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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 14:13
Première partie
http://aschkel.over-blog.com/article-histoire-les-juifs-et-la-fondation-des-etats-unis-39041267.html


Source :http://www.lamed.fr/

Adapté et Illustré par Aschkel 
pour http://aschkel.over-blog.com/ et http://lessakele.over-blog.fr/ 

Deuxième partie

Les premiers Juifs américains

L’histoire de Juifs d’Amérique commence bien avant l’indépendance des Etats-Unis.
Les premiers Juifs sont arrivés en Amérique avec Christophe Colomb en 1492, et nous savons aussi que des Juifs fraîchement convertis au christianisme étaient parmi les premiers Espagnols arrivés au Mexique avec le 
conquistador Hernando Cortez en 1519.

L’Inquisition est venue vérifier à Mexico que les conversos juifs n’étaient pas en réalité des hérétiques.
En fait, les conversos juifs venus au Mexique ont été si nombreux que les Espagnols ont édicté une règle interdisant l’émigration à quiconque ne pourrait pas prouver son ascendance catholique sur quatre générations. Il va sans dire que l’Inquisition est bientôt venue vérifier que les conversos juifs n’étaient pas en réalité des hérétiques, et les exécutions sur le bûcher sont devenues monnaie courante à Mexico.

En ce qui concerne l’Amérique du Nord, l’histoire juive enregistrée y commence en 1654 avec l’arrivée à la Nouvelle-Amsterdam, la future New York, de 23 réfugiés juifs venus de Recife (Brésil), une possession hollandaise passée aux mains des Portugais. La Nouvelle-Amsterdam appartenait aussi aux Pays-Bas, mais le gouverneur Peter Stuyvesant n’a pas voulu de ces immigrants. Voici ce qu’écrit Arthur Hertzberg dans The Jews in America (p. 21) :


Deux semaines après qu’ils eurent débarqué, Stuyvesant reçut une plainte des commerçants locaux et de l’Eglise selon laquelle « les Juifs qui étaient arrivés resteraient presque tous ». Stuyvesant décida de les expulser. Utilisant les formules habituelles d’invective religieuse où il qualifiait les Juifs de « répugnants », de « fourbes » et d’« ennemis et blasphémateurs de Christ », Stuyvesant recommanda à ses directeurs… « de leur demander amicalement de s’en aller ».

01/01/1655
L'hollandais Peter Stuyvesant


La seule raison pour laquelle les Juifs n’ont pas été refoulés a été l’opposition de la Dutch West Indian Company, qui dépendait dans une large mesure des investissements juifs.

 

 

LES JUIFS ET LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE

 

Au moment de la Guerre d’Indépendance, en 1776, il n’y avait aux Etats-Unis qu’environ 2 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, ce qui n’a pas empêché leur contribution d’être significative. Par exemple, à Charleston (Caroline du Sud), presque chaque adulte mâle juif a lutté dans le camp de la liberté. En Géorgie, le premier patriote à être tué a été un Juif, Francis Salvador. En outre, les Juifs ont largement financé les combats engagés par les patriotes.

Haym Salomon avança au gouvernement américain 200 000 Dollars qui ne lui ont jamais été remboursés, et il est mort en état de faillite.
Les plus important des financiers était Haym Salomon, qui prêta de fortes sommes d’argent au Congrès Continental. Dans les derniers jours de la guerre, il avança au gouvernement américain 200 000 Dollars qui ne lui ont jamais été remboursés, et il est mort en état de faillite.
Le Président George Washington se souvint de la contribution juive quand la première synagogue fut inaugurée à Newport (Rhode Island) en 1790. (De rite séfarade, elle était appelée la Synagogue Turo.) Il envoya la lettre suivante, datée du 17 août 1790 :

Puissent les enfants issus de la lignée d’Abraham qui habitent dans ce pays continuer de mériter et de savourer la bonne volonté des autres habitants. Que chacun soit assis en sécurité sous sa vigne et sous son figuier, et que personne ne l’effraye !


ALTTEXT

On notera la référence à « la vigne et au figuier », expression utilisée par le prophète Michée dans sa description de l’utopie messianique :


Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de Hachem sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines ; et les peuples y afflueront. Et beaucoup de nations diront : “Venez, montons vers la montagne de Hachem, et vers la maison du Dieu de Jacob, et Il nous instruira de Ses voies, et nous marcherons dans Ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de Hachem.” Et Il jugera d’entre beaucoup de peuples, et décidera sur de puissantes nations jusqu’au loin ; et de leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances des serpettes : un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et l’on n’apprendra plus l’art des combats. Mais ils s’assiéront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les effrayera, car la bouche de Hachem des armées a parlé (Michée 4, 1 à 4).
Le choix de ces termes par Washington méritait d’être signalé, mais, comme noté au-dessus, il n’était pas étonnant compte tenu de l’influence exercée par la

Bible hébraïque sur les « Pères fondateurs » de la nouvelle nation.

 



Photo Haym SALOMON


L’ambivalence américaine envers les Juifs

On notera cependant que certains « Pères fondateurs » autres que Washington ont été moins accueillants envers les Juifs.
John Adams, successeur de George Washington à la présidence des Etats-Unis, s’il lui est arrivé d’émettre sur les Juifs des appréciations très élogieuses, a également noté qu’il était « très difficile d’aimer la plupart d’entre eux ». Il espérait voir le jour où « les aspérités et les singularités de leur caractère » seraient déchirées et où ils deviendraient des « Chrétiens unitaires libéraux ».
Thomas Jefferson, successeur du précédent, souhaitait que les Juifs acquièrent de meilleures connaissances profanes pour pouvoir « devenir l’objet d’un égal respect », impliquant par là que sans de telles acquisitions ils ne pourraient s’attendre à être respectés. Arthur Hertzberg remarque à ce propos dans The Jews in America (p. 87) :


Thomas JEFFERSON



Jefferson exprimait ainsi le sentiment du courant dominant du siècle des « Lumières », selon lequel tous les hommes devaient jouir de l’égalité dans la société, mais à la condition d’adopter les mœurs et les conceptions des gens « éclairés ». Jefferson ne considérait pas qu’un Juif parlant yiddish et connaissant le Talmud pût être aussi utile à la société qu’un penseur formé à la culture classique comme il était lui-même.


Cette idée que l’on pouvait jouir aux Etats-Unis d’une totale liberté à la condition de n’être pas « trop juif » eut pour conséquence de tenir beaucoup de Juifs à l’écart. En 1820, ils n’étaient qu’environ 6 000 !
Les choses ont changé après 1830 quand des Juifs réformés allemands, qui avaient renié le judaïsme traditionnel et qui n’étaient pas « trop juifs », ont commencé d’arriver. Les grandes migrations de Juifs pauvres et opprimés venus d’Europe de l’est ont suivi vers la fin du XIXème siècle. Cela va nous inciter à nous tourner vers les Juifs d’Europe.
Notre prochain chapitre : La « zone de résidence »

 

 

Traduction de Jacques KOHN
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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