Le président syrien Bachar el Assad tient visiblement à soigner ses relations avec certains Etats d’Amérique Latine où ont émigré des millions de ressortissants de son pays. Et c’est dans cette optique qu’il a entrepris un bref voyage dans cette région du monde, en début de semaine, avec comme destinations principales le Brésil et l’Argentine. Mais il était évident pour Assad de s’arrêter d’abord au Venezuela et à Cuba où il compte des alliés.
A son arrivée à Caracas, il a été accueilli chaleureusement par le président Hugo Chavez, très proche de la Syrie et solidaire de la cause arabe et palestinienne. Lors d’une conférence de presse avec son hôte, Chavez, qui s’est rendu à plusieurs reprises à Damas, n’a laissé planer aucun doute sur ses idées en déclarant clairement : »Nous avons des ennemis communs, l’empire des Yankees et Israël, Etat génocidaire ».
Assad a également eu l’occasion, lors de son bref séjour dans la capitale du Venezuela, de rencontrer les dirigeants des communautés syriennes locales. Il en a profité pour adresser un message virulent à Israël, le qualifiant « d’Etat n’ayant aucune limite et s’appuyant sur les crimes et les massacres ». Il a ensuite salué l’action de Chavez en faveur des Palestiniens, soulignant qu’il le considérait comme un véritable « leader arabe ».
Assad a bien entendu condamné le « blocus sur Gaza », ajoutant encore que « la Syrie recherchait la paix mais ne se plierait pas pour autant aux conditions posées par Israël ». Les deux chefs d’Etat ont décidé, avant de conclure cette visite, de publier un communiqué dans lequel ils ont écrit que « la résistance était la seule alternative, et que c’était de leur devoir d’approuver cette solution ».
Assad a ensuite quitté le Venezuela pour Cuba. Il s’agit de la première visite d’un dirigeant syrien dans ce pays depuis 1979. Lors de ses rencontres avec les dirigeants locaux, il a signé des accords en faveur de la lutte contre le trafic de drogue et d’une coopération entre les deux pays dans le domaine de l’agriculture. A cette occasion, l’ancien président Fidel Castro a publié sur un site internet local ses sombres pronostics pour l’avenir, prévoyant notamment « une guerre nucléaire impliquant les USA, Israël et l’Iran, suite aux nouvelles sanctions imposées à Téhéran par le Conseil de sécurité de l’Onu ».
[Mardi 29/06/2010 11:46]