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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 09:52

 

Rahm Emanuel Barak20.9.12 (Copier)

 

Ehud Barak et Rahm Emanuel à Chicago

 

 

Cette semaine, des personnages hétéroclites ont cité 2013 comme l’année durant laquelle on s’attend à ce que les Etats-Unis partent en guerre contre l’Iran. Parmi eux, on a pu trouver le directeur de la commission à l’énergie atomique d’Iran, Feyerdoun Abbassi-Davani, l’ancien ambassadeur américain en Israël, Martin Indyk et des participants aux simulations de situation de guerre américano-iranienne, qui ont eu lieu au Centre Saban sur les politiques au Moyen-Orient, à Washington, dont les dirigeants sont proches du Président américain Obama et la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

 

Cette apparente concorde américano-iranienne était inhabituelle, mais non fortuite, disent les analystes de Debkafile. De la part de Washington, elle suivait un objectif bien distinct, qui consistait à démontrer au Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou qu’une attaque israélienne avant l’élection présidentielle américaine serait superflue.

 

Ce message a été émis lors des simulations de guerre à l’Institut Saban : l’acteur représentant le guide suprême, l’Ayatollah Khamenei déclarait que les Américains sont fatigués de se battre et qu’ils sont conduits par un homme faible qui n’a pas les tripes pour mener le combat.

 

Le script suivant lui prouve alors qu’il a tort : le 6 juillet 2013, des agents iraniens en provenance du Venezuela font exploser un hôtel dans l’île des Caraïbes d’Aruba, tuant 137 personnes, dont de nombreux vacanciers américains, parmi eux, des scientifiques nucléaires. Il s’agit clairement d’une attaque pour venger l’assassinat d’experts nucléaires iraniens.

 

Le chapitre suivant de ce scenario présente le Président Obama réélu en novembre, ordonnant de bombarder les quartiers-généraux des Gardiens de la Révolution dans l’Est de l’Iran, 40 installations sécuritaires iraniennes mises hors service par des moyens électroniques de cyberguerre et Téhéran est averti que les renseignements américains détiennent les noms d’agents iraniens dans 38 pays et que leurs vies sont menacées.

 

L’Iran est supposé répliquer en bloquant le Détroit d’Hormuz, par lequel le monde recueille un tiers de son pétrole. L’acteur représentant le gouvernement américain tape alors du poing sur la table et diffuse un ultimatum de 24h avant que l’Iran ne mette un terme à son programme nucléaire, ou il sera confronté à la destruction de toutes ses installations, de même que de tout le déploiement militaire iranien dans le Golfe Persique.  

 

 

Téhéran refuse de se conformer à ces injonctions et les Etats-Unis et l’Iran se déclarent mutuellement la guerre.

 

 

Ce scenario a implicitement pour tâche de démontrer que, puisque les élections américaines seront terminées dans quelques semaines à peine, et qu’il est plus que probable que les Etats-Unis partent en guerre contre l’Iran, quoi qu’il arrive, l’an prochain, Israël n’a aucun besoin de franchir ce cap avant novembre 2012.

 

C’est, presque trait pour trait, la réponse qu’a reçu le Ministre de la Défense Ehud Barak, lorsqu’il a rencontré le maire de Chicago et ancien chef d’équipe d’Obama, Rahm Emmanuel, lors d’un déjeuner à l’hôtel de Ville, jeudi 20 septembre.

 

Le seul résultat de leur conversation s’est traduit par un cadeau du maire au Ministre, lui offrant six packs de bière de la célèbre marque Goose Island 312. On ne sait pas si Barak les a partagées avec Netanyahou ni si la bière était à leur goût.

 

A part ce message, les simulations de guerre de l’Institut Saban reposaient, de façon notable, sur deux hypothèses, tout en omettant allègrement une troisième.

 

La première suppose que les dirigeants américains tout comme ceux d’Iran  agiraient sur la base d’évaluations stratégiques et des renseignements erronés concernant les intentions de l’autre partie et, par conséquent, qu’ils fassent des erreurs de calcul sur les répliques privilégiées par chacun. Si jamais ils prenaient conscience de cela, cette guerre pourrait être évitée.

 

Une seconde hypothèse de travail est que l’Iran aurait dispersé la moitié de son stock d’uranium enrichi dans des dizaines d’endroits à travers le pays, afin de réduire leur niveau de vulnérabilité à l’attaque, tout en conservant l’autre moitié concentrée en un seul endroit. Il n’en va ainsi que pour qualifier la volonté iranienne de trouver une résolution diplomatique à sa controverse avec les Etats-Unis.


Mais ces simulations pêchent par le fait de laisser le facteur syrien en dehors de l’équation. Les sources militaires de Debkafile remarquent que le Président syrien Bachar al Assad emploie la même stratégie que l’Iran, concernant son arsenal chimique et biologique. La moitié a été distribuée et placée aux soins d’un certain nombre d’unités de l’armée syrienne, estimées à 20 ; l’autre moitié reste sur des sites d’entrepôts fixes – un moyen d’indiquer à Washington et Moscou qu’il reste ouvert à la négociation pour finir cette guerre, avant de décider de lancer ses armes de destruction massive contre les rebelles syriens.

 

Le Think Tank de Washington simulant des scenarii de guerre ne parvient pas à prendre en compte que les mesures prises par l’Iran et la Syrie sont si étroitement synchronisées que les Syriens prévoient déjà largement comme le plus probable, le déclenchement qui approche d’un conflit central opposant les Etats-Unis et Israël à l’Iran. La Syrie et l’Iran sont devenus presque interchangeables dans leurs rôles respectifs contre leurs ennemis communs.

 

 

Les unités d’élite al Qods, le bras armé extérieur des Gardiens de la Révolution, sont transportés par air en Syrie et au Liban, comme l’a dévoilé le chef du CGRI, Ali Jafari, dimanche 16 septembre. Les troupes iraniennes sont désormais déployées sur les frontières nord et est d’Israël.


Israël a répliqué, mercredi 19 septembre avec un exercice militaire surprise, le plus vaste que Tsahal ait mené depuis plusieurs années, sur ses frontières de la Syrie et du Liban.

 

 

Toutes les unités israéliennes qui ont pris part à ces manœuvres ne sont pas retournées à leurs bases de départ, quand l’exercice s’est terminé. Une force militaire substantielle, estimée à deux divisions, renforce donc le dispositif faisant face aux troupes iraniennes, de l’autre côté des frontières de la Syrie et du Liban.

 

Effectivement, ce même mercredi est le jour où on a vu plus d’un décrire les évènements dans ce même contexte inflammable : le Ministre des affaires étrangères Ali Akbar Salehi s’est rendu en visite imprévue à Damas, pour mener des pourparlers avec Assad, sur son chemin du retour, après une rencontre au Caire avec des ministres des affaires étrangères égyptiens, irakiens et turcs. Ils se réunissaient à l’initiative du Président égyptien Mohamed Morsi, pour une nouvelle tentative de résolution du désastre syrien. L’absence de l’Arabie Saoudite, qui est profondément impliquée dans le soutien aux rebelles, était notoire.

 

 

L’Iran a joué le jeu proposé par l’Egypte, avec l’objectif d’aligner leurs stratagèmes diplomatiques, en vue de la guerre à venir, constituant ensemble un bloc musulman potentiel faisant face au rassemblement des forces américano-israélo-arabes. Téhéran se projette déjà vers la perspective inévitable de négociations de paix qui se mettraient en place au beau milieu du fracas de la guerre – ou dès qu’elle se terminerait.

 

 

Peu de temps après l’exercice militaire israélien, les responsables des renseignements américains ont accusé l’Iran de « transporter secrètement de vastes quantités d’armes et de membres de son armée, sur un rythme presque quotidien, sous couvert d’avions civils de ligne –à travers l’espace irakien – afin de suppléer le Président syrien Bachar al Assad ».

 

 

L’accent mis sur le terme “de façon quasi-quotidienne” confirmait qu’un renforcement majeur des forces militaires iraniennes est en cours en Syrie. De façon typique, l’Iran dissimule ses actions en utilisant des avions de ligne.

 

http://www.debka.com/article/22376/Washington%E2%80%99s-Iran-war-game-vs-real-Iranian-Israeli-war-preparations

 

DEBKAfile Analyse Exclusive  22 Septembre 2012, 11:01 AM (GMT+02:00)

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

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La majorité d'entre elle sont trilitères.

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