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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 14:10

 

 

Mus clas CH 1 12 11 (Copier)

 

 

Par Manfred Gerstenfeld

 

 

La Diaspora juive est et a toujours été un des plus grands atouts d’Israël. Elle lui a apporté de nouvelles vagues d’immigrants, un soutien politique, es volontaires, des conseillers, des investissements, des prêts, des dons, de la technologie, des contacts d’affaires et, bien sûr un tourisme régulier. Elle a prodigué de nombreuses contributions culturelles, favorisé les activités sportives en développant les centres pour s’y adonner pleinement. La liste est longue des apports de la Diaspora et on pourrait ainsi démultiplier les exemples.

 

Les Israéliens devraient facilement se rappeler, chaque jour, certaines de ces contributions, simplement en ouvrant les yeux et en regardant autour d’eux. Combien de ceux qui traversent le Centre Azrieli de Tel Aviv réalisent seulement que c’est le résultat d’un investissement venu de Diaspora ? L’influence de la Diaspora est même encore plus visible à Jérusalem. L’hôpital Hadassah, le Théâtre Sherover et le bâtiment de la Cour Suprême ne sont encore que quelques exemples des cadeaux faits par la Diaspora. Tout comme le sont beaucoup des infrastructures des musées, en même temps qu’une grande partie de leus collections. La liste issue de l’assistance des Juifs de l’étranger à la capitale d’Israël est, pour ainsi dire, infinie.

 

 

Il existe beaucoup d’autres nations qui bénéficient de l’aide de leurs propres diasporas, principalement grâce au transfert de fonds de la part de leurs émigrés. Pourtant, aucune, excepté Israël, n’a, à ce point, étendu la gamme des bénéfices qu’elle en tire. Les Chinois, probablement, sont parmi ceux qui s’en rapprochent le plus.


Les relations Israël-Diaspora comme modèle à imiter pourrait constituer un atout précieux à promouvoir en direction d’autres nations. J’ai parlé et publié à ce sujet, au cours de la seconde moitié des années 1990, même si cela semble n’avoir suscité aucune réaction . Apparemment, le moment pour l’éclosion de cette idée n’était pas encore venu et le temps de décalage a semblé long. Jusqu’à ce que le Vice-Ministre des Affaires étrangères, Daniel Ayalon rencontre son homologue grec, un peu plus tôt cette année, et qu’ils conviennent d’une conférence conjointe sur les bénéfices tirés des relations avec les diasporas.  Ce qui était prévu pour se dérouler le mois prochain, mais qui a dû être reporté du fait de la crise au sein du gouvernement grec.

 

Le Comité de Distribution et de Liaison Américain (le “Joint”) travaille depuis des années, sans grand tapage publicitaire, sur les façons de promouvoir les concepts du développement des échanges entre la Diaspora et la Patrie, fondées sur le modèle israélien. Cela s’applique essentiellement aux pays qui disposent d’un PNB relativement modeste. Le mois prochain, une conférence internationale sur ce thème est prévue à Jérusalem, en coordination avec le Ministère de la Diplomatie Publique, de la Communication et des Relations, ainsi que le Ministère des Affaires étrangères.

 

Un grand nombre de pratiques relatives aux liens entre la Diaspora et Israël se sont développées en Israël même. On peut considérer qu’elles sont devenues « rituelles ». Par exemple, un bienfaiteur important peut s’attendre à ce que l’objet de son don porte son nom après lui. Cela pourrait donner lieu à une cérémonie d’inauguration.

 

De toutes les institutions israéliennes qui font circuler de l’argent, peu disposent de programmes ritualisés aussi variés que le Fonds National Juif. Le certificat de l’Arbre, les cérémonies inaugurales, en pleine forêt, qui comprennent une prière spécialement dédiée, les plaques apposés à cet endroit et la publication des noms des donateurs dans un journal, ne sont jamais que quelques détails marquants de ce processus.


Dans le monde d’aujourd’hui dont l’économie se détériore, de nombreux pays pourraient y gagner beaucoup en améliorant leurs relations avec leurs Diasporas. En Israël, ces relations poussent au hasard et peuvent se bonifier encore plus. Beaucoup d’autres pays pourraient commencer par une évaluation systématique de cette question en partant de rien. Ils devraient, d’abord, avoir à analyser les dimensions réelles de leur diaspora et dans quels pays elle se situe. Une telle étude devrait pouvoir identifier les émigrants particulièrement intéressants, tels que des personnes prospères qui sont susceptibles d’investir ou de donner, et d’autres qui possèdent un savoir-faire particulièrement éclairant.

 

In some countries such as Italy, the link of emigrants with the country of origin of grandparents may not be deep and few even speak Italian. Yet there is certainly an affinity for the town where their ancestors came from. That is another segment to be studied, as these migrants mainly originated in the country’s poorest areas.

 

Dans certains pays comme l’Italie, le lien des émigrés avec le pays d’origine de leurs grands-parents n’a pas besoin d’être profond et relativement peu, en réalité, parlent seulement italien. Pourtant, il existe une affinité certaine avec la ville dont leurs ancêtres sont originaires. C’est une autre séquence à étudier, puisque ces émigrés sont principalement originaires des régions les plus déshéritées du pays.

 

Une telle approche intégrée visant à promouvoir les relations entre la patrie et la Diaspora devrait aussi inclure l’évaluation des facteurs culturels. Dans certains dossiers d’études-pilotes que j’ai conduites pour d’importantes compagnies, on constatait les résistances de beaucoup de dirigeants locaux prédominants, qui disaient : « Ok, mais ça ne pourra pas marcher, ici ».

 

 

Quand on se trouve impliqué dans un domaine comme celui-ci, d’autres projets similaires deviennent possibles. Lorsque je conseillais le Président d’une entreprise de cimenterie grecque de premier ordre sur les problèmes environnementaux et sociaux, j’ai conseillé que l’on devrait adapter en les modifiant certaiens idées du FNJ.

 

 

Le périmètre des entreprises de béton qui transportaient leur ciment était, habituellement très sale. La société de cimenterie a, alors, offert de planter des arbustes dans les zones du périmètre de ses clients, qui devaient les lui payer en retour. Cela a conduit au nettoyage de toutes les installations par leurs propriétaires. Les Gouverneurs de Provinces et les maires des villes se rendaient sur place pour planter les premiers arbustes. L’arbre où est apposé une plaque portant mon nom près du périmètre d’une entreprise de béton, dans la capitale de la province de Karditsa doit sûrement continuer de pousser, actuellement.

 

Le lancement de programmes systématiques visant à améliorer les relations entre pays d’origine et diaspora à l’étranger ne devrait pas être très onéreux pour Israël. Les principaux bénéficiaires de ce processus devraient être les pays qui feront un meilleur usage des ressources de leurs diasporas. Le bénéfice pour Israël proviendra du fait de se faire de nouveaux amis à travers le monde et une bonne publicité, à travers des services de conseil avisés qu’il pourrait aisément fournir.

 

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

Manfred Gerstenfeld, “Israel-Jewish Diaspora Experience as a Model for Other State-Diaspora Relationships,” in Daniel Elazar and Morton Weinfeld (ed.), Still Moving, (New Brunswick, NJ: Transaction Publishers, 2000), 299-310.

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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