Le géant de l'industrie allemand a annoncé avoir rompu ses relations avec l'Iran, mais Der Spiegel publie un reportage attestant que les douanes de l'aéroport de Francfort ont récemment saisi des dispositifs de mise en marche fabriqués par Siemens à destination de Bushehr, via Moscou. 

Ynet

Adaptation : Marc Brzustowski

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 D'après Der Spiegel, les douanes de l'aéroport de Francfort ont saisi des dispositifs de mise en marche et des composants d'ordinateur, en juin dernier, dans une cargaison à destination du réacteur de Bushehr en Iran, devant transiter par Moscou. 

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Plus tôt dans le courant de l'année, le géant de l'industrie allemande avait annoncé ne plus rechercher de relations futures avec l' Iran  et ainsi devenir une des premières firmes allemandes à appliquer les pressions de son gouvernement et des Etats-Unis tentant de faire pression financière contre la République islamique.

Selon le reportage de Der Spiegel, l'équipement saisi à Francfort était destiné à rejoindre les accessoires d'une entreprise nucléaire russe, qui devait ensuite assembler la totalité des pièces et les envoyer en Iran.

Le reportage affirme un peu plus loin que l'assemblage des pièces avait été délibérément planifié pour se dérouler en Russie, de façon à déjouer l'inspection, par l'Union Européenne, des exportations technologiques vers l'Iran.

Un porte-parole de Siemens prétenjd que la société n'a pas été avertie de l'incident et que, plus vraisemblablement, les pièces auraient été vendues par un tiers. Un autre porte-parole pour l'entreprise russe a bien confirmé tous les détails [fournis par Der Spiegel], mais s'est refusé à apporter le moindre commentaire.

Les inspecteurs des douanes allemandes ont confié que six autres cargaisons identiques avaient été expédiées depuis la fin 2009, contenant diverses pièces de fabrication Siemens pour l'industrie nucléaire iranienne. Ces six cargaisons ont quitté Francfort et rejoint leur destination à Bushehr.

Les procureurs allemands ont, cependant, déjà mis en examen trois sociétés leaders de leur domaine pour avoir exporté des produits vers l'Iran qui n'étaient pas conformes aux critères de l'Union Européenne. Siemens ne faisait pas partie de ces trois sociétés. 

Siemens est l'une des entreprises les plus importantes en Allemagne. Durant la période du Troisième Reich, elle a fait tourner des usines dans les camps de travail, dont une à Auschwitz qui "employait" plus de 100 000 prisonniers. Elle a investi dans plusieurs projets en Israël durant les dernières années, dans les secteurs de l'énergie, les infrastructures et les communications.