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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 11:46

 

 

 

Erdogan a financé sa révolution de velours en creusant la dette turque à l’égard de la finance « verte » islamiste


1ère Partie -


Marc Brzustowski


source : Michaël Rubin, in Commentary


http://www.commentarymagazine.com/viewarticle.cfm/turkey--from-ally-to-enemy-15464


pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info

 

Ce qui sépare les projets islamistes, en Turquie et en Iran, c’est, uniquement, le choix de la méthode. Celle empruntée par Erdogan et l’AKP a été si méticuleuse et mûrement réfléchie qu’elle est passée presque inaperçue : elle n’en est que plus dangereuse, à terme, démontrant comment elle est parvenue à tromper la vigilance de tous ceux encore illusionnés par l’image d’une Turquie kémaliste qui, aujourd’hui, n’est plus qu'un théâtre d'ombre. C'est, en soi, un modèle de guerre subversive et d'intoxication lente du partenariat tronqué avec l'Occident, et plus particulièrement, avec l'Europe.


Michaël Rubin raconte l’histoire de ce chef charismatique doté d’un plan méthodique pour défaire intégralement un système, par l’utilisation cynique de la démocratie à seule fin de parvenir à l’autocratie.


Trois types d’acteurs sont indispensables à ce scénario :

-De généreux donateurs arabes, qui ont bien compris le pouvoir de la bourse,

-le politiquement correct occidental resté aveugle à l’agenda islamiste et

-des diplomates américains visiblement plus préoccupés par la façon de gonfler leur portefeuille, au moment de quitter leur poste à Ankara, que par la sécurité nationale américaine ou celle de l’Europe.

Selon Michaël Rubin, le rêve d’Erdogan constitue, désormais, un cauchemar et un désastre pour les futurs responsables américains et européens.

 

 

 

1)   1) Le financement occulte de l’AKP par la « monnaie verte » saoudienne et qatarie


L’AKP arrive au pouvoir le 3 novembre 2002. Plutôt que de mettre fin au système précédent ou de poursuivre la gestion d’une plateforme sociale divisée, Erdogan a d’abord cherché à rechaper l’économie turque.


Perspective d’autant plus attrayante et nécessaire pour l’ensemble du spectre politique turc, que, durant les 5 ans précédents, la lire turque a perdu 8 fois sa valeur antérieure : de 200 000 à 1, 7 million pour 1 $. Cette situation catastrophique a conduit à la Crise bancaire de 2001, qui met l'influence kémaliste d'alors en faillite.


 Erdogan a donc cherché à stabiliser le courant et instauré de nouvelles réformes populaires. Il a réduit les impôts, baissé la valeur de taxes supplémentaires, et utilisé les coffres de l’Etat pour subventionner le prix de l’essence. L’électorat a récompensé son parti pour ses efforts.  Il obtient 42% des votes aux élections municipales de mars 2004. L’AKP a placé des maires dans 4 des 5 plus grandes villes turques. Il se voit, ensuite, créditer de 47% de base populaire en juillet 2007.


Mais, ce n’est là que l’apparence dont il faut gratter le vernis pour mieux comprendre le « système Erdogan » et ses objectifs plus lointains. En fait, plutôt que de fonder la réforme économique sur des politiques de long terme, Erdogan a réalisé un tour de passe-passe. Il a eu recours à des dettes paralysantes, ce qui a eu pour effet d’hypothéquer la sécurité financière de long terme de la République, pour satisfaire ses propres gains politiques de court terme. Daniz Baykal, ancien dirigeant du principal parti d’opposition, a déclaré que la dette de l’Etat, qui s’est creusée durant les 3 premières années de pouvoir d’Erdogan, surpasse la dette totale accumulée par la Turquie durant les 30 ans précédents.


Et il ne s’agit là que de la dette officielle. Hors du regard du public, Erdogan et Abdullah Gül, alors son ministre des affaires extérieures, ont présidé à l’afflux massif de la fameuse « Monnaie Verte » - le capital en provenance d’Arabie Saoudite et des Emirats du Golfe, dont la plus grande part a fini dans les caisses du parti plutôt que dans celles du trésor public turc.


Et c’est bien là que commence la légende de la permutation du Destin de la Turquie en direction des nations de l’Est et du Sud, plutôt que vers un rapprochement de l’Occident. Le pays en est devenu totalement dépendant.


Entre 2002 et 2003, selon la Banque Centrale Turque, l’argent apparu dans le système financier du pays, au titre des « paiements par erreur ou omission dans la balance de l’Etat», c’est-à-dire les sommes que le Gouvernement est incapable de justifier, a augmenté considérablement : d’approximativement 200 millions de $ à plus que 4 milliards de $ en 1 an. Aux environs de 2006, les économistes turcs estimaient l’infusion de Monnaie verte du sein de l’économie turque comme se situant entre 6 milliards et 12 milliards de $. Etant donnée l’habileté du gouvernement à dissimuler certains de ces revenus en les assignant au secteur du tourisme, cela correspond très certainement une sous-estimation qui reste faite à la louche. Des responsables du renseignement turc suggèrent en privé que la nation du Qatar (intermédiaire financier de l'Iran) est aujourd’hui la principale source de la plupart des subsides de l’AKP et de ses projets.


Dès lors, pour autant qu’on puisse dire que la révolution islamique iranienne contre le Shah était spontanée –bien que préparée méticuleusement-, celle qui agite la Turquie n’est rien d’autre qu’achetée et payée par l’argent des islamistes fortunés.


2)   2) Un règne sans partage des flux financiers contrôlés par les banquiers de l’Islam


Les responsables de l’AKP sont bien placés pour gérer l’afflux de “monnaie verte”. Gul a travaillé, entre 1983 et 1991, en tant que spécialiste de la Banque Islamique de Développement d’Arabie Saoudite. Avant la victoire de 2002, il critiquait l’épluchage minutieux des comptes des entreprises islamistes par l’Etat. Des conseillers de premier rang de l’AKP ont fait fortune dans le système bancaire et d’investissement islamique. Korkut Ozal est l’actionnaire principal turc d’al-Baraka Turk, la banque islamique prédominante en Turquie, aussi bien que de la Banque Faiçal Finans, dont les ramifications remontent également jusqu’à ses racines en Arabie Saoudite.


Erdogan a systématiquement placé ses banquiers islamistes à des positions économiques clés. Il a nommé ministre des finances Kemal Unakitan, ancien membre du cercle dirigeant de deux puissantes banques islamiques : al-Baraka et Eski Finans. Il a fait muter et monter au créneau au moins 7 autres responsables d’al-Baraka-dont l’un a servi comme imam dans un camp illégal d’entraînement commando – vers des positions décisionnaires au sein de l’agence de régulation bancaire turque.


Erdogan a également réorienté le commerce extérieur turc : en 2002, les échanges bilatéraux entre la Turquie et les Emirats Arabes Unis s’élevaient à 0,5 milliard de $. En 2005, ils atteignent 2 milliards de $. Kursad Tuzmen, ministre d’état chargé du commerce extérieur a annoncé que le dirigeant des EAU, le Sheikh Khalifa ben Zayid al-Nuhayyan voulait investir 100 milliards de $ dans des compagnies turques durant les 4 prochaines années. Pour ne pas rester en marge, l’Arabie Saoudite se devait d’investir 400 milliards de $ durant la même période. En 2001, les échanges turco-saoudiens ne s’élevaient qu’à 1 milliard de $. Alors que les échanges turco-iraniens ont dépassé les 10 milliards de $ en 2009, Erdogan a annoncé l’objectif de l’augmenter encore de 30 milliards. Même si la Turquie et ses alliés du Golfe gonflent ces chiffres pour se donner du poids économique et financier, la traçabilité de ces échanges est évidente.


Pour les donateurs arabo-musulmans richissimes, la conversion de la Turquie a été un bon investissement. Restée à l’extérieur du cercle de ces échanges durant des années, c’était, pourtant, un pays à large majorité musulmane qui, même sans détenir de réserves de pétrole, connaissait de très loin une réussite supérieure à n’importe lequel des pays arabes et de l’Iran.


3)   3) Education, police, justice, médias phagocytés par les Islamistes

 

 A peine Erdogan a-t-il stabilisé l’économie et solidifié sa partie de Monopoly politique, qu’il s’est occupé de transformer l’ordre social turc et de renverser chacune de ses orientations politiques. Il suit, pour cela, une stratégie à double-fond : endosser le rêve de l’élite laïque d’entrer dans l’Europe, mais dans l’unique but d’amadouer les diplomates européens afin de diluer le rôle de l’armée turque en tant que gardienne de la constitution.


Ses propres références et visées idéologiques ne portent aucun intérêt à l’Europe. Lui-même ne supporte ni le libéralisme ni la laïcité européenne. Il a critiqué la Cour Européenne des droits de l’homme quand elle a omis de consulter des universitaires islamiques et imams lorsqu’elle a interdit le port du voile dans les écoles publiques. C’était, pourtant, au départ, un bannissement qui datait des réformes originelles d’Atatürk dans son propre pays.


Ses aspirations portent bien plus loin que de se concentrer sur des problèmes superficiels tels que le voile. Il a systématiquement cherché à révolutionner l’éducation, dominer l’appareil judiciaire, prendre le contrôle de la police et des médias.


Erdogan a travaillé à accomplir, moins des gains de court terme sur des problèmes sensibles, mais voyants, comme le voile, qu’une véritable révolution culturelle de long terme, qui, lorsqu’elle serait achevée, rendrait les batailles passées totalement obsolètes.


3-1 Equivalence entre les Madrassas et l’enseignement classique


Erdogan s’en est pris au système éducatif laïc à tous les niveaux. Il a abaissé le niveau des restrictions quant à l’âge d’entrée des enfants dans les écoles coraniques. Restrictions qui visaient, précisément, à empêcher leur endoctrinement. Il a levé les freins à l’enseignement des imams extrémistes financés par l’argent saoudien dans les Universités turques. Ces écoles qui ont brisé les régulations encore subsistantes n’ont plus à s’inquiéter : le parti d’Erdogan a vidé de leurs substance les pénalités qui les visaient, au point que d’anciennes académies non subventionnées par le passé, publient désormais ouvertement des pages de publicité payante dans les grands journaux turcs.


Simultanément, il a fait établir des équivalences entre les diplômes accordés par les madrassas turques –les écoles religieuses islamiques- avec les diplômes des lycées et grandes écoles « laïques ». Ce tour de passe-passe bureaucratique permet, en théorie, aux étudiants des madrassas d’entrer à l’université et d’être qualifiés pour des postes gouvernementaux sans avoir à justifier ne serait-ce que d’une maîtrise ou, dans certains cas, n’avoir jamais été confrontés aux fondamentaux didactiques ayant cours en Occident. Lorsque de tels étudiants tâtonnent ou échouent aux examens d’entrée à l’université, l’AKP leur fournit un bonus comparatif s’ajoutant à leurs résultats réels, en justifiant du procédé comme relevant d’une discrimination positive. Erdogan fait peu mystère de ses objectifs : en mai 2006, il a ordonné à son négociateur pour l’accès à l’Union Européenne de supprimer toute référence à la laïcité, dans un article de prise de position turque portant sur le système éducatif de la Turquie. Durant l’année passée, le Ministère de l’Education a réduit de façon drastique le programme traditionnel de philosophie au lycée et l’a islamisé.


3-2 Des juges à la botte pour les dossiers politiques sensibles


Plus que tout, le système judiciaire n’est plus du tout indépendant. La tentative initiale d’Erdogan visant à écourter l’âge de retrait du mandat des juges (une action qui lui aurait permis de remplacer 4000 des 9000 juges au total) constituait un réel acte de défiance vis-à-vis de la Constitution. Plus d’un an après, La Cour d’appel Suprême a débouté l’AKP pour tentative d’interférence dans le système judiciaire. Qu’à cela ne tienne ! Lorsque Gûl, le collaborateur le plus proche d’Erdogan, a assuré la présidence en 2007, il n’y avait alors plus aucun obstacle à l’autorité de son parti. Le Président a convoqué le Bureau de la Haute Magistrature, a nommé un quart des membres des tribunaux de la Cour Constitutionnelle comme minorité de blocage, a nommé le procureur public en chef, et officiellement confirmé le commandement général du Conseil Suprême militaire. Désormais, lorsque les principes de décision de la haute cour ne sont pas conformes au souhait du Premier Ministre, celui-ci refuse tout simplement de les appliquer. Dans tous les cas de figure, après bientôt 8 ans d’exercice du pouvoir, l’AKP est parvenu à rebâtir à sa main les tribunaux de fond en comble. Le gouvernement peut maintenant désigner des juges sympathisants pour traiter des dossiers politiques les plus sensibles. En mars 2010, l’AKP a dévoilé ses projets de réforme constitutionnelle qui rendraient encore plus facile aux dirigeants politiques de nommer des juges.



3-3 Une presse muselée et largement émasculée


Dans n’importe quelle autre démocratie, les controverses et débats sur les abus de pouvoir du gouvernement et les changements politiques qu’il impose auraient saturé les éditoriaux des journaux. Ce n’est pas le cas en Turquie. Aucun Premier Ministre de l’histoire turque n’a été aussi hostile à la presse qu’Erdogan. Ce qui était encore une presse vibrante lorsqu’Erdogan a pris le pouvoir est dorénavant totalement inerte. Le Premier Ministre a poursuivi en justice des dizaines de journalistes et de chefs de rédactions, parfois pour guère plus qu’une caricature politique de lui qui faisait sourire. Lorsqu’un groupe médiatique turc a révélé l’histoire d’une association caritative turco-allemande qui avait transféré de l’argent illégalement à des islamistes en Turquie, les impôts l’ont puni, en inventant un faux relèvement fiscal de 600 millions de lires turques. Quand il a continué ses révélations critiques, le groupe a écopé d’une pénalité d’impôts de 2, 5 milliards de $ supplémentaires. Et, dans une stratégie empruntée à l’Iran, Erdogan a tout simplement confisqué des journaux, -le plus fameux étant le journal national à très grande diffusion, Sabah.- qu’il trouvait trop critiques ou indépendants et en a confié le contrôle à des alliés politiques.

 

4- L’effet dissuasif du montage de l’affaire Ergenekon

 

Après avoir muselé la presse indépendante et dédié à son agenda politique presque tout ce qui était imprimé ou chanté dans l’air du temps, Erdogan a alors pu renforcer sa campagne à la fois contre l’opposition politique et l’armée. Alors qu’autrefois, le Ministère de l’Intérieur éradiquait les mouvements islamistes et les fidèles de la personnalité-culte de l’antisémitisme turc, le dirigeant Fetullah Gülen, l’AKP a gonflé les rangs de la police avec ces hommes de main. Même les plus fervents fidèles de l’AKP reconnaissent que le Ministère de l’Intérieur procède régulièrement à des écoutes téléphoniques sans avertissement et à la fuite de transcriptions embarrassantes en direction de la presse islamiste, sans être le moins du monde inquiété. Le député Avni Dogan, de l’AKP, a récemment déclaré : « Depuis 40 ans, ils nous ont pris en filature. Désormais, c’est à notre tour de les suivre à la trace ! ».


Cependant, le véritable coup de filet contre la démocratie est intervenu le 14 juillet 2008, quand un procureur turc a mis en examen 86 personnalités turques – officiers militaires retraités, journalistes de premier plan, professeurs, syndicalistes, militants de la société civile, et jusqu’à l’homme qui avait osé concourir contre Erdogan au poste de Maire, quelques années auparavant- sur la base d’accusations de complot visant à restaurer un gouvernement laïc. La seule chose que les inculpés aient en commun, c’est l’opposition politique à l’AKP. La conspiration présumée a envahi les unes de la presse internationale. A la source de cette campagne, les 2 455 pages d’accusations sans discontinuer, prétendant que des officiers de l’armée à la retraite, des intellectuels, des journalistes et des dirigeants de la société civile conspiraient ensemble pour provoquer le chaos en Turquie et profiter de la crise induite comme justification à un putsch militaire contre l’AKP. En février 2010, les procureurs ont révélé un nouveau mémorandum de 5.000 p. détaillant les « plans » de ce supposé coup d’Etat.


Les documents produits sont effarants de ridicule. Le fond de l’accusation n’est pas plus épais que le papier sur lequel on l’a rédigé. Les forces de sécurité ont arrêté la plupart des suspects avant même que cet acte d’accusation ait été formulé par écrit. Et en ce qui concerne le fameux mémorandum, l’existence même de cette accusation est parfaitement risible : ceux qui complotent en vue d’un coup d’état ne couchent pas leurs plans par écrit, abandonnés ensuite avec un tel luxe de détails, à la disposition des enquêteurs. Mais cette affaire a eu l’effet souhaité de glacer d’effroi l’opinion turque : les Turcs peuvent bien ne pas aimer la direction dans laquelle Erdogan mène la Turquie, mais ils comprennent désormais que même la dissidence la plus pacifique peut coûter très cher.


Les démocrates turcs ne peuvent pas plus compter sur l’armée pour les sauver. Malmenée autant par la droite religieuse que par la gauche progressiste, l’armée n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était. L’actuelle génération de généraux vit dans une sphère totalement déconnectée de la société turque et, sans doute, leurs futurs successeurs en font-ils autant. L’équipe dirigeante de généraux turcs a manqué toutes les occasions d’exercer ses devoirs constitutionnels. L’armée a tout simplement échoué dans son rôle. L’obsession des relations publiques et de l’image véhiculée dans les médias a semé le trouble quant au véritable sens des responsabilités.



M.Rubin : « laTurquie : de l’allié à l’ennemi »-Commentary, juillet-août 2010 : http://www.commentarymagazine.com/viewarticle.cfm/turkey--from-ally-to-enemy-15464

 

Pour © 2010 lessakele et © 2010 aschkel.info

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commentaires

C
<br /> Blog(fermaton.over-blog.com)Mathématiques de la conscience humaine.No-20, THÉORÈME PORZIUNCOLA.-Le Nouveau Père de l'Europe.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Quel tissu de mauvaise foi, le petit doigt sur la couture du pantalon et le tapis de prière tourné vers Ankara!<br /> Michaël Rubin est Américain, justement et prévient son gouvernement des erreurs commises à l'égard de ce serpent d'Erdogan.<br /> A noter qu'il n'est là absolument pas question une seule fois de la traitrise du Mavi Marmara, où les rasquals de l'IHH islamiste turque, notoirement affiliés à al Qaeda (témoignage du Juge<br /> français Bruguière) s'en sont pris, à la demande de ce filou d'Erdogan, et à leurs risques et périls, aux commandos venus pacifiquement les arraisonner, jusq'à les contraindre, en légitime défense,<br /> à faire feu sur les récalcitrants prêts au Martyre : il en a été selon leurs voeux. On ne menace pas à coups de barres de fer un contrôle de police.Comme on ne fait pas feu, à Villiers-le-Bel, sur<br /> des policiers. Comme on ne fricote pas avec l'Iran quand on est membre de l'OTAN : on choisit son camp et on respecte ses alliés.<br /> <br /> Ce texte, en attendant, repasse le film des tours de passe-passe financiers de la bande de l'AKP, qui ont endetté la Turquie historique pour la ficeler au Wahhabisme, et ça, ce sont les faits.<br /> <br /> Une bonne partie des Turcs sont des Alevis ou des Soufis, et non des Wahhabites saoudiens, qataris ou des Chi'ites iraniens. Il se peut encore que la tendance se renverse, malgré la façon dont<br /> l'AKP a pris la Turquie en otage, à force de magouilles et de mensonges. Et ce jour-là, les islamistes auront, une fois encore, chaud aux fesses.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Nous voila avec la théorie du complot islamiste!!!!<br /> Israël Assassine 9 citoyens turcs!!! et vous voulez que les turcs se taisent!!!!<br /> Et si il ouvre leur gueule c'est non seulement ça devient un ennemi d'Israël mais aussi un ennemi de l'occident!!!!!!<br /> <br /> A ce rythme la, vous n'aurez plus d'amis même les américains vous les maintenez par l'intimidation....ce n'es pas ainsi qu'on construit la paix....<br /> <br /> <br />
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Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

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Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

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