ISRAËL-EGYPTE-AUTORITE PALESTINIENNE :
UNE RELANCE DES NEGOCIATIONS POURRAIT INTERVENIR DANS LES QUINZE JOURS
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http://www.israelvalley.com/news/2010/01/01/25830/
Par Mati Ben-Avraham
Rubrique: Actualité
Publié le 1 janvier 2010
Ahmad Abul Gheit, le chef de la diplomatie égyptienne l’avait laissé entendre au lendemain de la rencontre Moubarak-Netanyahu au Caire :" Je ne peux entrer dans les détails, a-t-il dit, mais Netanyahu, à notre avis, est allé plus loin que ce que nous entendions depuis un long moment de la part des Israéliens." C’était mardi, et mercredi, à Ramallah, Nabil Abu Roudeina, le conseiller politique de Mahmoud Abbas, confiait à Reuters que les prochains quinze jours verront se développer “une importante activité politique.”
Et ce vendredi matin, 1er jour de l’an 2010, il se murmurait, dans la capitale israélienne, que Binyamin Netanyahou avait proposé deux choses au président égyptien : et d’une, des négociations israélo-palestinienne étalées sur deux ans pour donner corps à la formule " deux Etats pour deux peuples"; et de deux que ces négociations soient placées sous l’égide de l’Egypte. Tout se passe donc comme si Hosni Moubarak avait répondu banco à son interlocuteur israélien. A preuve : l’invitation lancée à Mahmoud Abbas de venir au Caire.
L’initiative du Premier ministre israélien tombe à pic. D’une part, elle précède la venue de l’envoyé spécial américain Georges Mitchell et, d’autre part, elle tend la perche à Mahmoud Abbas qui, manifestement, s’était compliqué la vie en subordonnant toute reprise des pourparlers au gel total de la construction dans les territoires palestiniens encore placés sous administration israélienne.
Et le Hamas dans tout ça ? Pour Georges Mitchell, il est évident que, à un moment ou à un autre, le mouvement sunnite intégriste devra être associé au processus de paix. Il s’appuie pour cela sur son expérience irlandaise où, à force de ténacité, de pugnacité, il avait réussi à établir le dialogue entre tous les partis impliqués dans le tohu-bohu régnant dans ce pays.
Cette opinion est également celle de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l’envoyé spécial du Quartet, convaincu par ailleurs que les bons résultats de l’économie palestinienne en Cisjordanie ainsi que la mise en place progressive des institutions du futur Etat palestinien – menées par le Premier ministre Salam Fayyad – entraînent une fragilisation de la position du Hamas au sein de l’opinion publique palestinienne.
Un optimisme mesuré est donc de mise à l’aube d’une nouvelle décennie. Mesuré en ce sens que la redistribution des cartes peut être torpillée par les ambitions régionales du maître iranien, grand pourvoyeur en armes et en dollars tant du Hamas que du Hezbollah.—