Attention : cette femme a tout d'une bombe :
Bernard-Henri Lévy révèle sur RMC que « Nicolas Sarkozy lui-même en a fait une affaire personnelle hier [ndlr: mardi]. Et je le dis malgré les dissentiments très forts que je peux avoir avec lui. Il a fait savoir aux autorités iraniennes qu'il faisait de l'affaire Sakineh une affaire personnelle. Et que si l'on touchait, ce sont ses mots dans la conversation que nous avons eue hier soir, à un cheveu de Sakineh, cela interromprait ipso-facto tous les dialogues aujourd'hui en cours. Ce message est passé directement et il semblerait qu'il ait été entendu ».
Nicolas Sarkozy démontre ainsi, du moins tant que Sakineh resterait en vie, l'extrême état de faiblesse des maîtres-chanteurs de Téhéran, suspendus à leur processus de négociation comme à une planche de salut : le fait de bénéficier d'un recours diplomatique leur est plus vital que l'air qu'ils respirent ou leurs "sacro-saints" principes chari'atiques islamiques. Ils entendent bien mener des "discussions" en dents de scie, le temps leur restant précieux avant d'aboutir à leurs fins.
Or, Sarkozy ni l'Occident n'ont rien à perdre, puisque ces fameux dialogues mènent toujours à l'impasse. Ils servent simplement de lucarne ou de miroir aux alouettes, durant une période nécessaire au franchissement, par l'Iran, d'un nouveau cap dans la provocation nucléaire et/ou terroriste (Liban/Irak).
Ce "dialogue" ne tient plus qu'au cas symbolique d'une femme dans une affaire de moeurs. Quand des centaines d'autres meurent sous la torture ou par pendaison, à Evin ou ailleurs. Nicolas Sarkozy dispose de dix mille raisons équivalentes, voire pire, et même plus pour stopper ipso facto, au même titre, tout dialogue avec l'Iran.
Ce qui tend à dire que ce "dialogue" ne tient qu'à "un cheveu". Autrement dit, que d'autres mesures bien plus radicales sont dans les cartons entre les alliés. Néanmoins, les Iraniens pourraient bien être déçus qu'une telle menace n'ait jamais été prononcée, lorsqu'ils contestaient un scrutin truqué. Ce qui est, au moins, aussi crucial que de savoir si et qui Sakineh fréquentait ou non, dans sa vie privée...
Drôle de dimensionnement de l'importance vitale des affaires du monde...
Gad