Au moins quatre opposants iraniens ont été tués et un policier blessé dans les affrontements qui se poursuivent en Iran, entre les réformateurs et les partisans de l’ayatollah Montazérie d’un côté, et les forces de l’ordre, les miliciens des Bassidj, les Gardiens de la Révolution et les partisans du régime de l’autre côté. Selon la télévision « Al Arabiya », la police iranienne a fait usage des armes, ce dimanche, et a tiré pour disperser les manifestations qui ont désormais gagné Téhéran. Samedi, les Gardiens de la Révolution avaient pourtant décrété l’état d’urgence et le couvre-feu dans plusieurs grandes villes, pour trois jours, pour étouffer la contestation grandissante et qui allait culminer avec la fête de l’Ashoura. Pourtant, la constitution iranienne ne prévoit pas de couvre-feu, et l’état d’urgence n’a jamais été décrété que ce soit dans la République islamique ou du temps du Shah.
Notons que les miliciens du régime, les bassidji, ont envahi hier la maison de l’Ayatollah Khomeïny, fondateur de la République islamique, où l’ancien président Khatami prononçait un discours. Ils l’ont agressé et frappé les participants et la famille de Khomeïny à coups de pierres. Selon plusieurs sources, la multiplications des agressions et la poursuite de la répression attestent que la fracture iranienne est désormais irréversible.
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