S’étant vu refuser les missiles russes S-300, l’Iran n’est pas en mesure de protéger ses installations nucléaires.
Rapport spécial de DEBKAfile
Adaptation : Marc Brzustowski
22 Novembre 2009, 12:24 AM (GMT+02:00)
S-300 russes - refusés
L’Iran lance, ce dimanche 22 novembre, son vaste exercice de défense anti-aérienne Modafean-e- (Défenseurs) Aseman-e-Velayat, afin de protéger ses installations nucléaires, après avoir échoué à persuader la Russie de lui livrer la fine fleur de sa défense anti-aérienne, le S- 300. Depuis deux semaines, les responsables politiques de haut-rang et les généraux iraniens bombardent littéralement Moscou afin qu’il mène à bien son engagement de lui fournir cette arme-clé, sans résultat. Le samedi 21 novembre, le commandant en chef de l’armée de l’air iranienne, le Général de Brigade Ahmad Mighani a évoqué, en long et en large, le S-300 hautement sophistiqué, sans lequel, selon les sources militaires de DEBKAfile, l’Iran ne possède pas de réelle défense contre des frappes aériennes ou des missiles américains ou israéliens qui viendraient s’abattre sur ses installations nucléaires.
Les exercices militaires iraniens vont se dérouler dans les régions de l’Ouest et du Sud, quisont celles que l’Iran estime être les cibles sélectionnées pour l’attaque, si elle était menée par les Américains et les Israéliens. Ils couvriront une zone de 600 000 km2. Les avions de chasse iraniens simuleront les appareils ennemis fonçant en trombe avant les frappes.
Tor M-1
Nos sources rapportent que, à l’exception de l’intercepteur de courte-portée Tor M-1 de fabrication russe, les systèmes de défense anti-aériens iraniens sont obsolètes et, pour ainsi dire, sans utilité contre les bombardiers furtifs américains ou les instruments de brouillage électronique de l’air force israélienne. De la même façon, la Syrie ne possédait pas les armements suffisants pour stopper l’attaque israélienne de son réacteur nucléaire de fabrication nord-coréenne, voici seulement deux ans. L’Armée de l’air iranienne n’est pas près de disposer de la capacité suffisante pour répondre à la puissance de feu aérien des Etats-Unis ou d’Israël.
Du fait de ce manque crucial de S-300, un officier des Gardiens de la Révolution en a été réduit à menacer : « Si Israël attaque l’Iran, les missiles iraniens frapperont au cœur de Tel Aviv ! »
Les stratèges iraniens tentent de mettre en place 4 types de dispositifs :
1- Le plus possible d’installations nucléaires sont déplacées vers des sites souterrains secrets – parmi eux, la plupart des laboratoires de recherche travaillant au développement d’armes et de missiles nucléaires.
2- Des installations factices ont été déployées non loin des lieux de localisation d’origine afin de tromper les assaillants.
3- Les défenses les plus efficaces de Téhéran sont constituées par la puissance de dissuasion de ses missiles balistiques distribués à ses alliés au Moyen-Orient, la Syrie, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Par conséquent, la première réponse de l’Iran à une attaque ne consistera pas à attaquer les centres de populations israéliens, comme l’officier des Gardiens de la Révolution en a menacé, mais à frapper les bases à domicile de son armée de l’air, ses stocks de missile et ses radars, autant que les installations militaires américaines basées en Israël, de façon à ce que les avions de la chasse israélienne soient privés de logistique en revenant à leurs bases et que leur ravitaillement en missiles soit sérieusement endommagé ou hors d’usage.
4- L’Iran fait de ses manœuvres préparatoires à la guerre un équivalent à l’exercice conjoint antibalistique américano-israélien Juniper-Cobra 10, qui s’est déroulé durant deux semaines, au début de ce mois. Les dirigeants iraniens font le maximum pour tenir leur serment de ne laisser sans réponse aucune avancée de l’armée américaine ou israélienne dans la région, alors que ces manœuvres anti-aériennes ne manqueront pas de mettre en évidence les grosses lacunes de leur système de défense.
Même si les toutes dernières mesures anti-aériennes et les dispositifs qu’ils ont en leur possession sont déployés, les installations nucléaires de l’Iran restent susceptibles d’être attaquées, qu’il s’agisse du centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, des réserves de carburant d’Ispahan, des installations du nord de Téhéran, ou des réacteurs d’Arak qui font immédiatement face au Détroit d’Ormuz.