La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont présenté un projet de résolution pour la mise en place d'un tribunal international chargé de juger l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. (Guysen.Israël.News)
Au Liban, on met de plus en plus en lumière que, conjointement au Hezbollah qui continue de se réarmer au nez et à la barbe de la FINUL, des groupes prétenduement pro-palestiniens, en fait affiliés à Al Qaeda, se mettent en place dans les camps de réfugiés, avec pour mission de s'en prendre directement aux forces internationales de l'ONU présentes sur le territoire depuis la fin de la guerre de l'été dernier contre Israël, en vue de l'application des précédentes résolutions, toutes restées lettres mortes.
De fait, pour des raisons de politique intérieure évidente et comme relais "diplomatique"-terroriste des Mollahs aux frontières d'Israël, le Hezbollah ne peut trop se salir les mains en s'en prenant directement à la FINUL. D'où le brouillage des pistes consistant à recruter et héberger des desesperados du type Fatah- al-Islam infiltrés par les services syiens et éventuellement chargés des sales besognes, en cas de coup dur.
Tout dépendra des mesures accompagnant la mise en place de ce Tribunal. Condolezza Rice s'est ouverte d'une nécessité, le jour venu, de donner voie au chapitre 7 des résolutions de l'ONU, donnant droit de réplique militaire aux forces stationnées, en cas de menaces de ce type.
On est également en droit de s'interroger sur la loyauté indéfectible des Forces Libanaises, dont on sait qu'au moins 40% des officiers sont d'obédience shi'ite, qu'ils ont prêté leur matériel, leurs camions et leurs radars en particulier au Hezbollah durant le conflit de l'été dernier (tir de missile chinois C-802 contre un navire israélien). Mais il se peut aussi que ces forces régulières prennent goût à un certain légalisme. On a notamment entendu leur responsable Samir Geagea se prononcer contre tout processus électoral ou participation de la milice shi'ite à un quelconque gouvernement de réconciliation nationale, tant que le hezbollah ne se trouverait pas désarmé.
De plus, dans les alertes sécuritaires (notamment israéliennes) concernant les mouvements de troupe syrienne à la frontière du Golan, un doute subsiste pour savoir si Bashar al Assad est réellement en position de maîtriser ses troupes afin de créer les conditions d'un conflit de pure diversion (pour l'été, par exemple) ; ou s'il est largement dépassé par quelque tendance dure d'une grogne des Généraux syriens qui agissent à leur guise et chercheraient une solution de remplacement en cas d'effondrement ou de menace internationale sur le Régime Allaouite et son héritier...
De nombreuses incertitudes également concernent le commanditaire direct de ces forces vassalisées, à savoir l'Iran empêtré dans son implication trop visible en Irak contre les Forces américaines, mais également engagé dans un processus asymétrique de "négociations diplomatiques" avec ces mêmes Etats-Unis.
Les prétextes ne manquent guère pour tous ceux qui pourraient être tentés de rallumer des vieiles mêches comme autant de fils blancs cousus au revers du déguisement d'Arlequin de la "stabilité" du Proche et Moyen-Orient... Néanmoins, à ce point embarrassés par divers processus diplomatiques ou judiciaires les mettant directement en cause, des sanctions financières qui font quotidiennment pression sur leur population, leurs agissements, réflexes traditionnels quasi-pavloviens sont directement sous les feux de la rampe de la grande scène internationale. Ils ne pourront aisément s'en sortir en manipulant comme à l'ordinaire des contre-feux terroristes ou/et d'aggression frontale contre des Nations présentes ou contre un Etat incidemment impliqué (Israël) dans la résolution des affaires internes du camp arabo-musulman.
Le balancier oscille donc irrégulièrement :
-, entre le risque de chercher une ultime porte de sortie en essayant de rallier des forces traditionnellement hostiles, où il suffirait d'agiter le chiffon rouge du "complot occidental" et de la main invisible des "Sages de Sion" derrière le retour du Droit international venant frapper chez eux à l'heure du laitier.
- et une relative paralysie de leurs forces de nuisance par hésitation, volonté de "montrer patte blanche" ou d'essayer de continuer à compter parmi les "Etats stabilisateurs", par une suite de faux-semblants caractérisés...
Le compte-à-rebours a commencé pour les Régimes-Voyous.