Ces massacres qui interviennent après l’usage d’armes chimiques, confirment que le régime est aux abois et qu’il est décidé à entraîner le pays tout entier, mais aussi la région dans sa chute. Sa folie meurtrière a visé, jeudi, le pont suspendu de Deïr Ez-Zor, construit par les Français dans les années 1920 sur l’Euphrate, et qui fut longtemps considéré comme un ouvrage historique, exceptionnel, presque unique et classé. Il a été plastiqué et complètement détruit hier par les miliciens de Bachar Al-Assad. Cette folie s’est également abattue sur les civils de la localité de Baïda, dans la région de Banyas (sur la côte), où près de 200 personnes ont été exécutés sur le champ. Il s’agit là d’une épuration confessionnelle sur la voie de l’établissement du mini-Etat alaouite.
Missiles en possession des rebelles
Cette solution ultime est soutenue par l’Iran et le Hezbollah, très engagés dans la bataille de Homs pour assurer la survie de l’Etat alaouite. Depuis son trou de la Banlieue sud de Beyrouth, Hassan Nasrallah a réitéré son engagement à combattre jusqu’au dernier milicien pour « défendre le régime, sur la voie de la libération de la Palestine ». « Tant que la Syrie a des amis, le régime ne tombera pas », a-t-il affirmé, oubliant que le nombre des amis de la Syrie diminue à vue d’œil. Nasrallah ne pouvait pas ignorer que sa milice a déjà perdu près de 200 combattants en Syrie !!
En tout état de cause, les massacres collectifs commis par le régime, l’épuration menée par Assad, l’usage des armes chimiques, et l’engagement de Nasrallah ne modifieront en rien le cours de l’histoire. L’Armée Syrienne Libre, qui a annoncé le recrutement prochainement de milliers d’officiers (les candidats doivent être diplômés), accentue sa pression sur Damas. Un enregistrement diffusé ce vendredi matin par la télévision « Al Arabiya » prouve que le régime est dans une mauvaise posture dans la capitale. Tourné la nuit dernière dans l’aéroport de Damas, le document montre de très violentes explosions et d’importants incendies qui auraient été provoqués par le bombardement de l’aéroport international de Damas par l’Armée Syrienne Libre, visant spécifiquement les stocks d’armes et de carburants.
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