http://www.actu.co.il/2009/10/
Le responsable du document qui accuse Israël de crimes de guerre n’en finit pas de faire parler de lui. Richard Goldstone, qui a dirigé la commission supposée avoir enquêté sur les circonstances de l’opération militaire «Plomb durci»met en doute la motivation des ministres israéliens quant à leur volonté de parvenir à la paix.
Pour lui, l’Etat d’Israël y est réfractaire. C’est lors d’une rencontre avec des rabbins américains qu’il a répondu aux arguments opposés par les dirigeants d’Israël, selon lesquels un rapport encourageant le terrorisme serait une entrave au processus de paix.
« C’est un argument superficiel et foncièrement faux », s’est-il insurgé. « De quelle paix est-ce qu’ils parlent ? Il n’y a rien de tel ! Le ministre de la Défense n’en veut pas. » Il a déclaré que le dossier serait clos si Israël répondait aux questions soulevées par le compte-rendu.
Ehoud Barak a cependant marqué un point quand il a réussi à obtenir du cabinet ministériel qu’une commission d’enquête ne serait pas ouverte au sujet des événements de l’opération «plomb durci». Pour Barak, il est clair qu’une telle commission d’enquête, exigée par le parti d’extrême gauche Méretz, ne pourrait que pousser Israël dans une situation internationale précaire. Il a entièrement soutenu Tsahal.
En revanche, le cabinet ministériel est parvenu à la conclusion qu’une unité juridique spéciale allait être mise en place pour combattre le rapport Goldstone et ses implications au niveau du droit international.
Cette entité, subordonnée au ministère des Affaires étrangères, suivra les développements conséquents aux conclusions du rapport et de son entérinement par le « Conseil des droits de l’homme » de l’ONU.
Netanyahou ne s’est pas prononcé publiquement dans cette affaire, mais son conseiller en matière de sécurité nationale, Ouzi Arad, s’alignera sur les positions des instances sécuritaires du pays.
Le Premier ministre avait déclaré devant un public de cent mille personnes, à la Place des rois d’Israël rebaptisée Place Rabin, avant son accession à son premier mandat, que les concessions entrant dans le cadre des accords d’Oslo ne représentaient en rien un processus de paix, mais une remise en question sérieuse de la sécurité intérieure.
Aujourd’hui, ces mêmes intentions belliqueuses, attribuées alors par Netanyahou aux interlocuteurs d’Israël que représentait l’Olp, sont reprochées cyniquement à Ehoud Barak, pourtant prêt à sacrifier 100 villages juifs à la conférence de Sharm el Sheikh lorsqu’il était Premier ministre, par l’ONU.