Tokyo exige une réponse militaire à l’agression de la Corée du Nord
DEBKAfile Reportage exclusif 23 novembre 2010, 11:53 AM (GMT+02:00)
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Adaptation : Marc Brzustowski
Pour © 2010 lessakele et © 2010 aschkel.info
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USS George Washington dans les eaux coréennes
Le Premier Ministre japonais Naoto Kan a appelé dans l’urgence le Président Obama, à la suite de l’agression de l’artillerie nord-coréenne contre l’île sud-coréenne de Yeonpyeong sur les bords de la Mer Jaune, tôt ce mardi 23 novembre et exigé des représailles sud-coréo-japonaises. Deux marins sud-coréens ont été tués et 12 blessés durant l’attaque.
Il a aussi demandé à ce que le Conseil de Sécurité de l’ONU soit convoqué immédiatement au sujet de cette crise. Il a mis le président sud-coréen Lee Myung-Bak face aux mêmes exigences, lors d’un autre appel. Naoto Kan a ensuite ordonné à ses ministres de se préparer à tout « évènement imprévu ».
Washington a déclaré observer la situation, mais ne s’est pas militairement impliqué, après avoir fermement condamné l’agression et appelé à mettre un terme aux hostilités.
Les sources militaires de Debkafile rapportent que l'affrontement entre les Corées a précipité un état d’alerte spéciale au sein des quartiers généraux de la 7è Flotte à Yokosuka au Japon, stationnée avec les forces navales, dans cette région, dont le porte-avions USS George Washington. Ils assurent la couverture des manœuvres militaires massives sud-coréennes, qui ont lieu chaque année, impliquant 70 000 hommes de troupes, et planifiées pour se dérouler de lundi jusqu’au 30 novembre. Pyonhyang avait déjà déclaré que les derniers exercices constituaient une menace militaire directe contre le Nord.
Le Premier Ministre japonais a expliqué que la Corée du Nord ne devait pas se croire autorisée à perpétrer deux attaques armées délibérées sur le Sud en l’espace de 8 mois, sans être confrontée à une contre-offensive militaire. Le 26 mars, la Corée du Nord avait torpillé et coulé le croiseur sud-coréen Cheonan. Au moins 46 marins avaient péri.
Le refus d’Obama de répondre à l’appel japonais, en dépit de la présence de 28 000 hommes de troupe américains sur la ligne d’armistice entre les deux Corées – même par une action militaire limitée, ne ferait que dévaluer le parapluie défensif américain contre la Corée du Nord apporté à la Corée du Sud et au Japon. Cela mettrait aussi en doute la ferme résolution américaine dans une action contre l’Iran. L’évitement de toute action militaire de la part de Washington contre Pyongyang résonnera fortement à travers tout le Moyen-Orient et le Golfe Persique.
La conflagration entre les deux Corées a éclaté juste le jour suivant la mise en évidence d’une nouvelle installation de production d’uranium enrichi, alimentant de légitimes suspicions que Pyongyang était sur le point de renouveler sa production d’armes nucléaires.