Cependant, comme avec Obama, on joue à l'excès du trompe-l'oeil palestinien, pour ne pas dire ce qui est en jeu, derrière l'arbre cachant bien mal la forêt. Mahmoud Abbas a négocié avec 7 gouvernements israéliens différents, sans qu'il ne soit, prioritairement, question du "gel des implantations".. Un moratoire concernant la finition de 2500 à 3000 unités a été proposé et officieusement accepté par la partie américaine. Mais, on fait comme si, plutôt que de faire pression sur Abbas pour qu'il daigne s'asseoir autour d'une table.
Actuellement dans une impasse, face au Hamas, dont il attendait du précédent gouvernement israélien et de Tsahal qu'ils le fassent tomber à Gaza, il surjoue du rôle du mal-aimé par les Occidentaux, comme pour retarder sa mort politique en sursis. A Israël, le "sale boulot" de rattraper les erreurs stratégiques foncières de ladite Autorité, aux Palestiniens les attitudes courtisanes, l'Europe faisant assaut de compassion calculée, lorsque ceux-ci sont toujours à la limite de s'égorger mutuellement, comme en juin 2007.
Il est, en effet, "grillé" pour avoir , tel le Néron de Ramallah, exigé la mort de plus de "civils innocents " encore, du moment que ses ennemis fratricides finissent en brochette-merguez.
Il faut : 1) régler le problème du Hamas, 2) remettre sur la table de négociation les questions susceptibles d'aboutir à une entente partielle, sans retarder et tergiverser à l'envi, et remettre à demain celles qui demeurent temporairement insolubles, parceque les conditions minimales de sécurité ne sont pas atteintes (Jérusalem, implantations). 3) Compte-tenu des deux premiers points, il devient particulièrement ridicule d'évoquer prioritairement le nain palestinien, lorsqu'un nouveau "géant" nucléaire menace toute la région, du Yémen à la Somalie, en passant par le Liban et l'Irak. Et il est impossible, sauf à avoir affaire à de parfaits inconscients obsédés par leur petit doigt, de seulement considérer les jaunisses d'Abbas sans se préoccuper des virus multi-récidivistes et endémiques en provenance de Téhéran.
Désolé si non-politiquement correct, mais il s'agirait de cesser de prendre les opinions pour "des billes"...
NICOLAS SARKOZY RECOIT BENYAMIN NETANYAOU A L'ELYSEE. LA FIN DE LEUR "AMITIE" ?
http://www.israelvalley.com/news/2009/11/11/25094/
200911
Par Daniel Rouach à Tel-Aviv
Rubrique: France - Israël
Publié le 11 novembre 2009
EDITORIAL – Une rencontre essentielle pour calmer les tensions récentes ? Comment donc apaiser une situation très tendue entre la France et Israël ? Une rencontre semblait s’imposer. Ce mercredi le Premier Ministre israélien est à Paris et va rencontrer le Président Français.
Pas une fois, Nicolas Sarkozy n’a manqué de dire que Bibi Netanyahou était son ami. Le resteront-ils encore longtemps ? Sur fond de manifestation anti-Israël en rafale dans Paris, le Premier Ministre israélien arrive après un voyage aux Etats-Unis marqué par un échec réel. Barack Obama le tient responsable de la colonisation rampante. A Paris, Sarkozy utilisera les mêmes mots que Barack Obama. Il s’agit donc d’une rencontre à haut risque. Un échec annonçé.
A SAVOIR
Le chef du gouvernement israélien a participé à l’assemblée annuelle des principales organisations juives d’Amérique du Nord et a rencontré à cette occasion le président américain, Barack Obama. Ce voyage est intervenu selon l’Express “sur fond d’impasse du processus de paix, après que l’administration Obama a renoncé à exiger d’Israël un gel total de la colonisation en Cisjordanie.
Dans ce contexte, le président palestinien Mahmoud Abbas, soixante-quatorze ans, a annoncé hier qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de l’Autorité palestinienne lors des élections générales prévues le 24 janvier.”
ISRAELVALLEY PLUS
Né à Tel Aviv le 21 octobre 1949, Benjamin Netanyahou était devenu, en 1996, le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire du pays en battant d’un rien le travailliste Shimon Pérès, aujourd’hui président en exercice de l’Etat hébreu, un poste prestigieux mais largement honorifique.
Revue de Presse – Jérôme GUILLAS dans le JDD : "Son orientation politique à droite, Netanyahou l’a héritée puis façonnée au fil de sa carrière. Fils d’un historien célèbre et engagé auprès de Vladimir Jabotinsky, le père spirituel de la droite israélienne, Netanyahou fait ses classes militaires au sein d’un commando d’élite entre 1967 et 1972, participe à la guerre appelée “guerre d’usure” et se voit nommé capitaine lors de la guerre du Kippour en 1973. Auparavant, la famille avait quitté la Terre promise pour les Etats-Unis où Benjamin Netanyahou suit des études d’architecture et d’administration des affaires au célèbre Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il retourne aux Etats-Unis après services rendus à l’armée puis se fixe un temps à Jérusalem. Il partagera longtemps sa vie, au gré de ses différentes fonctions, entre les Etats-Unis et Israël.
Ascension fulgurante
La mort de son frère en 1976 lors du raid d’Entebbe (opération de récupération des otages d’un Airbus d’Air France détourné par des Palestiniens sur l’aéroport ougandais d’Entebbe) précipite son engagement politique qu’il débute en tant que diplomate en 1982 auprès de l’ambassade d’Israël à Washington. En 1984, il devient représentant permanent d’Israël aux Nations-unies, un poste où il s’illustre en défendant le recours à la force par Israël pour réprimer le soulèvement palestinien dans les territoires occupés. Il démissionne en 1988 en dénonçant le plan de paix pour le Proche-Orient du secrétaire d’Etat américain George Shultz qu’il considère comme un danger pour Israël.
Après avoir quitté la diplomatie, il entame une carrière politique en se faisant élire à la Knesset en 1988 et est nommé dans la foulée vice-ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement de coalition Likoud-Travaillistes dirigé par Yitzhak Shamir. Son ascension politique au sein du Likoud est fulgurante. Brillant orateur, il ne cache pas ses ambitions et se voit en chef de gouvernement. Il y parvient en 1996 à la suite d’une vague d’attentats suicides qui plongent les accords d’Oslo, signés trois ans auparavant, aux “oubliettes”. La priorité des Israéliens n’est alors plus la paix mais la sécurité, à tout prix. Malgré son opposition au processus d’Oslo, il entreprend toutefois le retrait partiel de l’armée de la ville d’Hébron, en Cisjordanie. Battu aux élections de mai 1999 par son adversaire travailliste Ehoud Barak, il démissionne de la présidence du Likoud et connaît une retraite politique de deux ans avant de revenir en 2002 au sein du gouvernement Sharon.
Partisan d’une ligne dure, Netanyahou ne s’est jamais montré favorable à la création d’un Etat palestinien et il n’entend pas démanteler les colonies juives de Cisjordanie mais compte, au contraire, les étendre afin de répondre à la “croissance naturelle” de la population. Des promesses tenues pendant la campagne qu’il pourrait avoir du mal à tenir: tout dépendra de la coalition gouvernementale. Au sein d’un des systèmes parlementaires parmi les plus complexes de la planète, les tractations vont aller bon train et Benjamin Netanyahou va devoir composer avec les grands partis comme avec les petits. Il n’aura sans doute pas carte blanche…"—