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Raid israélien : la TV syrienne diffuse des images présentées comme celles du site attaqué
PS : Ces images semblent plutôt attester de la destruction d'une file de camions en route pour convoyer des armes russes au Hezbollah, corroborant la trahison de Bachar de sa parole donnée à Moscou. Cela ne signifie pas que le complexe de Jamariya s'en sorte indemne, simplement que le régime ne préfère pas détailler trop d'images de l'étendue des dégâts subis.
A quoi riment ces publications victimaires et le discours de Bachar, assurant qu'Israël souhaite "déstabiliser la Syrie" (?), alors que ce régime vascille depuis, maintenant, 2 ans, devant des civils en armes? A montrer au monde et à l'opposition que, désormais, le "Roi Bachar est nu"? Que ses deux épaules ne touchent pas encore terre, mais que cela ne saurait tarder?
Depuis le site internet Al Hakika, un ancien officier de l'armée de l'air syrienne, alors chef des opérations dans l'une des branches des forces aériennes, ayant fait défection pour rejoindre l'opposition, affirme que les frappes israéliennes ont détruit, simultanément, une bonne part du complexe de Jamariya et un convoi de camions dans la banlieue Ouest de Damas, en route pour la frontière libanaise. Selon lui, il n'y aura probablement pas de représailles de Damas, dans la mesure où les forces syriennes ont perdu environ 25 000 hommes et 800 chars, soit l'équivalent de 8 fois les pertes enregistrées par la Syrie, lors de la Guerre de Yom Kippour, qu'elle avait déclenchée, de concert avec l'Egypte.
Quant aux partisans de Bachar, sur Internet, ils ferment progressivement boutique, à l'instar d'Info-Syrie : http://www.infosyrie.fr/actualite/infosyrie/, et préfèrent prendre la poudre d'escampette, dès le lendemain de la gifle, le 31 janvier...
Seul le Général de Brigade iranien Masoud Jazayeri comble cette grave lacune, en affirmant que l'Iran a les moyens d'engager des représailles, (en utilisant son supplétif du Hezbollah?), au nom de son allié, secoué par ce "tremblement de terre". Il prétend, en effet, que la réplique sismique plongera Israël "dans le coma". A moins que ce ne soit que le reflet de la situation exacte de l'alliance irano-syrienne, après ce coup de Trafalgar. Car Jazayeri est l'adjoint au chef d'Etat-Major de l'armée iranienne. Or, on sait que cette armée n'a pas, à elle seule, les capacités de mener une guerre conventionnelle. S'il s'exprime, c'est au nom de la branche réellement active, sur le plan international, du pouvoir iranien, directement sous les ordres du Guide Suprême : Ali Khamenei. A savoir les forces Al Qods, des Pasdaran, conduites par le Général Qassem Souleimani, le maître-espion de toutes les guerres asymétriques iraniennes, par affiliés interposés, depuis bientôt 30 ans. Il a engagé sa réputation à sauver la tête d'Assad, en structurant la répression, qui, au bout de deux ans, n'a pas réussi à écraser une insurrection de partisans armés. S'il ne se présente pas à la Présidentielle à Téhéran, en juin prochain, c'est, simplement, parce que son étoile pâlit à vue d'oeil et que les cercles décisionnaires ne veulent pas miser sur un "looser". Croit-il sérieusement qu'il parviendrait à croiser le fer et à effaroucher une armée aussi inventive et stratège que Tsahal?
De son côté, le secrétaire du Conseil Suprême iranien à la sécurité, Ali Jalili s'est rendu d'urgence à Damas, pour déplorer la destruction du stock d'armes iraniennes à destination du Hezbollah, accumulé durant 2 ans. Il a blâmé son allié syrien pour son impuissance à défendre cet arsenal, sans manifester, du côté iranien, de réelle détermination (ou de moyens immédiats) pour organiser une riposte rapide et conséquente. Téhéran préférerait, en effet, prendre le train des négociations, lancées par l'opposant syrien Mouaz al-Khatib, qui a rencontré Joe Biden et Sergeï Lavrov, en marge du Sommet de Munich. Un cycle de représailles et contre-mesures israéliennes compromettrait cette chance de gagner encore du temps et de refaire les stocks épuisés dans la guerre interne syrienne...
Quant à la mouche du coche syrien, Recep Tayyip Erdogan, qui n'en finit pas de blâmer "l'agression israélienne", qu'il n'oublie pas que ses propres avions n'ont pas réussi à flotter plus de quelques secondes au-dessus du territoire syrien avant de se faire abattre et que, depuis, il s'abstient prudemment de venir ouvertement en aide à ses frères sunnites d'Alep, Lattakieh et autres grands centres, où il aurait pu devenir plus populaire, s'il avait été à la hauteur de sa réputation (à suivre)...
AFP | 03/02/2013 | 00h35
La télévision officielle syrienne a diffusé samedi soir des images qu'elle a présentées comme celles du site militaire attaqué dans la semaine par l'aviation israélienne.
La télévision a indiqué que ces images, qui ne sont pas datées, constituaient la "trace de l'agression israélienne".
On peut voir sur les plans diffusés par la télévision un bâtiment qui n'est pas détruit mais dont les vitres des fenêtres sont brisées. Les vitres d'un mini-bus sont également cassées, tandis que des voitures et des camions carbonisés sont visibles dans une cour.
L'armée syrienne a affirmé que l'aviation israélienne avait bombardé mercredi à l'aube un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise. L'armée avait fait état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d'importants dégâts" et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".
Israël n'a fait aucun commentaire sur cette attaque mais le secrétaire à la Défense américain sortant, Leon Panetta, a confirmé un raid aérien d'Israël près de Damas.
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