Le Rav Meïr Avshalom Haï, zal, assassiné jeudi dans un attentat à l’arme automatique, a été enterré vendredi matin au cimetière du Mont des Oliviers, Har Hazeitim, à Jérusalem. Le fils aîné du Rav, Eliyahou, a déclaré au cours de l’oraison funèbre: « Papa, D.ieu a donné et D.ieu a repris. Que ferions-nous sans la foi, papa. J’ai vécu auprès de toi pendant 16 ans. Tout le monde a parlé de toi en tant que rabbin des jardins d’enfants, mais personne ne sait ce que tu représentais pour nous. Tu étais si proche de nous. Nous savions que papa est avec nous dans n’importe quelle situation. Nous serons forts. »
Et d’ajouter : « Les jeunes sont toujours les premiers. Papa a été assassiné et tous les jeunes sont venus à la marche en sa mémoire. Nulle part ailleurs je ne saurais trouver de tels amis toujours à mes côtés pour le meilleur et pour le pire. Tous m’ont dit: téléphone quand tu veux. Je m’adresse aux jeunes et je leur dis : continuez à suivre l’exemple de mon père. Papa voulait de la foi, de l’étude de la Torah, des prières. Il ne supportait pas qu’on ne mette pas les Tefillin. Il lui fallait toutes les mitsvot. Si on veut perpétuer sa mémoire, c’est ce qu’il faut faire. Se venger des Arabes ne servira à rien. Nous sommes des hommes, des Juifs. Nous étudierons et répandrons la foi, c’est ce que voudrait mon père. Il aimerait les entendre dire : je suis un Juif fier. »
Eliyahou s’est adressé à son père : « Il y a deux ans, j’ai décidé que je ne voulais pas être religieux, j’ai tout abandonné. Je sais que cela t’a brisé le cœur. Pendant deux ans nous n’avons pas parlé. Je te regardais dans les yeux et je voulais te dire que je t’aime. Ces dernières semaines, j’ai senti que tu allais nous quitter. Je te demande pardon du fond du cœur et je suis sûr que tu me pardonneras. Avant Yom Kippour, je t’ai envoyé un SMS, je ne pouvais te dire au téléphone combien je t’aime et que je te demande pardon. La dernière fois que je t’ai parlé, tu m’a dit de rentrer à la maison, qu’il était tard, et moi je voulais rester avec mes amis. Tu m’as dis viens à la maison, je veux que tu te lèves pour la prière. A partir de maintenant, cela n’arrivera plus, je me lèverai prier et dire le Kaddish. Peut-être fallait-il que les choses se passent comme cela pour que je me réveille et comprenne. Je te demande pardon, papa. »
Et pour conclure, le jeune homme a déclaré : « Je vous appelle tous à ne pas craquer. Je suis fort et personne ne me brisera. Je ferai l’armée dans la meilleure unité que je pourrais atteindre. Et à vous Barak, je dis : Ne repoussez pas nos jeunes.«
[Vendredi 25/12/2009 13:38]