamais célébré et les arabes eux-mêmes, que le lieu n’avait jamais intéressé et pour cause, ne l’avaient auparavant appelé autrement que tombeau de Rachel ; ce n’est qu’un lieu de pèlerinage pour les Juifs. On a le sentiment qu’à l’UNESCO la culture et la connaissance sont devenus du yaourt.

Dès lors, comment ne pas comprendre que cet organisme prétende organiser à Téhéran un colloque de philosophie  du 23 au 25 novembre 2010 ; l’Iran d’aujourd’hui est effectivement, de notoriété publique, un haut lieu de la philosophie et de la tolérance. Le grand Cyrus, dont le cylindre d’argile portant son Édit de Tolérance est exposé au siège de l’ONU à New York, doit se retourner dans sa tombe. Ahmadinedjad à propulsé en arrière l’Iran à des années lumières avant Cyrus, à l’âge de la pierre pour la lapidation.

L’UNESCO ne s’intéresse plus à ses valeurs de culture, d’éducation, d’amitié entre les peuples, de dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeurs partagées par tous ; les résolutions de l’UNESCO, comme celles l’ONU d’ailleurs, ne sont que le résultat des votes de pays avec leurs majorités automatiques. C’est une faillite absolue qui limite la démocratie à son apparence, ses votes mais sans ses valeurs, c’est une démagocratie, une tyrannie. Demain l’organisme nous apprendra qu’il n’y a jamais eu de négriers musulmans et que l’esclavage n’a jamais existé dans le monde arabe, majorité oblige. Le politique s’est emparée de l’Histoire. Faut-il laisser ce gouffre financier pour les contributeurs occidentaux aux mains de prédateurs qui se désintéressent de la culture et ne contribuent pas ? depuis des années est

 

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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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