Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé ce soir que l’opposition ne nommera pas Saad Hariri pour former le gouvernement. La désignation du Premier ministre résulte, en effet, des consultations que doit entamer, dès lundi, le président Michel Sleimane. La personnalité sunnite qui recueillera le plus de voix sera désignée. Ce faisant, le Hezbollah décrète une fatwa obligeant tous ses alliés à refuser le choix de Hariri. Il tente ainsi de l’encercler pour le sortir de la vie politique libanaise et poursuivre la démolition du pays.
Des informations non encore confirmées font état d’un report des consultations parlementaires qui devaient se dérouler lundi et mardi pour nommer le futur Premier ministre. Ce probable report intervient après le discours musclé de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, qui a lancé une attaque virulente contre Saad Hariri. Ce dernier est, depuis plusieurs jours, la cible privilégiée de l’opposition. Le ministre démissionnaire Gebran Bassil, qui s’est rendu à Damas et rencontré le président Bachar al-Assad dans la nuit de vendredi à samedi, aurait reçu l’ordre de s’en prendre conjointement à Hariri et au président Sleimane. La Syrie lui aurait promis d’exercer des pressions sur Sleimane pour l’empêcher de présider et le pousser à la démission. La politique de la démolition du Liban est en marche. Rappelons que la Syrie, la Turquie et le Qatar tiendront demain lundi un sommet à Damas pour examiner la situation au Liban.
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