24.02.10
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Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, était attendu aux Etats-Unis mardi. Au programme : rencontres avec plusieurs hauts représentants américains, dont notamment le Secrétaire à la Défense Robert Gates et la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton, autour de la question iranienne.
Pendant sa visite de cinq jours, Barak a l'intention de plaider en faveur d'un durcissement des sanctions à l'encontre du régime islamique. Et ses espoirs ont de bonnes chances de se concrétiser dès le mois de mars si Téhéran n'accepte pas officiellement l'offre de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique). Celle-ci suppose de sous-traiter l'enrichissement d'une partie de l'uranium iranien à l'étranger. Proposition soutenue, pour l'heure, par les Etats-Unis, la Russie et la France.
L'Iran prend son temps
Si les efforts occidentaux tendent à empêcher, en priorité, l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, une étude récemment publiée par l'Institut d'Etudes de Sécurité nationale de Tel-Aviv prétend que la production d'une telle arme pourrait ne pas avoir lieu avant au moins un an. Le rapport est co-rédigé par le directeur adjoint de l'Institut, Ephraïm Kam, et Ephraïm Asculai, ancien membre de la Commission israélienne de l'énergie atomique.
"Deux éléments sont révélés dans cette étude", explique Kam. "Techniquement, et dans des conditions optimales, l'Iran pourrait fabriquer une arme nucléaire d'ici un peu plus d'un an. En revanche, d'un point de vue politique, il peut très bien choisir d'en reporter la production." D'ailleurs, plusieurs rapports des services de renseignements israéliens et américains présentent la même analyse : "L'Iran ne se précipite pas et décidera du moment opportun pour passer à la fabrication d'une arme nucléaire", poursuit Kam.
Pendant sa tournée américaine, Barak rencontrera le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à New York, avant de s'envoler pour Washington, mercredi. Il s'entretiendra aussi avec George Mitchell, envoyé spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, afin d'aborder les manières de relancer le processus de paix israélo-palestinien.