Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 13:28

 

Politiquement-incorrect-en-France-copie-1.jpg

Merci Gabriel

 

OCCIDENT -« POUR SAUVER SON CREDIT, IL FAUT CACHER SA PERTE » (1) 

 

Gabriel Lévy

© 2011 www.aschkel.info

10 février 2011

 

 

Le vent des sables a soufflé – trop fort et trop vite - sur MM. Barak Hussein Obama et Nicholas Sarkozy. Pendant des années, leur diplomatie a vanté les mérites des hommes au pouvoir en Tunisie et en Egypte.  Pour la France, ils étaient des piliers de sa politique étrangère, à telle enseigne que M. Moubarak co-présidait avec M. Sarkozy la fantasmagorique Union pour la Méditerranée et que la Tunisie avait été proposée pour accueillir le secrétariat général. 

 

Nous avons peine à croire que loués, congratulés, embrassés chaleureusement hier, ces dirigeants ne méritent plus aujourd’hui que l’opprobre. Nous savions, en revanche, qu’ils avaient contribué à maintenir la paix dans leur région (ce ne sera peut-être pas le cas demain), qu’ils étaient de loin ceux qui, dans le monde arabo-musulman, avaient fait avancer leur pays dans la voie du développement, de l’alphabétisation, de la laïcité, des droits de la femme… Nous sommes donc surpris de la précipitation de nos dirigeants à leur enjoindre de « dégager », « immédiatement », « sans délai », « dès aujourd’hui », sans même craindre l’avenir qui attend ces pays. « Je ne vous trahirai jamais sans vous avoir averti la veille » disait Talleyrand à Napoléon ; c’était chose faite !

 

Comment des peuples ou des dirigeants pourront-ils désormais accorder le moindre crédit à l’amitié de la France ou à celle des Etats-Unis ? Que vaut encore le « parapluie américain » ?

 

Faisons le point :

 

1°) L’Occident n’a jamais voulu reconnaitre la montée des périls. Le président du groupe UMP à l’assemblée nationale, et un ex-secrétaire d’état, mais toujours apologiste de l’Union pour la Méditerranée,  se sont fondés, pour justifier leur imprévision, sur le fait que la chute du mur de Berlin avait surpris toutes les chancelleries. Leur mise en perspective est erronée, car dans ce cas, il s’agissait de la chute d’un régime politico-économique, enfermé dans l’opacité d’un « rideau de fer », alors qu’il s’agit là de la lente substitution d’une civilisation à une autre, développement qui pouvait être parfaitement observé par nos excellences lorsqu’elles étaient en vacances. Point n’était besoin du concours de nos services secrets, puisque ces pays étaient totalement ouverts, pour reconnaitre sa lente progression ; le fait était connu de tous, même de ces dirigeants qui feignent la surprise. Comme en Iran en 1979comme au Liban désormais, on sait qu’une véritable démocratie ne pourra s’installer durablement ni en Tunisie, ni en Egypte (les images retransmises nous l’indiquent), qu’elle ne résistera pas aux coups de boutoir, car l'islam omniprésent « n'est pas qu'une religion, mais un ensemble de règles de droit et de comportement que l'on désigne par la charia, se substituant aux lois et règles laïques »

 

2°)  M. Sarkozy, grâce à une partie de bonneteau, a substitué le traité de Lisbonne au référendum sur la constitution de l’Europe, institution qu’une nette majorité de nos concitoyens avait écartée. Selon lui, l’Europe devait parler d’une seule voix et il fallait pour cela une institution dirigée par un président et une ministre des affaires étrangères (disposant de 7.000 diplomates). Dans les faits, l’Europe se divise le plus souvent lors de votes à l’ONU (par exemple, pour l’approbation de l’organisation d’une nouvelle et combien délétère conférence de Durban) et, c’est probablement parce que la voix de ces dirigeants falots était fluette, que M. Sarkozy a prononcé, hâtivement au sortir d’une « réunion au sommet des 27 états », le de profundis du président égyptien, l’invitant à un départ « dès aujourd’hui ». Déclaration inconsidérée car, à ce jour, il n’a pas eu plus de résultats qu’il n’en a eu pour son ultimatum (« sous huit jours ») à M. Gbagbo pour quitter le pouvoir. Des gesticulations inappropriées, inefficaces et dangereuses !

 

3°) Les gouvernants ont toujours, et partout dans le monde, espéré résoudre leurs difficultés intérieures par des menées extérieures à leurs pays : actions diplomatiques de bons offices, voire campagnes militaires. Elles se sont souvent soldées par des échecs, parfois par des désastres. Dans le présent conflit de civilisations, les dirigeants sont atteints du « syndrome du Titanic », c’est-à-dire « l’incapacité d’appréhender les signes d’une catastrophe imminente ». Or aujourd’hui, pour sauver la civilisation européenne, puisque tel est l’enjeu pour nous, à défaut de l’être pour eux, il n’existe pas d’autre moyen que la réduction de l’immigration dans nos pays, et la seule possibilité pour y parvenir est de changer la règle de l’acquisition de la nationalité. La nationalité ne devrait s’obtenir que par la filiation et par la naturalisation, et la double nationalité proscrite. Nous pourrions alors assimiler ceux qui l’ont déjà obtenue grâce à l’actuel droit du sol… encore faudrait-il que cette assimilation soit acceptée, ce que le premier ministre turc écarte en proclamant à ses ressortissants : « l’assimilation est un crime contre l’humanité ».

 

 

1-      Jean de La Fontaine.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis