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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 13:29



Une chose est sûre, les Suisses viennent de créer un précédent en assenant un coup de massue populaire à la gent politique.

 

Il est évident que ce suffrage traduit un écart de plus en plus profond entre le bon peuple et l'élite bien pensante qui avale, cette fois-ci bien difficilement, la pilule. Faut-il pour autant annuler le vote comme le réclament certains? Et pourquoi ne pas changer de peuple? Y a-t-on pensé?

 

Pourtant, tout avait été mis en place pour que l'on «vote bien». Quasiment toute la classe politique suisse, de la droite à la gauche, des écolos aux curés, des gauchos aux patrons, avait mené le bal pour appeler à voter non. On a sorti la grosse artillerie habituelle: quiconque s'affichait en faveur de l'interdiction a été accusé de xénophobe, de raciste, d'intolérant et d'islamophobe.

 

Des alliés ont même été appelés en renfort: l'ambassadeur de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) est invité à faire campagne pour le non après avoir vertement critiqué la Suisse. Ce qui a fait dire au journaliste Vincent Pelligrini: «C'est un peu l'histoire de celui qui voit la paille dans l'oeil du voisin et pas la poutre dans le sien»! L'OCI, là où fourmillent des dictatures et des théocraties islamiques, qui mène une campagne acharnée pour faire reculer partout dans le monde, et à l'ONU en particulier,  les droits des femmes et des homosexuels, qui fait tout pour réduire la liberté d'expression et de conscience au nom du respect des religions, des traditions et des cultures, est montée au créneau pour défendre la démocratie en Suisse.

 

L’OCI qui parmi ses membres compte le Maroc qui a expulsé hier 5 évangélistes sur base de l'article 220 de son code pénal qui interdit tout prosélytisme autre que l'islamisme, le Maroc dont la constitution interdit l’acquisition de sa nationalité par les chrétiens. La presse marocaine qui se déchaine contre ces sales racistes européens, mais qui publiait cette information (Maroc Hebdo) «Deux touristes français ont été arrêtés, dans un camping à Zagora, au sud du Maroc, en possession d’un nombre important de livres et de CD Rom en français et en arabe sur le christianisme. Ces étrangers sont soupçonnés de vouloir convertir la population locale. Selon la loi marocaine, ils risquent une peine de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 à 500 dirhams pour avoir ébranlé la foi d’un musulman». Dans le même temps et sans aucun sens de la bienséance le conseil des Oulémas du Maroc «condamne l’interdiction des minarets en Suisse, la considérant comme une forme d’extrémisme et d’exclusion, contraire à l’image civilisée que les Musulmans se font de la Suisse».

 

L’OCI dont l’animateur principal est l’Arabie Saoudite qui interdit, depuis l’établissement de relations diplomatiques il y a une soixantaine d’années, à l’ambassade de Suisse d’arborer son drapeau national… parce qu’y figure une croix. Satanée croix dont une fatwa règle définitivement le sort : il est interdit de construire des bâtiments dont l’ombre pourrait figurer une croix. Pathétique. Mais plus pathétique encore la Turquie, soi-disant laïque, qui vient d’interdire la vente des maillons du FC Barcelone car y figure un écusson avec la croix de Sant Jordi……

 

Des informations que se gardent bien de publier les médias européens obnubilés qu’ils sont a essayer de plaire à leurs maîtres à penser.

 

C’est dans ce contexte généralisé de chasse aux sorcières que la presse belge a refusé hier de publier un texte cosigné par le sénateur Alain Destexhe et le journaliste Claude Demelenne, auteurs du livre «Lettre ouverte aux progressistes qui flirtent avec l’islam radical».

 

A lire et à diffuser largement

 

Les Résistants

 

http://destexhe.blogs.com

 

Ce texte, cosigné par Claude Demelenne,  a été proposé en carte blanche, ce mercredi 9 décembre, à plusieurs journaux francophones. Aucun n'a accepté de le publier. Il nous semble pourtant qu'il exprime un point de vue partagé par un grand nombre de Belges. Et qu'il tente d'analyser, sans langue de bois, le malaise suscité par l'apparition dans la sphère publique d'un islamisme politique. Dans le débat lancé maladroitement par mon collègue socialiste Mahoux sur l'interdiction des croix "même dans les cimetières" (sic), la croix comme le sapin ou la crèche de Noël relèvent  de notre histoire et de la tradition et ne sont plus nécessairement un signe d'appartenance religieuse.

 

Alain Destexhe

Sénateur belge

 

 

PITIE POUR LES SUISSES !

 

Le conformisme des réactions au référendum suisse sur les minarets est  spectaculaire. Tous les milieux dits « progressistes » se sont surpassés dans l’invective : « Vote honteux, barbare, dégueulasse, insultant, raciste… ».  Rarement lynchage politico-médiatique a été aussi parfait. La stigmatisation des Suisses est désormais  le sport numéro un, à gauche. Condamnation radicale, donc, mais aussi … radicalement déconnectée de l’avis des citoyens. Sur les blogs, les forums internet, dans les courriers de lecteurs, ceux-ci soutiennent  massivement le peuple suisse. Certes sans valeur scientifique, tous les sondages réalisés sur la Toile suggèrent qu’une majorité d’Européens, s’ils étaient consultés, refuseraient  la construction de nouveaux minarets. Comme l’a déclaré Tareq Oubrou, l’imam de la mosquée de Bordeaux, « les Suisses ont voté tout haut ce que beaucoup de nos concitoyens européens pensent tout bas ».

 

Dans notre livre Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac (*), nous avons établi ce que nous appelons « le top 30 des accommodements déraisonnables » : autrement dit, la liste des concessions que certains « progressistes » sont prêts à faire, en Belgique,  pour satisfaire les exigences d’une minorité de musulmans rigoristes. Figurent en bonne place dans ce hit-parade, l’autorisation du port du voile à l’école et dans la fonction publique, la tolérance pour le port de la burqa en rue, l’établissement d’horaires d’ouverture séparés pour les hommes et les femmes dans les piscines, l’adaptation des jours fériés en fonction du ramadan, l’acceptation d’un brossage des cours de gymnastique et de natation par des élèves musulmanes, la remise  en cause de la mixité du corps médical dans les hôpitaux, la création d’une « finance islamique », c’est-à-dire l’adaptation de certaines règles bancaires afin qu’elles soient compatibles avec le Coran, la politique de l’autruche face à certains prêches haineux dans les mosquées et les dérives antisémites lors de manifestations pro-palestiniennes sur le territoire belge… Dans cette liste, pas de trace des minarets. En toute honnêteté, nous ne pouvons estimer que la Belgique – ou la Suisse – est menacée d’une déferlante de ces (parfois) élégantes constructions.

 

Alors, haro sur les Suisses ? Bien sûr que non. Davantage que contre les minarets, les Suisses ont exprimé  un refus bien plus général, non pas de la religion musulmane, mais d’un certain islam politique, en tant qu’idéologie totalitaire, de plus en plus à l’offensive, y compris dans notre pays. Les peuples perdent patience et manifestent leur mécontentement parce qu’une partie de nos décideurs – en clair, les partis de gauche – ferment  les yeux dès que l’islamisme pointe le bout du nez. Ils adoptent face à cet islamisme la même attitude que certains intellectuels, jadis, devant les crimes du communisme : ils campent dans le déni du réel. Ils considèrent « irrationnelle » la peur que suscite dans une très large part de l’opinion, l’islam réactionnaire, qui n’est pas tout l’islam, mais trop souvent hélas, celui qui occupe le devant de la scène.

 

La pensée unique répète en boucle que tout va bien. Il nous suffirait  d’être ouverts aux Autres  et de prôner une société multiculturelle. D’accepter avec humilité  de questionner le bien-fondé de nos valeurs occidentales. De mettre sur le grill  quelques principes prétendument  universels mais, paraît-il,  marqués du sceau d’un impérialisme culturel qui n’ose pas dire son nom. Ainsi pontifient nos islamo-gauchistes et leurs compagnons de route. Obstinément, ils brandissent le même slogan : l’islam est une religion de tolérance, de paix et d’amour. Ce slogan est suicidaire. Il dresse les peuples contre les « élites ». Il est suicidaire, parce qu’il est faux. Il fonde une posture politique soi-disant progressiste sur le mensonge.

 

Il existe un problème avec un certain islam qui fait peur. Tournons le dos à l’angélisme : objectivement, il existe des raisons d’avoir peur, non pas de l’islam, mais de ses radicaux. Aux côtés d’une grande majorité de musulmans de ce pays, eux aussi effrayés par la montée  de l’intégrisme, osons  affronter  cette peur.  Cela implique, d’abord, d’en reconnaître le bien-fondé et les raisons. Contrairement aux autres religions, un certain islam affiche son ambition de dominer le monde. Ce n’est pas politiquement correct de le dire, mais il existe un islam impérialiste et conquérant. L’islam est trop souvent cruel et guerrier. Presque chaque soir, au journal télévisé, nous voyons des images de musulmans qui assassinent des « infidèles » mais aussi – et surtout – d’autres musulmans. L’islam est la seule religion qui est resté figée, qui n’a pas fait sa rénovation. Un islam des Lumières ? Il est, pour l’heure, embryonnaire.

 

Un certain islam n’est pas une religion « ouverte », il ne tend pas la main. D’un côté, les « purs », de l’autre, les « impurs ». Une musulmane ne peut épouser un non-musulman, à moins que celui-ci se convertisse à l’islam. Dans la plupart des pays arabo-musulmans, le loi punit très sévèrement toute personne qui tente de détourner un musulman de sa foi ou de le convertir à une autre religion. En Belgique, les modérés de l’islam sont peu audibles. Ceux qui s’expriment sur la place publique  sont surtout les leaders des groupes de pression -  le  MRAX ,  Vigilance musulmane,  les relais des mosquées dans les partis de l’Olivier… - qui défendent les militants de l’islam rigoriste, revendiquant le droit de porter le voile à l’école, partisans d’un retour à la  séparation des sexes, réclamant des adaptations de nos règlement e t lois pour permettre une islamisation des comportements. A qui la faute, si l’image de marque de l’islam est trop souvent détestable ? Aux « beaufs racistes » - aujourd’hui les Suisses, demain les Belges ou les Français ? Ou à ceux qui instrumentalisent leur religion à des fins politiques ? Aux non-musulmans qui ont peur de leur ombre ou aux fondamentalistes qui accusent d’ « islamophobie » tout qui ose critiquer l’un ou l’autre aspect de l’islam ?

 

Pitié pour les Suisses ! Les caricaturer en quasi nazis, c’est ouvrir un boulevard à la vraie extrême droite, prête à surfer sur l’inquiétude légitime des peuples, partout en Europe. Les démocrates doivent s’emparer des vrais débats de fond. Parmi ceux-ci, figure le débat sur la place des signes religieux ostentatoires à l’école et dans les administrations.  En Belgique francophone, ce débat est systématiquement encommissionné, depuis de longues années,  par le PS, Ecolo et Le CDH. Les partis de l’Olivier, surtout dans leur composante bruxelloise, n’osent pas légiférer car ils craignent de mécontenter leur électorat musulman rigoriste. Cette attitude est peu glorieuse. Les progressistes autoproclamés se tirent une balle dans le pied. Un scénario suisse ? Voilà ce qui pend au nez des bien-pensants de gauche, amis des  rigoriste s musulmans  et des relativistes culturels qui minimisent la portée de l’envahissement de la sphère publique par l’islam politique et la crainte légitime qu’elle suscite dans une large partie de la population.

 

Alain Destexhe, sénateur MR

 

Claude Demelenne, journaliste

 

(*) Octobre 2009, éditions du Cerisier

 

Rédigé le 10 décembre 2009

 

 

 

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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