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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 15:57
Lire l'article en anglais : A Regional View From Israel



Traduit et adapté par Hanna pour sionisme.xooit.com


Un point de vue régional d'Israël


Entretien avec Yossi Gal, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, en date du 18 février 2010




Quelles sont pour vous les principales priorités stratégiques d’Israël à l’étranger ?




A l’instant présent, l’ordre du jour prioritaire pour le monde libre tout entier, c’est la question de l’Iran et les tentatives poursuivies par les Iraniens d’acquérir des capacités nucléaires militaires. Le plus haut sur la liste, c’est le rôle que joue l’Iran dans la déstabilisation de la région, son soutien au terrorisme et de nombreuses autres activités. Une autre priorité de l’agenda d’Israël, est le processus de paix avec les Palestiniens sur deux pistes. L’une est la continuation de l’approche par le bas, à travers lequel nous essayons de concert avec la communauté internationale et les éléments responsables de la société palestinienne, de tout faire pour faciliter les conditions de vie en Cisjordanie et pour encourager et favoriser l’activité économique. Dans le même temps, nous continuons à travailler avec notre plus grand allié, les Etats-Unis, pour tenter d’aboutir vraiment sur une politique future.

La troisième question très importante faisant partie des priorités, est d’agir contre les tentatives visant à délégitimer Israël. Ce sont les trois principaux thèmes. En même temps, nous devrions continuer à essayer de travailler en association avec la communauté internationale sur des questions telles que le développement économique et les points inscrits au nouvel ordre du jour, l’environnement, l’énergie, ainsi de suite sur la liste. Ce sont là, les principaux points.




Concernant l’Iran, quel rôle attribuez-vous à Israël dans les efforts internationaux ?






L’Iran constitue une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité du monde. Le  fait est que la communauté internationale comprend les dangers d’un Iran continuant à défier la volonté et les souhaits de la communauté internationale en ne mettant pas un terme à ses activités d’enrichissement d’uranium. La reconnaissance est là. L’Iran n’est pas seulement un danger pour la région, mais aussi pour la paix et la sécurité mondiale. Cet effort est mené par le Conseil de sécurité des Nations Unies, par les dirigeants des Etats-Unis, ceux de l’Europe et d'ailleurs.

Pensez-vous qu'Israël ait un rôle spécifique ?





Israël vit dans cette région et dans cette partie du monde. Israël est menacé par l'idée même de voir un Iran devenir un Iran nucléaire. Israël est menacé par les mandataires de l’Iran de cette région, notamment le Hezbollah et le Hamas, comme pour le reste du monde, nous sommes concernés.

Vous vous êtes activement engagé dans des négociations de paix avec les voisins d’Israël depuis deux décennies, quelle est votre estimation de l’état actuel des lieux ?





Le gouvernement israélien actuel a beaucoup fait et a pris des mesures importantes en vue de faciliter la reprise des pourparlers et des négociations avec les Palestiniens. Je dois mentionner, le discours désormais célèbre prononcé par le Premier ministre d’Israël à Bar-Ilan, où il a déclaré que la solution politique était que vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, l’Etat israélien et un Etat palestinien. C’est l’une des premières évolutions majeures. La seconde sera des mesures prises par Israël afin d’alléger les conditions de vie en Cisjordanie en supprimant les obstacles des barrages. Je pense que la politique qu’est la nôtre, montre des résultats très impressionnants sur le terrain en termes d’activité économique, en terme de performance de l’économie palestinienne. La troisième chose est la décision qui a été prise par le Cabinet : de poser un moratoire sur la construction dans les colonies. Tout cela a été fait pour faciliter la reprise des négociations de paix. Malheureusement, les Palestiniens n’ont pas répondu favorablement, et ne sont pas revenus à la table des négociations.

En ce qui concerne l’état d’avancement et ce que le gouvernement israélien à l’intention de faire, il est évident que nous poursuivrons notre engagement avec nos amis américains pour tenter de rechercher les voies et moyens nécessaires pour reprendre ces négociations. Nous continuerons à travailler avec la communauté internationale, pour l’amélioration des conditions de la Cisjordanie. Dans le même temps, concernant la préoccupation de l’autre groupe à Gaza, nous allons poursuivre notre politique qui consiste à ne pas donner une quelconque légitimité au Hamas, parce que le Hamas représente vraiment une menace pour les chances de parvenir à une paix. Le Hamas est une menace pour tout ceux qui sont intéressés à aller vers un réglement pacifique. 



Ziad Asali de la Task Force américaine sur la Palestine a déclaré au Bulletin sur le Moyen-Orient que "la victimisation et les souffrances de la population de Gaza sont la propriété exclusive du Hamas, ceci pour qu’il en tire un avantage politique". Que peut faire Israël contre l’emprise du Hamas ?




Premièrement, je crois qu’il est utile de nous rappeler comment nous en sommes arrivés à cette situation à Gaza. Un violent coup d’Etat a eu lieu, qui a eu pour conséquence la prise de Gaza par le Hamas. Ceci, immédiatement après le désengagement israélien. Je pense que les Palestiniens ont réalisé que le Hamas ne leur apporte rien d’autre que la souffrance et la misère, tandis que ceux qui optent pour une coexistence et un rapprochement pacifiques, se dirigent vraiment vers des conditions de vie bien meilleures, et là je parle des Palestiniens de la Cisjordanie.

Quel rôle les autres peuvent-ils jouer pour faire avancer le processus ?

Le rôle le plus important que puissent jouer les autres, est d’une part, faire comprendre à l’Autorité palestinienne qu’il n’y a pas d’autre solution que de s’asseoir à nouveau à la table des négociations. Ce qui s’applique aux Européens et aux autres, vaut également pour les pays arabes. Mais en même temps, je pense que la communauté internationale et les autres devraient s’en tenir à la politique du Quartette quant aux conditions émises concernant le Hamas. Que le Hamas doit reconnaître Israël, mettre un terme à la terreur et la violence, respecter les accords déjà existants avec Israël.  Le principal rôle vis-à-vis de l’Autorité palestinienne est celui de leur faire comprendre que les négociations sont le seul moyen pour avancer, les soutenir ainsi que soutenir ceux qui tentent de faire la paix.



Vous avez été l’un des représentants du groupe multilatéral de travail sur l’environnement, que pensez-vous que les groupes multilatéraux peuvent jouer comme rôle, maintenant et dans l’avenir, pour faire avancer le processus vers une solution ?


Deux points : D’abord, un volet régional est toujours important. Il est important de convaincre les parties sur le fait que nous parlons d’une chose beaucoup plus large, au sujet de ce que la paix entre Palestiniens et Israéliens peut apporter. Il est important pour les Palestiniens de se rendre compte que leurs frères arabes font partis du processus.  Il est important de convaincre les peuples du Moyen-Orient, et Israël inclus, que les Arabes sont intéressés à aller de l’avant. Lorsque nous étions des partenaires multilatéraux et que nous essayions de régler certaines questions pratiques, en particulier la question qui fâche, celle des frontières, et il est évident que cette sorte de règlement est capital. Par exemple, je travaillais sur l’environnement et hélas l’environnement ne connaît pas de frontières, nous partagieons tous le même intérêt, celui de voir ce genre de règlement aboutir, telles que celui concernant l’eau et l’environnement.


Changeons de sujet, vous vous êtes récemment rendu en Turquie, aujourd’hui, quelle est votre estimation sur les relations entre Israël et la Turquie ?


Les relations entre Israël et la Turquie sont très importantes. Elles sont importantes pour Israël mais aussi pour la Turquie et également importantes pour les intérêts de la région. Il y a peu de temps, j’étais à Ankara. Finalement, j’ai été satisfait de mes entretiens,  car nous nous sommes entendus sur la manière de faire pour faire progresser la relation. Le fait que la relation soit importante ne signifie pas que nous devons ignorer nos divergences, et il y a des divergences. Mais je pense que toutes ses divergences devraient se limiter à la salle de discussion, dans ce cadre là, nous devrions avoir un échange de point de vue ouvert, et non dans d’autres domaines.


A la conférence qui s’est tenue à Herzliya, Ehud Barak, le Ministre de la Défense, a déclaré que si la paix n’est pas obtenue avec la Syrie, Israël pourrait être entraîné vers une autre guerre. Cependant pour le Président Assad, c’est Israël qui mène la région vers la guerre. Quelle est la position actuelle d’Israël, à l’égard du renouvellement de la piste syrienne ?

En Israël, nous avons toujours été à l’écoute des voix en provenance du monde arabe. Bien sûr, à long terme, nous avons intérêt à faire la paix avec tous, chacun de nos voisins. Nous avons fait la paix avec l’Egypte, et nous avons de très bonnes relations. Nous avons fait la paix avec la Jordanie. Nous essayons de faire avancer les choses avec les Palestiniens. De même, nous sommes intéressés à explorer toutes les voies possibles ouvertes avec nos autres voisins. Nous aimerions avoir la paix avec la Syrie, ainsi qu’avec le Liban.


Bien sûr, quand cela vient de notre voisin du Nord, nous devons examiner très attentivement la dimension stratégique et nous devons suivre de très près les intentions de nos partenaires pour voir si leurs déclarations concernant la paix sont accompagnées de changement sur, disons, le soutien au terrorisme ou à des organisations terroristes ou bien d’autres puissances dans la région. Mais l’essentiel, est qu’Israël est intéressé à aller de l’avant pour la paix avec tous ses voisins.
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En tant que représentant d’Israël à la FINUL, quelle est la position d’Israël concernant Ghajar ? Si un retrait est effectif, dans un proche avenir, comment cela se traduira en ce qui concerne les relations israélo-libanaises ?




Nous aimerions, bien sûr, avoir la paix avec le Liban, de la même manière que nous voudrions avoir la paix avec tous nos voisins. Plus précisément, concernant Ghajar, le Cabinet israélien a décidé de s’engager sur la base des propositions de la FINUL. Nous avons débuté cet engagement et nous allons poursuivre les discussions et les négociations pour conclure un accord avec la FINUL.


Vous avez déclaré à Herzliya qu'il n’y a pas d’alternative à la relation spéciale entre les Etats-Unis et Israël, et que les relations avec les pays européens progressent plus lentement. Quel est l’avenir des relations israélo-européennes ?




Ce que j'ai dit lors de la conférence d'Herzliya, c'est que nous sommes très fiers d'avoir de très étroites relations bilatérales avec de nombreux pays européens.  Alors que nous parlons, le Premier ministre italien est en visite en Israël.  La semaine dernière, le Premier ministre israélien, avec la moitié de son cabinet, est allé en Allemagne pour de proches consultations.  Nous avons des relations étroites avec un certain nombre de pays, comme : La France, les Pays-Bas, la Pologne, la Hongrie, et je pourrais continuer.  Nous sommes très fiers de cette relation qui rassemble la vie politique et économique mais également tout le reste. En ce qui concerne l’Union européenne dans son ensemble, en se projetant sur cinq ou six ans, nous avons réussi à avancer de manière très significative en raison d'une décision stratégique prise en Israël. Nous avons été le premier pays à signer l’accord politique de voisinage avec l’Europe. Ce que j’ai dit à Herzliya, concernant les négociations avec l’Union européenne dans son ensemble, est que le niveau des relations bilatérales ira probablement beaucoup plus loin par la suite, c’est peut-être en raison de la nature de l’organisation dans son ensemble.  J’ai également dit que les relations entre Israël et les Etats-Unis sont la pierre angulaire de la politique étrangère d’Israël. Nous aimons notre relation étroite avec les Etats-Unis, nous avons travaillé très rigoureusement avec le sénateur Mitchell et nous nous réjouissons de pouvoir continuer comme cela.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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