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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 10:28

NB : les deux faces de la diplomatie officielle et plus souterraine de l’AP nous offrent une configuration contrastée : d’un côté, Abbas se confond en tirades apologétiques du rôle irremplaçable du Roi de Jordanie auprès de l’Administration américaine. Cela, c’est pour la façade, auprès du public palestinien qui doit garder sa confiance fragile envers ses dirigeants corrompus et prêts à toutes les acrobaties pour rester au pouvoir.

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=390390

 

De l’autre, des sources plus discrètes nous font savoir qu’il n’est plus reçu par le Roi : sans quoi celui-ci serait aussi apparu à ses côtés, lors de la conférence de Presse d’Abbas. D’autre part, une « rencontre » aussi « fructueuse » ne donne plus lieu qu’à l’illustration par une photo conjointe, datant de 2007, à Davos ! La communication de l’AP ressemble furieusement à celle du Komintern, des années 50.

 

Mais, malheureusement pour Abbas, le climat a également changé à Moscou, qui s’en tient aux engagements du Quartette. Le dirigeant palestinien désorienté, voue son temps à tenter de convaincre que le pacte d’unité se solde par un accord sur un gouvernement de « techniciens » qui ne soient liés à aucune des deux factions. Et malheureusement encore pour lui, on apprend que son bras droit, très mal perçu par le Hamas, Salam Fayyad, a été victime, hier d’une crise cardiaque. N’est-il pas l’expert des experts, en tant qu’ancien du FMI, qui pourrait convaincre les parties prenantes de la solidité des « engagements » d’un tel gouvernement d’union, téléguidée dans l’ombre par l’Iran, la Syrie ou ce qu’il en reste et, surtout, les Frères Musulmans égyptiens, mais sans le consentement des pays du Golfe, ni de la Russie ?

 

Le Roi jordanien boycotte Abbas. Moscou : “le Hamas doit reconnaître Israël” 


DEBKAfile  Reportage exclusif  23 mai 2011, 2:43 PM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

http://www.debka.com/article/20959/

 

Tags:  Mahmoud Abbas      Jordan's Abdullah    Hamas    Russia    Mid East Quartet 

 

Mahmoud Abbas – Mis en boîte

 

 

Le Président de l’Autorité palestinienne est allé droit dans le mur, en poussant son stratagème, qui consiste à utiliser un pacte d’unité entre son Fatah et le Hamas extrémiste comme clé de voûte d’une offensive diplomatique contre Israël. Celle-ci doit atteindre son paroxysme lors d’une reconnaissance par l’ONU d’un Etat palestinien en septembre. C’est un reportage exclusif des sources moyen-orientales de Debkafile.

 

Depuis que son pacte d’unité a été signé, le 4 mai, le Roi Abdallah de Jordanie a refusé de le recevoir, pas plus qu’aucun de ses messagers. Dimanche 22 mai, lorsqu’Abbas a demandé une audience urgente, le roi a ordonné à son bureau de liaison de ne plus lui faire parvenir aucune de ces requêtes.

 

Le roi accuse le dirigeant palestinien d’avoir trahi son engagement, passé sous accord secret, de fournir à Abdallah une information anticipatrice et de le consulter, pour toute esquisse de réconciliation avec le Hamas. Pour avoir ainsi laissé le roi dans le flou, Abbas est considéré comme coupable d’avoir mis en péril la sécurité nationale jordanienne.

 

Les Frères Musulmans et leur ramification du Hamas constituent la force la plus puissante d’opposition au trône, dans le royaume hachémite. Renforcer la mainmise du Hamas dans le cadre des enjeux palestiniens est susceptible de provoquer des perturbations majeures sur l’équilibre des affaires intérieures en Jordanie.

 

Le boycott du dirigeant palestinien se traduit par la rupture des relations du renseignement jordanien avec ses homologues palestiniens.

 

Abbas comptait sur son entrevue de dimanche avec le roi à Amman pour obtenir une synthèse informative de ses discussions avec le Président américain Barack Obama, à la Maison Blanche, le 18 mai, la veille de l’exposé, par Obama, de sa politique au Moyen-Orient. Non seulement Abdallah lui a refusé cet entretien, mais il a demandé aux responsables américains de ne  partager le contenu de ses conversations avec Obama avec aucun Palestinien. Abbas a ainsi perdu une source vitale d’information concernant les plans de l’Administration américaine.

 

Abbas s’est, néanmoins, rendu à Amman dimanche. Il s’est fait refoulé vers le bureau du Premier Ministre jordanien, Marouf Bakhit, dont le court exposé se limite aux affaires intérieures, alors que le roi prend la responsabilité personnelle des politiques stratégiques, extérieures et sécuritaires. Abbas a dû faire face aux plaintes de Bakhit, d’après lequel, alors que tout le monde fait chorus autour du problème « du droit au retour des réfugiés » palestiniens, personne ne parle jamais de ses applications concrètes, en ce qui concerne la Jordanie, pas plus qu’il n’y a jamais eu de mise en place du moindre mécanisme pour son exécution. Il a demandé à Abbas des réponses précises et les critères qu’il envisage pour soulager le royaume de Jordanie de sa charge de centaines de milliers de réfugiés palestiniens.

 

Les sources moyen-orientales de Debkafile dévoilent que le clivage entre le monarque jordanien et Abbas interrompent également le canal palestinien établi en direction de la maison royale saoudienne. Cette brouille avec Abbas est motivée par le fait que le Roi Abdallah de Jordanie a bondit, avec impatience, sur l’invitation de se joindre au Conseil de Coopération du Golfe. Une condition de son intégration au regroupement des émirats du Golfe était l’engagement des Emirats de référer tous les sujets concernant les problèmes palestiniens à la Jordanie, qui aurait concentré la gestion de tous ces dossiers à Amman.

 

Le roi saoudien Abdallah avait accepté cette condition.

 

Après que cette tactique ait fait chou blanc sur la scène arabe, les plans du dirigeant palestinien, d’internationaliser la controverse palestino-israélienne et de mettre Israël devant le fait accompli d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, se sont cognés à un nouvel obstacle –à Moscou.

 

Dans une tentative tactique visant à affaiblir le rôle de Washington en tant que parrain du processus de paix, Abbas s’est tourné vers la Russie, par déférence à son pouvoir de veto au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il a offert de transférer les négociations des prochaines phases de la réconciliation Fatah-Hamas à Moscou.

 

Abbas est dûment arrivé dans la capitale russe, vendredi 20 mai, pour la première session, en compagnie des délégations du Hamas, des (deux) « Fronts » Démocratiques et populaires et du parti communiste palestinien al-Shaab. Mais, à sa grande consternation, les Russes ont suspendu la session d’ouverture, d’après les révélations des sources de Debkafile à Moscou, exigeant que toutes les factions palestiniennes représentées devaient, d’abord, accepter les trois demandes stipulées par le Quartette sur le Moyen-Orient ( Les Etats-Unis, la Russie, l’Union Européenne et les Nations-Unies), c’est-à-dire : reconnaître Israël, renoncer à la violence et accepter les engagements internationaux précédents. Le Hamas s’en est tenu à sa position de refus inflexible de toutes ces conditions préalables.

 

C’est ainsi que le dirigeant palestinien s’est trouvé confronté au même obstacle, exactement, à Moscou, que le précédent mis sur son passage par le Président Barack Obama, le 22 mai, lorsqu’il a assuré, devant la Conférence du lobby américano-israélien, que son Administration s’en tenait à cette exigence minimale que tous les partenaires de négociation palestiniens étaient contraints d’accepter ces mêmes conditions. Le Hamas se voit ainsi coupé de l’équation diplomatique sur trois fronts, aux côtés de son nouveau partenaire, Mahmoud Abbas.

 

Lundi 23 mai, le Ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov a convenu d’une rencontre avec les délégations palestiniennes en visite, afin de discuter pour tenter de sortir de cette impasse. 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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